aussi ils jetteront leur masque hypocrite et ne
tarderont pas se mettre l'œuvre pour démolir
l'une après l'autre toutes ces précieuses libertés
que la Constitution nous garantit, h nous catholi
ques, et principalement la liberté d'association et
d'enseignement. Non, ils ne le verront, ces mal
heureux, que lorsqu'il sera trop tard.
ÉLECTIONS COMMUNALES DE L'ARRONDISSEMENT.
Crombeke. Votants 30. MM. Descbrevel, 30;
De Soiner, 30; Dever, F., 30.
Locrb. Votants 35. MM. Delbeke, 34; Dries-
seDs, 34; DeKeuwer, 33.
Houthem. Votants 37. MM. Clarebout, 38;
Joye, s5; Six, 38; Taillieu, 28.
DRANOUTnB. Votants 3o. MM. De Mol, 23;
Buseyne, 36; Bril, 35; Caslrych, L., 18.
Hollebeke. Votants 4i. MM. Vermeersch, 25;
Ghesquiere, P., 21; Vandermeersch, B., 21.
Neuvb-Église, Votants 4i. MM. Therry, 37;
Josien, 34; Ollevier, 26.
2* scrutin, M. Vansevereo, 21.
Vlamertinghe. Votants 98. MM. De Bandt,
D., g4; J.-8. Malou, g5 Six, L., 93; De Lie,
Ch. 92.
2" scrutin, MM. Dambre, 75; Condron, 79.
Zillebeke. Votants 45. MM. De Smyttere, 4i;
Van Raes, 36; Doolaeghe, F., 35; Delbeke, P.,
3o.
OostvleterenVotants 102. MM. De Puydt,
85; De Croos, 98; Poupart, J., 98; Feryn, L.,
95.
2* scrutin, M. De Haene, P., 76.
Westvleteren. Votants 16. MM. Pillaert,
16; Gheldof, i5; Markey, 16; Ampoorter, i5.
Dickebusch. Votants 54. MM. De Puydt, 46;
D'hondt, J.-B., 43; Cordonnier, B., 3g; Ferelst,
P., 32.
2* scrutin, M. Forceville, Ch., 29.
Zuydschote. Votants 32. MM. Devos, 32;
De Backer, 3 1 Tahon 31
2* scrutin. M. Leroy, 21.
Passchendaele. Votants 80. MM. Wyseor,
78; Vanhaverbeke, 79; Soenen, 78; Vanover-
berghe, 78; Donck, E., 71.
WarnÊTON. Votants 100. MM. Volbrecht, 98;
De Coninck, 95 Marhem, 89; Grymmonprez, 81;
De Simpel, A.,71.
2° scrutin, M. Dehem, A., 58.
Bas-Warnêton. Votants 26. MM. Lepoutre,
25; Lausmosnier, 18; Halluin, 17.
Le sot! dit la Reine; et se tournant vers sa
mère Quelle singulière fantaisie! lui dit-elle; mais
n'importe! tout prix je veux le rouet. Donne-lui
les deux pieds de Gretchen, et qu'il parte.
L'enfant prend les deux pieds, les cache sous
son vêtement, et, rapide, gagne le bois solitaire.
De l'eau, maintenant! de l'eau coulante et
fraîche! dit le vieillard. Il lave les deux blessures,
rapproche le pied de la jatube les tendons se
renouent, les os se sondent, la peau s'allonge et des
deux côtés se rpjoint.
Bien! lit le vieillard.
A préseut, dit-il au nain, va près de la fontaine
de la fée Noire, tu trouveras entre les rameaux d'un
genévrier uo fuseau d'or; prends-le, et, comme la
première fois, cours au château du roi. La reine te
demandera le fuseau mais tu diras que pour aucun
prix tu ne consens a le vendre; comme la première
fois, elle insistera réponds alors que, pour le loi
céder, tu demandes deux mains de femme.
Le nain obéit il prend le fuseau, sort do bois,
traverse le fleuve, airive la ville et se promène
superbement devant les fenêtres du palais.
