4Ime Année
No 4,178
FOI CATHOLIQUE. CONSTITUTION BELGE.
7FRSS, 14 Octobre.
UNE FACHEUSE RENCONTRE.
LE PROPAGATEUR
pour la ville 6 fr. par an,
4 fr. pour 6 mois, 2-50 pour
trois mois.
POUR LE DEnORS FR. 7-50 PAR
AN, 5 FR. POUR 6 MOIS, 2-75
POUR 5 MOIS.
revue politique.
La santé du roi de Prusse et surtout celle du roi
de Suède inspirent de vives inquiétudes. L'avène
ment de leurs successeurs respectifs, le prince
Guillaume de Prusse et le prince Charles de Suède,
inaugurerait dans l'un et l'autre pays une politique
plus décidée et profondément empreinte ici des
aspirations du parti Scandinave, lb du patriotisme
allemand. Le prince de Prusse a longtemps vécu
loin de la cour, et l'on prévoit que sous son règne
la Prusse se relèvera de l'humble rôle de satellite
de la Russie qu'elle a rempli en ces derniers temps.
Il n'est point étonnant que, menacée de perdre
de ce côté une partie notable de son influence, en
Allemagne, la Russie se rapproche de l'Autriche.
Quant h cette dernière l'on ne sait encore si elle
songe modifier sa politique extérieure. D'après ce
qu'on mande de Vienne, l'empereur n'aurait pas
l'intention de sacrifier son premier ministre, le
comte de Buol, qui a eu l'honneur d'émanciper
l'Autriche de la politique russe et d'ioangurer une
ligne de conduite conforme aux intérêts propres de
l'Empire et digne de sa position de première
puissance allemande. L'entrevue de Weimar,
dit-on, a été une fête de réconciliation de famille
qui pourra avoir beaucoup de bons résultats, mais
qui ne pourra modifier la politique indépendante
du cabiaet de Vienne. Jamais l'Autriche ne recon
naîtra en principe la communauté de ses intérêts
avec ceux de la Russie,
L'affaire toujours pendante des principautés
danubiennes ne manquera pas de provoquer encore
l'antagonisme des deux puissances. Les dernières
élections Moldaves ont donné nne majorité écra
sante au parti de l'union. Mais, soit dit en passant,
ces élections on en conteste la valeur, non point,
comme pour les précédentes, en tant que vicieuses
dans leur forme, mais comme faussées par suite des
manœuvres les plus scandalenses et les plus déloya
les. Aussi, quoique fasse la Russie, l'Autriche ne
consentira jamais h prendre au sérieux cette mani
festation équivoque d'un vœu si contraire a ses
propres intérêts.
(Suite et fib. Voir le n° 4.'77 du Propagateur.)
Il me restait une ressource désespérée c'était
de me lever précipitamment, de courir au tronc,
de le soulever et de le pousser dans le gouffre.
Mais les racines pouvaient teuir trop solidement
au sol pour céder h mes efforts, et je m'exposais
ainsi moi-même aux regards de la panthère. Je
me levais cependant pour exécuter ce projet,
lorsque la panthère fit un mouvement. De son
côté, elle avait pris une décision. Elle se dressa
sur ses pattes, monta au tronc d'uo air délibéré,
et se mit b franchir le pont. De tous les genres de
mort qui existent, celui qui me menaçait était sans
contredit le plus affreux.
Mourir de faim ou par la balle d'un fusil me
paraissait en ce moment une perspective agréable
L'Angleterre cependant, sous la pression de ses
désastres dans l'Inde, serait prête, dit-on, h céder
sur la question des Principautés. Ce n'est pas a dire
qu'elle irait pins loin encore sur la pente des con
cessions. Malgré les immenses transports qu'il lui
faut effectuer aux Indes, elle conserve tous ses
vaisseaux de ligne pour la garde de ses côtes. Pour
être en mesure de défendre au besoin sa part
d'influence dans les deux hémisphèreselle
s'impose donc les plus durs sacrifices. El c'est ainsi
que pour le transport de ses troupes elle loue au
commerce des grands navires vapeur, raison de
75o,ooo francs pour six mois. A ce compte le prix
de transport de l'armée britannique revient h 5oo
francs par homme.
Les dernières nouvelles reçues par voie télégra
phique de l'Hindoustan annoncent que le général
llavelocka pour la neuvième fois battu les insurgés.
Il se maintient toujours avec avantage Cawnpore.
De leur côté les assiégés de Lucknow se montrent
prêts braver tous les efforts de l'ennemi.
Plusieurs régiments indigènes ont dû encore être
désarmés pour cause d'insubordioaiioo. Il est
question plus que jamais d'enlever h la célèbre
Compagnie des Iodes-Orientales le gouvernement
de ces contrées. La reine Victoria, dit-onserait
proclamée Impératrice de l'Hindoustan.
On connaît les hommes qui se pavanent h
l'Hôtel-de-Ville les électeurs surtout les connais
sent et par la fatuité de leurs personnes, et par
l'inanité de leurs actes.
