41me Année. No 4,177. FOI CATHOLIQUE. CONSTITUTION BELGE. TPBiHS, 10 Octobre. UNE FACHEUSE RENCONTRE. LE PROPAGATEUR pour la ville 6 fr. par an, 4 fr. pour 6 mois, 2-50 pour trois mois. pour le dehors fr. 7-50 par an, 5 fr. pour 6 mois, 2-75 pour 3 mois. revue politique. Au milieu des vociférations de vengeance et de mort, dont retentissent encore les feoilles anglaises et les correspondances de l'Inde, des voix généreuses s'élèvent enfin au sein de l'Angleterre pour rappe ler h la nation qu'elle est chrétienne après tout et qu'à ce titre des devoirs particuliers lui incom bent; qu'avant de songer satisfaire aveuglement sa soif de vengeance, une saine politique, h défaut de religion, lui enjoint de rentrer eu elle-même et de se demander si son administration aussi défec tueuse que tyrannique n'est pas la cause de tous les maux qui inondent la péninsule et des saoglantes représailles que prennent h leur tour les indigènes. Je proteste, s'est écrié le chef des torys, M. d'Israéli, je proteste contre cette prétention de prendre Nena-Sahib comme un modèle de la conduite que doit tenir un soldat anglais. Je proteste contre l'intention d'opposer des atrocités h des atrocités. Le Morning-Post lui-même, dont on connaît les violents appels h la vengeance, énonce aujourd'hui des vues plus sages. Quand la rébellion aura été réprimée et l'insurrection étouffée, nous devrons procéder honnêtement et prendre des mesures profitables h tous les faabi- tants de l'Hindostan. Le consciencieux accom- plissement de ce grand devoir peut seul amener la sécurité de l'avenir. Avant tout, nous devons tendre une main secourable tous les mis- sionnaires chrétiens, destinés h être les instru- ments qui délivreront 200 millions d'hommes de la mensongère imposture du brahmanisme, imposture que nous avons trop tolérée, sinon protégée, depuis plos de deux siècles. Et cependant le même Morning-Post regarde la complète destruction de Delhi et l'extermination de ses défenseurs comme devant rallier les sympa thies du monde civilisé. L'armée britannique dans l'Inde partage ces vœux sanguinaires. J'espère, La vue des sauvages montagnes de Norwalk m'avait toujours inspiré le désir de les visiter. Plusieurs joyeux compagnons, h qui j'avais dépeint la beauté de ces rochers presque inaccessibles étaient convenus de se réunir avec moi pour en tenter l'escalade. Au jour fixé, aucun d'eux ne répondit h l'appel. Ils s'excusèrent par lettres de manquer ainsi h leur parole. L'un n'avait pas encore rentré ses moissons, l'autre était allé conduire des bêtes de somme un marché éloigné. Tous, en un mot, prétextaient quelque affaire qui les empêchait de venir me trouver. Las de les attendre, et peu satisfait de leurs excuses, je partis seul. Je vous ferai grâce des descriptions de rochers, de cascades, dont chaque touriste se croit obligé d'étourdir les oreilles de ses amis, et, sans plus de préambule, je viens ce qui m'arriva le troisième jour de inon voyage solitaire. écrit un officier du camp devant Delhi, que nous pourrons châtier ces infâmes, et je voudrais que ce ne fut pas h moitié, a Il faut espérer, écrit un autre, que les femmes et les enfants auront été éloignés de la ville, car une fois que nous serons entrés dans la place, il y aura peu d'hommes épargnés. - Sir Charles Napier, dans un meeting h Bury, a formulé la même pensée aux applaudis sements de son auditoire. Je ne suis pas d'une nature barbare, a-t-il dit, mais je ne connais pas de châtiment assez grand pour les meurtres de l'Inde. Je voudrais qu'on n'épargnât que les fem mes et les enfants, et qu'on tuat tout le reste, pour peu que nous eussions le pouvoir de mettre tous ces scélérats mort. Le vieux général oublie apparemment les barbaries commises par ses compatriotes avant l'insurrection et le témoignage précis et catégorique que Daguère il eu portait lui-même. En fait de nouvelles politiques, il nous reste h signaler une nouvelle crise ministérielle ou plutôt gouvernementale en Espagne. Le chef do cabinet, Maréchal Narvaez, se verrait sur le point de perdre la direction des affaires, et M. Bravo-Murillo, ambassadeur h Paris, chargé de constituer une nou velle administration. L'influence du parti d'O'Don- nell est pour beaucoup, sans doute, dans la chute de Narvaez. Quelque soit le dénouement de la crise, on ne peut que regretter ces perpétuelles fluctuations où l'Espagoe, jadis si puissante et si tranquille, épuise misérablement son énergie et ses ressources. C'est une étude curieuse que celle des manœuvres déployées par les orangistes, les pseudo- libéraux et les socialistes pour s'introniser dans les conseils communaux. Rappeler