Flous ne pouvons résister au plaisir de mettre I sous les yeux de nos lecteurs le jugement que le Correspondant porte, dans sa dernière livraison, sur Farticle de M. Guizot, la Belgique et le Roi Léopold en 1857 M. Guitot a publié, le \"aout, d'éloquentes considérations sur la crise qui a interrompu la discussion de la loi de bienfaisance en Belgique, L'effet de cette publication, attendue déjà depuis quelque temps, a été grand et chet nos voisins et en France. On peut dire que tous les sophis- mes entassés par les prétendus libéraux de Belgique contre une loi conçue la fois dans resprit de la vraie sagesse politique et de la vraie liberté, tous ces arguments, déjà si mal traités par la discussion de notre collaborateur, M. de Melun, ont reçu le coup de grâce de la main de F ancien ministre français. On ne s'at tend pas sans doute que, sur un sujet qui tient, par tant de cotés, au fondement même de la religion catholique, M. Guizot puisse être com plètement (Faccord avec M. de Melun, ni que Varticle publié dans la Re*ue des Deux Mondes se rencontre de tout point avec la profession de foi du Correspondant. Mais, nous Favons dit dès le premier jour, la question soulevée en Belgique est moins religieuse que morale et politique, elle intéresse l'Église beaucoup moins que la liberté et la Constitution belge. Il s'agit en effet de savoir si, dans une Constitution qui pro clame F égalité de tous les droits en face cF as sociations de toutes espèces jouissant de fran chises presque illimitées, la charité des chrétiens, seulesera asservie aux entraves d'un despo tisme administratif, inconnu aux pays les moins libres de F Europe. Il s'agit surtout de savoir si le gouvernement parlementaire est ou n'est pas le gouvernement des majorités légales, issues du suffrage librement exprimé de tous les citoyens d'un pays si, dans un tel gouverne ment, coté d'un Roi et des Chambres légale ment élus, on doit reconnaître un quatrième pouvoir, qui siège dans la rue, et se manifeste en cassant les vîtres en insultant les passants. C'est une question de dignité pour le trônede sincérité, <Fhonneur et de durée pour les insti tutions libres. Sur tous ces points, il n'est personne qui ne soit heureux de recueillir les enseignements de M- Guizot. Le Correspondant cite ensuite les principaux passage de F article de M. Guizot. NOMINATIONS ECCLÉSIASTIQUES. Ont été nommés par Mgr. l'évêque de Brnges M. Lelienr, vicaire de Saint- Jean, h Poperinghe, Obéissez h l'édit des empereurs! Remettez- nons les livres sacrés des chrétiens; sacrifiez anx dieux et vous vivrez! J'obéis <i mon unique Maître, qui a dit Je suis la résurrection et la vie; celui qui croit en moi vivra répondit une voix de femme, faible et comme épuisée par la souffrance. Agathoclie! s'écria la jeune fille en écartant ceux qui s'étaient placés devant elle; et elle se trouva entre le juge assis sur son siège d'ivoire et le chevalet sor lequel l'esclave cbrétieone était liée. Agathoclie! ne meurs pas sans moi! Je suis chrétienne! ajoo(a-t-elle en se tournant vers le juge; fais-moi mourir comme ma soeur! O mon enfant! couragense servante de Jésus-Christ, dit l'esclave, qui ne sentait plus les ongles de fer qui déchiraient ses flancs. Conrage! le ciel vous attend Quelle est celte jeune fille, dit le juge. Le licteur, d'une main brutale, releva le voile de la vierge: personne ne la reconnut. Qui esl-tu, dit le magistrat. Je sois chrétienne! répondit-elle. Qui est ton père? Le grand Dieu qui est au Ciel. desservant b Houthulst; vicaire h Saint-Jean, h Poperinghe, M. de Bieo, transféré