la faculté de retirer la permission accordée chaque moment. C'est le gouvernement libéral du Tessin, qui frappe les com munes de ce canton qui avaient eu la hardiesse de recevoir officiellement Mgr. l'Archevêque diocésain dans sa dernière visite pastorale! Ce sont les gouvernements libéraux faisant partie du diocèse de Bàle, qui, bien qu'en grande partie com posés de protestants, interdisent l'Évêque le droit de nommer le recteur et les pro fesseurs du séminaire diocésain sans leur consentement préalable. 11 importe d'autant plus, observe un journal, de signa ler l'attention du monde catholique le mouvement qui a lieu en Suisse, qu'on y peut voir l'indice d'un plan de campagne général. Que le prêtre reste daos l'église, qu'il prie, qu'il enseigne la doctrine de Dieu, et nous le respecterons. Tel est le refrain que nous avons lu un millier de fois dans les organes de l'émeute, et le respect qu'ils promettaient au sacerdoce se dissipait avec le son de leurs paroles. Ainsi arrive-t-il encore une fois dans les circon stances actuelles. Il y a plus de sis semaines que les journaux ont annoncé l'ouverture du jubilé dans l'archidiocèse de Matines pour le mois de novembre, et Son Era. le cardinal signait dès le 24 octobre le mandement y relatif. A coup sur le vénérable prélat ne pouvait alors prévoir ni le résultat des élections communales, ni la dëmisssion du cabinet ni l'avènement du minis tère de l'émeute, ni la dissolution de la Chambre. Vous le croyez, n'est-ce pas? Eh bien, grande est votre erreur le raandemeDt du cardinal-arche- vêque, qui ne contient pas un mol louchant de loin ou de près a la politique, est un mandement électoralet une première manifestation du concours ardent promis aux candidats de la droite, dans la réunion tenue V hôtel de Mérode fVeslerloo. C'est Observateur qui l'affirme, et M. Frère a eu évidemment tort de dire que ce journal est fait pour les imbéciles; car en sa qualité d'Observateur, il a trouvé que la recommandation faite dès le 24 octobre, aux confesseurs de se montrer très-assidus dans leur confessionnal afin de faciliter aux fidèles la réception du sacrement de pénitence, a évidemment pour but d'influencer les élections ordonnées le 12 no ta immolée b ma cupidité, b mes méchants désirs; et c'est vous qui me consolez b ma dernière heure, c'est voos qui aurez sauvé l'âme, si le corps est perdu. En disant ces mots, le jeune homme, b genoux, couvrait de baisers et de larmes les mains de sa femme; elle le releva, et, prenant un livre qu'elle avait apporté, elle lut b haute voix plusieurs pas sages qui pouvaient encourager au repentir ce cœur si longtemps avili, mais qui s'ouvrait enfin b la céleste brise de la religion et du pardon. La nuit s'écoula, partagée entre la prière, la lectoreet les pures effusions de ces époux, séparés sur la terre, et que la miséricorde et le remords unissaient aux bords du tombeau. Le jour se leva; Hélène posa ses lèvres sur le front régénéré de son mari; lui laissa le livre, et une croix d'argent qu'elle n'avait jamais quittée, et franchit les portes de cette prison où elle avait trouvé le désespoir et apporté la consolation. La marquise de Cursy n'était pas restée oisive; elle avait vu plusieurs personnes influentes, visité les députés de l'Artois qui devaient paraître b la barre dans l'affaire de Léonidas, et tous, cédant b ses prières et b l'autorité de son nom, lui avaient promis de modérer leurs accablant témoignages. vembre! c'est logique comme l'Observateur, qui évidemment n'a pas songé aux manœuvres semblables d'au autre évêque, celui de Gand qui, au mois de mars dernier, a annoncé le jubilé de S'-Liéviu, pour le mois de novembre courant, et qui est ouvert depuis le 12. Ce jubilé aussi doit avoir été ordonné en mars en vue des élections de novembre. C'est clair connue le jour et VObserva teur doit le prétendre. Au reste, que le prêtre reste b l'église, et le respect des journaux de l'émeute l'y attendra. Le Nord déclare que le manifeste de l'opinion conservatrice est empreint de sentiments de modé ration et de dignité. Il ajoute Le ministère actuel, nous en sommes con vaincus, donoera par sa conduite un démenti aux exagérations de défenseurs trop compromettants, car si on devait prendre au sérieux les écarts et les rodomontades de ces derniers, ou serait porté b croire que c'est en effet b la passion qu'ils deman dent la victoire dans les élections. L'Indépendance donue aujourd'hui un regrettable exemple des excès auxquels pousse un zèle plus outré que sincère. Le long et violent article qu'elle publie serait plus digne de figurer dans une feuille révo lutionnaire que daos un journal qui a pris pour devise Conservation par le progrès. L'article de l'Indépendancejustement flétri par le Nord, est un méchant factum plein d'insultes et de calomnies b l'adresse de la majorité parle mentaire dispersée par les chefs du parti de l'émeute. Le langage violent que Y Indépendance tient depuis quelques jours lui vaut les compliments affectueux des organes de l'extrême gauche, notam ment du National, de YÊclio des Flandres, etc. Le ministère possède l'a un déplorable Moniteur. Gazette de Bruxelles.) Des journaux ont annoncé prématurément que la décoration de l'Ordre de Léopold allait être décernée b MM. Laurent et Brasseur. Celte mesure et d'autres do