ÉTAT-CIVIL D'YPRES, "extrait! FRANCE. Par jugement du 17 Mars 1858 le Tribunal civil de première instance d'Y près siégeant en matière de Commerce, a déclaré le sieur Louis Olivier-Dujardin marchand de lin Comines en état de Faillite et en a fixé provisoirement Couverture au 18 Février dernier. Monsieur le juge Iweins-Fonteyne a été nommé Juge Commissaire et Mu° II. Cornette, avocat- avoué, demeurant Ypres, Curateur. D'après le même jugement la déclaration des créances doit être faite au greffe du Tri bunal susdit avant le 29 du présent mois de Mars. La clôture du procès-verbal de vérification des créances est fixée au 12 Avril prochain et les débats sur les contestations naître de cette vérification au 26 du même mois d'Avril, 9 heures, chaque fois au Palais de Justice. Ypres le 20 Mars 1858. 4* L'art. i58 de la Constitution porte: A compter du jour où la Constitution sera exécu- toire, toutes les lois, décrets, arrêtés, règle- ments et autres actes qui y sont contraires, sont abrogés. Cet article ne renferme pas seulement une simple déclaration de principe, mais il contient l'abrogation explicite et formelle de tontes lois et actes contraires la Constitution, c'est-à-dire, dont l'exécution ne peut se concilier avec le nouvel état de choses. Quant h l'arrêt contraire de la Conr de Bruxelles, il existe; mais il serait impossible de l'apprécier ici. Nous nous bornons h dire qu'il est superficiel lement motivé et qu'il repose sur une véritable pétition de principes. Il est regretter qu'on n ait pas soumis cet arrêt la censure de la Cour de cassatiou nous pensons qu'il aurait eu le sort d'autres arrêts de la Cour de Bruxelles en matière de liberté religieuse, arrêts qui ont été cassés ou réformés par d'autres Cours de justice. Dans la séance du 16, M. Alphonse Vanden- peereboom a vivement insisté sur l'urgence de la réforme postale. Il a prouvépar des chiffres irrécusables, que le produit net du transport des lettres dépasse de beaucoup les 2 millions exigés, et qu'en vertu même des promesses faites, il faut réaliser la réforme complète dans le plus bref délai possible. La conclusion de l'honorable représentant d'Ypres mérite d'être analysée. Il pense que si le pays a envoyé la Chambre uue majorité libérale, ce n'est pas pour qu'elle soit inactive, lorsqu'il y a tant a faire pour améliorer les institutions du pays, qui attend de nombreuses réformes. Je ne connais pas, a dit en substance M. Alp. Vanden- peereboom, le programme du cabinet, il n'en a formulé aucun, mais il a toute ma confiance, et le concours de la majorité lui est assuré pour la réalisation des réformes que réclament les intérêts du pays. On voit par là que l'opinion conservatrice n'a pas tort d'exprimer son étoonement de l'attitude absolument passive ou, si l'on veut, expectantedu cabinet. Il est un peu comme le charlatan de la fable, et fort embarrassé de la promesse qui était l'implicite condition de son avènement il semble toujours attendre quelque catastrophe qui le vienne tirer de peine. Nous disons: catastrophe, parce que, de bon compte, la Providence ne lui doit pas de miracle. On parle avec éloge d'une note qu'un inspecteur des postes, M. Vanderzanden, aurait adressée M. le ministre des travaux publics au sujet de la réforme postale. Ce fonctionnaire demanderait l'ajournement [non l'abandon), peodant quelques années encore, de la taxe uniforme !i 10 centimes, offrant en échange de cette concession une organisation des postes qui approcherait de la perfection et qui satisferait aussi bien aux besoins des campagnes qu'à ceux des villes. Il ne s'agirait de rien moins que de gratifier toutes les communes du royaume d'un établissement de poste et d'un double service de dépêches et d'une double distribution de lettres par jour. On affirme, en outre, que tout cela se ferait sans entamer les deux millions de recette nette que la loi du 22 avril 1849 garantit au trésor, et tout en assurant l'octroi, daus un délai donné, de la taxe 10 centimes. L'organisation permettrait aussi, paraît-il, d'améliorer, du même coup, le sort des secrétaires et des instituteurs communauxsi dignes de toute notre sollicitude, car c'est parmi ces fonc tionnaires que seraient choisis les chefs des nouveaux établissements des postes dont serait dotée, qu'on ne l'onblie pas, chaque commune indistinctement. Il va sans dire que, dans ce cas, le cumul serait toléré, cumul qui n'offrirait aucun inconvénient. nomination ecclésiastique. M. Sieutv, coadjuteur IVulverghem, est nommé vicaire de S1-Nicolas Y près, en rem placement de M. Van Renynghe, qui a donné sa démission. nouvelles diverses. On nous écrit de Poperinghe, 19 c' Au marché de ce jour, le houblon s'est vendu a raison de (r. 58 les 5o kilogrammes. Le hou blon est fort recherché. Un avis de M. le gouverneur porte qu'à partir de hier. 17 mars, 6 heures de relevée, les barrières sont ouvertes sur les routes de