a bonne source, le prêtre institué était proche
parent de la défunte et le testament contient tant
déchargés qu'elles absorberont a peu prèsla totalité
de la petite succession.
Si le légatairtuniversel n'avait pas été un prêtre,
personne n'eut dit un mot; mais il semble que de
uos jours les prêtres doivent se noorrir d'air et de
prières et refuser même les secoors que leur don
nent leurs parents. Nous le répétons cette annonce
du Progrès est odieuse. Si les faits étaient vrais,
il devait les donner pour ne pas laisser croire h plus
que la réalité; si les faits étaient faux, il devait
garder le silence et ne pas répandre dans le public
des présomptions injurieuses pour le légataire.
Il est facile de se rendre compte du mécontente
ment qu'a éprouvé la presse libérale, lorsqu'elle a
su qne les ministies de l'Église venaient de rappeler
aux fidèles les règles aoliques, les lois séculaires de
cette Église, en fait de lectures mauvaises et dan
gereuses. Cette presse a la conscience de faire h la
religion tout le mal qu'elle peut; elle considère
l'Église comme une ennemie, et tout ce qui met
obstacle aux perfides desseins du libéralisme
révolutionnaire, est pour elle uo sujet décoléré et
d'indignation.
Mais ce qui serait plus étonnant, si l'on ne
connaissait pas la triple sincérité des organes de la
loge, ce serait l'intérêt hypocrite qu'ils affectent
pour la religion, l'heure même où ils l'attaquent
avecuo redoublement de fureur.
L'impiété grossière et sauvage des journaux
démagogiques est fort laide et fort révoltante sans
doute, mais elle l'est cent fois moins que l'impu
dence de ces journaux qui affublent leur figure du
-masque de la piété et de la vertu pour pouvoir
conspuer et vilipender la religion h leur aise. Chez
le National, p. ex., il y a erreur déplorable, aveu
glément profond, corruption d'esprit abomioable,
mais il y a aussi de la franchise. Chez les organes
du libéralisme voltairien, l'hypocrisie domine tout,
et c'est ce qui répugne non-seulement au chrétien,
mais aussi tout honnête homme!
Poursuivre le clergé de ses sarcasmes, le couvrir
d'insultes, ruiner la Religion par tous les moyens
imaginables, et puis se prétendre plus catholi
que que le Pape, plus chrétien que les Évêques,
plus zélé que nos prêtres, plus pieux que les fidèles,
voilk ce que fait la presse libérale; mais n'est-ce
pas combler la mesure de l'improbité politique?
Soyez impies, MM. les libéraux, si cela vous
convieot; attaquez la Religion si telle est votre
volonté, mais de grâce, ne mentez pas, ne dites
point que vous attaquez la religion par amour pour
elleque vous bafouez le clergé par affection
pour lui.
Après toutes les insultes que vous prodiguez h
nos vénérables pasteurs, épargnez-leur, au moins,
le baiser de Judas
actes officiels.
Un arrêté royal du 21 avril accorde des subsides
s'élevaot de 1,000 k 8,000 fr. aux administrations
communales de Bruxelles, Aovers, Mons, Ypres,
Louvain, Bruges, et l'administration provinciale
de la Flandre occidentale, pour différents travaux
d'édilité.
Par arrêté royal do 36 avril, le sieur Partoes
est confirmé définitivement dans ses fonctions de
ministre des travaux publics.
Par arrêté royal du 26 avril, le sieur C.
anelslande, docteur eo droit et juge suppléant
la justice de paix du canton de Wervicq, est
nommé juge de paix du canton de Meoiu, en
remplacement du sieur Rembry démissionnaire.
Par arrêté royal du 26 avril, le sieur C.
Schottey, Notaire Dixmude, est nommé juge
suppléant la justice de paix du canton de Dix
mude, en remplacement du sieur Morel, décédé.
nominations ecclésiastiques.
M. Goethals, curé Herseaux, est nommé curé
de S'-Nicolas Ypres; il est remplacé Herseaux
par M. Mackeyoe, curé de Comines.
faits rbligibux.
Mgr l'évèque de Bruges a donné lundi le sermon
k la chapelle du Saint-Sacrement des Miracles h
Bruxelles. La foule était grande et la rue des Sols
encombrée d'équipages. Le prélat n'est pas monté
en chaire; il a parlé debout devant l'autel. Mardi,
dans la même chapelle, c'était Mgr de Liège qui a
donné le sermon.
NOUVELLES DIVERSES.
Dans l'après-dîner de vendredi dernier,
Warnêton, hameau du Geer, un incendie a réduit
en cendres, une grange, 3oo bottes de paille
qu'elle contenait, et quelques ustensiles, apparte
nant au sieur P. Le BIod, cultivateur en cette
localité. La perte est évaluée h 100 francs et rien
n'était assuré.
On écrit de Tbielt Une société électorale
va se former sous peu en notre ville. D'après ce
qu'on assure, elle recevra beaucoup d'adhésious de
la part d'hommes qui sont loin de passer pour
cléricaux, qui soutiennent les principes conserva
teurs de l'ordre social et de la vraie liberté, et qui
ne veulent pas que la religion catholique ou ses
digoes ministres soient attaqués d'une façon plus
ou moins directe.
Le parquet de Bruges s'est rendu samedi
dernier en la commune de Leke, pour y constater
un nouveau crime. L'épouse Tcmpere, cultivatrice,
vivant Jans l'aisance, venait de mourir h la suite
de blessures qu'elle avait reçues quelques jours
auparavant, d'un chien de basse-cour, et ce de
propos délibéré de la part de son mari qui avait
balé le méchant animal et chassé sur elle.
Il parait que les époux Tempere s'aJonnant
mutuellement k la boisson ne vivaient pas ensemble
eo bonne union.
