ÉTAT-CIVIL D'YPRES, douleur les déplorables journées de niai ces cris de haine el de rage contre les ministres de la Religion, contre les ordres religieux, contre les frères de charité, contre les petites-sœurs des pauvres; ces bris de clôture, ces pillages, ces vols, ces tentatives de meuitre? Et l'on voudrait faire passer cela pour une agitation politique! Non, les bandes qni ont parcouru les rues de certaines villes, étaient des baodes de chauffeurs, (.a plupart de ces malheureux se irouveut sous le coup d'une condamnationet tous portent le stigmate de l'auiuiadversioo publique. Devant ces épisodes révolutionnaires et devant le résultat, bien ou mal apprécié de quelques élec tions communales, le ministère De Decker a pensé que la mission par lui entreprise ne pouvait pas être menée b fin. A-1-il eu tort? a -1-il eu raison Nous voudrions l'entendre avant de le juger. Disons toutefois que, selon nous, l'esprit de con ciliation n'exclut ni la fermeté, ni la force; mais ajoutons, pour être justes, que l'appui de quelques catholiques o'a pas été proportionné aux agressions violentes de leurs adversaires les faiblesses du ministère lui out valu quelques défections peut- être prématurées. Quoique le parti calholiqueeùt, dans ia Chambre des Représentants, une majorité de vingt voix, quoique le Roi eût fait uo appel b la modération, le flot révolutionnaire, après avoir submergé la tribune parlementaire, a reporté au pouvoir les ministres du 12 août, dout le système avait été condamné par trois électioos générales successives. La dissolution des Chambres et six semaines d'intrigues ont servi momentanément leurs desseins. Ils ont la majorité. La majorité numérique des conservateurs n'est rien; la majorité numérique des faux libéraux est tout. Que feroot-ils? Nous pouvons affirmer qu'ils ne feront aucun bien bornons-nous donc b espérer qu'ils rencontreront des obstacles sérieux au mal qu'ils leoteraient. Ce qui est certain, c'est qu'ils se pourvoiront de places, eux et les leurs; c'est qu'ils augmenteront les con tributions sous le prétexte de payer les dettes, qui n'existent pas, de leurs prédécesseurs; c'est qu'après avoir humilié l'armée, ils ne la réorgani seront pas en vue de faire des économies; c'est que, s'ils n'osent pas recourir aux moyens directs et ostensibles, ils prendront toutes les voies dé tournées et souterraines, pour miner, pour ébrècber et restreindre les libertés des catholiquesces démontrer de quelle façon le siège des combinaisons de l'instinct des insectes, comme le siège de la pensée homaioe, réside dans le cerveau, et quels mécanismes les pioduiseot. Le Ne transieris aniplius a reculé d'un grain de sable; rieo de plus! Les cultivateurs s'inquiètent et s'étonnent d'un hiver parvenu sans gelée jusqu'au mois de décembre. Eu i684, la gelée ne commença qu'b la fin de janvier; mais elle sévit avec une telle violence, que pendant plusieurs semaines on put se promener en carrosse sur la Seine, et qu'on y établit même, sur une glace épaisse Je 33 centimètres environ, non- seulement uoe sorte de foire, mais encore des guinguettes où l'oo dansait. Ce grand froid tardif s'est reproduit, lorsque l'armée française envahit la Hollande et que la cavalerie républicaine piil les vaisseaux de ligne néerlandais. Enfio, en 1758, il ne commença b geler b Auvers que le 24 février; mais en revanche, le i5 mars, 00 circulait encore b pied et b cheval sur toute la surface de l'Escaut, comme l'attestent des vers gravés au-dessus d'une des portes d'Anvers. Sam. libertés précieuses qui leur sont octroyées et garanties par la Constitution. Ainsi, l'année 1 856 offrait le spectacle heureux d'uo ministère modéré présidant aux fêtes magni fiques du vingt-cinquième anniversaire de l'inau guration du Roi, et par contre l'anoée 1857 présente le mir.isrère exclusif de la politique nouvelle revenant b flot sous les efforts de l'émeute qui pille, qui brûle les hommes et les choses, de l'émeute qui chasse les Représentants de la nation, qui insulte le représentant dn Pape, et qui déchire, b coups de pavés, l'œuvre du Congrès national. Si nous pouvons admettre que l'époque ne reviendra pas où l'oo déportait les membres du clergé et où l'on avait dépouillé tout respect pour les nonnettes, nous ne savons pourtant pas an juste ce que nous réservent les faux libéraux et leur queue venimeuse. C'est pourquoi nous devons réunir et préparer nos armes. La lutte est la condi tion d'existence des peuples qui sont régis par un gouvernement constitutionnel la lutte est aussi dans la nature du catholicisme l'Église est militante sur la terre. Comme citoyens d'un pays libre, les catholiques doivent lutter, qu'ils soient minorité ou majorité. Ils peuvent accepter le pou voir, ils ne doivent ni le convoiter, ni le regretter l'opposition est souvent plus puissante que le gouvernement pour amener le bien et détourner le mal. Que les catholiques imiteot l'exemple de leurs ennemis: qu'ils s'associent, qu'ils s'orgaoisent qu'ils s'empressent de s'affilier, sur tous les points du pays, b cette Association modérée et consti tutionnelle qui est déjb instituée dans la capitale! Et nous, qui avoos pris la plume, il y a un an, pour seconder le mouvement favorable aux prin cipes fondamentaux de notre organisation politi que, nous