quand il fait froid, et bien aérée quand il fait
chaud, s'il» ne devaient pas faire des étapes par
tons les temps, s'ils oe devaient pas monter la
garde, passer les noirs au bitac, etc., si en temps
de guerre oo de troubles ils n'étaient pas obligés de
veiller, d'être toujours debout, toujours prêts h
aller là où le service les appellera, si enfin Ils
n'avaient rieo a faire de ce qu'ils doivent pouvoir
accomplir, alors je serais de l'avis de ceux que je
combats.
Je sais qu'oD rencontrera quelquefois un homtne
de cet âge eocore très-vigoureux et très-capable de
soutenir les (atigues du métier; j'en conviens pour
celui-là, une exception serait possible; mais si vous
entrez dans cette voie, l'applicatiou de la règle
deviendra impossible; le ministre sera assiégé de
demaodes, auxquelles il sera difficile de résister, et
vous arriverez ne faire que des mécontents.
La section centrale pour le bodjet de la guerre
se compose de MM. de Paul, Thiéfry, Laubry, J.
Jouref, Coppieters et de Perceval. La plupart de
ces membres opinent dans le sens des économies
réaliser dans ne budjet ainsi que dans le chapitre
des pensioos militaires.
Au sein des sections de décembre, des membres
ont déclaré qu'ils proposeraient de ramener le
budjet au chiffre de u5,000,000 indiqué, en t85t,
par les ministres du 13 août.
La section centrale pour le budget de la guerre
se compose de MM. de Paul, Tbiéfry, Laubry, J. Il
Jouret, Coppieters et de Perceval. La plupart de
ces membres se sont exprimés, assure-l- 00, daos le
sens des économies réaliser dans ce budget ainsi
que dans le chapitre des pensions militaires (dette
publique.) Au sein des sections de décembre char
gées de l'examen du budget de la guerre, diverses
réductions très-considérables y ont été proposées;
des membres ont même déclaré qu'ils proposeraient
de le ramener an chiffre normal de 35,000,000
indiqué, eo i85i, par les ministres du 12 août.
Le gouvernement a fait parvenir la section
centrale du budget de l'intérieur deux amende
ments, l'un pour augmenter de 5o,ooo fr. le cr-édit
pour les bâtiments de l'école vétérinaire, et 55,000
fr. pour les besoins ordinaires de l'iustruction pri
maire. M. Alph. Vandenpeereboom a été nommé H
rapporteur.
Dans la discussion du budget de la dette
publiqueM. Rodenbach s'est exprimé comme
suit Je croismessieurs, devoir dire quelques
mots l'appui d'une opinion qui a été exprimée
dans les sections et dans la section centrale.
Que saint Nicolas le récompense, répliqua
l'étranger; j'ai fait cinquante lieues dans les sables,
n'ayant pour lit que ce manteau et pour uourriture
que les fruits malsaios qui croisent daos la boue
des marais. Comment appelle-t-00 ce village?
Besorowa, répondit le vieillard.
Est-il bien éloigné de Moscou?
A quioze cents lieues, répondit le proscrit.
Par saiot Serge, répondit l'officier avec dé
couragement, quoi me serviront les viogl ans que
j'ai passés daos les désertsdu Kamtchatka, si je ne
puis eoricbir la Russie du prix de mes découvertes?
Vieillard, ajouta-t-il eo se rapprochant de l'exilé,
je suis on ancien soldat du prioce MenzikofT. Char
gé par ses ordtes de porter uoe commission au
capitaine Bering, j'ai suivi cet illustre aventurier
sur les côtes de la mer d'Amur; j'ai contribué
découvrir des régions jusqu'alors inconnues; j'ai
touché la dernière montagne du Caucase; j'ai
parcouru des districts qu'aucun pied humain n'a
vait foulés avant moi.
La fortune m'avait favorisé, et j'avais, daos le
Le chiffre destiné au service des pensions mi
litaires augmente d'année en année', il s éleve
déjà 5,ai 5,000 Jrancs; il faut avouer que.
pour un petit pays comme la Belgique,ce chiffre
prend des proportions effrayantes c est une
moyenne de 70 centimes par habitant.
La somme totale qui représente toutes les pen
sions indistinctement, se monte 5,473,000 fr.;
les pensions militaires, elles seules, absorbent
donc 59 p. c. sur les pensions réunies.
M. le ministre de la guerre a promis a la sec
tion centrale, d'examiner de la manière la plus
scrupuleuse la question relative aux pensions
militaires et de rechercher les meilleurs moyens
de concilier les exigences du service avec les
intérêts du trésor.
Cette promesse ministérielle nous donne l es
poir fondé que l'abus que je signale disparaîtra
promptemenl et que la loi du n4 mai 1 858 sera
exécutée d'une manière plus large et moins
arbitraire.
Aujourd'hui, des capitainesdes lieutenants
et des sous lieutenants sont mis a la retraite, a
l'âge de 55 ans, tandis que tes généraux ne sont
pensionnés qu'à l'âge de 65 ans, les colonels a
60 ans, les lieutenants-colonels et les majors
58 ans. Or, je connais des capitaines, des lieu
tenants et des sous-lieutenants qui. 55 ans,
jouissent d'une excellente santé, qui sont très-
actifs et qui ont encore beaucoup d'énergie J en
connais d'autres qui n'ont que 4o 5o ans, dont
la santé est frêle, délicate et qui sont moins en
étal d'endurer les fatigues du service militaire,
que ceux que je viens de citer. L'âge seul ne doit
pas être l'unique cause de la mise la retraite,
le ministre doit apprécier si les officiers peuvent
encore rendre des services.