Toutes les ressources communales, tous les sub
sides de la province et de l'État sont exploités au
bénéfice de la coterie et de ses adhérents. On se
vaute d'avoir exclu les catholiques de toutes les
administrations; on aurait le droit de se vanter en
outre de dépenser les revenos de toutes les admi
nistrations au profit des électeurs libéraux (asservis)
et au détriment des électeurs catholiques (indé
pendants). Oui, les revenus annuels de la ville,
des hospices, du bureau de bienfaisance, qui ne
s'élèvent pas moins de quatre cent mille francs,
sont employés de telle manière que les bénéfices
résultant des livraisons faites h ces administrations
en comparaison de mon sort, et je frisonnais de
terreur h l'idée d'être mis eu pièces par les dents
et les griffes de ce terrible animal.
Combien je maudissais mon funeste désir de
visiter des montagnes où se trouvaient de si sau
vages habitants, et combien j'envisageais la sagesse
de mes camarades qui étaient restés leurs affaires,
au lieu de s'exposer comme moi h des rencontres
si désagréables! Toutes ces pensées se succédaient
dans mon esprit en moins de temps que je ne mets
b les dire, et redoublaient l'horreur de ma position.
Je voulais toujours détourner mes yeux de la
panthère, pour ne pas anticiper par l'imagination
les tourments qui m'attendaient; un instinct plus
fort que toute crainte et que toute terreur me
faisait toujours revenir au tronc d'arbre, et je ne
pouvais détacher ma vue de mon ennemi.
La panthère avançait avec précaution, et posait
lentement et tour tour ses pattes sur le tronc
d'arbre. Ses griffes étaient si dures et si fortes
qu'elles s'enfonçaient dans l'écorce chaque pas
constituent des espèoes de primes aux électeurs
qui sont vraiment éclairéssur leurs intérêts.
Si vous êtes catholique et que vous n'acceptiez pas
un bulletin électoral, écrit b l'école communale,
vous ne livrerez jamais rien, ni industrie, ni mar
chandise, b aucune des administrations qui ressor-
tissent a l'Hôtel-de-Ville. Êtes-vous libéral, les
hospices ou le bureau de bienfaisance vous prête
ront jusqu'b cinquante mille francs sur hypothèque
telle quelle, et jusqu'b douze mille francs sans
hypothèque, mais en tous cas moyennant votre
vote; cela vaut mieux que des fonds belges!
Etes-vous catholique, n'essayez pas, vous ne
méritez pas la confiance du grand électeur!
Et puis b quelles folles dépenses ne se livrent-
ils point dans le double but de miner le catholi
cisme, de l'extirper daus la nouvelle génération,
et d'entourer leur aveugle orgueil d'une stopide
popularité. Elle est effrayante la computalion des
sommes engouffrées dans le collège communal, dans
l'édification de bâtiments militaires, et dans la
construction de routes. Or, quiconque est libre ne
veut pas du collège communal les libéraux qui ne
sont pas boutiquiers placent leurs enfants ailleurs,
même chez les jésuites. La garnison est favorable
aux intérêts matériels, mais elle ne devrait jamais
être l'occasion de sacrifices ruineux et pesant sur
l'avenir qui n'en retirera aucun avantage'. Et les
roules! elles sont utiles, mais il faut les laisser
payer par ceux b qui elles sont utiles. On a voté
de grandes sommes pour des rootes qui, loin d'être
profitables, sont nuisibles aux habitants de la ville.
Des chefs-lieux de canton ont été favorisés aux
dépens du chef-lieo de l'arrondissement, dans un
intérêt purement électoral passez-nous des
voles et nous vous passerons de Vargent.
Le Rapport présenté b l'autorité communale par
l'administration (quatre membres sans queue ni
tête) des Hospices civils de la ville d'Ypres, d'après
la délibération en date du 27 mai 1857, offre cette
singularité remarquable et qui doit nécessairement
être signalée, que les annexes réfutent ce que ces
quatre braves hommes ont écrit ou fait écrire non
seulement en dehors du Rapport mais dans le
Rapport même. Il faut le voir pour y croire.
qu'elle faisait. Enfin, elle s'élança d'un bond sur le
sol. Je n'en étais plas séparé que par un espace de
huit pieds. Toute fuite m'était désormais impossible.
Le rocher sous lequel j'étais placé m'eDtourait
de tous côtés, et j'avais devant moi la face hideuse
de ce moDStre. Je me couchai toHt de mon long par
terre, la face contre le sol; je fermai les yeux et
j'attendis mon sort sans oser ni respirer, ni même
penser. Combien de temps je restai dans cette
position, je ne puis le dire, car les secondes me
parurent des siècles. Je n'osai rouvrir les yeux qu'à
un second bond de la panthère. Elle s'était élancée
vers l'entrée de la grotte où quelques instants
auparavant j'avais déposé mon manteau.
J'échappais si soudainement a la mort, et telle
ment contre mon espérance, que je ne pouvais
croire, dans les premiers moments, b mon salut,
et que je me demandais si je n'étais pas le jouet
d'un songe. Je n'avais point de temps b perdre
pour me sauver. Je me mis b franchir l'arbre avec
une précipitation qui faillit me devenir fatale.