4Ime Année. Samedi 7 Novembre 1857. ]\o 4 j§5 LÉGENDES BOHEMES. LE PROPAGATEUR pour la ville 6 fr. par an, p0dr le dehors fr. 7.50 par 4 fr. pour 6 mois, 2-50 pour FOI CATHOLIQUE. CONSTITUTION BELGE. an, 5 fr. pour 6 mois 2-75 trois mois. - p0dr 3 m0is> 7 P P. S S 7 Novembre. revue politique. Le Times, après avoir examiné les actes accom plis par le gouvernement de l'Inde sans autre assistance que celle qu'il pouvait recevoir des établissements coloniaux et d'expéditions éven tuelles, arrive conclure qu'avec 10,000 hommes de troupes européennes de plus, une révolte n'eût jamais éclaté ou aurait été promptement réprimée. Partant de ce principe, le Times propose de réduire l'armée cipaye une force simplement auxiliaire au lieu d'en faire, comme par le passé, une force dominante. En résumé, le Times propose que l'on mette dans l'Inde une armée européenne plus forte qu'aucun des corps auxiliaires, et il déclare résolu le problème du gouvernement indien. Le Daily-News dirige les attaques les plus graves contre le commissariat militaire dans l'Inde, qu'il accuse d'imprévoyance et de négligence, et il demande si les pertes terribles éprouvées par l'arméeanglaiseen Crimée, par suite de la mauvaise administration militairese renouvelleront dans l'Inde sur une plus vaste échelle. C'est au Congrès de Paris qu'il appartiendra en dernier ressort de décider du meilleur mode d'or ganisation b donner aux provinces danubiennes; c'est également pendant le cours des travaux de cette assemblée que les différentes puissances seront amenées nécessairement b don»"- 1 jugements qui pourraient etre portés jusque-la sur l'attitude de telle ou telle puissance seraient donc prématurés, et l'on nous permettra de n'en tenir aucun compte. Un journal progressiste, la Iberia, prétend que les bruits de crise ministérielle circulent de nou veau a Madrid. Il nous semble qoe ce serait un peu tôt. Nous devons dire, au reste, que la Iberia mentionne seule ces bruits qui, d'après son dire, auraient pris des proportions colossales. Le silence des autres journaux doit nous mettre en garde contre une pareille assertion. Le Fenix annonce que le Pape doit être le parrain de l'enfant que mettra au jour la reine IV. (SciTE. ET Fis Voir le 11° 4.184 du Propagateur.) L'enfant sortit par une porte secrète. Pendant que le roi entrait dans son palais, il regagna le bois solitaire. Cependant le vieillard enleva des orbites les deux fleurs de la mandragore qui chante; il replaça les pruoelleséteintes dans lestrousqui nesaigoaient plus: doucement les paupières, comme un voile, s'abaissèrent sur leurs globes d'azur, et l'ombre des cils palpita sur la joue; quand elles se relevèrent, deux rayons de feu s'en échappèrent avec le regard... Gretcheo, ressuscitée, vivait. Seulement, autour d'elle, dans la caverne demi sombre, elle promenait son regard étonné; elle ne Isabelle. Si c'est un prince, le Pape déléguera ses pouvoirs h un cardinal, ainsi que cela a eu lieu pour la naissance du prince impérial français. Si cette nouvelle est certaine, le baptême du prince des Asturies aura lieu au printemps; cette époque, les Cortès seront réunies et la cérémonie aura toute la solennité voulue. Si la reine donne le jour une princesse, l'infante Luisa-Fernanda et son épouxle duc de Montpensierseront parrain et marraine. A l'occasion des élections du 27 octobre d1, 1 Association libérale a publié et répandu dans notre ville et la banlieue, un manifeste signé par MM. H. Carton et Ern. Mergbelynck. Celte pièce voit le jour en plein dix-neuvième siècle; elle s'adresse aux électeurs de la catholique ville d'Ypres. Nous prions nos lecteurs de croire que le passage suivant que nous leur communi quons, est littéralement transcrit, et se trouve même être le passage principal de cette incroyable pièce où il occupe la première place Des hommes qui, les yeux tournés en arrière, rêveut le retour du passé, relèvent aujourd'hui la tête et osent dire la civilisation Tu n'iras pas plus loin. Entre nos adversaires et nous il y a un abîme. Couvrir la Belgique de couvents et de moines, rétablir le système qui exemptait du payemeut des impôts les castes privilégiées, proscrire l'égalité qui permet b distinctions et honneurs, égarer les intelligences en donnant un enseignement rétrograde, peser