DES VOLCANS. 41me Année. Samedi 27 Février 1858. N° 4,217. FOI CATHOLIQUE. CONSTITUTION BELGE. 7??. 3 S 5 27 Février. LE PROPAGATEUR pour la ville 6 fr. par a!*, 4 fr. pour 6 mois, 2-50 pour trois mois. pour le dehors fr. 7-50 par an, 5 fr. pour 6 mois, 2-75 pour 3 mois. revue politique. Lord Derby vient, au rapport des dernières nouvelles, de mener bonne fin la tâche de recon stituer le ministère britannique. C'est dans les rangs torys qu'il en a pris les éléments. Hier encore pourtant une combinaison pareille était donnée comme irréalisable l'opinion publique et l'appui des Communes semblaient devoir leur faire défaut. Quoiqu'il en soit, les chefs du party, par leur attitude lors de la discussion du bill sur les con spirateurs, se sont peut-être ménagé un revirement favorable de l'opinion, et sans doute ils se flattent d'avoir gagné dans les esprits tout ce que lord Palmerston a perdu. La Reine, de son côté, en commettant aux torys, conservateurs par excellence, plutôt qu'à toute autre fraction de la coalition victorieuse, la mission de présider aux affaires de la monarchie britannique, h la suite d'un incident aussi grave que celui du rejet d'un bill tendant sauvegarder la tranquillité générale, la Reine, disons-nous, semble avoir eu cœur de fournir aux monarchies du continent des garaolies d'ordre et de sécurité publique. Voilà donc la position des torys renforcée au- dedans et au-dehors; et c'est de ce concours heureux qu'ils ont cru devoir profiter pour rentrer aux affaires. Assurément la chute de lord Palmerston n'aura pas pour conséquence de brouiller entr'eux les cabinets de Saint-James et des Tuileries. Mais de part et d'autre de vives susceptibilités sont en éveil. Il n'est pas hors de propos d'observer que c'est la trop grande roideur du gouvernement impérial, qui a entraîné la chute d'un ministère dont la politique impliquait l'alliance française. (Suite et fi». Voir le n" 4ial® du Propagateur.) M. Sainte-Clair Deville, dans un mémoire qu'il vient de présenter l'Académie, dit: On peut penser avec quelque vraisemblance, disais-je, que le Vésuve vient d'entrer dans une ère d'activité modérée, comme celle qui s'est manifestée de 1822 a 1828, comme celle de i842 i848, que M. Scacchi a très-bien fait connaître. Pendant cette période, les tendances éruptives concentrées au sommet ou autour du sommet se trahiront, pour un temps plus ou moins long, par une suite de petites commotions, de projections de matières fragmentaires ou d'émissions de faibles courants de lave de sorte que le gouffre immense qui vient de se former au centre du cratère est très-probable ment destiné être comblé par l'accumulation de ces produits et peut-être h devenir la base d'un petit cône terminal semblable celui qui s'est écroulé avant la grande éruption de i834. Les faits, comme on le voit, ont pleinement justifié cette prévision. Les îles Eolienues ou de Lipari sont remarqua bles par les masses de matières gazeuses ou de vapeurs qu'elles vomissent dans l'atmosphère. Stroraboli, volcan central du groupe, est un cône d'une forme très-régulière et bien déterminée, que les navigateurs appellent depuis longtemps le phare M. d'Israëli, qui figure dans la nouvelle combi naison, a justifié en ces termes les votes eD apparence contradictoire des Communes Les Communes devaient la dignité et l'honneur de l'Angleterre de prolester avec indignation contre l'attentat du i4 janvier, et c'est pour cela qu'elles ont voté la première lecture du bill. Mais elles devaient aussi h la dignité de l'Angleterre de protester contre le silence qu'a gardé le ministère anglais devant des communications diplomatiques qui n'étaient point conçues comme elles auraient dû être conçues, et qui trouvaient un commentaire encore moins acceptable dans les discours prononcés en France par les présidents des corps coustitués. C'est pour celte raison que les Communes doivent rejeter la deuxième lecture du bill.» Il est très-vraisemblable, maintenant, que le bill de lord Palmerston disparaîtra dans la bagane; mais on suppose que le comte de Derby tournera la difficulté en trouvant dans d'anciennes lois, le moyen de satisfairelegouvernement de l'Empereur. Les correspondances de l'Inde dépeignent les insurgés d'Oude, quoique battus dans plusieurs rencontres, comme déterminés pousser vivement la résistance. Les troupes rivalisent de cruauté avec leurs adversaires, s'ils ne les surpassent pas. Dernière ment on signalait le massacre de i4g insurgés, que le géuéral Rose avait fait passer par les armes. Ce n'est plus Santa-Anna et Comonfort qui se disputent le Mexique. Ce dernier a vidé le théâtre de la lutte. Après onze jours de