Louis Enault. veulent pas apercevoir dans ie catholicisme ce principe unique d'ordre et de conservation qui seul peut défendre la société coutre la force brutale et l'anarchie. Je ne suis pas catholique, dit-il au début de sod livre je repousse la foi sous toutes ses formes, et nommément sous la forme chrétienne. Après ces tristes paroles, M. De Polter ne saurait être soupçonné de cléricalisme ni de partialité pour les catholiques; il est resté ce qu'il était en i83o, l'adversaire ardent de nos dogmes, de notre foi, mais adversaire loyal et acceptant franchement les conséquences de la liberté religieuse dont il a si puissamment contribué a nous doter. Par cela même que M. De Potier ne saurait être rangé parmi les cléricaux, le témoignage qu'il porte sur le pseudo-libéralisme acquiert d'autant plus de poids, de force et d'autorité. Ce témoignage, nos feuilles libérales se garderont bien de le reproduire elles craindraient de laisser voir b leurs lecteurs le dégoût si profond que l'hypocrisie et la lâcheté du libéralisme inspire b un esprit aussi droit que celui de l'auteur du Coupd'œil rétrospectif Nous n'avons pas le loisir de nous etendre aujourd'hui sur le remarquable écrit de M. de Potier, nous nous bornons b le signaler b l'attention de nos lecteurs, et dans ce but nous allons en extraire une page. Selon les libéraux, il faut que les élections se fassent par les villes plutôt que par les campagnes, par conséquent le plus difficilement possible pour celles-ci, sans gêne ni dérangement pour celles-lb, afin qu'elles aient pour résultat une représentation libérale. Quelle n'eût pas été leur fureur si les catholiques avaient émis la prétention contraire.' N'y a-t-il donc pas le même droit des deux côtés? N'est-il donc pas aussi permis d'être catholique que libéral?Mais les villes sont plus avancées. En quoi s'il vous plaît? En lumières, dites-vous. Les catholiques répondent EN CORRUPTION. Et des hommes d'État de notre temps, en Angleterre, en France et dans les Pays-Bas, quoique nullement inféodés aa catholicisme, sont de leur avis. Est-ce WxWf&SweïP,^îeunrn3esf) qu^Taleffit lë chiffre auquel la loi attache ce droit politique; il ne faut ni un degré précis de connaissances, ni des connaissances d'une certaine nature, ni enfin un certificat de probité et de bonne vie et mœurs, pour contribuer b former le corps législatif; il faut uniquement payer le cens. Il en serait autrement, que la question demeu rerait insoluble personne n'a qualité pour se con stituer juge de la capacité intellectuelle et de la moralité des autres, au point d'en faire un motif d'exclusion politique. La question se tranche en comptant les écus et tout est dit. De quel côté donc rrr... rrr... rrr... ton fil est maudit, tu as trompé le roi; la fiancée, la vraie reine, elle est Ib bas, qui pleure toute seule dans le bois noirton fil est maudit, maudit, maudit Le roi s'élance sur son grand cheval, et, comme une flèche, il fend l'espace, et se précipite dans l'épaisseur du bois. Gretchen! Gretchen! où es-tu, ma bieo-aimée, la seule aimée? où es-tu, Gretchen, Gretchen? VI. Gretchen était assise b l'entrée de la caverne, sur une pierre tapissée de mousse; elle avait ramassé une branche morte b ses pieds, et elle la tenait b la main, comme jadis elle tenait sa quenouille... Son front était pâle et son œii sans pensée... Elle cherchait et ne trouvait pas... Tout b coup, le cheval noir bondit d'un hallier et s'arrêta devant elle... Mon cher Seigneur! s'écrie Gretchen, en lui tendant les deux mains..., et ma mère? et ma sœur?... qu'on se tourne, on se voit forcé de laisser b tout le monde liberté pleine et eutière, et de garantir b tous les mêmes conditions, strictement les mêmes, pour que chacun fasse valoir ses arguments et réalise dans la mesure de sa puissance ce qu'il nomme son droit. Quoi.' en matière d'impôt, on envoie presque b domicile percevoir l'argent des campagnards, et, lorsqu'il s'agit de politique, on les force, pour nommer ceux qui surveillent l'emploi de leurs deniers, b aller loin de chez eux, avec fatigue, dépense et perte de temps/ Ce n'est pas seulement bizarre cela, C'EST SCANDALEUX. Un poids et une mesure, voilb le seul point de contact que puisseut avoir les partis, précisément parce qu'ils sont en désaccord sur tout le reste. C'est au gouvernement a maintenir ce principe, quelles qu'en soient d'ailleurs les conséquences, bien loin de prêter son appui, tantôt b l'un, tantôt b l'autre des deux partis, dans l'intention avouée d'empêcher que jamais un des deux ne triomphe et, parlant, de contribuer, autant qu'il est en lui, b tracer de plus en plus profondément la division de la nation en deux camps ennemis. Ce seront donc en définitive les curés de village qui seront les grands électeurs. Il y a une grande électrice c'est l'opiuion. Elle s'exprime par l'organe des hommes de parti, soit qne ceux-ci aient par eux-mêmes une opinion qu'ils se sont formée, soit qu'ils aient reçu cette opinion toute formée, de gens qu'ils savent plus riches et plus puissants qu'eux, ou bien qu'ils croient plus éclai rés plus savants qu'eux. Si vous faites en sorte que ce ne soient pas les curés, vous violez tout a la fois la liberté de ceux-ci, auxquels vous ne permettez pas d'user, comme ils l'entendent, de leur influence en faveur de l'opinion qu'ils piofessent,et la liberté de ceux qui leur obéissent, parce que leur opinion leur impose cette soumission comme un devoir. Qu'en arrive-t-il, d'ailleurs? Qu'aux curés succè dent les propriétaires, les notaires, les avocats, les hommes d'affaires, en un mot, ou les hommes d'ar gent, qui pensent autrement que les curés, mais qui seraient sineuiièreraent ^embarrassés si _on_Jeur lement et plus juste. Impossible de raisonner plus juste; impossible surtout de flageller d'une manière plus impitoyable l'outrecuidance libérale qui s'arroge, en matière politique comme en bien d'autres, le monopole de l'intelligence et de la moralité.'