ÉTAT-CIVIL D'YPRES, des provinces, des communes et des particuliers intéressés. D'après le projet de la section centrale, le con cours des provinces est fixé un quart pour la province d'Auvers et un sixième pour la Flaodre occidentale; il se pourrait donc que celle participa tion se réduisît un huitième et uo douzième; et cela est d'autant plus vraisemblable que lorsque en i854 on s'est occupé de la question que nous dis cutons maintenant, on a dit qu'il y avait pour la Grande-Nèthe trois projets et que l'un d'eux com portait une dépense de plusieurs millions. Une explication cet égard me semble donc indispensa ble; mais, encore une fois, je déclare être prêt voter le projet de la section centrale du moment où le gouvernement ne veut pas y faire opposition. M. MALOU.Je regrette que l'bonor3ble mem bre ait fait un discours qui soi: si peu d'accord avec sa péroraison et sa conclusion. Quel est, messieurs, le système qui est suivi en Belgique en matière de travaux publics? En 1819, presque toutes nos grandes voies fluviales ou artificielles avaient été concédées aux provinces; depuis 183o, l'Etat les a presque toutes reprises; et il les a reprises saos exiger aucun concours de la part des provinces, des communes ou des proprié taires intéressés aux dépenses résulter des travaux d'amélioration. Je me rappelle même que quand la question s'est produite pour la première fois, le gouvernement n'a eu égard ni a des considérations de revenus ni la question de savoir si, en rendant service l'intérêt général, on rendait aussi service des intérêts particuliers. On dit qu'il s'agit ici d'un principe; mais s'il s'agissait d'un principe, nous invoquerions ce qui s'est fait depuis i83o, c'est-h-dire la reprise gratuite et l'amélioration sans le concours des pro vinces et des propriétaires riverains; s'il s'agissait d'un principe, c'est celui-là qui serait évidemment en harmonie avec tous les précédents de la législa ture depuis i83o. S'agit il réellement d'intérêts locaux? Messieurs, l'Yser cause des dommages aux propriétés rive raines, parce que des travaux ont été faits sur le territoire étranger, qui ont aggravé ses servitudes naturelles imposées aux propriétés belges. Et l'on dirait que les travaux faire pour que ces dom mages ne soient pas produits eu Belgique par le fait de l'étranger, constituent un intérêt local Jamais, messieurs, la question de l'amélioration des rivières n'a été envisagée ce point de vue. La solidarité dans les travaux publics a toujours été admise, a toujours été pratiquée par la légis lature. On a toujours additiouné, s'il m'est permis de parler ainsi, les intérêts locaux pour en constituer l'intérêt général et l'on a dit que, poursuivant un système d'amélioration de toutes les voies natu relles on artificielles de navigation, il fallait être équitable envers toutes les parties da pays. Or, je le répète, si nous voulions invoquer les précédents, nous pourrions aller plus loin que le projet de la section centrale et dire que les travaux, quelle que soit la dépense, doivent être faits aux frais exclu sifs de l'Etat, pour que la province de la Flandre occidentale soit mise réellement sur la même ligne que les autres parties du territoire en ce qui con cerne les travaux hydrauliques. On demande ce qui arriverait si les travaux exigeaient une somme de beaucoup supérieure au devis. Je comprendrais une pareille question, s'il s'agissait d'un projet qui n'eût pas été étudié. Mais dans les précédents débats auxquels cette question a donné lieu, il a été parfaitement établi que les devis étaient dressés d'après les nécessités réelles, et que dans l'exécution ils ne pourraient être notablement dépassés. Je crois donc, après avoir consacré ces quelques paroles répondre au discours de l'honorable M. d'Hoffschmidt, pouvoir me rallier complètement la couclusion de son discours. m. de breyne. J'aurais voulu faire gagner quelque temps la Chambre en ne prenant pas part la discussion. Mais ayant entendu l'honorable M. d'Hoffschmidt présenter des observations