sur les intérêts matériels par l'accaparement des richesses mobilières et immobilières; en un mot rétablir avec tous ses abus, un régime que la justice de Dieu a anéanti tel est le pro- gramme, tels sont les rêves de nos adversaires. Nous serons brefs dans nos réflexions. Si les signataires de cette pièce ne parlent pas sérieusement et ne veulent pas qu on les prenne au sérieux, alors le manifeste de l'Association libé rale u'est qu'une bouffonnerie et ces deux Messieurs sont deux gros bouffons. Si, par impossible, ils croient ce qu'ils disent, vit ni le vieillard ni l'eufaut, tous deux avaient disparu; elle était seuie. V. Salut, mon amour, mon amour fidele, disait le roi; as tu pensé parfois b nous? ton cœurs est-il bien ennuyé? l'es-lu souvenue de mes adieux? as- tu filé bien souvent ta quenouille? Oui, mon beau sire, je vous ai gardé un cœur fidèle; j'ai pensé, j'ai pleuré, j'ai travaillé, j'ai attendu; puis j'ai acheté une quenouille d'or, un fuseau d'or et un rouet d'or, et tout cela pour vous, mon beau sire, parce que vous avez aimé la fileuse, celle que vous avez appelé la belle fileuse! A la bonne heure! dit le roi, voilb comme j'aime les femmes. Vite l'ouvrage,ma belle; prend ton beau rouet, que je te vois me filer un fil d'or. La reine s'assied, prend la quenouille et touche le rouet, et les fuseaux d'aller, d'aller, daller toujours! alors ils perdent la boule et ont chacun une tête de choux. Si, sans se croire eux-mêmes, ils espèrent vendre ces betises aux membres de l'Association libérale et aux électeurs de la ville d'Ypres, alors ils prennent le corps électoral pour un tas d'idiots. On bien ces MM. sans se croire eux-mêmes et sans vouloir généralement imposer ces balivernes b tout le monde, sont d'avis qu'il est toujours bon d'appeler au service d'une mauvaise cause les mensonges et les calomnies les plus absurdes; ils cherchent h tromper et aveugler les uns, exciter les mauvaises passions des autres ils veulent four nir matière aux déclamations de cabaret et voiler leurs propres desseios alors nous ne dirons pas qu'une telle conduite n'est pas celle d'un honnête homme, ni qu'elle est lâche ou coupable; mais nous constaterons qu'elle dénote les idéesles tendancesles procédés de la francmaconnerie impie et révolutionnaire; mais nous demanderons tous, si les hommes qui tiennent une conduite et un langage pareils ne sont pas des francmaçons avancés en grade et taillés b l'image de Mons Verhaegen? Et nous dirons aux membres de I Association libérale et b tons nos concitoyens Garde vous! Jamais un peuple n'a perdu sa religion, la première base de toute société, sans être profondément ébranlé et sans voir fondre sur lui les plus affreuses catastrophes. La francmaconnerie h BfllVip. les démocrates de la loge ont battu complètement les libéraux. Garde vous! Si vous vous laissez mener plus longtempsle triomphe des loges sera le coup mortel pour la Belgique. Les catholiques auront a souffrir et payeront cher leur indifférence et leur apathie; Mais vous libéraux, lorsque la catas trophe viendra, vous et vos familles vous en serez la victime, et nous vous sonhaitons qoe des regrets tardifs ne vous soient trop amers. M. De Potier n'est pas des nôtres, on le sait ses yeux obstinément fermés b la vérité religieuse, ne Mais comme la reine pâlit Ecoutez la chanson du rouet! rrr... rrr... rrr... ton fil est maudit, tu as trompe le roi, lu as tué ta sœur, tu as coupé ses membres, tu as arraché ses yeux; ton fil est maudit, maudit, maudit!... Eh bien, quelle chanson cbantes-ln l'a? fait le roi, et quel rouet as-tu donc acheté? que me veut-il dire avec ces étranges paroles? Et comme la reine, blême d'effroi, s'était arrêtée Continue, lui dit-il, et file encore. rrr... rrr... rrr... ton fil est maudit, tu as trompé le roi; la fiancée, la vraie fiancée, tu l'as tuée; la couronne que tu portes, c'est sa couronne; ton fil est maudit, maudit, maudit!... Tu me fais peur avec tes chansons, dit le roi; parle donc, parle encore; qui es- tu? qu'as lu fait? m'as -lu trompé? je veux savoir. Allons, file encore; je t'en priais, je te l'ordonne. La reine effrayée se recule; mais de lui-même et tout seul le rouet tourne, tourne et chante encore.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1857 | | pagina 1