L'état actuel des choses ne peut pas continuer
subsister. Les dépenses ordinaires de notre
armée, s'élèvent annuellement 33 millions;
c'est une moyenne de 7 fr. 112 par habitant. Je
le répète, dans un petit pays comme le notre, où
l'on paye d'énormes contributions, on doit songer
sérieusement réaliser des économies.
Avantde finirje crois encore devoir signaler
que les officiers comptables et les capitaines
d'habillement sont également très-aptes, 55
ans, remplir leurs Jonctions. J'en dirai autant
des médecins militaires. Ne peuvent-ils plus
rendre des services 55 ans? Cela n'est pas
soulenable; car c'est cet âge que le docteur a
acquis de l'expérience. Il semblerait qu'à 55 ans
le médecin est incapable de traiter le soldat,
mais on lui laisse la faculté de mal traiter le
civil! Cela est-il logique?
Je me plais croire que M. le ministre de la
cours de mes voyages, amassé assez de perles pré
cieuses et de roubles pour acheter un palais
Moscou ou Nowogorod. Mais j'ai été complè
tement dévalisé par les montagnards de l'Oural
mes compagnons oot été tués en me défendant, et
il ne m'est resté pour toute fortuue que mon babit
et mon épée.
Cependant, je oe doute pas, reprit l'étranger
après un instant de silence, que si j'ai le bonheur
d'atteindre Pétersbourg, mon ancien général ne me
paye de mes peines et oe m'indemoise de mou
malheur.
Le vieux proscrit avait écouté ces détails avec
une attention singulière; il contempla longtemps le
voyageur; puis, avec un sourire plein d'amertume
Tu te trompes,frère, lui répondit-il, le prioce
MenzikofT ne peut plus protéger personne. Il est
aussi pauvre que toi peut-être, et il est coup sur
plus infortuné!
Laissez dooc, reprit l'officier avec un geste
d'incrédulité le pouvoir du premier ministre est
aussi bien établi que celui de sua maître. Il a sauvé
guerre, fidèle h la promesse qu'il a faite la
section centrale, entrera résolument dans la
voie des économies.
On se montre en général très-avide dans le
public de détails sur les nouvelles que M. le prince
de Ligne rapporte de France.
Ces renseignements sont de la nature la plus
confidentielle.
D'après ce qui transpire jusqu'à présentle
prince n'est pas revenu entièrement satisfait.
[.'Empereur des Français est plus que jamais
impéoétrable.
Les attaques de quelques journaux belges cau
sent autour de l'Empereur uu mécontentement qui
se manifeste parfois de la ruaoière la plus vive.
On s'étonne de ces attaques parce que l'on regarde
Paris l'esprit public belge comme favorable la
personne de l'Empereur et son système de gou
vernement. Écho de Bruxelles.)
f T
ACTES OFFICIELS.
Uo arrêté royal du a3 janvier accepte la démis
sion offerte par M. B. Cousyo, de ses fonctions de
bourgmestre de la commuue de Rousbrugge-Harin*
ghe.
NÉCROLOGIE.
Dans la nuit de vendredi samedi est décédé
Louvaiu M. l'abbé Vicca, aumôuier militaire de la
garnison et vicaire de l'église de S'-Pierre. Celle
perte sera vivement sentie par toutes les classes de
la population de celte ville.
Dire toutes les bonnes œuvres, toute la charité
évaogélique et toute la générosité de ce respectable
prêtre, serait impossible. Lors de l'invasiou du cho
léra, M. Vicca se distingua d'une manière si écla
tante, que le gouvernement lui fit parvenir deux
médailles, l'une comme aumônier, l'autre comme
vicaire de S'-Pierre.
NOUVELLES DIVERSES.
Le prix moyeo du froment et du seigle sur les
principaux marchés de la Belgique, pendant la
semaine du 11 au 17 janvier, a été fixé comme suit:
Fromeot, hectolitre fr. 18 80
Seigle, fr. 11 68
Eu égard aux prix de la semaine précédente, il
y a eu diminution de 11 c. sur le froment et 17 c.
sur le seigle.
Pour le froment, le prix le plus élevé a été fr.
a5 5o, sur le marché de Gand; le plus bas, fr.
20 63. sur le marché d'Arloo.
Pour le seigle, le prix le plus élevé a été fr.
17 80, sur le marché d'Arloo, le plus bas, fr.
i4 62, sur le marché d'Atb.
Pierre de quatre conspirations, et son génie n'est
pas moins nécessaire l'Empereur que sou dé
vouement.
Pierre le Grand est mort, répliqua le vieillard
en essuyant une larme qui glissait sus ses joues
ridées, l'impératrice Catherine ne lui a survécu que
deux années, et Alexandre MenzikofT expie main
tenant dans l'exil le malheur de n'être pas resté
toujours garçon pâtissier dans sou humble échoppe
du Kremlin.
L'officier paraissait coosteroé.
Est ce possible? repiit il en attachant un
regard étonné sur le proscrit, et si ces particularités
sont réelles, comment, quinze cents lieues de
Moscou et perdu dans ces solitudes as-tu pu par
venir les connaître?
C'est mou secret, répondit l'exilé avec un
amer sourire. Quoi qu'il eu soit, MeDzikoff lui-
même ue pourrait contester leur exactitude; et
pour peu que tu le désires, je te rapporterai fidè
lement les circonstances qui ont suivi et déterminé
sa disgrâce. [Pour être continué.)