... Ou le voit, M. De Polter n'est plus dupe de la phraséologie du parti qui se dit libéral par excellence. Ce parti, dit-il, dans un autre endroit de son livre, ce parti tend aujourd'hui b entraver l'essor de l'opinion catholique, et finira par compromettre la liberté elle-même et toutes les libertés en lesquelles elle se subdivise. Nous disons le parti qui se dit libéral - Plus tard, plus tard, dit le Roi... Toit toi d'abord... Qu'as-tu fait? D'où viens-tu? Qu'es- tu devenue?... - Je ne sais pas, dit Gretchen en frissonnant... Ah! maintenant je nie rappelle... J'ai eu peur... J ai eu froid... J'ai dormi... Puis... je crois que je vous ai appelé... Vous voilb... je suis heureuse! - Chère âme blanche dit le roi eu la serrant contre sa poitrine... Il sonna du cor, et les seigneurs qui s'étaient élancés a sa suite parurent bientôt dans toutes les directions. VII. Et maintenant voyez-vous sur la route qui con duit du grand bois au palais, voyez-vous passer le brillant cortège la reine auprès du roi, et b leur suite les vaillauts chevaliers et les nobles dames? I! fallut célébrer un nouvel hymen; la fiancée rayonnait comme le soleil de mai, partout l'on (0 Expression Je tendresse usitée dans la langue Loliême. car il ne l'est pas, puisqu'il craint les effets de la liberté b l'usage de tout autre parti que le sien, c'est-b-dire qu'il ne veut en réalité de liberté que pour lui seul, c'est-b-dire encore qu'il abuse de la liberté, qu'il fait du despotisme. Nous n'avons rien b ajouter b cette sanglante condamnation de l'hypocrisie et de l'improbité dont le parti dit libéral nous donne depuis quelque temps le spectacle, Bien public.) idrT-. Non contents d'agiter le pays, les organes du parti révolutionnaire veulent encore mêler la dynastie royale b leurs passions et l'en rendre pour ainsi dire solidaire. A l'heure qu'il est, toutes les feuilles borgnes de nos provinces prêtent fort libéralement b S. A. R. le duc de Brabant une observation inconvenante que le prince n'a point faite et que, constitutionnellement, il n'aurait pu faire. Voici la bourde que les feuilles du parti exalté ne craignent pas de mettre dans la bouche de l'héritier présomptif du royaume On lit dans le Sancho A la suite d'une de ses promenades matinales, Mgr. le duc de Brabant visitait l'autre jour le Jardin Zoologique. A l'aspect d'un grand mur nouvellement construit, qui s'élève sur l'uue des faces du jardin, il s'informa de ce que ce pouvait être. C'estMonseigneurla clôture d'un couvent de Rèdemploristines, lui répondit-on. Encore un couvent s'écria le prince, encore un couvent/ et il nous manque tant d'établisse- ments utiles. On le voit, si les couvents ne sont pas popu- laires b la ville, pour nous servir de l'ancien langage, ils ne le sont guère plus b la cour. Voilb le propos qu'une presse licencieuse fait tenir au duc de Brabant; ce propos fait le tour de presque tous les journaux du parti; il est traduit et commenté en flamand, et avant une semaine d'ici, toutes les dupes de ces journaux croiront comme de l'Evangile que le prince royal ne respecte nnînt le droit constitutionnel d'association. Dans tout autre pays, une pareille assertion serait démentie dans les heures par le Moniteur, mais en Belgique, si on ne compte pas avec la loi et avec la vérité, on compte beaucoup avec les passions de la partie turbulente du pays. CRISE MINISTÉRIELLE. L'Indépendance dit être en mesure d'anDoncer que M. Charles Rogier a été appelé et reçu hier par Sa Majesté. Le Roi entendra probablement plusieurs mem bres des plus importants de la gauche; mais il paraît qu ils ont pris entre eux la résolution de ne pas accepter le ministère, b moins que Sa Majesté ne entendait le son des flûtes joyeuses: partout le spectacle et la danse, la fête partout. Pendant trois semaines le plaisir fut roi, on eût dit que la Bohême entière célébrait ses noces. Et la mère au cœur dur, et la méchante sœur, que deviureut-elies? On les chassa, et le soir on entendit hurler quatre loups dans la forêt ils dévorèrent les pieds et les mains des deux malheureuses. Le lendemain les bûcherons trouvèrent les deux cadavres - deux viperes sifflaieut dans l'orbite sanglant des yeux arrachés -Ce que tu fais b autrui, souffre-le toi-même Telle est la loi, murmuraient dans le vent d'invisi bles voix qui passaient b travers les branches dans 1 épaisseur du bois noir. Et le rouet d'or? Le rouet d'or depuis ce jour ne tourna jamais plus et jamais ue chanta.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1857 | | pagina 2