ITALIE. Voyez ce parti sur le point d'élire comme son représentant le pamphlétaire éme'rite qui a souillé tout ce que vous vénérez, l'admirateur de Maztini le grandi II ne sera pas élu cette fois, mais très- prochainement, la première occasion. Partout ce parti nie, il refuse h la religion sa légitime influence sociale, dans l'enseignement comme dans la charité. Aujourd'hui les enfants terribles do parti ont parlé. L'équivoque n'est plus possible. Le cabinet se plaint, par la voie du Moniteur, que sa politique soit attaquée avec violence et mauvaise foi. et il lance lui-même l'opinion conservatrice les reproches les plus vifs et les plus injustes. Ce langage n'est pas sincere. Le cabinet n'a pas fait connaître sa politiqueil s'est contenté de quelques déclarations triviales qui n'ont pas écarté les nuages dont il s obstine s'envelopper. On n'a donc pu ni approuver ni blâmer celte politique en connaissance de cause. Pour le moment, toute la politique du cabinet consiste dans la guerre outrance qu'il inspire et dirige contre les membres de la der nière majorité parlementaireet dans le con cours moral qu'il prête aux représentants du libéralisme exclusif. Lorsqu'on a dit {et ces hypothèses ont été po sées gauche comme droiteque le cabinet avait l'intention d'aggraver les impôtsde ré former le système douanier dans le sens du libre échange, de restreindre les libertés reli gieuses et d'abolir les lois votées naguères {malgré son opposition formelle) en matière d'extradition et de délits de presse contre les souverains étrangers, lorsque, disons-nous, ces suppositions ont été formulées, on les appuyait sur des actes antérieurs posés par les ministres actuels eux-mêmes. Une simple note du Moni teur, quelque acerbe et équivoque qu'elle soit, ne peut suffire ni aux amis, ni aux adversaires de ce cabinet. Si le Moniteur continue publier des pam phlets et si le gouvernement la prétention de faire lire solennellement des pamphlets aux administrations communales chaque fois qu'il jugera utile de recourir celte singulière pro pagande, le public cessera bientôt d'avoir égard ces manifestations officielles et la presse conservatrice s'abstiendra de les enregistrer. On conseille instamment aux électeurs d'exi ger des candidats appuyés par le ministère la t'a chassé de ton petit jardin et t'a fait quitter les fleurs que tu aimes tant. La petite m'offrit no salut plein de froideur. On eût dit que c'était h contre coeur qu'elle obéissait h la voix qui venait de lui dire Anna, tu as oublié de saluer monsieur. Je vous dois une explication dit mon hôte, en se tournant vers moi, puisque le hasard vient de vous introduire dans un mystère dont le mot se trouve dans l'accueil étrange que vous avez reçu ici et dont vous saurez les souvenirs affligeants que vous avez, votre issu, réveillés en moi. Je lui serrai la main. Ce ne doit pas être nne raison pour vous, lui dis-je; mais peut être cette histoire renferme-t-elle quelq ue leçon utile. Une leçon bien utile, répliqua-t-il, vous allez entendre. Nous nous approchâmes de la fenêtre et nons assimes dans la profoode embrasure. La ploie fouettait la terre et crépitait sur les feuilles du châtaignier. Quelques coups de tonnerre mouraient dans le lointain, d'iotervalle en intervalle de pâles éclairs se portaient dans le ciel. {Pour être continué.) promesse de ne pas augmenter l'impôt sur les successions en ligne directe créé en 1851On agira prudemment aussi en leur demandant s'ils sont disposés élever les impôts fonciers et personnels si les patentes. Les candidats con servateurs u hésiteront pas prendre des enga gements en faveur des contribuables. Les impôts de toute nature ne sont déjà que trop lourds, notamment dans les provinces agricoles, où l'on paie le budget sans en profiter. On écrit de Bruges M. de Vrière vient de recommander par écritaux électeurs les plus influents du district de Furnes, la candidature de M. Meynne. Or, eu z848, M- Meynne fonda, Bruges, un club démagogique qui fut renversé grâces aux démarches faites par M. Boyaval bourgmestre de Bruges, et par M. Coppieters t'Wallaot, libéraux modérés de l'époque. M. de Vtière, gouverneur, et aujourd'hui ministre, a toutes sortes de raisons pour ne pas soutenir un candidat tel que M. Meynne; mais il a été obligé de se réconcilier avec ce dernier et même de l'ap puyer ouvertement, parce que M. Meynne est un membre influent du club de Bruges, où M. de Vrière se porte candidat. Voil'a les misères de la politique dite libérale! On écrit de Gand Si la passion politique n'étouffait pas le bon sens, les libéraux modérés comprendraient le danger de la situation créée la Belgique par un petit Dombre d'ambitieux qui ont provoqué le mouvement révolutionnaire pour reconquérir violemment le pouvoir. Bien que M. Defré ait été sacrifié Biuxelles comme M. de Robaulx Liège et MM. Callier et Dubois Gand, la coalition de l'extrême gauche avec le parti ministériel n'en subsiste pas moins. Toutes les iufluences gouvernementales et révolutionnaires sont dirigées contre le parti conservateur, qui est traité en ennemi public, lui qui a fondé la nationalité belge et qui peut seul la maintenir! Jamais pareil spectacle ne s'est vu dans l'Europe civilisée, jamais le pouvoir ne s'est suicidé comme il le fait chez nous, jamais