No 4,230.
41me Année.
?î?.SG, 14 Avril.
REVISION DES LISTES ÉLECTORALES.
LIBERTÉ D'INSTRUCTION.
pour la ville 6 fr. par an, pol'r le dehors fr. 7-50 par
4fr pour 6 mois 2-50 pour FOI CATHOLIQUE. CONSTITUTION BELGE. an, 5 fr. pour 6 mois, 2-to
trois mois. - p0cr 5 m01s- -
revue politique.
Quelque» soient le» effort» et la bonne volonté
decabinets de Saint James et des Tuileries
pour maintenir Centente entre les deux pays,
le sentiment national ne laisse pas que de se
faire jour en mainte circonstance par des
manifestations ou des intempéries de langage
d'une hostilité peu équivoque. En de pareilles
conjonctures la question de l'isthme de Suez et
de file de Périm devait naturellement soulever
un nouvel orage. Le langage du Times dépasse
en grossièreté et en orgueil tout ce qu'on aurait
pu croire du Times lui-même. Le Times signifie
donc aux puissances européennes qu'elles per
dront leur temps et leurs écritures si elles font
de» protocoles pour réclamer le percement de
C isthme de Suez et C évacuation de l'île de
Périm. L'intéièt de C Angleterre exige, dit-il,
que les choses, sur ces deux points, restent dans
leur état actueldonc, toute tentative pour
obtenir une concession quelconque du gouver
nement anglais serait inutile. Le canal de Suez
est un rêve d'aventuriers français qui espèrent se
donner de l'importance et créer des entraves
f influence et au commerce britanniques il ne
leur sera pas permis même de tenter la réalisa
tion de leur projet insensé. Quant Périm,
c'est une position qui appartient naturellement
l'Angleterre puisqu'elle croit en avoir
besoinelle l'a prise, elle la gardera.
La marche du procès Simon Bernard et des
poursuites intentées aux libellisles Truclove et
Tcherwenski est par contre de nature donner
quelques apaisements la France. Le grand
jury a rendu contre eux des bills de mise en
accusation.
Un correspondant de Paris observait derniè
rement que le diapason de l'insolence de la
presse anglaise montait mesure que les
péripéties de la guerre de l'Inde deviennent
plus favorables l'Angleterre. Et, en effet, les
nouvelles de ces parages donnent la prise de
Lucknow comme un fait, a peu de choses près,
consomméles cipayes vaincus se retiraient
dans la direction de Bohilcund, vivement pour
suivis par les Anglais. La prise de la capitale
du royaume d'Oude marquerait-elle la fin,
comme on le dit, de la lutte ouverte entreprise
par l insurrection hindoue? Les Anglais n'au
raient plus a redouter maintenant qu'une
guerre de partisans, qui n'est pas, du reste,
mépriser car dans ces contrées brûlantes et
avec les chaleurs qui vont commencer, les pri
vationsles marches et le soleil sont plus
redouter pour eux que le Jeu d'un ennemi
désormais plus difficile atteindre qu'à réduire.
L) après des nouvelles du 27 février, les
Chi lois se massaient par bandes nombreuses
autour de Canton, qu'ils paraissaient vouloir
essayer de reconquérir. Les nouvelles du théâtre
de la guerre intérieure étaient toujours favora
bles la cause de f Empereur. Le siège de
Nankin continuaitune partie de l'armée des
révoltés avait passé du côté des impériaux.
La position du comte de Cavour est singu
lièrement compromise l'intérieur aussi bien
qu'à l'extérieur. Tandis que ses amis politi
ques le renient et condaninent les concessions
qu'il croit devoir faire la France par son
projet de loi sur la presse, le gouvernement
anglais l'abandonne ses propres forces dans
ses démêlés avec C Autriche et Naples.
Tout intéressé doit faire parvenir au Conseil
communal les pièces qui constatent son droit,
avant le i5 avril.
Au 20 avril, les listes doivent être affichées au
lieu ordinaire des publications, afin qu'un chacun
puisse connaître les noms qui y sont portés.
Du 20 avril au 5 mai, l'on peut adresser ses
réclamations b l'autorité locale, par requête, b
laquelle devront être jointes les pièces b l'appui.
Il en sera donné récépissé par un membre de
l'administration communale ou par le secrétaire.
Le Conseil communal prononce dans les dix
jours b compter de celui où la requête aura été
déposées'il s'agit d'une omission ou d'une
radiation, et dans les dix jours b compter de la
réponse ou del'expiration du délai pour répondre,
s'il s'agit d'une inscription indue.