qui ne me paraissaient point fondées au point de vue où je me place, j'ai cru devoir demander la parole. Je voudrais faire connaître la Chambre la des tination ancienne et la destination actuelle de nos canaux et de nos rivières; je voudrais faire con naître quels services ils étaient appelés rendre anciennement et quels services on exigeaujourd'hui de ces voies navigables. Je prie la Chambre de me prêter un moment d'attention. Plusieurs membres On est d'accord. m. de breyne. Messieurs, quant au canal de Plasschendaele Dunkerque, la section entre Plas- schendaele et Nieuport était, il y a trente ans, divisée en deux biefs par une écluse proximité de Nieuport, nommée Ratevalle. Le bief supérieur admettait des bâtiments d'uoe grande contenance, des bâtiments de 200225 tonneaux. Mais l'écluse s'opposait la continuation de la navigation de ces grands bâtiments; de manière que les produits ar rivés ce point devaient être déversés dans des bâtiments de 3o 4o tonneaux pour être de là transportés dans l'intérieur du pays et le long du littoral français. Le bief inférieur n'appartenait ni l'État ni la province; il était la propriété d'une compagnie, d'one wateringue, qui l'administrait dans ses pro pres intérêts et le faisait servir avant tout l'éva cuation des eaux et pouvait chaque instant inter rompre la navigation. Le gouvernement français ayant pris l'adminis tration de ces cours d'eau, prit aussi celle dn bief inférieur et en dépouilla ainsi les propriétaires anciens. Est arrivé le gouvernement hollandais. Les états provinciaux du Hainaul, de 1819 1820, si je ne me trompe, n'ont cessé de réclamer l'amélioration de la navigationentre la province de Hainautle centre du pays et le littoral du département du Nord. Qu'a-t-on dû faire pour enlever l'obstacle qui se trouvait au Rattevalle On a fait sauter l'écluse et l'on a fait un seul bief des deux biefs anciens, et aujourd'hui le pays est en droit d'être fier d'une voie de communication navigable allant du fond du Hainaut, par la ville de Gand, par la ville de Bruges, par le canal d'Os- tende, par Nieuport, Furnes et Dunkerquejusque dans l'intérieur de la France. Tel est aujourd'hui l'état de choses existant; telles sont les falicités qui ont été données au moyen de la reprise du canal de Plasschendaeled'abord par le gouvernement français en partie, ensuite par le gouvernement hollandais, et en dernier lieu par le gouvernement belge. De là suit naturellement que le caual de Plasschendaele est évidemment une voie navigable internationale et doit, par con séquent, être charge de l'État. Pour l'Yser, comme je viens de le dire tout l'heure, le Rattevalle offrait le même obstacle; par conséquent tous les transports qui se faisaient vers Nieuport, Dixmude, Ypres et Rousbrugge, et cette partie de Flandre occidentale ne pouvaient dépas ser l'écluse. L'Yser, qui prend sa source en France et va se jeter Nieuport dans la mer, a son bassin naturel partant de la frontière française et se dirigeant du côté de l'est jusqu'à Dixmude. De Dixmude Nieuport jusqu'à la mer, la rivière est encaissée entre deux rives. Cet encaissement produit un em pêchement insurmontable l'écoulement des eaux. Vous me direz qu'il s'agit là d'une charge des riverains. Oui, je le reconnais, anciennement l'ad ministration de l'Yser était entre les maios d'une société qui se nommait wateringue de Nieuwen- damme. Dans cette société étaient représentés la ville de Bruges, la ville d'Ypres et tout le territoire inté ressé depuis la frontière jusqu'à la mer. Lorsqu'il s'agissait de grands travaux d'entretien ou de nou velles constructions,les dépenses étaient supportées en partie par les intéressés, mais avant tout par l'administration de la chàlellenie de Bruges et par l'administration centrale du pays. Mais tout cela a été bouleversé. Cette administration, depuis soixan te ans, n'existe plus. Le gouvernement hollandais s'est emparé de l'administration de la rivière, a changé la hauteur de l'étiage. C'est une rivière qui servait exclusivement