Moi.' Monsieur, moi moi/ répondirent vingt
voix la fois.
Uo seul des bateliers n'ayant pas répondu, le
maestro allemand lui dit
Viens avec ta nacelle; c'est toi qui me con
duiras l'antre bord de la Tamise. Toi, du moins,
tu n'auras garde de me chavirer et de me jeter h
l'eau.
Un habitant du Schelleken (Anvers) était
rentré dans un état d'ivresse très prononcé. Avec
lui couchait son iils,uo enfant de 5 ans, qui dormait
profondément au moment où son père vint le
rejoiodre. Il parait que celui-ci n'eut pas la force
d'ôter ses vêtements et qu'il se jeta sur son lit tout
habillé. Lorsque, ce matin, il s'éveilla, l'ivrogne
fut frappé d'un coup de foudre. A côté de lui gisait
pâle et déjà froid le cadavre de son malheureux
enfant. Dans son ivresse, le misérable père s'était
couché sur le pauvre petit et l'avait étooffé sans
qu'aucune plainte vint le réveiller en l'avertissant
du malheur horrible qu'il était en train de con
sommer.
Il a été arrêté sous l'accusation d'homicide
involontaire. C'est nn nommé Casus. Le pauvre
diable est, dit-on, au désespoir de ce qui loi est
arrivé, et ne fait que jurer qu'il ne boira plus
jamais.
Voici le chiffre des quantités de blé que la
France a reçues de l'étranger depuis i853 En
i855, 5,720,000hectolitres; en i854,5,175,000
id.;en i855,3,756,000 id.;en 1856,9,13o,000
id. Ce qui donne en moyenne une importation
annuelle de 5 millions 445,000 hectolitres durant
cette période de quatre ans.
Saxe. Dresde, 25 septembre. La
création de la médaille française de S"-Hélène a
naturellement produit aussi en Saxe une vive sen
sation. La légation frauçaise n'a pas encore publié
d'avis, et pourtant elle a déjà reçu environ 200
demandes. Sans garantir l'exactitude de ce nombre,
nous ne croyons pas que, de ces 200, plus de 5
aient des droits fondés la médaille, celle-ci
n'étant destinée qu'aux vétérans, qui ont servi sous
les drapeaux français, c'est-à-dire dans l'armée
française même, de sorte que tous ceux qui ont pris
part aux campagnes du grand empereur comme
soldats saxons, bavarois ou prussiens, n'ont pas de
droits cette décoration. Cette interprétation du
décret impérial, dont l'exactitude est garantie par
les cercles diplomatiques de Dresde, réduirait de
beaucoup le nombre des médailles distribuer en
Allemagne. Gazette de Hambourg.)
Le Morrting'Posl publie, dans une qua
trième édition, une dépêche de Trieste qui contient
les détails suivants
Le général Wilsoo a complètement entouré
Delhi et a coupé toutes les communications.
Il y a des dissensions dans la ville entre les
mahométans et les Hindous.
Le sirdan de Pannu a offert ses services, et le
radjah de Kerowlee a envoyé, aux troupes britan
niques, des hommes de son territoire.
Le gouvernement anglaisa communiqué aux
journaux les résumés qu'il a reçus de Calcutta par
M. Edmoustooe, secrétaire du gouvernement de
l'Inde, et de Bombay par M. Anderston, secrétaire
de cette présidence.
Ces deux résumés, qui se complètent l'un par
l'autre, sont des plus profondément affligeants et
contredisenten grande partieles premières
dépêches officielles.
