s'y trouver encore. A l'appui de celte proposition, les bureaux m'avaient produit la correspondance que S. Era. le cardinal a e'change'e, en 1849, avec M. de Haussy, notre prédécesseur, au sujet de la réduction opérée dans les ressources de l'archevê ché; et c'est principalement cette correspondance que se reportait ma pensée, lorsque je défendais devant les Chambres cette partie de mon budget. Ce n'est qu'après avoir mûrement exaroioé ces divers documents administratifs que j'ai écrit a Mgr l'archevêque la lettre que vous avez citée dans la séance du 2 9 janvier. La réponse officielle du prélat me confirmant dans la conviction que l'augmenta tion réclamée par lui et proposée par mes bureaux était équitable, je n'ai plus hésité porter l'alloca tion nouvelle au budget. Agréez, M. le ministre, l'expression de mes sentiments les plus distingués. Signé: Alph. Nothomb. actes officiels. Pf-NSIONS. Un arrêté royal, en date du 22 février, décide que les fonctionnaires et employés du département des travaux publics qui ont des services admissibles pour leur propre pension, en vertu de la loi du 27 mai 1856, pourront les faire compter pour la pension éventuelle de leur femme et de leurs enfants, en souscrivant, dans les six mois de la publication de l'arrêté, l'engagement de payer au profit de la caisse des veuves et orphelins du susdit département, pour chaque année de ces services, une retenue de 2 112 ou de 3 p. c., selon que les traitements, suppléments de traitement, remises, casuel ou émoluments dont ils jouiront au moment de leur demande, seront de moins de 3,ooo fr. ou de 3,000 fr. et au-dessus. Les fonctionnaires et employés du département des travaux publics, actuellement pensionnés, ainsi que les veuves et orphelins des fonctionnaires et employés qui sont décédés depuis le 20 juin i856, pourront invoquer le bénéfice de cette disposition. nécrologie. Le R. P. de Raviguao est mort dans la nuit du 25 au 26, It une heure do matin. Depuis plusieurs semaines, l'état de l'illustre prédicateur était désespéré; ses nombreux amis étaient loiu cepen dant de s'attendre une fin si prompte. nouvelles diverses. Dimanche dernierun Te Deum d'actions de grâce, auquel assistaient les autorités civiles et militaires, a été chanté en l'église S'-.Martin, l'occasion de l'heureuse délivrance de Madame la Duchesse de Bcabant et de la naissance d'une princesse. On nous écrit de Zonnebeke, en date du 28 février dernier Jeudi dernier, la commune de Zonnebeke était en fête. Les cloches de l'église se faisaient entendre et des détonations d'armes feu se succédaient presque sans interruption. Dix anciens soldats du premier Empire étaient réunis la Maison Com mune pour recevoir de M. le Bourgmestre, entouré de son Conseil la décoration des braves la médaille de S"-Hélène. La remise eut lieu en présence d'une nombreuse assistance. Tont fiers de leurs glorieux insignes et profondément touchés des paroles, pleines d'à-propos, du premier Magistrat de la commune, ces vieux de l'Empire se croyaient rajeunis de vingt ans et se croyaient encore faire partie de la Grande Armée. La réalité cependant fesant évanouir l'illusion, et rappelés par elle au triste souvenir de 1821les héros de la fête se cotisèrent et résolorent de faire célébrer une messe pour le repos de l'âme de Napoléon I", et décidèrent d'y assister en corps. Un banquet termina cette belle journée doot le souvenir restera longtemps gravé daus la mémoire des habitants de Zonnebeke. On assure que le ministère fait avancer le plus possible la besogoe parlementaire, afin qoe les Chambres l'aient terminée avant les vacances de Pâques, qui commenceront le 27 mars. On ajoute que la session sera close quelques jours après. Lundi matin, on a trouvé mort dans son lit le nommé François Beroolet, graveur, âgé de 18 ans, demeurant Bruges. Le jeuoe homme avait fait dimanche dernier le voyage patins de Bruges h Damme sur le canal de ce nom et était rentré chez lui tout couvert de sueur. (Patrie.) Victor Hallaul, rédacteur du Crocodile, qui vieot d'être condamné, par contumace, i5 mois d'emprisonnement e< 1,000 fr. d'amende par la cour d'assises de Brabant, du chef d'offenses en vers l'Empereur des Français, s'est réfugié depuis quel ques semaines b Londres, où il a troové une place de 2,5oo fr. par an. VAssociation constitutionnelle de l'ar rondissement de Dinanl est constituée. L'Union l'annonce en ces termes Les bases de celte association ont été posées mardi, 23 Jèvrier, dans une réunion nombreuse de personnes de la ville et du canton de Dinant. Toutes, quelque rang de la société quelles appartinssentse trouvaient réunies dans la même pensée patriotique qui les avait convo quées. L'Union dinantaise donne des nouvelles du chemin de jer de Namur Givet. L'ingé nieur de la province a reçu des instructions du ministère afin d'examiner certains points de travaux qui pourraient offrir des difficultés. Les éludes sont déjà commencées. Les travaux doivent s'exécuterdans un délai assez court, de Namur Dinanl. La ligne de Dinant Givet devra être achevée en même temps que la ligne française aboutissant la frontière belge. La Compagnie du Nord devra faire élever des bâtiments de douane la frontière. Il y a quelques