D'accord Messieurs; mais remarquez, s'il vous plaît, que votre raisonnement est une vieillerie, d'après la logique du libéralisme; selon lui vous battez la breloque, si vous raisonnez d'après la Constitution et d'après le bon sens; car selon la logique du progrès libéral voici comment il faut procéder L'Etat, la Commune ont leurs écoles, leurs athénées; donctout fonctionnaire, communal ou autre, a le droit, le devoir même, de forcer ses subalternes, ses employés. envoyer leurs enfants aux écoles, aux athénées de l'État ou de la Commune, sous peine de perdre leur place ou leur emploi parce queattention MM.!! la Con- stitulion (sic!!) en décrétant que l'instruction serait réglée par la loi, a bien entendu que ses écoles et athénées fussent fréquentées sinon pourquoi les aurait-on organisées? N'est-ce pas clair assez? Mais, de grâce dites nous, quelle différence trouvez-vous eotre ce raisonnement, qui appar tient en propre la logique du progtès, et celui que nous venons d'exposer plus haut en triple exemple? Si d'après la Constitution et le bon sens, celui-U est absurde, convenez que le raisonnement progressiste brille par sa mirobolante sottise, et dites avec nous que pour être libérale la logique du progrès n'en est que plus stnpide. Voici maintenant les réponses du Progrèsoos lecteurs y verront un spécimen de la manière habituelle de cette feuille pour traiter des questions graves et sérieuses. Le Journal des Baziles revientdans son dernier n", sur la question de l'instruction et en fait une affaire de boutique. Nul n'ignore toutefois que l'État, en organisant l'enseigne ment, n'en a jamais voulu faire, une question mercantile. Que d'autres, qui sont accoutumés tout tarifer, même les cérémonies religieuses, ravalent la culture intellectuelle des généra tions futures jusqu'à la réduire une vile pratique de l'industrialismenous le concevons, il leur manque la conscience de la dignité humaine et chez eux tout est sacrifié aux inté rêts de la caste laquelle ils appartiennent. n Mais on doit cependant admirer l'outre cuidance de la feuille des abbés. Tout ce qui appartient de près ou de loin au parti clérical, se trouve constamment sous la menace d'une ruine prochaine ou d'une persécution occulte, s'il n'obéit aveuglément aux caprices et aux injonctions des chefs de la clique, et c'est l'administration qu'elle adresse l'accusation d'agir comme les siens! A ceux-ci tout est permis, même les choses les plus odieuses, mais il est défendu de suivre Us exemples donnés par ces grands adorateurs de la liberté, quand elle leur est profitable. Ce cher Propagateur compare les établisse ments d'instruction des boucheries. Il nous est difficile de bien concevoir à-propos de cette comparaison. Toutefois il fut un temps où il existait des boucheries humaines aux quelles présidaient des hommes dont le fana tisme avait oblitéré le sens moral. C'était l'époque où l'on jugeait convenable de torturer et de brûler, parce qu'on n'était pas de l'opi nion de certaine caste religieuse dont le centre est Rome et les massacres qui ont eu lieu sous prétexte de religion, font encore aujour d'hui frissonner d'horreur. Comme il est très-utile pour l'humanité que des époques aussi déplorables ne revien nent plus, on oppose un enseignement occulte, sans contrôle, un enseignement public orga nisé par la loi. Il n'est pas bon qu'on proclame devant les jeunes générations la cruelle sainteté de Philippe IIla bonté du duc d'AIbe et la mansuétude des prêtres d'autrefois, qui vous assassinaient pour votre bien et au plus grand profit de ce qu'ils nommaient la religion. Après cette lecture, tout le monde comprendra pourquoi nous ne voulons jamaisentrer directement en polémique avec ou pareil journal. Les gros roots de nos contradicteurs, pas plus que leurs injures, ne nous empêcheront jamais de défendre leslibertésconstitutionnelleset designaler les tendances de certaioes gens fausser l'esprit de nos institutions et pervertir le sentiment religieux de nos populations. Le Conseil communal de notre ville, s'est ému au sujet des questions que nous avons posées sur la liberté d'instructioo, et des articles qui ont été publiés sur cette matière. Il vient d'adresser aux administrations charita bles une dépêche dans laquelle il déclare qu'il est profondément coovaiucu que Les pauvres inscrits sur les listes des administrationscharitables peuvent être rayés temporairement ou définitivement de ces listes, s'ils négligent d'envoyer leurs enfants l'école gratuite communale (La Loye), établie en exécution de la loi du 23 Septembre 1842. Les administrations charitables, dit la dépêche, ont en fait, résolu cette question dans le même sens. Le Conseil communal les engage h suivre résolument cette marche, et leur déclare qu'elles usent d'après lui d'uu droit incontestable et rem plissent un devoir impérieux. Dans la suite de sa dépêche le Conseil commu nal, expose les raisons sur lesquelles il base son opinion. Nous avons reçu communication officielle de cette dépêche; la lettre d'envoi nous convie une discussion loyale de la question; il ne nous'faot pas, cet effet, une invitation officielle; c'est notre habitude, et nous espérons que dans d'autres ques tions qui se présenteront encore, le Conseil cora- mnnal de son côté se