La décision intervenue sera motivée et notifiée
dans les trois jours aux parties intéressées; la déci
sion notifiée, les pièces déposées devront, dans les
vingt-quatre heures b partir de la demande, être
remises contre récépissé b ceux qui eu auront fait
le dépôt.
La partie qui se croira lésée par la décision du
Conseil communal pourra, dans le délai de dix
jours b partir de celui de la notification, se pourvoir
en appel devaDt la députation permanente du
Conseil provincial.
Si la députation permanente rejette ce pourvoi,
le recours en cassation est ouvert contre ses déci
sions; la déclaration doit en être faite en personne
ou par fondé de pouvoirs, au greffe du Conseil
provincial. Le greffier enverra immédiatement la
déclaration et les pièces b l'appui au procureur
général près la cour de cassation, en y joignant un
inventaire.
Il sera procédé sommairement et toutes affaires
cessantes, avec exemption des frais de timbre,
d'enregistrement et d'ameode; si la cassation est
prononcée, l'affaire sera renvoyée b une autre
députation permanente.
Voilb en peu de mots ce qu'il faut faire, si l'on
a quelques réclamations b adresser contre la forma
tion des listes électorales.
Plusieurs irrégularités ont été constatées; nous
espéroDs que tous ceux qui prennent le bien être
du pays b cœur, se concerteront pour faire dresser
les listes aussi régulièrement et aussi complètement
que possible.
Nos adversaires politiques nous donnent en cette
matière on exemple qu'il est boo de suivre, en ce
qu'ils prennent un soin toot particulier pour faire
porter sur les listes les noms de tous ceux qui ayant
droit, sont censés appartenir leur opinion; pour
quoi n'en ferions-nous pas autant? Veillons comme
eux, et ne soyons pas assoupis dans une lâche et
compromettante sécurité. Nous le demandons de
nouveau: Le parti conservateur possédant la ma
jorité dans le pays, pourquoi n'a t il pas la majorité
dans les élections? Deux causes contribuent b ce
résultat anormal D'une part un grand nombre de
citoyens appartenant au parti conservateur, ne sont
pas inscrits sur les listes électorales quoiqu'ils en
aient le droit; et d'autre part, beaucoup d'électeurs
catholiques ne remplissent pas leur devoir dans les
élections.
Que l'on y prenne garde; de l'accomplissement
de ce devoir et de l'exercice de ce droit, dépend la
conservation de nos institutions constitutionnelles.
Si on les néglige,.... en peu de temps notre régime
politique, après avoir été faussé, sera devenu
de l'histoire.
instruction primaire gratuite.
Nous publions aujourd'hui in extenso, la lettre
qoi nous a été envoyée par le Conseil communal de
notre ville, et la dépêche qu'il a adressée aux
administrations charitables.
Nous mettons ainsi nos lecteurs b même de
connaître les motifs sur lesquels le Conseil com
munal foude son opinion au sujet des graves
questions qui sont suscitées b l'endroit de l'in
struction gratuite des pauvres.
Ypres, le g Avril i858.
Monsieur l'éditeur du journal le Propagateur,
Le journal dont vous êtes l'éditeur a examiné la
question de savoir si les membres du Bureau de
bienfaisance ont le droit de rayer de leurs listes de
distribution de secours les parents pauvres qui
négligeraient d'envoyer leurs enfants aux écoles
primaires instituées en exécution de la loi du 25
Septembre i842.
Chargés, par l'article 91 de la loi communale, de
la surveillance des Hospices et du Bureau de bien
faisance, nous avons cru devoir examiner si les
administrations charitables en notre ville interpré
taient et exécutaient l'art. 5 de la loi organique de
l'enseignement primaire, conformément b son texte
et b son esprit.
Cet examen nous a déterminé b adresser b ces
administrations la dépêche doot nous avons l'hon
neur de vous transmettre une copie ci-aDnexée.
La question est de la plus haute importance; il
est désirable par conséquent, que tous les documents
qui peuvent contribuer b l'élucider, soient mis sous
les yeux du public, la vérité jaillira d'une discussion
loyale; il importe aussi que les motifs qui guident
les administrations placées par la loi sous notre sur
veillance, puissent être appréciés, et que celles-ci ne
soient pas injustement accusées de violer la loi.
Nous vous prions donc de vouloir bien insérer la
présente dans le plus prochain numéro du journal
dont vous êtes l'éditeur.
Vous avez publié plusieurs articles sur cette
question grave, nous sommes convaincus qu'il suffit