avait donné Gallenga une lettre de recomman- datioD pour Mazzini, de ce professeur qui n'a pas osé mettre Y Armonia en mesure de prouver devant les tribunaux ce qu'elle avait avancé? Cou rage, électeurs Gallenga vient a vous, nommez-le. Ne l'avez vous pas déjà nommé une fois? N'êtes- vous pas prêts en Dommer bien d'autres qui lui ressemblent? Ils sont revenus de leurs erreurs, et Gallenga aussi; vous croyez leurs paroles, pour quoi ne croiriez-vous pas aux siennes? Partout ailleurs qu'en Piémont, une telle can didature serait un outrage l'esprit public; mais il est bien reconnu que, grâce l'ardeur qu'il met se dégager de tous préjugés, le Piémont est en progrès sur la plupart des États du continent; ceci en est une nouvelle preuve. ACTE OFFICIEL. Par arrêté royal du 19 octobre, le sieur Ch. Van Praet, avocat Gaud, est nommé juge suppléant au tribunal de première instance séant Ypres. NOMINATIONS ECCLÉSIASTIQUES. M. Verstraete, vicaire de S'-Martin Courtrai, est nommé curé Emelghem. M. Quartier, vicaire Seerst, est nommé vicaire Woesten en remplacement de M. Butaye, qui passe en la même qualité Beerst. M. Floor, coadjuteur de M. le doyen de Notre Dame Courtrai est nommé vicaire de S' Martin en la même ville. M. Van Hollebeke, vicaire a Lichtervelde, est nommé aumônier de l'hospice de S® Dominique Bruges, en remplacement de M. Goethals qui a donné sa démission. M. Werbrouck, vicaire Vive S® Éloi, passe en la même qualité Lichtervelde. M. Van Tieghem lui succède Vive S® Eloi. CHRONIQUE JUDICIAIRE. Le crime le plus affreux qui ait été porté cette année devant la cour d'assises du Palatinat, est un parricide dont deux jeunes gens ont été accusés. L'ivrognerie, des dissensions conjugales et l'épou vantable grossièreté d'enfants négligés dans leur éducation ont conduit ce crime, qui a été commis en plein jour et même en présence d'un grand nombre de personnes, d'une manière qui surpasse toute notion. La colère, dégénérée en une vérita ble rage, a entraîné un jeune homme de 23 ans jusqu'à briser coups redoublés la tête de son père, déjà renversé dans la rixe et sans connaissance. Le frère du meurtrier, âgé de 19 ans, a été condamné une réclusion de cinq ans comme complice du crime, et le meurtrier lui-même la peine capi tale et avoir préalablement la main coupée. Conrad-Henri de Siegelbachc'est le nom du parricide, montera sur l'échafaud couvert d'une chemise de pénitent et d'un voile noir. Il sera exécuté sur la place du Marché de Deux-Ponts. NÉCROLOGIE. M. E.-A.-J. vicomte Cossée de Maulde, comte d'Hust et du Saint-Empire, vient de mourir en son château de Villers-Saint-Amand,à l'âge de 55 ans. M. De Vos, ancien commissaire de police Ardoye et colonel de la garde civique pendant la révolution de i83o, est décédé avant-hier en cette commune, l'âge de 76 ans. NOUVELLES DIVERSES. Dans la nuit du 11 au 12 de ce mois un vol de quelques rabots et de ciseaux a été commis fVytschaete, au préjudice du sieur S. Van den Berghe charpentier et cabaretieren cette commune. Nous lisons dans la Gazette flamande de Waereghem le fait suivant 3 Un homme de soixante ans épousait une femme de soixante dix ans. Celle-ci voulut toute force être mariée avec solennité, et elle exigea que le curé prononçait un discours de mariage. Le prêtre y consentit et il choisit pour sujet de son homélie les paroles suivantes de l'Evangile Pèrepardonne leur, car ils ne savent ce qu'ils font. Les tabacs du pays, c/i<sablonettes,se«orzl vendus cette année dans les FlandresNéchin et aux environs, de 52 fr. les 5o kilos. Cest un prix fabuleux, que cette qualité de tabac indi gène n'a encore jamais atteint. Il est souvent dangereux d'intervenir dans les rixes, car plus d'une fois on a vu l'homme qui voulait empêcher des malheurs, devenir lui-même victime de son dévouement. Ainsi en fut-il encore dimanche dernier Warnêton, hameau du Pont- Rouge deux individus se battent, le sieur Grimon- prezboucher et cabaretierveut séparer les combattants, et il reçoit un coup de couteau qui lui fend le visage depuis l'oreille jusqu'à la bouche. Une instruction judiciaire est commencée. Dimanche dernier, un enfant de 9 ans, nommé Edouard Perlin, est tombé d'une charette Lauwe près deMenin,et a eu la tête brisée. On n'a relevé qu'un cadavre. Le commerce d'huile, Termonde, est devenu si considérable, qu'au dire de YOnparty- dige, le gouvernement a choisi cette ville pour le marché où auront lieu désormais les adjudications des huiles nécessaires l'éclairage des prisons du royaume. Dans la nuit du 10 au 11 de ce mois, quel ques malveillants ont tenté de s'introduire dans le presbytère de Cachtem; cet effet ils avaient volé chez un paysan une longue échelle, et après l'avoir introduite avec beaucoup de difficultés dans l'enclos de la cure, ils la posèrent contre la façade. Là découverts dans leurs opérations, ils ont été mis en fuite par cinq ou six coups de pistolets. On écrit de Mons, 18 octobre Avant-hier au matin, un déplorable malheur dû l'imprudence de la victime, est arrivé aux tra vaux des fortifications, en bas de la rue des Com pagnons. Un soldat a été écrasé sous un ébonlement de la muraille qu'il était en train de démolir. On l'a re levé dans un état désespéré. Transporté