d'Ingoygbem id. h Ingoyghem, M. Valcke, transféré de Ruysse- lede; id. h Ruysselede, M. Taffio, professeur au collège de Thielt; id. b Cortemarcq, M. Vande- ghinste, transféré b Waroêloo; id. b Warnêton, M. Tonnelle, transféré d'Houtbem (district de Menin); id. b Houthem, M. Lambin, directeur des Dames de Marie b Mouscron; id. b Thielt, M. Deprez, en remplacement de M. Masureel, qui rentre dans la carrière de l'enseignement. NÉCROLOGIE. M. Ferdinand-Louis Maertens, ancien professeur au Collège communal d'Ypres, est décédé b Bruges, le 29 septembre 1857, a ''aSe de 42 ans. NOUVELLES DIVERSES. On écrit de Vienne au Times L'archiduc Maximilien et sa jeune femme, passant par Padone pour se rendre b Milan, visitèrent le Lycée. Lb, on leur montra nn buste en plâtre de Galilée placé sur un piédestal qui contient nne des vertèbres de l'illustre philosophe. M. Zantedeschi, professeur attaché au Lycée, demanda aux nobles visiteurs s'ils voulaient bien lui permettre de faire une remarque 80 sojet de ce buste du grand homme qui professa dix-huit ans dans cette institution. Oui, assurément, répondit l'archiduchesse Charlotte, s Mais l'archidoc allant au devant de la remarque, s'écria Je sais ce que vous voulez dire. Ce buste est une horreur un orroré), et j'aurai soin que vous en ayez un autre. La promesse fut faite le 2, et déjb, le 5, le sculpteur Ferrari, l'un des meilleurs élèves de Ganova, recevait l'ordre de faire une statue de Galilée, a On écrit de Berlin Le samedi, 26 septem bre, l'aînée des filles du baron Nothomb, ministre de Belgique b Berlin, a été fiancée au baron Adolphe de Zedlitz-Leipe, fils d'un propriétaire de Silésie et officier au i" régiment de la garde royale. Le choléra a fait son apparition sur la côte Est de l'Angleterre et a déjb même enlevé plusieurs personnes b Huit. On écrit de Nieoport: «Toutes nos chalonpes sont rentrées dans le port, de la grande pêche d'Islande; en général la pêche n'a été que très- médiocre, et les gains ne répondront point b l'at tente des pêcheurs et des armateurs; outre ce défavorable résultat, nous avons encore b déplorer la perte d'un jeune et diligent pêcheur, le sieur Pierre Boonefaes, tombé d'une chaloupe, et qui a trouvé la mort dajis les vagnes. Dans une rixe qui a eu lieu b Aertrycke, dans la nuit de mardi b mercredi dernier, le nommé Clément Sinaeve, ouvrier, a reçu des blessures Sacrifie! Jamais! Tu réfléchiras dans les chaînes. Conduis cette chrétienne en prison, dit-il, eo s'adressant aux licteurs; pour l'esclave, jetez-1'a au bûcher, mais avant que le bourreau coupe sa langue insolente. Allez, licteurs, exécutez la sentence/ IV. Les chrétiennes oaptives chantaient; leurs voix douces répétaient en chœur le Magnificat, ce chant de triomphe b l'humble Vierge, et elles faisaient retentir de leurs accents mélodieux lesombre cachot qui leur servait de demeure, lorsque le grincement des verrous et des clés vint les interrompre elles se turent, la porte s'ouvrit et une forme blanche et légère apparot dans un rayon de lumière. On eût dit l'envoyé céleste qui vint délivrer saint Pierre des fers et de la mort. Mais ce n'était pas un ange, c'était une captive; elle éleva une voix timide, et dit: Suis-je parmi les chrétiens; A ces accents si doux une femme s'élança du fond du cachot, enlaça dans ses bras la jeune prisonnière et s'écria arec des larmes. produit par un corps contondant, b l'aine gauche et b la tête, d'un nommé Auguste Carnaeyt, ouvrier en la dite commune. Les ouvriers de MM. Delcroix, fabricants b Gand, ont repris leur travail, une augmentation de salaire