bre de dix contre sept nominations libé
rales. La signification morale de l'élection
est plus forte encore par l'appréciation de
la position des partis dans les différents
collèges électoraux.
A Dixmude, les catholiques protestent
par une forte abstention qui enlève trois
cent votes sur huit cents, M. De Breyne.
A Ostende ils protestent pour la pre
mière fois par deux cent voix portées sur
M. De Boninge.
A Bruges, ils se réveillent au dernier
moment, lancent leurs candidatures, ba
lancent leurs adversaires, parmi lesquels
se trouve l'ancien gouverneur devenu mi
nistre, et quittent le scrutin avec la con
viction qu'ils eussent remporté la victoire,
s'ils avaient eu confiance en eux-mêmes,
s'ils avaient connu et mis leurs forces en
action; l'espoir d'un triomphe prochain
peut seul les consoler de n'avoir pas osé
triompher encore.
A Ypres, le parti libéral est forcé d'a
vouer publiquementqu'il lui est impossible
de combattre la réélection de .M' Van Re-
nynghe et surtout celle de M' Malou, l'il
lustre rapporteur de la loi des pauvres,
dont l'élimination paraissait au parti de
l'émeute une question d'honneur. Mr Van-
denpeereboom, toléré par le parti catho
lique, n'obtient plus qu'un nombre de voix
inférieur celui de ses collègues catholi
ques; et il n'aurait fallu qu'une volonté
résolue du collège électoral pour envoyer
aux Chambres une députation homogène
de trois membres catholiques.
A Fumes le parti de l'émeute remue
Ciel et terre pour lutter, et succombe sous
cent et vingt-sept voix de majorité catho
lique.
A Courtrai, dans une lutte outrance,
les catholiques remportent un triomphe
plus beau et plus complet que jamais ils
n'en avaient obtenu.
A Roulers et Thielt enfin, les quatre
candidats catholiques que l'on n'ose com
battre, sont nommés la presque unani
mité des suffrages du corps électoral.
Ces résultats sont magnifiques pour le
présent, riches d'espérances pour l'avenir.
Nous le disons avec un sentiment d'indici
ble joie, nos Flandres sont aujourd'hui ce
qu'elles furent toujours Catholiques, pa
triotiques, indépendantes. Leur antique
foi s'esl-réveillée; leur bon sens proverbial
s'est conservé; leur noble fierté se main
tient le sang généreux de nos ancêtres si
dévoués la Patrie coule encore dans nos
veines flamandes. Au moment ou notre foi
religieuse, qui nous fit ce que nous som
mes, est indignement baffouée et outragée,
nous chanterons avec les Croisés de Thierry
d'Alsace devant les reliques du S* Sang
Bruges
CHAMBRE DES REPRÉSENTANTS.
En vain l'erreor et l'hérésie
Promèneront leur rage impie
Sirr cent peuples bouleversés,
Et mineront le dogme antique!
Toujours la Flandre catholique,
Sous ton ombre, auguste relique!
Demeurera fidèle la foi des Croisés.
Oui! c'est notre promesse solennelle
A son Prince, a sa Foi
Le Flamand veut vivre et mourir fidèle!
C'est son serment d'honneor, c'est sa plus sainte loi,
De vivre ponr sa Foi, et de mourir pour Elle.
Un grand nombre de nos abonnés nous ayant
exprimé le désir de voir figurer dans nos colonnes
les votes émis par les députés de l'arrondissement
d'Ypres, h la Chambre des Représentants, nous
commeoçonsaujourd'hui a les consigner en prenant
l'engagement de ne plus omettre cette iosertion h
l'avenir.
Deux votes significatifs ont en lieu depuis la
reprise des séances du Parlement l'un sur la
validation de quelques élections, l'autre pour la
nomination du président de la Chambre.
Dans le premieril s'agissait de savoir si les
billets portant seulement les noms de Frison
Thibaut, De fVouters, étaient valables ou non.
L'on saitet le pays ne peut comprendre
comment la majorité libérale a dit oui et non sur la
même question, c'est-b-dire comment elle a
conclu h la validité de pareils bulletins en faveur
de M. Frison, député libéral, et a décidé l'iovali-
dité des semblables bullelins l'égard de MM.
Thibaut et De Wouters, candidats catholiques.
La majorité libérale a donc consacré par ses
votes une contradiction aussi partiale qu'elle est
flagrante.
M. Vandenpeereboom a voté cette contradiction
avec la majorité.
M. Malou par ses paroles et par ses votes a
protesté contre cette criante iojostice; M. Van
Renynghe dans son vote s'est uni h son collègue
catholique.
Quoique la nomination de M. Verbaegen b la
présidence de la Chambre, se soit faite, comme
d'habitudeau scrutin secrettout le monde est
coovaiocu, que le grand-maître des loges maçon
niques n'a pas été bouoré par les votes de MM.
Malou et Van Renynghe, mais qu'il a pu compter
sur celui de M. Vandenpeereboom.
Le ministère présentera très-prochainement un
projet de loi relatif b l'augmentation du nombre des
représentants.
On compte sur une augmentation de six mem
bres, b savoir, deux b Bruxelles, un b Turnhout, on
b Cbarleroy, un b Namur et un b Liège.
