BELLE PETITE FERME, ANNONCES, UNE Mise prix séparément la somme de fr. 19,285 compris la valeur des Bâtiments et Arbres. J'ai pris no rasoir qui pendait dans la maison, je j, suis sautee aussitôt sur le lit, h cote de mon mari, et je lui ai porté un premier coup b la gorge. Mon mari et moi oons sautâmes aussitôt du lit; je le saisis par les cheveux, et il me prit avec les dents le pouce de ma main gauche. J'avais jeté le rasoir sur le lit, pour prendre mon mari par les cheveux de la main droite; comme il ne lâcha point mon pouce, je m'écriais Au meurtre, aidez-moi! et l'ieters, qui était entré au même moment daos la maison pénétra aussitôt dans la chambte, sans prononcer aucune parole; il saisit mon mari par le bras; nous nous tenions mon mari et moi; je me trouvais du cote de la fenêtre et mon mari du cote de la porte de la chambre b coucher. Aussitôt que Pieters tenait mon mari, j'ai pris de nouveau le rasoir de la main droite, et j'ai porté le grand coup n dans la gorge de mon mari, b la suite duquel il s'est affaisé entre nous deux. La mort a suivi instantanément. Toute ma camisole et ma che- i) mise étaient pleines de sang. Louis Pieters et moi, nous avons aussitôt après couché le corps de mon mari dans le lit et nous l'avons couvert alors j'ai été chercher un seau d'eau b la pompe pour laver le sang du pavé de la chambre: enlretemps Pieters s'était retiré et je ne l'ai plus vu jusqu'au matin; j'ai déposé le rasoir et le Dœud dans le lit, h côté de mon mari, pour faire accroire qu'il s'était suicidé. Au même moment, Cathérine Vandamme fut confrontée avec Pieters. Elle persista dans sa déclaration, tandis que Pieters la démentit. Dans son interrogatoire du 11 février dernier, Cathérine Vandamme rétracta sa déclaration contre Pieters et prétendit que seule, elle avait commis le crime, non dans la chambre coucher, mais dans une place l'intérieur de la maison. Cette rétrac tion est sans valeur, car quoique l'accusé Pieters nia d'être sorti pendant la nuit de son lit, qui se trouvait dans l'écurie, il a été constaté par l'en quête, qu'étant couché, il a été appelé par sa maîtresse; que le plus jeune enfant, Désiré Bulcke, âgé de 4 ans, a été transporté de sa chambre h coucher dans l'écurie; que Pieters est resté pen dant une demi-heure dans la maison; que les enfants et les domestiques ont entendu pendant ce temps, de graodscris, poussés par le père Bulcke; que le lendemain matin, pendant que les enfants Bulcke prenaient leur déjeuner, Pieters défendit ces derniers de parler de ces cris en présence des autres domestiques; qu'on l'a vu le dimanche malin, occupé laver sa veste, de cuir anglais, qui, selon la couleur de l'eau, devait être tâchée de sang; que maintefois il avait supplié un des domestiques de la ferme, de ne point révéler qu'il avait transporté le jeune Désiré Bulcke pendant la nuit dans l'écurie; qu'il avait manifesté son étoo- ae tuent sur la mort subite de Pierre Bulcke, b une personne qui lui en parla avant la messe de huit heures, disant qu'il avait encore pris le matin le café avec le père Bulcke. Celte circonstance jointe h toutes les autres constatées par l'enquête, démontre le non fonde- tueut de la rétractation de sa co-accusée, et font peser sur lui les plus grandes charges de culpabilité. Cet homicide volontaire a été commis avec pré méditation. Quelques jours avant le crime, Cathé rine Vandamme avait fait aiguiser le rasoir un nommé Joseph Craeye, lui disant que le rasoir ne coupait plus bien, et que son mari se plai gnait toujours de ce qu'il ne put plus se faire sa barbe sans souffrir. En conséquence, les nommés, etc. nouvelles diverses. On lit dans la Patrie de Bruges Encore un assassinat! Dimanche matin, vers 9 heures, le nommé Henri Goes, journalier b Mariakerke, a été trouvé inanimé et baignant dans son sang, en son habitation il a été tué avec sa propre bêche, que l'on a trouvée b côté de lui. Des soupçons planent sur l'épouse de Goes et sur un individu de Zand- voorde ils ont été arrêtés provisoirement. Le collège des bourgmestre et échevins de Dixmude informe le public que l'inauguration du chemin de fer de Lichtervelde par Dixmude b Furues, aura lieu, le dimanche, g mai prochain. On a commencé, il y a trois jours, le forage du puits artésieu b Osteude. Environ 6 mètres de cylindre sont déjà en terre. On travaille eu ce moment b percer une couche de tourbe. On écrit de Slaukenberghe La Société concessionnaire de l'établissement du Kursaal, sous le patronage du Duc de Brabant, récemment constituée, a déj'a commencé les travaux de con struction, et la plus grande partie des contrats d'entreprises particulières pour l'érection de cet édifice sont signés. Cette importante construction pourra encore être inaugurée cette année. Si le voeu de nos pêcheurs et de la population de la province est accueilli par la législature, qui va en être saisie, la construction du port de com merce et de refuge et l'établissement de l'école des mousses b Blankenberghe donneront bientôt b cette cité une transformation complète et la place ront au rang des plus florissantes de la Belgique. Dans sa dernière