pour l'écoulement des eaux de la partie basse du pays; aujourd'hui on la con sidère comme un fléau dont la menace est suspen due, permettez-moi l'expression, comme un glaive sur les populations de ces contrées Interruption Le gouvernement a non-seulement changé le système de l'administration des eaux de Plasschen daele Nieuport, mais il a agi de la même manière quant l'Yser. Cette rivière avait été administrée par les parti culiers intéressés, les villes ou propriétaires formés en société qui tenait l'étiage des eaux comme elle l'entendait tout cela a été changé; par conséquent l'administration de la rivière a été modifiée dans l'intérêt du commerce et au détriment de l'agri culture; aujourd'hui qu'elle ne répond plus sa destination,d'aprèsM. d'Hoffschmidt nousdevrions supporter la dépense des travaux qu'ou va y faire après qu'on nous a dépossédés. Le gouvernement aurait agi d'une manière plus conforme la justice en ne demandaot aucun subside aux provinces que ces voies navigables traversent, la province de Flandre occidentale et la province d'Anvers au raient dû être traitées comme toutes les autres provinces du pays. [La suite au prochain numéro.) NOUVELLES DIVERSES. Lorsque des marchandises venant de l'étran ger sont déclarées l'entrée par uu commission naire en douane, celui-ci refuse parfois de remettre au destioaire la quittance originale des droits payés au trésor, en prétextant qu'elle se trouve coufondue avec d'autres dans dans un même acquit de paye ment dont, par cela même, il prétend ne pouvoir se dessaisir. Le ministre des finances prévient le public que les bureaux de recette ont reçu l'ordre de délivrer autant d'acquits de payement qu'il y a de colis 011 tout au moins de destiuaires de marchandises de douane, et que ces derniers peuvent toujours se faire remettre, pour les conserver, les quittances originales signées par le receveur de l'Éta t. Monit*. On signale une reprise d'affaires dans le commerce des denrées coloniales et dans plusieurs branches de tissus; mais la fabrication de la den telle de Bruxelles continue êtie inactive. Il y a beaucoup d'ouvrières sans emploi. La Gazette de Lokeren annonce que la concession d'une voie ferrée destinée relier la ville de Lokeren celle de Terneuzen a été demandée au gouvernement par M. Fred. de Perre, ingénieur, et M. Amand de Rechter, entre preneur de travaux, Moerbeke. Le projet de loi qui proroge la loi du 1 9 juillet i832, sur les concessions de péages, a été adopté par les sections; toutefois, diverses obser vations ont été transmises la section centrale. Ces observations portent sur le caractère provisoire de la loi qui pourrait être votée définitivement l'avenir; sur la révision des péages que l'on devrait rendre uniformes autant que possible; enfin, sur la nécessité de réduire le nombre des péages établis sur certaines routes. Un changement de rédaction a été, en outre, proposé par la section centrale, au second alinéa de l'article unique du projet, dans ce sens qu'aucun canal, aucune ligne de chemins de fer de plus de 10 kilomètres de longueur ne pourront être concédés qu'en vertu d'une loi. La section centrale, l'unanimité, pro pose l'adoption du projet ainsi modifié. HOUBLONS. Londres, 1 "févrierLa situation du marché est toujours la mêmela demande est active pour la consommation et pour la spéculation sur toutes les sortes et les prix sont fermes. DU 50 JANVIER AU 5 FÉVRIER INCLUS. Naissances 8. Sexe masc. 4, fém. 4. Mariages 2. Mole, Henri-Joseph, jour nalier et Derulle Améliedentellière. Van CappelLouis maçon et Desmedt Thérèse, dentellière. DÉCÈS 10. Buyle, Marie, 16 ans, dentel lière, célibataire, rue de la Porte d'Or. Lemaire, Rosalie, 78 ansjardinièreépouse de Lambert Meersdom, Sl-Pierre lez Ypres. Ghyselen, Amélie, 52 ans, dentellière, céliba taire, rue de Menin. Belpaeme, Eugénie 85 ans, sans profession, veuve d'Olivier Gryffon rue de Lille. De HollanderNatalie 17 ans

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Le Propagateur (1818-1871) | 1858 | | pagina 3