Le mioistère élabore en outre un projet qui
diminuera le nombre des incompatibilités parle
mentaires, etqui serti èômbattu dans les rangs de la
droite. Émancipation
On écrit de Bruxelles La nomination de
M. Verhaegen la présidence de la Chambre,
a beaucoup déplu au corps diplomatique. C'est
un fait aujourd'hui de notoriété publique
Bruxelles.
Les journaux ont annoncé que le jour
anniversaire de la naissance du Roi il n'y
aurait pas de réception chez M. de Friere,
ministre des affaires étrangères, parce que ses
salons n'étaient pas prêts. Un petit erratum ne
nuira point la vérité de la relation ce n'est
point le contenantmais le contenu qui n'était
pas prêt aller la réception or, quoi aurait
servi le contenant dèjaul de contenu (Patrie.)
Dans le discoors qu'il a prononcé en montant au
fauteuil de la présidence de la nouvelle Chambre
des Représentants, M. Verbaegen a dit qu'il ne
pouvait espérer une RÉCOMPENSE plus
honorable pour les SERVICES qu'il a cherché
b rendre b SON pays.
Certes, il faut tonte l'audace du grand maître de
îa franc-maçonnerie pour oser s'exprimer ainsi.
Tout le monde en effet sait de quelle nature
sont les SERVICES que M. Verhaegen a cherché
b rendre b son pays.
C'est lui, M. Verhaegen, qui n'a pas eu honte
autrefois d'aller faire hommage d'une plume d'or
b l'on des écrivains les plus impies et les plus
immoraux de ce siècle.
C'est lui, M. Verhaegenqui n'a pas eu honte
autrefois de recourirdans le but d'assurer sa
réélection b un mensonge odieux et qui aurait
suffi pour lui faire perdre l'estime de ses amis
politiques eux-mêmes, si le parti libéral était un
parti qui se respecte.
C'est lui, M. Verhaegenqui a écrit b ses
électeurs pour les informer que c'était grâce b son
opposition que la Chambre des Représentants
n'avait pas rétabli la dîme, tandis que le mot de
dîme n'avait seulement pas été prononcé.
C'est lui, M. Verhaegen, qui par ses antres
mensonges et par ses excitations violentes b la
Chambre des Représentants, a contribué avec ses
amis politiques b celte émeute du mois de mai, qui
a hué la représentation nationale, insulte les
ambassadeurs des puissances étrangères et fait
fermer le palais de la nation.
Les voilb, les services que M. Verhaegen a
rendu b son pays et il faut vraiment, nous le
répétons, toute son audace, pour oser venir s'en
vanter en plein Parlement. [Cour, de l'Escaut
L'Écho de Bruxelles parlant de la nomination
de M. Verhaegen b la présidence, dit que celui-ci
est notoirement antipathique au corps diploma
tique. Puis il ajoute Le choix de M. Orts,
comme vice-président, a également sa signification
et sa valeur. A plusieurs reprises, M. Orts s'est fait
remarquer par la verdeur avec laquelle il s'est
exprimé sur le compte de quelques gouvernements
voisins.
Nous apprenons qu'une Société électorale nou
velle est en voie de formation. D'après ce qu'on
nous assure, cette Société aurait déjà reçu de nom
breuses adhésions de la part d'hommes qui, sans
être libéraux b la façon de MM. Verhaegen et de
ses amis, sont loin de passer pour cléricaux. Ils
appartiennent b cette fraction importante du pays
qui a pris en profond dégoût les errements d'uu
parti qui n'a de libéral que son nom. [Émane.)
On assure que, parmi les mesures financières que
le nouveau cabinet se propose de présenter aux
Chambres, figore un projet de loi supprimant les
octrois qui seront remplacés par une autre source
de revenus plus productive et moins vexatoire.
[Idem.)
Nous lisèns dans l'Ami de l'Ordre
Le président de la Chambre a, par devoir et
par privilège de sa charge, la garde des droits et
des prérogatives de l'assemblée, nous ne parlons
pas de la dignité des débats. Cela a été dit hier.
A ce point de vue la nomination de M. Ver
haegen jure étrangemeut avec un fait trop grave
et trop récent pour être oublié.
Le jour où la prérogative parlementaire fut
brisée par l'émeute aux cris de ci bas la majorité!
vive la minorité! plusieurs membres de la gauche
furent exposés aux ovations des mêmes émeutiers,
et l'on sait que M. Frère et d'autres se dérobèrent
b ces manifestations. Il n'en fut pas de même de
M. Verhaegen. Il parut a son balcon et salua.
Cet acte de M. Verhaegen on l'expliquera
comme on voudra; mais on aura beau chercher b
l'atténuer, on ne fera jamais comprendre que le
représentant qui a consenti et salué la manifesta
tion du mois de mai contre les droits les plus
légitimes de ses collègues, puisse être, sans un
contresens choquant, placé dans la position où M.
Verhaegen se trouve maintenant vis-b-vis de la
Chambre.
Séance du 19.
La Chambre a adopté l'Adresse qu'elle doit
présenter eu corps b Sa Majesté pour répondre
b l'heureuse communication faite par M. le ministre
de l'intérieur. Voici le texte de cette Adresse:
Sire, la Chambre des représentants accueille
avec une sympathie profonde les espérances qui
sont venues réjouir le cœur paternel de Votre