Voici comment s'exprime la dépêche officielle
quant la situation du général Havelock et des
opérations devant Delhi
Le général Havelock, après s'être avancé jusqu'à
moitié chemin de Lucknow, et avoir battu les
insurgés deux ou trois fois dans leroyanme d'Oude,
a été forcé par la faiblesse de sa colonne épuisée
par les marches, les fatigues, les maladies et une
lotte incessaote, de se retirer Muntgntvrar, six
milles du Gange, puis, ultérieurement, le i3 août,
de repasser le fleuve et de rentrer Cavrnpore, où
il se trouve maintenant. Bithoor ayant été pendant
ce temps repris par les insurgés de Sangor et autres,
au nombre de 4,000 armés de cinq canons; le
général Havelock les a attaqués le 16, a repris la
position et enlevé deux canons. Sa force est réduite
900 hommes, qui sont accablés de fatigue et qui
ont besoin de repos. Il estime que marcher vers
Lucknow, sans renforts, serait se faire annihiler. Il
est craindre que des renforts suffisants ne paissent
lui arriver avant dix ou quinze jours, le 5" et le 60*
des forces de la Chine devant être retenus par suite
des troubles du Behar.
Il n'y a pas de nouvelles de Lucknow depuis le
22 du mois dernier (juillet), mais, d'après les nou
velles les plus récentes, la garnison résistait bien et
l'on croit qu'elle a pu manœuvrer pour avoir de
nouvelles provisions.
Le général Havelock s'attend être attaqué
simultanément par les insurgés d'Oude, de la rive
gauche de la rivière, aussi bien que du côté de
Futtehpore, où des bateaux se sont réunis, ainsi
que dans la direction de Callpec, où le contingent
de Gwalior, très-fort en artillerie, menaçait de
passer le fleuve et de faire sa jonction avec les
rebelles d'Oude. Un vapeur a été envoyé par le
général pour détruire les bateaux Futtehpore,
mais ses forces sont trop faibles pour qu'il s'oppose
au passage de la Jumna près de Callpec. Les révoltés
d'Oude dirigent des attaques contre nos villages au
nord du Gange, et il est craindre que la commu
nication entre Benarès et Allahabad ne soit inter
rompue...
Delhi est toujours au pouvoir des insurgés.
I| y a eu un rude combat le 3o juillet. Le 1" et
le 2 août, lorsque l'ennemi, renforcé par les troupes
de Neemuch, a essayé d'emporter notre position, il
a été repoussé comme d'ordinaire. Ses pertes sont
évaluées 3,000 hommes, y compris 900 du régi
ment de Neemuch, qui ne sont pas retournés la
ville après l'échec du 1", étdont le découragement,
dit-on, est complet.
Le 8, la manufacture de poudre de la ville a
sauté par l'effet d'une bombe, et on croit que 5oo
ouvriers ont perdu la vie dans le désastre, qui a
détrnit encore une quantité considérable de soufre
et de salpêtre.
Les rebelles se sont trouvés pendant quelque
temps dépourvus de poudre anglaise et de bombes,
et on dit qu'ils manquent également de capsules.
Ils possèdent une manufacture qui fabrique régu
lièrement chaque jour de la poudre d'une qualité
inférieure.
Le bataillon de Kumagn de Goorkhas est
arrivé devant Delhi, le 1", avec de l'argent, des
munitions et des vivres; un renfort de i,5oo
Européens et de 3,000 soldats du Pcnjab était
attendu pour le ifi. Il n'est plus question mainte
nant d'un mouvement rétrograde, bien qu'on en ait
parlé. Depuis le 2, il n'y a pins eu d'engagement.
Dans une commune de Prusse, dont les habi
tants professent la religion israélite, existe un
rabbin très-aimé de ses ouailles.
Pour lui prouver sa reconnaissance de services
rendus, la commune décida de lui offrir en cadeau
un tonneau de vin blanc, et, afin que chacun pût
concourir cette offrande, il fut décidé que chaque
habitant apporterait une bouteille de vin et la ver
serait dans le tonneau ce destiné.
Le rabbin fut très-sensible ce témoignage spon
tané d'affection de la part de ses ouailles, et fit
déposer avec beaucoup de précautions le précieux
liquide dans sa cave. Mais, douleur lorsqu'il
voulut en goûter, un miracle, diamétralement op
posé celui des noces de Cana, s'était opéré au
lieu de viu, il ne trouva plus que de l'eau.
