Un mkmorb. Cela vaudrait mieux. M. l'éditeur de VIndépendance J lis dans le manifeste de la gauche parlemen taire m C'est l'extrême droite par l'organe de son rapporteur, M. Maloe, el pour désobliger le ministère, qui a demandé que la discussion (de la loi relative aax établissements de bienfaisance) fut mise II l'ordre do jour, a Voici la vérité A la séance do 26 février 1857, lorsque déjà la Chambre avait mis ce débat la suite de l'ordre du jour, j'ai demandé le maintien de cette décision. M. le inioistre de la justice s'est exprimé en ces termes Je demande que, si la discussion du a projet de loi sur les établissements de bienfaisance a ne peut venir avant Pâques, comme je le voudrais et comme le propose l'honorable M. Malou, elle soit du moins el dès maintenant fixée positivement et définitivement comme premier objet l'ordre do jour après les vacances a de Pâques. Adhésion M. le président. La Chambre veut-elle fixer ce projet de loi comme premier objet h l'ordre do jour après la vacaoce de Pâques? (Oui! oui!) (Annalesparlementaires, page 909.) La Chambre a donc fixé le jour de la discussioo sur la proposition de M. le ministre de la justice lui-même, sans qu'il y eût aucune réclamation, et l'on ose m'accuser d'avoir appelé ce débat pour désobliger le ministère. Au milieu des lottes les plus vives, en combat tant avec noe énergique conviction des doctrines qui me paraissent fausses et dangereuses, je me suis fait une loi de respecter toujours le caractère et les intentions de mes honorables adversaires; je me plains donc bon droit de ce que 38 anciens col lègues, malgré l'évidence des faits, ont incriminé mes intentions avec faut d'injustice ou de légèreté, dans uo document qui affecte d'être grave et sérieux. Je me borne eu ce moment au fait personnel vous priant, monsieur, de publier !a rectification, comme voos avez publié l'accusation. Agréez, monsieur, mes civilités. J. Malou. La pression iuusitée que tootes les influences officielles exercent sur le corps électoral est un indice des craintes que le ministère a conçues sur le résultat de la lutte du 10 décembre. Si les chefs de parti que l'émeute a poussés au pouvoir avaient réellemeol la conviction que l'opinion publique lenr est favorable, ils s'épargneraient tootes les peines qu'ils se donnent en ce moment pour obtenir per Jas et nef as la consécration des faits accomplis. Que de cris de réprobation on aurait poussés coutre un cabinet conservateur qui se serait livré de venait, où il allait, comme il savait qui j'étais, d'où je veoais, où j'allais.. Or, mon bomnie était un marchand d'actions aux loteries allemandes; il portail dans sa poche je ne sais combien de châteaux, combien de palais, combieo de seigoeuries; la moitié des trésors de Rothschild, de quoi acheter le royaume de Pales tine, marchandé un jour, comme voos savez, par le banquier de Francfort. 1 eoez, monsieur, prenez ce numéro; c'est le chiffre de voue âge el de celui de la femme que vous aimez. Je ne joue jamaisaux loteries,lui répondis je. Faites une exception pour cette fois, je voos assure que voos gagnerez, ajouta-1-al. On m'a si souvent donné celle assorance-là. Teoez, voilà le numéro 36, votre âge est de 30 ans, celui de la jeune femme qui a votre amour est de 16, cela fait 36 juste. Or, 36 compreud telles pratiques, que de menaces on aurait proférées, et comme on aurait admirahlement démontié, dans les journaux de la gauche, que l'intervention violeute do gouvernement dans les élections légis latives est la uégatiou des priucipes de la Charte belge Mais dès que ces manœuvres s'accomplissent au profil du parti révolutionnaire, tous les puristes libéraux se déniaient satisfaits. Après tout, s'étaiît accommodés de l'émeute qui a abattu le Parlement, ils se montreraient par trop difficiles s'ils n'approu vaient pas les efTorts que fait le gouvernement lui-même pour achever de démolir nne majorité conser vatrice. Tandis que la gauche s'agite en tous sens pour imposer au pays des voles qui puissent être inter prétés comme une sorte de ratification des coupables excès qu'elle a commis, tandis qu'elle resserre les liens qui l'unissent aux fractions les plus avancées du parti, nous voyons avec plaisir un certain nombre de libéraux intelligents s'effrayer des progrès de l'esprit de désordre et manifester déjà l'intention de se séparer des hommes ambitieux et intolérants qui poussent la patrie vers l'abîme. Nul doute que ce mouvement salutaire ne se prononce bientôt avec une certaine force; la lumière se fait si vive et si terrible, qu'il n'y a vraiment que les aveugles voloutaires qui poissent la nier. (Gazette de Bruxelles.) Dans son manifeste au pays, la majorité parle mentaire l'a fort bien dit La dissolution que la gauche a toujours faite depuis 1831et dont la droite n'a jamais eu besoin, est destioée, dans ces cas extrêmes, rétablir l'équilibre entre les pou- voirs, et ne doit jamais servir a le rompre; elle est une arme réservée la Royauté, libre aux yeux de tous, el non uo instrument l'usage d'un parti pour vaincre l'autre. C'est là la vraie doc trine qui a toujours