combats, le général Zuloaga l'a forcé d'abandonner Mexico. Lui-même a été proclamé président provisoire et a fait appel l'appui du clergé dont il s'est empressé de redresser les griefs. Cependant Fuarez, président de la cour suprême lui dispute le pouvoir. Il de la Méditerranée. Ce volcan jette continuellement des flammes, mais avec cette particularité singulière que, depuis deux mille ans, il n'a point fait d'érup tions proprement dites. L'Hécla, qui n'avait présenté aucune éruption depuis 1772, en a offert une tellement considérable au mois de septembre 1845, qu'on a recueilli une grande quantité de cendres sur les Orcades, et que tous les bâtiments qui naviguaient dans ces parages furent recouverts d'une couche de poussière vol canique de plusieurs centimètres d'épaisseur. Ou ne connaît pas de volcan proprement dit situé sur le continent africain, mais les îles rangées dans sa dépendance en renferment tin grand nombre, dont les principaux sont El Pico, dans l'île del Pico, du groupe des Açores; le Pic de Teyde ou de Ténériffè; le Fuego, dans l'île du même nom, appartenant l'archipel du Cap-Vert, et les Trois Salasses, dans l'île Bourbon. L'éruption qui eut lien l'île Bourbon le 27 février 1821 donna lieu h trois courants de lave qui s'ouvrirent un passage dans le haut de la mon tagne, un peu au-dessous du véritable cratère. L'un de ces courants n'atteignit la mer que le 9 mars. Quelqoe temps après l'explosion, il tomba sur un grand nombre de points de l'île une pluie composée de cendres noirâtres et de longs fils de verre flexibles, semblables des cheveux couleur d'or. Hamilton dit avoir trouvé de semblables s'appuie probablement sur le parti avancé et se disposait marcher sur la capitale. Santa-Anna, de son côté, n'abdique pas ses prétentions; peut- être gardera-t-il l'expectative jusqu'à ce que ses deux rivaux en soient venus aux mains. Ce serait une chose véritablement amusante, ne fnt-elle au fond déplorable, que d'observer l'atti tude du parti libéral. Mille fois les journaux et les organes de la droite l'ont averti sur les dangers que renferment ses principes et vers lesquels le portent ses tendances; mille fois ils lui ont prédit que le sort de Saturne l'attendait; et puisqu'il en jouait le rôle en voulant successivement dévorer les enfants radicaux qu'il mettait au monde, il lui arriverait infailliblement, lui disait-on, d'être détrôné par le parti radical auquel il donnerait le jour. Les libéraux ont été sourds nos avertissements. Ils ont jeté, ils jettent journellement encore, sur le sol de la Patrie, les semences de désordre, de bouleversements et de ruines; ils consentent encore h voir ces semences germer et prendre racine; ils les arrosent et les engraissent an moyen de l'im piété, de l'irréligion, de la destruction du respect et des calomnies contre le parti de l'ordre. Ils se flattent de pouvoir arracher ces plantes leur gré, ou du moins de ne point devoir en goûter eux- mêmes leur vie durantles fruits amers et empoisonnés. lisse trompent De'jà le radicalisme leuréchappe, et fort de son origine et de ses anciennes alliances avec le parti libéral, il règle ses comptes avec lui et veut le devancer, le dominer. Le libéralisme a beau crier dans ses organes que la Belgique est sa proie Qu'il ne veut point lâcheril a beau amadouer les radicaux, procla- filaments vitreux mêlés aux cendres dont l'atmos phère de Naples était obscurcie durant l'éruption du Vésuve de l'an 1779. Les laves incandescentes varient beaucoup de vitesse celle du volcan de Bourbon a employé dix jours entiers pour franchir, sur un terrain incliné, la petite distance du cratère la mer. M. de Buch a vu, eo i8o5, un torrent de la lave sortir du sommet du Vésuve et atteindre le bord de la mer, 7,000 mètres du point de départ, en trois heures. Les laves de l'Etna emploient, dans les terrains plats de la Sicile, des journées entières pour s'avan cer de quelques mètres. La couche superficielle est quelquefois figée et en repos, que la masse centrale iucandescente et fluide coule encore. Il en existe une cinquantaine en Amérique; les plus remarquables sont ceux du célèbre Jorullo de Guatemalaqui a 4,600 mètres de hauteur; de Pichincha, élevé de près de 5,900 mètres; de Cotopaxi, qui s'élève 5,750 mètres, et celui de l'Anlisana, qui en atteint 6,000. L'Asie et l'Océanie présentent un grand nombre de volcans en activité. On compte 2o5 volcans brûlants: 107 sont situés dans les îles, et 98 dans les cootinents proximité des côtes. Nous donnerons prochainement la suite de cette Notice, que M. J. Rambosson publie dans la Science pour tous.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1858 | | pagina 1