Le journal prussien auqqel nous empruntons
cette anecdote explique, du reste, ce miracle de la
manière suivante Les honnêtes co-religionnaires
du rabbin avaient tous individuellement pensé
qu'une bouteille d'eau dans un tonneau de vin
passerait inaperçue, et comme.ils avaient malheu
reusement tous eu la même idée, le tonneau en
question ne s'était, en définitive, trouvé rempli
que d'eau pure.
Une lettre de Londres, du 3o septembre au
soir, transmet au Pays, au sujet des affairesde l'Inde
les renseignements suivants qui émanent d'une
Source digne de foi. Nena-Sahib est arrivé Luck
now dans les premiers jours du mois d'août; il est
aujourd'hui maître de la ville, et le commandant
en chef de l'armée d'Oude, Emin-Seb, s'est rangé
sous soo autorité. Les Anglais, retirés dans la for
teresse de la ville, sont assiégés par Nena-Sahib en
personne. Il a fait couper les canaux qui condui
saient la citadelle les eaux de la rivière Goutmy,
et les troupes anglaises se trouvaient réduites anx
pins dures extrémités. Malheureusement, il n'est
pas probablequ'elles puissent êtresecouruesà temps,
car le général Havelock, la date des dernières
nouvelles, était bloqoé dans Cawnpore.
On lit dans le Standard Nous annonçons
regret qu'on attend de Bombay des nouvelles de
nature fâcheuse, c'est-à-dire que la ville et Poonah
sont occupés la nuit par l'artillerie cheval. C'est
la première fois qu'on nous annonce que le mécon
tentement existe non-seulement dans cette prési
dence, mais dans celle de Madras, comme on le
voit dans le passage suivant du livre sur l'Inde que
vient de publier M. Bruce Northon. On y lit
A Bangaloredans la présidence de Madras, où
j'écris en ce moment, un indigène qui est bien au
conrant de l'esprit et des sentiments de ses com
patriotes a déclaré que, si ce n'était la présence
des troupes européennesil n'y aurait pas un
Européen en vie d'ici une semaine.
Depuis cette époque, notre gouvernement a eu
une panique, par suite de nouvelles venues de
Triplicane; la crainte seule, disait-on, empêchait
les musulmans de bouger; leurs frères Poonah
avaient fait des ptières publiques pour le succès
des armes indigènes Delhi et Meerut.
Ce fait confirme l'opinion exprimée dans trois
articles qui ont paru dans le Standard la semaine
dernière, sur la principale part qu'ont prise les
mahométans en préparant et en mettant exécu
tion l'insurrection de l'Inde.
On écrit de Calcutta Le signal de la
rébellion des Indes s'est transmis daDs le Bengale
au moyen de chapelies ou gâteaux que les Hindous
s'envoyaient mutuellement. Ces gâteaux, grands,
minces, insipides et sans levain, sont de farine,
d'eau et de sel. Les facteurs indigènes de la poste
les transportaient de ville en ville, de village en
village, et les remettaient aux chopadars, ou em
ployés inférieurs de la police, qui leur tour, les
transmettaient au zemindar, le chef indigène de la
place. Tous ceux qui mangeaient de ces gâteaux
connaissaient sa sombre signification et s'engageaient
par là eotrer dans la conspiration.
Ils en fabriquaient immédiatement et les ex
pédiaient de même tous leurs concitoyens qui
voulaient prendre part au complot. Les chrétiens
indigènes d'Allahabad découvrirent les premiers
que les chapelies passaient par leur ville; sans
connaître le secret de la conspiration ils savaient
que cet avertissement était très-important.
Le Roi de Naples a voulu qu'on fit des re
cherches d'ensemble et d'une mauière approfondie
des richesses minérales de son royaume. Ces riches
ses ont conduit la découverte d'un grand nombre
de bancs de houille l'un de ces bancs, situé près
de Gérace, est déjàfn voie d'exploitation.
On a trouvé dans le voisinage de Mongiana et de
Ferdinandea des gisements de fer qui, dans les
premiers six mois de cette annee ont fourni