prévalus dans tous les pays constitutionnels, excepté daos la Belgique, où cha que avènement de la gauche au pouvoir a été signalé soit par une dissolution, soit par des obsessions teu- dant -à l'obtenir, Or, de semblables entreprises, souvent réitérées, ne se font qu'au détriment du pays, au détriment de ses intérêts moraux et ma tériels, et disous-le franchement, au détriment de la Royauté; car l'électeur qui vit d'affaires et non de politique, ne peut comprendre comment le Souverain congédie aujourd'hui une Chambre dont il vantait hier le dévouement et le patriotisme; son esprit peu fait aux roueries d'une politique de parti, ne peut comprendre pourquoi il faut défaire le lendemain de la main gauche ce que la veille on a fait de la main droite; pois ces fréquentes élections lui pèsent et il finit par les prendre en dégoût. C'est là un fait dont la révélation peut exciter les cla- bauderies de la presse révolutionnaire; mais il n'en existe pas rnoius, comme le témoignent avec nous quatre fois 9, et 9 compiend trois fois 3, c'est-à- dire le nombre saint. C'est juste, lui dis-je. Prenez donc le numéro 36. Aossi bien, c'est jeudi aujourd'hui, un jour heureux, et puis le ciel n'a pas uo nuage du côté où est le soleil... C'est vrai, interrompis je après avoir regardé le ciel du côtéoù le soleil se trouvait en ce moment. Pour vingt francs le numéro. Et vaincu par la ténacité de cet homme, je tirai vingt francs de ma bourse et pris le numéro. L'homme me salua et me laissa continuer seul mon chemin. Nous étions au pool de Vilvorde. Je m'arrêtai, après un quart d'beure, daos le bourg pour me rafraîchir et pour laisser se rafraîchir mon cheval que la sueur couvrait grosses gouttes, ce quart d'heure écoulé, je me remis en route. Pendant ce temps, une partie du ciel s'était couverte de lourds tous les hommes sensés et observateurs, sans distinction de parti. Nous pouvons assurer, en nous basant sur des faits positifs, que tous les membres de la droite du Sénat resteront fidèles la ligne de conduite qu'ils ont suivie jusqu'ici. L'Observateur, qui prétend le contraire, cherche induire le public eu erreur. Que M. Rogier ait tourné de droite gauche, que M. de Vrière ail passé du camp catholique dans celui des révolutionnaires, l'ambition est là pour expliquer des reviremeuls; mais les catholiques n'admettent pas ces transactions avec la conscience, et si M. Frère essaie de nouveau d'imposer an Sénat des lois contraires, la morale, le Sénat les repoussera comme il a repoussé la loi sur les successions. Nous parlons, nous, en hommes con vaincus par des faits posés depuis la dissolution de la Chambre. >o<—a- Nous pouvons annoncer de la manière la plus positive que M. de Thibault de Boesiughede Swevezeele, n'accepte pas la candidature Roulers, contre M. Dumorlierainsi qu'un journal l'a annoncé. NOUVELLES DIVERSES. On écrit de Dixmude, en date du 24 Dimanche matin, on a trouvé dans son lit et ayant la gorge coupée au moyen d'un rasoir, Pierre Bnlcke, cultivateur Mercketn. On avait d'abord cru un suicide, mais les in vestigations faites pendant dix heures consécutives par les autorités judiciaires de Furnes, ont fait abandonner, paraît-il, cette idée. Quoi qu'il en soit, la femme Bulcke a été mise en état d'arres tation. (Patrie.) Il a été procédé le 25 novembre l'hôtel provincial de Bruges l'adjudication publique de l'entreprise des travaux d'entretien, jusqu'au 5o avril 1861, d'une partie de la roule qui relie la route provinciale d'Ypres Bruges celle de l'État de Dixmude Roulers. Le devis estimatif était de 8,o44 francs. Ont soumissionné MM. P. Van den Broele, d'Ypres, 8,o4o fr.; Meulepasde Dixmude, 8,125 fr.; F. Gerste, d'Ypres, 8,4oo fr. Le Moniteur universel publie en date du 24 novembre les nominations suivantes M. Dupin aîné est nommé procureur-général la cour de cassation en remplacement de M. de Royer, nommé mioistre de la justice. M. Viïsse, procureur-général la cour impériale président de chambre la cour de cassation. M. Cbaix d'Est Ange, avocat la cour impériale de Paris, est nommé procureur-général près la même cour, en remplacement de M. Vaïsse. nuages noirs. Je pouvais me trouver trois quarts de lieue de Vilvorde, lorsque je senti» tomber quelques grosses gouttes de pluie; et ces goottes tombant toujours plus drues, formèrent bientôt une averse complète. Je donnai des éperons mon cheval el le poussai au galop pour atteindre une petite maison blanche assise au bord du chemin et qui pouvait m'offrir un abri contre l'averse, contre l'orage peot-être. L'averse était devenue une pluie d'orage, en effet, lorsque je fus parvenu la porte. J'attachai mon alezan au tronc d'un vaste châtaignier dont la coupole formait un toit impé nétrable la pluie, et je me réjouissais d'avoir ainsi trouvé de quoi me garantir de l'eau qui tombait par torrents do ciel, lorsque tout coup une petite fenêtre garnie d'un contrevent vert s'ouvrit et montra une figure d'homme dont la vue me frappa singulièrement. (Pour être continué.)

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Le Propagateur (1818-1871) | 1857 | | pagina 2