de 25 p. c. leur ayant été accordée. M.dégénérai de brigade Coussement, admis b la retraite, a quitté notre armée. C'est le seul officier supérieur d'infanterie qui ait droit b la médaille de S1-Hélène. Il n'y a plus que quatre généraux belges qui aient droit b cette médaille; ce sont MM. Anoul, Georges Despinois, généraux de cavalerie, de Liem et Dupont, généraux d'artillerie. Les miliciens rappelés, dont 00 parle depuis plusieurs jours, dit un journal de Liège, ne sont que ceux des classes de 1854 et 1855 qui ont des dettes b leur masse. Il n'y a pas de date fixée pour la ren trée. Aussitôt qu'ils reçoivent l'ordre, ils doivent rejoindre leurs régiments. On lit dans le Daily-News, do 23: A Alloa (Ecosse), nn individu légataire de M. Fergu- son, d'Irvine, pour la somme de 20,000 I. st. (5oo,ooo fr.), a perdu la tête par suite de cette bonne fortune. Après avoir recueilli son legs, il est allé acheter le plus beau carrosse et les plus beaux chevaux qu'il put trouver b Stirling; puis il a engagé un bon cocher; jnsque-lb tout allait bien; mais dans son carrosse il s'est fait conduire b Dunfermline; là, étant entré chez on coiffeur, il a acheté une masse de frivolités. Rencontrant un paysan qui conduisait nne vache, il la lui a achetée, et ayant fait attacher cette vache avec nne corde derrière sa voiture, il a fait sa rentrée b Alloa dans cet équipage. Ces traits de folie se succédaient si rapidement, que sa famille a cru devoir le faire entrer momentanément dans une maison de santé. La fortnne lui avait dérangé l'esprit. M. Verhaegen a fait imprimer en flamand, b un très-grand nombre d'exemplaires, le mon strueux discours qu'il a prononcé dans les séances de la Chambre des 5 et 6 mai, et y a ajouté les passages les plus violents des discours de M. Frère. Le tout, enrichi d'une odieuse préface, forme une brochure de 62 pages in-8°, petit-texte. Le dis cours de M. Verhaegen, loin d'être atténué ou rectifié, aune couleur encore plus vive en flamand qu'en français, et renferme toutes les allégations fausses et mensongères qui ont été démenties b la tribune et dans la presse. L'auteur a eu soin de ne sooffier mot des contradictions qu'il a essuyées. Cette brochure, ou plutôt ce livre est distribué gratis dans les villages, même anx campagnards les moins lettrés. Voilb une preuve nouvelle de la bonne foi qui anime nos principaux adversaires. Qui de vous sait nager? s'écria un jour Meyerbeer en s'adressant aux bateliers de la Tamise. Hortensia, ma fille, est-ce toi! Est-ce bien toi! Toi, ici! toi, chrétienue! O ma mère! c'est le puissant Dieu des chré tiens qui nous réunit! Agathoclie m'avait bien dit qu'il pouvait réunir la fille b la mère! Ma fille, tu es donc chrétienne? J'ai dit au juge que j'étais chrétienne, mère chérie, mais je n'ai pas reçu le baptême, répondit Hortensia avec simplicité. Aucun mot ne pourrait peindre ce qu'elles éprouvaient toutes deux. La joie, la douleur com battaient dans leur âme elles se retrouvaient, mais b la veille du supplice! elles se retrouvaient, mais chrétiennes etb la veille de l'immortalité! Mes sœurs, disait Claudia, c'est ma fille, pour qui vous avez tant prié! Elle est chrétienne; elle a confessé Jésus-Christ je pourrai mourir en paix Ma mère, disait Hortensia, Agathoclie, la sainte martyre, qui vit en Dieu, priait sans cesse pour vous... et nous voilb réunis et pour jamais! Elle prie encore pour nous, du haut du ciel, et elle voit combien je suis heureuse! Pour être continué.)

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Le Propagateur (1818-1871) | 1857 | | pagina 2