jours, M. Delebecqueaccompagné de plusieurs ingénieurs de la Compagnie du Nord, est venu visiter Dinant. L'Union ajoute Par une lettre adressée M. le comte de Liedeterle, l'un de nos repré sentants, M. le directeur gérant de la Compa gnie du chemin de fer de Namur Liège annonce que la Société qu'il représente, prend les mesures nécessaires pour se conformer, sans relard, aux stipulations de l'art. 63 du cahier des charges de la convention concernant le prolongement vers Givet de la ligne susdite. On s'occupe, en ce moment, de compléter les études préliminaires, et elles seront soumises prochainement l'approbation du département des travaux publics. Uu déplorable événement est arrivé l'Athénée toyal d'Arlon dans la soirée de mardi. M. B..., maître d'études, attaché au pensionnat annexé, s'est précipité de la fenêtre de sa chambre a coucher, située au premier étage, dans la cour. Il a un bras fracturé. On le dit atteint, depuis quelques jours, d'aliénation meutale. Le Moniteur fraoçais publie le rapport qui a été adressé par le contre-amiral Rigault de Genouillv au ministre de la marine, au sujet de la prise de Canton. Ce rapport est daté du 11 janvier et décrit les brillantesopérationsqui ont fait tomber si promptement cette grande ville entre les mains des alliés. Parmi les papiers saisis dans la demeure du commissaire impérial Yeh, on a trouvé les ratifications des traités conclus par le gouverne ment chinois avec les gouvernements de France, d'Angleterre et des Etats-Unis, ce qui semble Il indiquer que ces traités n'auraient jamais été envoyés Pékin. Le Moniteur publie un récit etendu de la prise deCanton. 5,000 Européens ont enlevé, sans perte sérieuse, une ville habitée par un 1 million d'hom mes, défendue par 7 ou 8,000 Tartaies et par 3o,ooo soldats chinois. Les alliés ont perdu une centaine d'hommes. Ils occupent le côté nord de la ville, et elle est, au sud, sous le feu des canon nières de l'escadre. La population est calme et soumise. Lessoldats tartareseux-mêmes sont rentrés dans la ville après avoir pris soin d'effacer sur leur poitrine et sur leur dos cette inscription de braves qui les signalait, par devant et par derrière, comme les défenseurs de Canton. Paris va avoir une rue plus merveilleuse que toutes celles que l'on connaît. Cette rue est la rue Militaire qui longe les fortifications du côté de Paris. Déserte d'un bout h l'autre, il y a i5 aDs, aujourd'hui elle est bordée de maisons. Or, sa loDgueurest de 4o kilomètres (îotieues anciennes.] Certes, il n'y en a pas une semblable dans le monde. On parle de vendre par loterie ou souscrip tion les propriétés de M. de Lamartine, qui se trouve de nouveau aujourd'hui dans une situation cruelle. Le Journal de Rome du 20 février publie la déclaration suivante Un journal officiel d'un Etat italien voisin rapporte un article emprunté'a un journal allemand, dans lequel on assure que le Saint-Père aurait insisté auprès de LL. MM. les empereurs d'Autriche et de France Don-seulenteDt pour la prolongation de l'occupation de leurs garnisons respectives dans les Étals-Pontificaux, mais encore pour leur augmentation. En tout cela, il n'y a pas un mot de vrai. Les calomnies sans nombre qu'on répand contre le gouvernement pontifical et les mensonges qu'on propage avec une hypocrite complaisance rendent nécessaires que, de temps en temps, on eo relève quelques- unes, uniquement pour tenir le public en garde contre quelques articles, afin qu'ils ne se laissent pas induire en erreur par les contes fabuleux qu'on publie sur ce pays, sans autre but que de répandre des calomnies contre le Saint-Siège et le gouver nement pontifical. Voici, d'après le Times, le relevé des acci dents qui ont eu lieu sur les chemins de fer anglais du 1" janvier au 31 décembre 1857 Il y a eu sur tous les chemins de fer du royaume-uni 45 accidents, dont 41 des trains de voyageurs et 4 des trains de marchandises. i5 personnes ont été tuées et 34g blessées par acci dents, savoir 11 voyageurs tués et 331 blessés, et 4 employés des Compagnies tués et 18 blessés. Sur des accidents arrivés aux convois de voyageurs, 23 proviennent de rencontres, 1 de convoi sortant de sa véritable voie, 8 de déraille ments, 4 de ruptures d'essieux, de roues, etc., 1 de rupture de freins, 1 d'explosion de chaudière, 2 d un convoi rentrant trop rapidement dans une gare, et de 2 voitures prenant feu. Sur les accidents arrivés aux convois de mar chandises, 2 sont arrivés par suite de collisions et 2 par suite de déraillement. o employés des compagnies ont été tués et 18 blessés par suite d'accidents qu'ils ne pouvaient prévoir; 4i ont été tués et 17 blessés par faute de précaution ou par grossière imprudence. On a annoncé que des arrestations avaient eu lieu Gênes; s'il faut en croire des corres pondances de Turin, ces arrestations se rattache raient a la découverte d'un nouveau complot qui devait éclater le 22, dans la première de ces deux villes. Le gouvernement, averti a temps, a fait pratiquer des visites domiciliaires qui ont amené la découverte d'armes et de correspondances coin promettantes. On dit que ce complot était encore l'œuvre de Mazzini.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1858 | | pagina 2