A dorénavant la loge se charge de former les cœurs et les esprits! Et c'est la catholi que Belgique que ces journaux ne crai gnent point d'attribuer cet esprit anti national, cette Belgique toujours si fière de ses convictions religieuses, toujours si soumise l'Eglise catholique, toujours si attachée, si dévouée son culte et ses ministres! Pour quel motif donc, le parti pseudo libéral ose t il sans rougir, injurier ainsi notre Patrie? Parce qu'un ministère ultra libéral, soutenu par la loge et parl'émeule, est parvenu, force de promesses et de menacesforce de mensonges et de calomnies, se former une majorité nu mérique dans la Chambre; parce qu'en usant de toute son autorité sur les uns, en prodiguant ses largesses aux autres, en trompant les hommes peu éclairés par un langage hypocrite, par un respect apparent pour la religion, il a réussi envoyer au Parlement une majorité maçonnique. Voilà sa preuve. Mais, si la Belgique est réellement si avancée en libéralisme, si l'esprit anti - religieux l'animepour quoi donc le ministère et ses adhé rents, pourquoi les gouverneurs de pro vince, les commissaires d'arrondissement, les autorités communales, tous les agents électoraux de M. Ch. Rogier et tous les esclaves de M. Verhaegen n'ont-ils pas dans leurs circulaires, dans leurs mani festes, dans leurs visites domicile, dé claré franchement qu'ils se présentaient aux électeurs comme ennemis du culte catholique, qu'ils ne voulaient plus ni de prêtres ni d'Eglise; qu'ils avaient résolu de leur faire une guerre ouverte, et, que les Belges devaient par leur vole en faveur des libéraux, donner leur approbation celte entreprise impie? Alors le résultat des élections aurait pu servir en quelque sorte de thermomètre religieux de la Belgique; nous osons l'affirmer, si la ques tion avait été posée en ces termes, le résul tat aurait prouvé de la manière la plus éclatante que l'opinion catholique est encore l'opinion de notre pays et que les convictions religieuses sont encore bien profondes dans le cœur des Belges. Le ministère et ses adeptes le savaient bien; et c'est pour ce motif qu'ils se sont cachés aux yeux des électeurs, en professant pour l'Eglise un respect hypocrite. Et mainte- nant même qu'ils croient leur pouvoir affermi ils se garderont bien de trop heurter nos principes religieux, parcequ'ils savent que du jour où ils fouleraient aux pieds la foi du peuple belge, du jour où ils mettraient quelque entrave la liberté du culte catholique, du jour où ils met traient une main sacrilège sur l'Église et ses ministres, un cri universel d'indigna tion de désapprobation et d'opposition s'élèverait de toutes parts, et il en serait fait de leur règne. tl'ua prix humble, excellents fumer quand on leur laisse le temps de sécher doucement et natu rellement et qui ne présentent point certains inconvénients des cigares fabriqués h la Havane, parmi lesquels on en rencontre trop souvent beau coup d'impossibles a fumer. Le cigare se divise en deux parties bien distinc tes la tripe, qui forme l'intérieur; la robe qui enveloppe la tripe. On emploie, 'a la fabrication de cette dernière, des tabacs d'Amérique et d'Algérie. Pour la robe, on se sert de belles feuilles provenant de Hongrie, de Hollande, de Guyaquil, ou du dé partement du Bas-Rhin. Les amateurs recherchent surtout les cigares formés l'intérieur de tabac algérien et h l'extérieur de tabac du Bas-Rhin. Le premier, savoureux, parfumé, résineux et brûlant avec quelque difficulté, s'accommode merveilleu sement du goût un peu amer et de la feuille très- inflammable du tabac franco-allemand. Naguère encore, on ne soumettait point la tripe b une fermentation préalable; on se contentait de la mouiller. Les succès obtenus par les cigares fa briqués b Tonneins, dont la tripe se débarrasse par celte fermentation de ses principes acres, détermina la régie b adopter dans toutes les usines le nouveau Diode de préparation. Oo place le tabac dans des tonneaux b double 2 A peine victorieuse, la gauche commence déjà se diviser. Le mécontentement du National s'exprime dans les termes que voici L'Observateur ment quand il nous traite de presse inconstitutionnelle. Quelle que soit notre opinion iutime sur les diverses formes de gou vernement, nous n'avons cessé de répéter que nous voulions maintenir la Constitution, de mandant seulement qu'on fît sortir de ses entrailles toute la somme de progrès et de réformes quelle renfermait. Est ce inconsti tutionnel? L'Observateur ment quand il nous traite de faction envieuse et impuissante, injuriant ou accusant le nouveau cabinet. Nous n'avons ni injurié ni accusé; quant être envieux, est-ce que nous envierions des places des honneurs des croix et des porte feuilles, par hasard Faction impuissante, dites-vous! c'est bien tôt lancé; mais nous vous avons prouvé par des chiffres irréfutables que le libéralisme avancé, dans maint endroit, avait fait triompher vos candidats, qui, sans lui, seraient restés sur le carreau. Vous n'avez rien répondu; vous vous contentez d'injurier; c'est plus commode et plus tôt fait. Il faut être d'une impudence rare, pour