les grauds inléièts nationaux n'ont été méconnus ce point. Non contente d'avoir abattu le Parlement et déchiré les plus belles pages de la Constitution, la gauche veut tout prix supprimer l'opinion con servatrice, en renversant sa base, qui est l'élément religieux. Elle prétend étouffer le catholicisme dans la boue (expressions du manifeste joint la nouvelle édition du traître Marnixj; je doute fort qu'elle y parvienne, attendu que le catholicisme a résisté des ennemis autrement sérieux que MM. Verhaegen, Defré, Callier, Dubois, etc.; mais en supposant qu'elle atteigne son but, je demande quels fruits le pays recueillerait de cette triste victoire? Nos libéraux eux-mêmes auront-ils lieu de s'en applaudir? Quand nos 3o,ooo ouvriers n'accepteroot pour vrais que les dogmes maçonni ques et n'écouteront plus que la parole des Véné rables des loges; quand les évêques, les curés et les moines seront remplacés partout par des moralistes laïcs vivant aux dépens du budget, quand le mil lion de pauvres que contient la Belgique ne croira plus ni Dieu ni au diable, en un mot, quand les libres penseurs de l'Indépendancedu Journal de Gand, du National et de cent autres organes de la gauche triompheront sur toute la ligne, la patrie sera-t-elle plus heureuse, les impôts dimi nueront-ils, les bourgeois libéraux et catholiques dormiront-ils mieux sur leurs oreillers bourrés d'écus, et nos ouvriers émancipés n'exigeront-ils pas leur part de la victoire?... Je n'ose insister sur celte hypothèse, tant elle est affreuse, Je me borne prédire, avec les meilleurs esprits de l'époque, que le triomphe du libéralisme incrédule et révo lutionnaire sera le signal des catastrophes les plus douloureuses. Les chefs de nos associations libérales se repentiront trop lard du mal qu'ils auront commis ou laissé commettre. Les catholiques, plongés avec les libéraux dans l'abîme, auront au moins la consolation de pouvoir se dire que la responsabilité de ces malheurs ne leur est pas imputable. Le résultat des élections piémontaises attire au jourd'hui l'attention de la presse tout entière, qui en fait l'objet d'appréciations fort diverses. Le Journal des Débats y voit un triomphe de plus pour le libéralisme; Univers s'en réjouit comme d'une victoire pour les conservateurs, et le Siècle s'en félicite comme d'un succès pour la révolution. Ces trois points de vue sont inoiosconlradictoires qu'on ne l'imaginerait au premier abord. Voici, d'après des calculs que nous croyons exacts, la force respective des partis daos la Chambre nouvelle. Sur 2o5 élections connues, on compte Députés ministériels80 Centre droit. ^7 se Extrême droite48 Gauche3o Extrême gauche8 Total égal 2o3 On voit que la Chambre est divisée en cinq frac tions, et que la fraction ministérielle est numéri quement la plus forte; mais elle ne constitue pas une majorité. Les deux fractions de la droite réunies comptent cioq voix de plus que la fraction minis térielle, mais la majorité leur échappe également; enfin les deux nuances réuoies de la gauche ne for ment qu'un peu plus du cinquième des membres élus. Il est certain que le chiffre de 85 voix obtenues par les diverses nuances de la droite pst un événe ment qui doit donner réfléchir sur la véritable situation du Piémont, et qui donne au parti catho lique une influence qui lui manquait dans la précé dente législature. L'Univers n'exagère donc rien en signalant l'avantage marqué que viennent d'obtenir les catholiques et les conservateurs. Mais il n en subsiste pas moins que le libéralisme piémontais, depuis sa nuaoce la plus modérée jusqu'à la plus ardente, peut opposer 118 voix aux 85 voix de la droite, et c'est probablement ce calcul qui a comblé de satisfaction \eJournaldes Débats. Mais le Siecle a vu plus juste. Il a remarqué que le ministère, ne pouvant gouverner avec 80 voix, qui, sur certaines questions, pourraient rencontrer l'opposition de 123 membres, devra nécessairement chercher un point d'appui en dehors de ses amis avérés. Ce n'est probablement pas daos la droite qu'il le rencontrera, tandis qu'il peut, sans trop de difficulté, s'appuyer sur les 3o voix du centre gauche. Mais quelles conditions? Le Siècle con seille au ministère de faire des concessions la gauche, et la gauebe de faire des concessions au ministère. Quelle sera la nature et l'étendue de ces concessions? On ne nous le dit pas Nous nons demandons si le cabinet piémontais peut se hasarder faire des concessions la gauche sans donner la main la révolution. Le programme de la gauche piémontaise ne comprend guère que deux vues générales: une action de plus en plus vive contre le clergé et les institutions religieuses; une action de plus en plus énergique sur l'Italie. Quant au premier point, nous croyons que le cabinet, sans aller peut-être aussi loio que le désire la gauche, a beaucoup cédé la pression des idées libérales contre l'influence du clergé, et qu'il serait bien dangereux, sinon impraticable, de s'avancer encore dans cette voie. Le vote unanime accordé par la Savoie aux candidats catholiques et conservateurs indique une réation dans l'esprit public. Les publicistes qui ont conseillé au Roi des Belges de renvoyer la majorité,

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Le Propagateur (1818-1871) | 1857 | | pagina 2