La reine était sur le balcon elle reconnaît le
nain, elle aperçoit le fuseau: O ma mère! le
beau fuseau! et quel bonheur si je pouvais l'avoir!
Va, je te prie, va loi-même et achète-le.
Voormezeele. Votants 78. MM. Verbaere,
72; De Gheus, L., 69; Descamps, 46; Lewillie,
L., 4o.
2* scrutin, M. Sohier, 4i.
Wulvbrghbm. Vo!ants25. MM. Heughebaert,
23; Delbecque, 24; Verbrugghe, 23.
2* scrutin, M. Vanheule, H., 16.
Zantvoorue. Votants 35. MM. Devos, 23;
Calliez, 18; Pattyn, 23.
Watou, Votants i5o. MM. Capelle, J., n5;
Blomme, A., 117; Dehulster, B., 108; Carton,
B., 108; Mustaert, F., 106.
2* scrutin, MM. Fan CayzeeleB., X 17 5
IVulleman, E., 115.
Nous nous associons en tout point aux lignes
suivantes empruntées la Gazette de Bruxelles
Il n'y a pas de gouvernement, quelque bon
qu'il soit, qui puisse résister longtemps aux
passionsaux préjugés et la force brutale,
surtout lorsqu'il n'oppose de pareilles armes
que le silence du mépris. Cette remarque est
particulièrement applicable aux pays libres,
où un parti qui ne se respecte pas, a des moyens
d'influence qui manquent au pouvoir et ses
partisans. Dès que nous avons vu la gauche
bien résolue a renverser le cabinet de M. de
Decker et la majorité parlementairenous
avons facilement prédit leur chute. La loi de
charité a servi de prétexte la gauche, qui, ce
prétexte manquant, en aurait trouvé un autre.
A force de dire et de redire que cette loi était
faite pour les couvents plutôt que pour les
pauvres, force d'accumuler les affirmations
les plus audacieuses sur les contre-vérités les
plus flagrantes, on est parvenu émouvoir
une grande partie du public les malins ont
feint de s'alarmer, les sots ont éprouvé une
peur réelle, et tous ensemble se sont rués sur la
représentation nationale pour lui prodiguer
des outrages inouïs.
De même les chefs de la révolution hindoue
ont réussi exciter la révolte des milliers de
pauvres diables en leur faisant accroire que les
chrétiens fabriquaient des cartouches avec la
graisse de porc. Lps gouvernants anglais ont
eu beau prouver qu'il n'entrait pas de graisse
de porc dans leurs cartouches, et qu'en tous cas
ils ne tenaient pas le moins du monde l'y
faire entrer, ils n'ont été ni crus ni même écou
lés ,*p a r ce que les ambitieux avaient besoin
d'alarmer les masses,
En Belgique, les couvents ont joué le rôle
de la graisse de porc dans les Indes. Là-bas,
les femmes et les enfants n'ont pas été épargnés,
quoiqu'ils n'eussent certes pas mis les mains
La mère s'approche du nain et lui demande son
prix.
Ni pour or ni pour argent, répond celui-ci.
De l'or et de l'argent, nous en avons ne savoir
qu'en faire!
Que veux-tu donc?
Celte lois, je veux deux mains de femme.
La singulière idée! dit la mère; tu ne les
auras point.
£1 pourquoi? fait la reine, qui venait de
descendre, puisque les mains de Gretchen sont
coupées, donne-les lui et qu'il s'en aille!
L'enfant prend les maius, et vite, vite, il regagne
le bois où le vieillard l'attend.
De l'eau maintenant! de l'eau courante et
fraîche, dit celui-ci; et il lave la petite main et le
poignet délicat, puis il les rapproche: les tendons
se renouent, les os se ressoudent, la peau s'étend et
des deux côtés se rejoint.
Le nain regardait immobile h l'entrée de la
caverne.