l'hôpital, il n'a pas tardé rendre le dernier soupir. On lit dans un journal Une commission est réunie en ce moment au ministère de-l'ioterieur pour la rédaction d'un projet de loi sur le conseil de prud'hommes. Si nous sommes bien informés, cette commission se compose de MM. le chevalier Sauvage, Putseys, directeur au département de la justice Jacques Verreyt, Alvin, Ed. Romberg et S. Mortange, chefs de division respectivement aux départements de l'intérieur et des affaires étran gères; Desmet-De Naeyer, de Gand, et Mazernan, secrétaire du conseil de prud'hommes de Bruges, n Un sieur H...., demeurant Bruxelles, était dépositaire, eu sa qualité de vice-président d'une Société, d'une cerlaiue somme représentant le tré sor social. Il y a quelque temps déjà, 34 francs disparurent du tiroir du meuble où se trouvait cet argent, sans que le sieur H.... pût soupçonner qui pouvait les avoir pris; plus récemment encore, 45 fr. furent également soustraits, et l'auteur de ce double vol continua rester inconnu. H.... se disposait faire son deuil de cette perte totale de 79 francs, lorsqu'il rencontra, il y a quel ques jours, la mère d'une dentellière qui travaillait la journée chez sa femme, laquelle s'empressa de le remercier avec effusion de la généreuse idée qu'il avait eue d'augmenter nouvellement le salaire de sa fille. H.... prit d'abord ce remercîment pour une ironie; mais, en apprenant que l'ouvrière de sa femme avait fait, grâce sa prétendue munificence, diverses petites emplettes extraordinaires, il en con clut qu'il avait enfin trouvé l'auteur de l'escamo tage de ses 79 fr. L'intervention de la police est venue prouver, depuis lors, que cette supposition était parfaitement juste. On écrit de Francfort, le i5 octobre Un grand malheur est arrivé dans notre ville cette nuit. Un grand nombre de pièces d'artifices que l'artificier Schunck avait préparés dans sa mai son pour les fêtes d'automne ont fait explosion uneheure du matin. Dansnn instant tout le magasin était en flammes. Onze personnes ne se sont sauvées qu'à grand'- peine et ont été grièvement blessées. M. Schunck, une autre personne et deux enfants n'ont pas été retrouvés jusqu'ici. A quatre heures du matin la maison s'est écroulée avec un bruit épouvantable. On a été forcé d'abattre les maisons attenantes pour empêcher l'incendie de s'étendre. On écrit de Berlin, le i4 octobre, au Journal de Francfort Quel que soit l'état de santé du roi, soyez certain qu'il n'est pas rassurant au point de donner lieu des espérances solides. La marche de la maladie fait prévoir que S. M. ne pourra se vouer de longtemps aux affaires gouvernementales. Rien donc de plus naturel que l'idée d'un gou vernement provisoire, d'une régence qni serait confiée l'auguste frère du roi, l'héritier pré somptif du trône, idée qui a déjà pris racine, non- seulement dans les régions gouvernementales, mais aussi dans la conscience du peuple, d'autant plus que de cette manière la transition de la suc cession du trône serait inaugurée encore du vivant du roi, et que toutes les combinaisons sur l'abdica tion éventuelle du prince de Prusse et sur la suc cession immédiate de son fils seraient écartées par l'avènement d'une régence qui donnerait an pre mier les rênes du gouvernement, et ouvrirait au prince Frédéric-Guillaume l'expectative du trône sous les auspices de son père. Il n'y a personne en Prusse qui ne préfère le rétablissement dn roi un pareil expédient, car 00 ne trouve guère nn second peuple qui soit plus intimement lié ses souverains que la nation prussienne, et plus dévoué aux traditions légiti mistes, lesquelles son: plutôt innées au cœur prus sien qu'inoculées au peuple par la voie de prin cipes politiques. Le Prussien aime son roi, il est légitimiste- pur sang, et il ne se soucie pas, en première ligne, du principe de légitimité inventé par Talleyrand. Mais dans ce cas extrême, l'opinion publique verrait volontiers la réalisation d'une éventualité telle que je l'indique, et qui pourrait devenir une phase de transition salutaire pour le pays, en con tribuant au maintien du régime dn roi et en facili tant la médiation eutre le principe gouvernemental actuel et les maximes d'Etat de l'héritier pré somptif. Sans vouloir anticiper sur les conséquences prochaines d'une combinaison éveotuelle, je crois cependant pouvoir exprimer l'opinion que, quant la politique telle qu'elle s'est développée jus qu'ici, on ne pourrait s'attendre des revirements qui ne sauraient être approuvés par la situation générale et surtout par ce principe qui regarde le concert entre les deux puissances allemandes comme la base du dévoloppement germanique. Le Vésuve, écrit-on de Naples présente un spectacle de plus en plus imposant. Les prin ces, comme les touristes, veulent aller l'admirer de près et voir couler leurs pieds ces ruis seaux de lave ardente qui, jour et nuit, éclai rent de leurs rouges lueurs les flancs de la montagne. Le prince d'Orange, qui prolonge avec plaisir son séjour dans cette capitale, a fait aussi l'ascensionen compagnie de plu sieurs guides qui signalaient les endroits dan-

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Le Propagateur (1818-1871) | 1857 | | pagina 3