parler des déclarations de guerre, plus ou moins directes, par nous faites au cabinet. Nous n'avons cessé démettre le vœu de le voir suivre une politique franchement progressive, déclarant que nous serions heureux de pouvoir soutenir et applaudir les hommes qui nous avaient débarrassé de la faction de l'Ency clique. Mais apparemment /'Observateur ne comprend pas qu'on appuie autrement un cabi net qu'en se vautrant ses piedsqu'en approuvant servilement tout et toujours enveloppe, qu'on entoure de laine pour y main tenir b l'intérieur la chaleur et les gaz ammonia caux produits par la fermentation; oo le soumet ensuite b un étuvage d'une demi-heure. Quaot b la robe, on la lave, on la presse et on enlève ses ma tières gommeuses. Si cette dernière préparation ne se faisait pas avec soio, le cigare brûlerait mal, se boursouflerait et noircirait. Uue véritable armée d'ouvrières travaille dix heures par jour, et parvient b peine b suffire aux besoius de la consommation. On avait essayé de leur venir en aide, et même de les remplacer, par l'emploi d'une machine; mais les cigares que ne façonne point la maio souple et adroite d'une fem me restent durs, incorrects et mal venus. Dame jusqu'à présent les femmes conservent le monopole de cette fabrication. On remet b chaque ouvrière un certain poids de feuilles de tripes et de robes; celles-ci sont au préalable préparées, étendues et découpées dans un atelier spécial. L'ouvrière façonne une sorte de grosse cigarette, la couvre d'une première enve loppe nommée souscape, et revêt le tout de la robe; elle coupe ensuite une des extrémités b l'aide d'un couteau, tord l'autre et la colle au moyen d'une pâte teintée de chicorée. Les cigares, réunis en paquets de vingt-cinq, subissent un b un l'exa- qu'en jouanten un motle rôle de plat adulateur. S' Si 'i Q-S—« La Chambre, sur la proposition de M. Vander Oonckt, s'est ajournée au 19 janvier, pour laisser aux membres du oouveau cabinet le temps d'exa miner ou d'élaborer les projets de loi b soumettre b la Chambre. M. le ministre de l'intérieur s'est attaché b un mot, prononcé par M. B. du Mortier dans le débat, pour anticiper, sans nul motif raisonnable, sur la discussion solennelle qui doit être la dernière scène du drame politique joué cette année par le parti exclusif et b son bénéfice. M. le comte de Theux a protesté contre cette surprise. Je désire, a dit l'honorable membre, que la grande discussion que nécessitent les faits accomplis, soit expressément réservée. M. le comte de Theux a raison; c'est amoindrir un tel débat que de le soulever incidem ment b propos d'une loi avec laquelle il n'a nul rapport. Mais M. Rogier tenait b affirmer qu'il n'y a pas eu d'émeutes en mai dans le pays et b Bruxelles, et on comprend son empressement b essayer d'avance l'effet d'une affirmation aussi hardie. S'il n'y a pas eu d'émeutes b Bruxelles, il n'y a pas eu non pins d'émeutiers; en conséquence, dous serions fort obligés b M. Rogier s'il voulait bien nous dire de quel nom il faut appeler les citoyens paisibles et amis de la propriété et des lois qui, le 28 mai dernier, s'efforçaient de faire péné trer la logique de leur parti au travers des vitres de VÉmancipation. Les tribunaux ont condamné quatre-viogt-treize des individus qui ont fait pré valoir ce genre de discussion quel nom donnerons- nous b ces logicieos de la rue? M. Rogier propose de les appeler des agitateurs, mais le mot n'est pas juste. Il y a eu des agitateurs, mais ils n'étaient pas dans la rue, où se montraient surtout les agités. [Émancipation.) NÉCROLOGIE. Lundi, 28 de ce mois, est décédée pieuse ment en cette ville, Mm° la Baronne Mazeman de Couthove, née Alix de Florisonne, Cage de 54 ans, la suite d'une longue maladie. Devant cette tombe si prématurément ou verte, il n'est qu'une voix par toute la ville pour rendre hommage aux vertus de Mm° Ma zeman, son affabilité de caractère, son inépuisable charitésa piété douce et affec tueuse. Puissent ces témoignages sincères et men d'abord d'une surveillante, puis d'un contre maître, et passent de Ib dans un séchoir où on les expose pendant vingt-cinq jours b une température élevée. Une fois secs, on les met en paquets et on les livres b la consommation. Les consommateurs intelligents et gourmets ne fument les cigares qu'après les avoir conservés quelque temps dans uue armoire exempte de toute humidité. Alors ils deviennent, surtout les Al gérie- Bas-Bhin réellement préférables b d'autre scigares plus chers, fabriqués .b la Havane même, trop souvent façonnés sans soin et brûlant mal. Reste maintenant b résoudre une question fort controversée L'usage du tabac b fumer est-il nui sible? Voici d'abord l'analyse des substances que la chimie trouve dans le tabac Bases minérales Potasse, chaux, magnésie, oxide de fer et de manganèse, ammoniaque, silice et sable. Acides minéraux Acides azotique, chlorby- drique, sulfurique, phosphorique. Acides organiques Acides malique, citrique, acétique, oxalique, pectique, ulmique. Corps organiques Résine jaune, résine verte,

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1857 | | pagina 2