résoudra loyalemeot h exécuter la loi dans sa lettre et son esprit. Nous reconnaissons au Conseil communal la liberté de se former une opinion motivée sur l'instruction gratuite ainsique le droit d'apprécier et de diriger la marche des administrations dont il a la surveillance. Nous observerons cependant que nous avons entamé la discussion en thèse générale pour toutes les administrations et pour tous les dégrés de l'enseignement. Le Conseil communal ne discute que la question de l'instruction gratuite pour les enfants pauvres; nous le convions traiter également la question par rapport aux droits et devoirs des administrations relativement l'ensei gnement non gratuit primaire ou secondaire. De notre côté, nous traiterons loyalement la question de l'enseignement primaire gratuit dans ses rapports avec les administrations charitables au point de vue du droit naturel, de la Constitution, et de la loi organique du 23 Septembre i842. Nous n'avons qu'un désir, c'est que toutes les questions qui iutéressent le bien-être de la ville soieut loyalemeot et sérieusement discutées; que de celte discussion la lumière jaillisse, et que les droits et les devoirs de tous soient respectés. Dans différentes villes du pays ont été établis des comités qui n'ont d'autre métier que de signaler la massue ministérielle les citoyens coupables d'honorer Dieu et de respecter leur curé; ces comités, affranchies de toute règle administrative, dressent des listes de proscription et les font par venir directement au ministère, qui exclut impi toyablement les suspects. C'est ainsi que, dans ces contrées, ont été faites les nominations des bourg mestres et échevins. Ces comités, qui rappellent quelque peu ceux de la Terreur, existent parti culièrement dans les chefs'lieux de provinces et d'arrondissement, où se trouveot encore des fonc tionnaires catholiques; les avis de ceux-ci sont repoussés sans examen aucun, heureux encore si ou ne consulte pas leurs rapports pour faire le con traire de ce qu'ils recommandent. Ces comités ont leurs émissaires qui parcourent les communes, se mettent l'affût des petite, jalousies, des misérables rancunes et les exploitent dans l'intéiêt du parti extravagant. Patrie Un projet de loi tendant augmenter les traite- menls des instituteurs primaires en France, vjent d'être présenté au Corps Législatif. C'est lè un acte louable et véritablement libéral, que nous voudrions voir imiter en Belgique. Mais chez nous, M. Rogier se contente de donner des éloges l'instituteur qui, lui aussi, aurait droit de dire Le moindre petit ècu ferait mieux mon affaire. ACTES OFFICIELS. Par arrêtés royaux du 18 mars Le baron A. Dujardin, envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire Francfort, est nommé en cette qualité près la cour de La Haye, en rem placement de feu le général baron Willmar; Le baron A. Beaulieu est nommé envoyé extraor dinaire et ministre plénipotentiaire près la Confé dération Germanique; M. H. SoUyns, conseiller de légation, est nommé chargé d'affaires. Il remplira ses fonctions Copen hague, h Stockholm, etc., etc. Par arrêtés royaux du 25 et du 3o mars, MM. M. Delfosse et A. Moyard, secrétaires de légation de première classe, sont désignés pour exercer lenrs fonctions, le premier prèsde la légation de Londres, le second près delà légation de Francfort sur-Mein. Par arrêté royal du 18 mars, M. H. O'SuIii- van, ingénieur eu chef houorairededeuxièmeclasse au corps des pools et chaussées, est promu au grade d'ingénieur en chef de 2" classe. Par arrêté royal du 8 avril, le sieur A.-E. Santy, candidat huissier Ypres, est Dororoé huissier près le tribunal de première instance séant en cette ville, en remplacement de sod père, démissionnaire. - nécrologie. M. Leynaert, curé Wervicq, y est décédé hier 7 avril, l'âge de 67 ans. M. Leynaert remplissait ses saintes fonctions Wervicq depuis 1833. nouvelles diverses. Vendredi 9 S. A. R. Mgr. le duc de Brahanta atteint sa 23me année, étant née le 9 avril x855. A cette occasion, il y a eu revue générale des troupes de notre garnison; le carillon s'est fait eutendre depuis 7 heures du matin. Le 5 de ce mois, vers 11 heures et demie du soir, le nommé Pierre Van Tomme, cultivateur i Langhemarck, a été attaqué sur la grande route de Roulers au hameau dit Sleyliaeghe par deui individus, qui après i'avoir maltiaité lui ont volé 6 francs dont il était porteur. Ces auteurs de ce guet-apens sont encore inconnus. Mercredi 7 et jeudi 8 a eu lieu Bruges le marché aux chevaux annuel. On y comptait 148 chevaux de 3 ans, 367 chevaux labour de tout âge et 8 poulains. La vente a été peu animée; le nombre d'acheteurs étrangers était fort restreint. LesdétfD- leurs de bons chevaux demandaient des prix élevés, qui n'ont pas été obtenus. En général il y a eu peu de transactions, l'époque de l'année étant peu favorable. Pythagore, s'il revenait au monde, trouverait dans une annonce du Nouvelliste de Gand u° argument a I appui de son opinion de la métemp" sycose. Cette annonce, vraiment curieuse, est ai05' conçue Pinnoy- Fan Renterghem CI-DEVANT t» veuve Colson a l'honneur d'annoncer ou public, etc. Il n'y a réellement que la métempsycose p°or

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Le Propagateur (1818-1871) | 1858 | | pagina 2