l'État et de la province, excepté sur les roules 1° de Knesselaere, par Ruddervoorde, la route de Bruges Thourout; 2* de Courir ai, par Avelghem, Audenaerde: et 3° de Courlrai Risquonsloutroutes où la circulation ne sera rétablie que dimanche prochain, 6 heures de relevée. On dit que le gouvernement français a accordé M. Malo, banquier Dunkerque, la concession pour la construction d'un chemin de fer de cette ville aux frontières belges. D'après ce qu'on assure, la société de la section de Lichtervelde Furnes aurait déjà fait une demande au gouver nement belge, l'effet de pouvoir prolonger son railway de Furnes la frontière susdite. Malgré les écoles communales et les écoles privées, il reste encore dans la ville de Bruxel les dix mille enfants privés d'instruction par suite du manque d'établissements. Combien cet état de choses serait plus déplorable encore si l'on n y possédait pas les écoles dirigées par les petits frères et chez lesquels sont reçus 2,5oo enfants pauvres! Ou lit dans la Gazette de Liège Un nouveau prix de vertu vient d'être accordé au Journal de Liège qui déjà en comptait tant. Par arrêté royal inséré dans le Moniteur d'aujour d'hui, M. Muller est nommé chevalier de l'Ordre de Léopold. On nous rapporte l'instant que ce matin la rédaction de la Meuse, informée de l'événement par une dépêche télégraphique, s'est rendue en corps dans les bureaux du Journal de Liège, afia d'en féliciter le rédacteur en chef. On a souvent nié que les Hollandais se fussent soumis la condition houleuse de fouler aux pieds l'image de leur Rédempteur, au moment de leur débarquement sur le sol japonnais. Tandis que des voyageurs dignes de foi affirmaient que cet acte sacrilège continuait s'accomplir en plein dix-neuvième siècle, l'administration néerlandaise criait la calomnie et repoussait cette obligation de toutes ses forces. Enfin la vérité vient de se faire jour La triste condescendance des négociants et des fonctionnaires de la Hollande est aujourd'hui avouée et constatée dans un document officiel cominuoiqué aux Chambres de la Haye. Voici la traduction littérale de l'un des articles du dernier traité La coutume de fouler Limage (het beeld- trappen) est abolie partir de ce moment; mais ni l'introduction du christianisme, ni l'importation de livres, d'images et de statues appartenant au culte chrétien ou d'autres religions, ne pourront avoir lieu au Japon. Fait au mois de Hatzigootsla quatrième année d'Anzei. Un journal hollandais, de Tyd, fait ce sujet une réflexion très-judicieuse. Nous nous réjouissons, dit-il, de ce qu'à l'avenir, les bénéfices que procurent nos rapports avec le Japon ne seront plus achetés par un scandale, qui était en véritable attentat l'honneur de notre nation; mais nous regrettons vivement que cet état de choses n'ait pas pu disparaître sans une concession non moins humiliante pour notre patrie. L'administration des postes a admis l'affran chissement des imprimés les lettres d'invitation et de convocation imprimées, alors même que le nom des destinataires est écrit la main. Ce cas avait été mis en question. Le Moniteur relève en ces termes certaines allégations contenues dans un article du Times Dans son numéro du 15 mars, le Times prétend que la police française pénètre dans l'Intimité même du foyer domestique et porte l'inquiétude et la défiance dans les rapports de la vie de famille. Ilajoutequ'il regrette le temps où il ne pouvait refuser son admiration la noble confiance de l'empereur conduisant lui- même son phaéton,el qui aujourd' hui ne sortirait plus qu'entouré d'escadrons. Il suffit designaler de pareilles allégations pour en faire justice. Jamais la police française ne fut moins inquisiloriale. Si elle a redoublé de zèle depuis l'attentat du i4 janvier, ceux qui en regrettent l'insuccès pourraient seuls s'en plaindre. Quanta l'allégation relative a, l'empereur, tout le monde sait que S. M. n'a rien changé ses habitudes ordinaires et qu'elle continue sortir tous les jours sans escorte. Il y a lieu de s'étonner que le Times, qui a tant de moyens d'être bien informé, puisse entre tenir le public anglais de faits aussi radica lement faux. DU 13 MARS AU 19 INCLUS. Naissances 7. Sexe masc. 4, fém. 3. Décès 7. Debuggenoms, Amélie, 81 ans, dentellière, célibataire, Petite Place.Duthilleul, Geneviève, 78 ans, journalière, veuve de Charles Vallaeys, rue de Menin. Smagghe, Louise, 80 ans, dentellière, célibataire, rue de l'Hôpital Saint- Jean. Hennion Modeste, 4g ans, fabricant, époux de Marie Ducorney rue de Menin. Didier, Iphigénie, 82 aus, dentellière, célibataire, rue de Menin. Reyrihout, Antoine, 82 ans, couvreur, époux de Pélagie Cooren, rue de Menin. Berten, Catherine, 58 ans, dentellière, épouse de Mathieu Mesure, rue de Menio. JUGEMENT DÉCLARATIF DE FAILLITE. LE CURATEUR

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Le Propagateur (1818-1871) | 1858 | | pagina 3