la tiendrons d'une main plus ferme pour contenir les débordements de ces mauvaises pas sions, qui s'arrogeot la liberté de faire le mal et nous disputent la liberté de faire le bien. Nous espérons que nos sacrifices et nos efforts seront, de jour en jour, mieux appréciés, et que les encouragements, d'aucune nature, ne nous feront défaut. Il ne suffit pas de lire un journal, il faut encore le faire lire par ses coréligioonaires politi ques. Que les catholiques favorisés de la fortuDe propageot la bonne presse comme les francs- maçons propagent la mauvaise presse, et ils auront concouru a accélérer le triomphe du bien sur le mal, triomphe si désirable et si nécessaire, que l'on peut comprimer de temps en temps, mais qui finit toujours par éclater avec plus de force et de splendeur. Dans la séancedu 24, M. Rogier a cherché b laver l'émeute des griefs que le pays et l'étranger lui imputent; il n'est pas vrai a-t-il dit qu'au mois de Mai, la Chambre ait été chassée par l'émeute; il n'est pas vrai que le pays ait été livré b l'émeute; tout cela est de l'in ventioo u d'une presse factieuse. En vérité ce langage est celui d'un boo fils; c'est le moins que le ministre de l'intérieur puisse faire pour celle a qui le cabinet doit sou existence; après tout, c'est sa mère; et si compromise, si humble, si repoussante qu'elle puisse être,$es fils ne pouvaient pas, sans prendie la parole, entendre révéler ses turpitudes. M. Dumortier a eu raison d'attaquer l'émeute; M. Rogier n'a pas eu tort de la défendre; chacun était et restait dans son rôle M. Dumortier a été insulté par l'émeute M. Rogier a été acclamé, élevé par elle sur le pavois et de Ib la différence toute naturelle de leur langage. Mais voici venir le National, qui abondant daos le sens de M. Rogier, se livre a des considérations qui ne seront certes pas du goût de ces grands seigneurs qui aujourd'hui daigneot b peine jeter an regard sur les manants qui leur ont servi de courte échelle Ne serait-il pas temps, dit le National, comme nous l'avons demandé le lendemain de I arrivée an I pouvoir du nouveau cabinet, que I on jeiat le voile de l'oubli sur tous ces faits, dont dous avons apprécié la véritable portée, et que l'on rendît b la liberté et les prévenus et les condamnés, par suite d'événements déjà si loin de nous? Une amnistie serait non seulement d'une bonne politique, ce serait encore de l'humanité. Les clé ricaux crieront bien un peu, mais les ministres seront indemnisés de ces clameurs par l'adhésion publique et la conscience d'avoir fait une bonne action. Ces prévenus et condamnés ont mal fait, soit; nous ne discutons pas ce point; mais on ne doit pas oublier l'origine et la cause des mouve ments qni leur sont reprochés et les excitations auxquelles ils ont cédé, fatalement, pour ainsi dire, dans cette occasion. Quels pavés! Nous saurons bientôt en effet, quelle est f origine, quelle est la cause de l'émeute, d'où sont parties les excitations dont les uns sont victimes et dont les autres ont profité! Tout juge d'iosirnciion se base dans ses inves tigations sur cet axiome: Js fecit, cujus inlererat Celui l'a fait, qui y avait intérêt. Cet axiome perd- il de sa force quand on l'appli que a des faits politiques? INDE ANGLAISE. La Compagnie des Iudes a communiqué aux journaux la dépêche suivante, que nous trouvons dans le Times Lucknow a été pris le 17 novembre. Sir Colio Campbell est arrivé b Allumbagh le 12. La lutte a commencé le i3. Deux canons ont été prisa l'ennemi et le fort Jellabad a été détruit. Le 5, après uoe lutte de deux heures, sir Colin Campbell a réussi b occuper Delkosah et Marti- nière. L'ennemi a tenté de reprendre sa position quelques heures plus tard; mais il a été repoussé avec une perle considérable. Le 16, le commandant en chef s'est avancé vers le canal et s'est emparé de Lecunderbagb, après une lutte obstinée, [.a grosse artillerie a ouvert alors son feu sur le Samuch pendant trois heures, et la position a été enlevée au crépuscule, après une lutte désespérée. De bonne heure, le 17, des communications ont été ouvertes avec les casernes; nne longue canon nade a commencé, et Mess House (le magasio des vivres) a été enlevé d'assaut b troisheuresdel'aprés- rnidi. Les troupes ont été en avant et ont occupé Mo- thee-Mohal avant la nuit. Sir J. Outram et sir H. Havelock ont alors rencontré sir Colin Campbell. OU (9 DÉCEMBRE ISSJ Al' i JANVIER 1858 INCLUS. Naissances 21. Sexe masc. 12, fém. 9. Un mort-né do sexe féminin. DÉCÈS 6. De Hollander, Charles, 54 ans, maçon, époux d'Amélie Pelipas, rue de Menin. De Jaegher, Marie-Thérèse, 73 ans, journalière, veuve de Pierre Roozebeke rue de Terre. Calle, Félix, 82 ans, tailleur, veuf de Sophie Verbeke, S'-Jacques lez Ypres. Houtekie Sophie- Pélagie64 ans, journalière, veuve de Jean Uz.llie, me de Menin. Dnrnez, Jean- François, 58 ans, journalier, époux d'Amélie Ne.ejans, rue de cMenin. De Florisone, Alix- Marte - Caroline - Françoise-Xavière 34 ans, propriétaire, domiciliée Proven, épouse de Jules- Joseph-Tiraothé Baron Mazeman de Coutbove et de Tonlteu, Conseiller provincial, Bourgmestre de Proven, rue de Lille. Enfants au-dessous de 7 ans 3, Sexe masculin 3, sexe féminin

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Le Propagateur (1818-1871) | 1858 | | pagina 2