même genre paraissent ajournées. Quant b l'amnistie sollicitée en faveur des émeutiers de mai, elle ne sera accordée, dit un journal, qu'après les élections du to décembre, si celles-ci sont favorables au libéralisme. Les parents et amis des émeutiers se trouvent ainsi intéressés au triomphe de la gauche. BULLETIN ÉLECTORAL. Le nouveau cabinet a rédigé son programme. Nous croyons même qu'il a été fait avant le maui- Grâce au zèle de sa belle-mère, le jeune Granier fut acquitté, et sa femme, qui l'aimait ainsi que l'on aiine ceux b qui l'on se dévoue, en remercia Dieu, comme s'il lui eut rendu l'époux de son cœur et de son choix. Elle attendait avec sollici tude l'arrivée de son mari dans l'hôtel où elle était descendue; plusieurs heures venaient déjb de s'écouler, quand elle le vit paraître... mais revêtu d'un costume qui révélait ses desseins. Il portait l'uniforme des soldats de la République, de ces soldats qui couvraient de leur sang les taches que les proconsuls et les législateurs de l'époque répandaient sur la patrie. Léonidas avait l'air serein et résoln; il s'avança vers madame de Cursy et lui baisa la main avec l'expression d'une profonde gratitude; puis, se tournant vers Hélène Cet habit vous dit tout, ma chère et noble femme. Je ne suis pas digne de vous... aujourd'hui, je le sais; aujourd'hui, j'apprécie la distance qu'il y a entre vous, si pure, si sainte... et moi, mal heureux... Mais je vais tâcher de vous mériter on se bat b la frontière; l'a, je mourrai b la peine, ou je me rendrai moins indigne de vous. Ah! mon ami! un tel repentir et une telle résolution ont tout réparé... feste de la droite. 11 ne sera publié qne lorsqu'il aura été approuvé par les adhérents du ministère daos les Chambres. Une réunion aura lieu inces samment, et la discussion portera surtout sur un paragraphe qui, nous assure-t-on, exprimera certains griefs du parti libéral. On nous assure aussi que le ministère se propose d'eovoyer son programme b tous les hauts fonc tionnaires pour leur demander s'ils y donnent leur adhésion. (Nord.) Oo nous écrit d'une commune de Brabant Voici encore un abus de pouvoir de la part du parti exclusif, et qu'il faut signaler au public Tous les employés du gouvernement sont invités, par ordre verbal des chefs supérieurs, b faire tout ce qui est en leur pouvoir pour la réussite du parti exclusif aux prochaines élections générales; ils sont prévenus que ceux d'entre eux qui favoriseraient le parti conservateur s'exposeraient a une révoca tion Voilb un étrange libéralisme, mais rien ne doit plus nous étonner après les prodigieux exemples d'hypocrisie et de violence que les directeurs dn parti de l'émeute ont donné b la Belgique affligée. Dans la province de Hainaut on signe des pétitions au Roi pour demander que les électeurs soient indemnisés de leurs frais de voyage et de séjour aux chefs-lieux de district, et cela aux dépens du trésor public, comme le sont les jorés des cours d'assises, les témoins, etc. En devenant presque annuelles, les élections imposent aux élec teurs et aux candidats des charges considérables. A Bruxelles, par exemple, il y a eu 34 élections depuis 27 ans La situation actuelle ne favorise que les électeurs des chefs-lieux, qui exercent leur droit politique sans se déplacer. Catholiques et libéraux signent ensemble les pétitions dont nous parlons En effet, il y a Ib pour les habitants des campagnes' une question de justice et de dignité au-dessus de l'esprit de parti. Rien ne serait plus libéral que de faciliter l'émission des votes législatifs. Mais le faux libéralisme qui a abattu la Chambre b coups de pavés pour envahir le Cabinet, ne consentira jamais b cette mesure. Voulant dominer b tout prix, au moyen des électeurs apprivoisés, il ne permettra pas que la boîte b scrutin soit rapprochée des citoyens de la campagne. S'il le pouvait, il les empêcherait plutôt de voter. On lit dans un journal La combinaison dans laquelle M. de Vrière, ministre des affaires étrangères, figurait parmi les candidats de l'Asso ciation de Gand, est abandonnée. A vos yeux, parce que vous êtes bonne comme Dieu; mais non devant les hommes! Hélène, il ne. faut plus.que vous rougissiez de moi je dois faire oublier ma jeunesse... Partez donc! mais pensez b votre femme, qui vous aime et priera pour votre retour. Et vous, madame, dit-il b sa belle-mère, pourrez-vous jamais me pardonner? Je fais plus, répondit la marquise, je vous bénis; et lorsque vous reviendrez, je remettrai moi-même ma fille entre vos bras avec pleine confiance. J'emporte du bonheur pour la vie du courage contre la mort! Ma mère, mon Hélène... adieu Il partit, et, dix mois après, il succombait dans la première campagne d'Italie. Il avait tenu sa promesse; il s'était distingué par son courage en ces temps ou l'abnégation de soi-même était la loi commune. Hélène le pleura, car elle l'avait aimé du jour où il devint malheureux, du jour où elle avait pu lui pardonner. Elle rendit b leurs posses seurs les biens de son mari dont l'origine n'était que trop connue; et, après quelques années passées dans la retraite auprès de sa mère, elle trouva dans urt second mariage tout le bonheur qu'elle avait sacrifié jadis au devoir, b l'amour filial. M™" ÉVELINE RlBBECOURT.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1857 | | pagina 2