Retourne au bois, dit le vieillard; tu verras
près du grand chêne un petit sentier qui tourne h
gauche, suis-le deux cents pas; tu trouveras au
milieu un if creusé par les années; entre l'arbre et
l'écotce il y a une quenouille d'or; prends-là, et
la graisse de porc, vraie ou inventéeici, les
jésuites et d'autres religieux, qui ne pouvaient,
dans aucune hypothèse, profiter de la loi dite
des couvents, n'ont pas été plus heureux que
leurs coréligionnaires, preuve surabondante
que la loi de charité n'était qu'un thème acci
dentel pour l'opposition.
Notre conclusionest si vraie qu'aujourd'hui
qu'il est reconnu par tout le monde, par nous
des premiers, que la loi de charité restera une
lettre morte, la gauche n'en persiste pas moins
exiger la dissolution des Chambres, la démis
sion du cabinet, le rappel du général Capiau-
mont, etc. Elle voulait donc plus que l'humilia
tion qu'elle a fait subir, en mai et juin derniers,
aux grands pouvoirs de VÊlalelle voulait le
gouvernement pour elle-même, elle voulait le
reconquérir la haie, par des moyens quelcon
ques, n'ayant pas la patience d'attendre qu'elle
pût le ressaisir régulièrement, d'après les règles
que la Constitution a tracées.
Eh bien, elle a atteint son but ou elle
l'atteindra demain. La violence l'emporte, le
droit et le bon sens succombent. Puisse cette
victoire ne pas être fatale aux vainqueurs Ce
vœu, nous le formons bien sincèrementparce
que de sa réalisation dépend le salut de notre
chère patrie.
'mx
SIGNIFICATION DE L'ÉLECTION DE LIÈGE.
Le scrutin de mardi a une haute signification.
La liste de La Tribune, c'est h dire celle des
démagogues, l'a emporté sur toute la ligne.
La Meuse a succombé avec les honneurs de la
guerre, après avoir bravement combattu.
Le Journal de Liège, lui a échoué misérable
ment après avoir tout pesé, tout pour former une
liste assurée du succès.
Que d'enseignements dans ce verdict du corps
électoral! L'abstention de l'Association de VUnion
libérale et la conduite louche et équivoque du
Journal de Liège étaient le signal du déclin de
l'ane et de l'autre le scrutin de mardi 27 a été
leur tombeau. Eu le disaut, nous ne sommes que
l'écho du sentiment public. C'en est fait chez nous
du règne de la coterie et de l'omnipotence du
Journal de Liège. Malgré ses combinaisons
machiavéliques et intéressées, ce dernier voit ses
candidats, combattus par La Tribune, ou bien
échouer, sans arriver même au scrutio de ballotage
comme M. Debasse de Grand'Ry, ou bien arriver
les derniers sur la liste des ballotés comme MM.
Magis-Chefnay et Nagelmackers-Orban.
L'échec de ces derniers nous paraît surtout
pour la troisième fois retourne au palais du Roi. La
Reine te demandera ta quenouille, tu répondras
qu'elle n'est pas h vendre, mais que tu peux la
céder pour deux yeux de femme.
Le nain obéit, et tout se passa comme les deux
premières fois même désir de la reine, même
demande de la mère, même réponse de l'enfant. La
reine se sentit troublée...Deux yeux! que peut-
il faire de deux yeux et, tout coup, passant de
l'inquiétude la colère Méchant nain, lui
dit-elle, que me veux-tu, et quel piège viens-tu
nous tendre? Parle, qui t'envoie? d'où viens-tu!
Si tu n'es pas sincère, je te fais jeter au fond de la
tour Noire, d'où personne n'est jamais revenu!
Je n'ai pas peur, dit le nain, car celui qui
m'envoie est plus puissant que vous; voulez-vous
maintenant me donner les deux yeux?
Non, fit la reine, tu ne les auras pas.
Alors, reprit l'enfant, je vais les demander au
roi. Et il s'avança vers la fenêtre.
On entendait,sur la place, un grand broitd'hom-
mes et de chevaux.
L'enfant se rapprocha de la reine en faisant
briller h ses yeux la belle quenouille d'or.
Vite, vite, mère donne-lui les deux yeux de
Gretchen et qu'il parte.
Pour être continué.)