ces roueries en ce qui touche notre ville, ce sera mettre nos concitoyens même de les déjouer le cas échéant. Deux ordres de moyens ont été employés; les grands moyens ou les associations, les petits Le soleil s'était levé resplendissant, et pendant toute la matinée il fit une chaleur accablante. Vers le milieu du jour, un orage épouvantable éclata sur ma tête. Après plusieurs coups de tonnerre, que l'écho des montagnes rendait encore plus effrayants, la pluie se mit h tomber avec force. Il n'y avait point d'abri dans l'endroit où je me trouvais, mais j'apercevais quelque distance un épais fourré d'arbres et de buissons et une grotte profonde et spacieuse. Je m'y dirigeai en toute hâte. Je descendis le mieux que je pus des rochers sur lesquels j'étais monté, et déjà je croyais toucher au port de la délivrance, lorsque, en écartant uo buisson pour me frayer passage, je vis qu'un abîme profond me séparait de cet abri si désiré. Par bonheur, un grand chêne, abattu depuis des siècles par quelque ouragan et retenu encore sur l'autre rive par des racines, tandis que l'extrémité de ses branches reposait sur le bord où je me trouvais, pouvait servir de pont. J'hésitai quelque temps, malgré une ardente curiosité, profiter de cette voie de communica tion que le hasard m'offrait. La profondeur de moyens ou les intrigues, les menaces, les promesses, les vengeances particulières. Il y a trois associations, qui diffèrent essentielle ment par leur objet, leur caractère et leur but. Dans la première on admet les catholiques. Il est vrai que l'on en fait assez peu de cas, mais il faut les tolérer pour obtenir leur argent. C'est la société la pins anodine des trois, elle a simplement pour mission de libéraliser les jeunes gens- On flatte les uns, on ricane les autres; les plaisanteries les plus pointues sont dirigées contre les adeptes de S'-Vincent de Paul. La deuxième s'appelle association libérale. Ici les catholiques n'entrent point. Cela De vaut pas la peine, attendu que l'on ne paie qu'un ou deux francs par aD. Elle se compose donc exclusivement de libéraux, mais de libéraux de toutes les nuances, depuis ceux qui croient qu'il suffit d'être catholique l'église et qu'il faut être libéral dans le monde, quelle que soit la signification que l'on attache nu mot, jusqu'à ceux qui se moquent de la Religion et ne vont pas l'église ou n'y vont que parce que leurs intérêts l'exigent. C'est la loge maçonnique qui renferme la troisième association. Elle constitue l'élite du pseudo-libéralisme. Il ne suffit plus d'être libéral, si vous avez la sottise de croire que libéralisme et religion se concilient; non, pour entrer dans ce sanctuaire, il faut avoir brisé du talon l'image du Christ cela s'appelle, en langage maçonnique, écraser Vinfâme. Celui qui organisa la première société et qui réorganisa la troisième, est aujourd'hui privé de la lumière du jour, lui qui voulait faire voir aux autres la prétendue vraie lumière. Son œuvre subsiste, dod plus ostensiblement, mais entourée de précautions, de silence et de mystère. Il n'y a plus d'assemblées générales, mais on reste organisé, affilié; on reçoit le mot d'ordre, on le communique, on s'y conforme. C'est moins franc, mais c'est plus adroit On fait croire aux simples qu'il n'y a plus de franc-maçons Ypres. Ou a les avantages sans les inconvénients. Là est le truc. l'abîme m'effrayait, et j'avais peu de confiance dans les branches et les racines d'un arbre desséché par le temps et les ardeurs du soleil. La pluie lorreotielle que les nuages me déversaient sur la tête rue décida. Je me mis tenter le passage. Après de pénibles efforts travers les branches et les nœuds raboteux de l'arbre, j'arrivai jusqu'au milieu de l'abîme. Je cessai alors de ramper pour reprendre haleine et me rechauffer les doigts que l'humidité de l'arbre avait glacés. A ce moment, la pluie redoubla de violence. Le vent la chassait contre ma figure et m'aveuglait. Les coups de tonnerre devinrent plus fréquents et plus forts. Comme je me remettais en route et m'aidais des pieds et des mains, une rafale de vent s'abattit du haut des rochers sur l'abîme avec tant d'impétuosité que je faillis être emporté de dessus l'arbre et couler dans le précipice; je n'eus que le temps de me cramponner au tronc avec énergie et de lâcher mon bâton ferré, qui rebondit de rocher en rocher et se perdit dans le gouffre béant au- dessous de moi. La rafale passée, j'accomplis mon périlleux trajet sans plus de malheur, et je me blottis sous un rocher escarpé d'où je contemplai loisir l'effort de la tempête.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1857 | | pagina 1