On lit dans une feuille d'Osteode Une
question dont la solution devient chaque jour plus
urgente, est celle de procurer des logements k la
classe ouvrière. On ne saurait se faire une idée des
constructions qu'on fait actuellement b Osteode;
partout où il y a uo pouce de terrain, ou quelque
vieille masure, s'élève une maison, dont le pro
priétaire ou le locataire se propose de louer les
appartements garnis pendant la saison des bains.
Il en résulte que l'ouvrier, qui oe loue que des
chambres non garnies, est congédié partout, et que
bientôt il lui sera impossible de se procurer un
logemeot quelconque. Les mansardes, au grenier,
sous le toit, se looeot jusqu'à 5o fr. par an. Nous
recommandons la question k l'examen de notre
administration communale elle est bien digne de
fixer son attention.
On lit dans le Bien public de Gand On
pourra se faire uoe idée de l'esprit qui a présidé k
la révision de nos listes électorales, lorsqu'on saura
que M. Delebaye, conseiller communal de Gand,
se trouve rayé de la liste des électeurs, sous pré
texte qu'il a perdu son domicile en notre ville. Une
protestation vient d'être adressée de ce chef au
collège des bourgmestre et échevins.
On écrit de Terraoode, 22 avril Un
terrible incendie a éclaté hier soir en notre ville.
Uo moulin k vent situé k peine cinquante pas
d'un magasin k poudre qui contient 80,000
kilos, est deveou la proie des flammes, et aurait
amené une catastrophe terrible sans le dévouement
de la bourgeoisie et de la garnison.
Samedi soir, vers 7 heures, un phénomène
météorologique assez curieux a été remarqué
comme un pronostic de pluie prochaine. Une
espèce d'arc-en ciel, couvert par une légère brome,
s'étendait do couchant au levant, faisant 1 effet de
deux larges bandes vaporeuses d un rouge de feo
séparées par un intervalle d égale largeur presque
complètement obscur. En ce moment, la loue était
légèrement voilée par le brouillard. Dans la jour-
née, le vent était tourné du S.-E. au S.-O, assez
fort et le temps semblait quelque peu orageux.
Le 7 avril a été posée k Scutari la première
pierre d'une église catholique. Le gouverneur
Abdi-Pacha, sur l'invitation de l'évèque, a assisté
k la cérémonie et posé lui-même la première
pierre, ayant k ses cotes l'eveque et le vice-consul
d'Autriche.
Une lettre de Jérusalem du 15 mars, adressée
k la Presse d'Orient, annonce que le couvent de
Bethléem a reçu en cadeau les portraits de I Empe
reur et de l'Impératrice d'Autriche et que le
patriarche M^r. Valerga a été favorisé d'un ouvrage
en tapisseries des Gobelins représentant la Vierge
au poisson, de Raphaël.
L'Evening Star cite l'extrait suivant du
New-York Tribune, du 5 avril Une démon
stration monstre en mémoire d'Orsini doit avoir
lien le i4 de ce mois, k l'heure même où il a essayé
de tirer sur l'empereur Napoléon. Une procession
aux flambeaux parcourra les rues de New-York
avec des tambours et de la musique funèbre. Des
discours seront prononcés en trois langues diverses.
FRANCE.
Une de ces dernières nuits, une ronde de police
trouva, errant sur le boulevard de Sébastopol, a
Paris, une jeune femme qui pleurait. En s'appro-
chant d'elle pour la questionner, les agents furent
frappés de sa singulière physiooomie, dont le type
révélait une origine étrangère. Lorsqu'ils lui de
mandèrent de quel pays elle était, elle répondit en
bon français qu'elle était Chinoiseet déclara
n'avoir pas d'asile k Paris, par suite du départ de
la personne chez laquelle elle était placée comme
domestique. Comme elle ne savait par qui se faire
réclamer, elle fut mise dans uo poste, k la disposi
tion du commissaire de police.
Lorsque ce magistrat l'interrogea, elle loi remit
divers papiers établissant qu'elle se nommait
Constantine, qu'elle était âgée de 22 ans, née en
Chine; et voici, d'après sa déclaration, dont l'exac
titude a été vérifiée, par suite de quelles circon
stances elle se trouve en France.
En 1836 un navire de commerce français
naviguait dans les eaux de Canton un soir que les
marins revenaient d'une excursion k terre, ils
recueillirent, au moment où ils allaient se rembar
quer, uoe corbeille qu'ils trouvèrent sur le sable
de la rive; dans cette corbeille était un enfant
enveloppé de linges d'une grande finesse, et portant
au cou un médaillon eo or sur lequel sont gravés
des caractères chinois.
Ce médaillon, Constantine le porte encore sus
pendu k son cou et elle l'a montré au commissaire.
Les marins gardèrent la petite fille, prirent soin
d elle, et lorsque, en 1837, leur navire vint en
Afrique, ils la firent baptiser et lui donnèrent le
Dom de Constantine, en l'honneur de la ville qui
venait d être prise; puis ils la placèrent chez des
sœurs hospitalières. Quelques années plus tard, ces
sœurs l'envoyèrent chez les religieuses de l'hôpital
de Cherbourg, qui, k leur tour, la placèrent an
couvent d'Avranches, où elle fut élevée jusqu'à
1 âge de dix-huit ans. Elle sortit du couvent pour
entrer au service d'une riche famille anglaise ca
tholique, avec laquelle elle vint k Paris.
Dans cette maison était une jeune et jolie femme
de chambre, nommée Antoioette, qui, grâce a la
protection d'un gentleman, fit momentanément
fortune, et qui, devenue, sous le nom de Marianna
de Cerny, uQe élégaute du demi-monde, eut la