séance le conseil communal de Gand, vient de décider l'établissement en cette ville d'un marché aux peaux. ANGLETERRE. Londues, 17 avril. AFFAIRE DE SIMON BERNARD. ACQUITTEMENT. On connaît le résultat du procès intenté contre Simon Bernard devant la cour criminelle centrale de Londres. Après une heure de délibération, le jury a déclaré Simon Bernard non coupable sur le chef d'accusation porté contre lui, c'est-b-dire sur le chef de complicité, tant dans l'atteotat commis le |4 janvier contre la vie de l'empereur Napoléon que dans le crime du meurtre commis sur les personnes qui ont été victimes de cet attentat. Il résulte de ce verdict queSimon Bernard est acquitté sur le chef d'accusation criminelle pour lequel il avait été renvoyé devant le jury. Ainsi se termine la première partie des pour suites dirigées contre Bernard. Il devra répondre maintenant devant la cour du Banc de la Reine b l'accusation relative b une conspiration ayant pour but l'assasioat. Mais, d'après la législation anglaise, le crime de conspirer pour commettre un meurtre est envisagé de la même manière qu'une conspiration tendant b commettre tout autre crime; or, la loi traite ce fait de conspiration comme un simple délit, passible d'amende et d'un emprison nement de courte durée. C'est donc comme coupa ble de ce délit que Bernard, mis en liberté sous caution, devient aujourd'hui l'objet d'une nouvelle instance. On se rappelle que c'est précisément après avoir fait connaître ces dispositions de la loi, en Angle terre, que lord Palmerston, dans sa séance de la Chambre des communes du 8 février, déclarait que cette législation était trop douce; que le châtiment n'était pas suffisant pour empêcher ces conspirations criminelles. Lord Palmerston, au nom du gouver nement, demandait donc c'était l'objet du bill que la conspiration ayant le meurtre pour but cessât de n'elre qu'un délit et fût considérée désor mais comme un crime de félonie (forfait) frappé de peines sévères, que le coupable fut d'ailleurs sujet anglais ou sujet étranger, et que la conspiration fût ourdie pour assassiner soit un sujet anglais, soit un sujet étranger, en Angleterre ou hors du Royaume- Uni. Ou sait le sort que le bill éprouva. Quelles que soient les modifications qui pourraient etre intro duites plus tard sur ce point dans la législation anglaise, le procès Bernard ne peut être évidemment régi que par la législation actuellement en vigueur. L'Univers publie les lignes suivantes, au sujet de l'acquittement de Beroaid, prononcé samedi par la cour criuiiuelle de Londres Le jury anglais a acquitté Simon Bernard; le peuple anglais a salué de ses hurrahs le couronne ment de la procédure; les juges anglais, forcés de retenir l'accusé, se sont, autant qu'ils l'ont pu, associés an scandale de son acquittement en l'ad mettant b donner caution. Tout cela est complet et tout cela est cynique. Rien n'y manque. Pendant l'instruction du procès, Mazzini a publié un écrit, reproduit par plusieurs journaux, où l'insolence et les provocations contre l'empereur surpassent ce que les réfugiés s'étaient jusqu'alors permis de plus révoltant. Si le gouvernement anglais n'a pas voulu ce résultat, c'est le Times qui gouverne l'opinion. S'il l'a voulu, alors le Times a été l'organe de sa pensée. Dans les deux cas, la France est éclairée sur le fond du cœur anglais. Comme nous ne sommes ni les répondants, ni les chevaliers de la civilisation moderne en général, et de la civilisation anglaise en particulier, nous n'avons rien de plus b dire. Entre deux nations puissantes et amies s'élève un débat que l'on peut appeler la question des assassins; l'une de ces deux nations tranche le débat au détriment de l'autre, en faveur des assassins. Voilà le dernier trait et l'uo des plus marquants de la politique européenne au xix" siècle. Soyons sincères, et ajoutons que, dans la situation réelle des choses, les infâmes hurrahs du prétoire de Londres paraissent bien préférables aux compliments empressés dont la municipalité de Douvres fatiguait un jour auparavant la franchise du duc de Malakoff. Daos leur étalage de loyauté, ces compliments étaient sans doute très-anglais; mais les hurrahs poussés eu triomphe autour de Simou Bernard, c'est le cœur de l'Angleterre elle- même. Bernard doit être aujourd'hui mis en liberté sous caution; il comparaîtra devant la cour du Banc de la Reine sous la prévention de conspiration. On pense que le gouvernement pourrait bien abandonner complètement la poursuite. Étude du Notaire THERRY, a Neuve-Éguse. SITUÉE A NEUVE-ÉGLISE, près du bourg, i m u i avec gains d'enchères. Le Jeudi 29 Avril i858, b trois heures de relevée, b l'auberge tenue par le sieur Budin- Cuvelier, sur la place b Neuve-Eglise, le Notaire THERRY audit lieu procédera b I'Adjudication Définitive de la FERME ci-dessus indiquée, tenant en partie au pavé de Neuve-Église au Seau, de la contenance totale de 3 hectares, 70 ares, 25 centiares, divisée en 7 lois. Cette Ferme est occupée sans bail par le Sr Fidèle Lempisse. (i) Et en triasse 17,975 francs.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1858 | | pagina 3