Dans,son exposé de motifs k l'appoi do budget de 1859, M. le ministre de l'inténeor propose d'accorder, soos le nom de casoel 00 de minerval, une augmentation de traitement de 700 fr. aux professeurs des Athénées de Bruges, de Mons, de Tonrnay, de Hasselt, d'Arlon et de Naraur, ainsi qu'aux professeurs des écoles moyennes de ces villes une augmentation de 200 francs. Cette mesure entraînera un surcroît de dépenses de 68,200 francs. Pendant la discussion de la loi sor l'instruction moyenne, M. Rogier affirma que l'exécution de cette loi n'occasionnerait qu'une dépense de 5oo,ooo francs. Ce chiffre fut posé comme maxi mum, et il contribua k faire accepter la loi. Aujourd'hui, le budget de l'instruction moyenne dépasse les 800 mille francset on va l'augmenter encore! Croyez donc 'a la parole des ministres libéraux [Pairie.) La Chambre des représentants s'est ajournée au 26 mai. Une feuille ministérielle, le Journal de Gand, voit dans la disgrâce du général Capiaumont une satisfaction donnée au parti libéral. Il est malheureusement impossible d'expliquer autre ment celte mesure, qui, quoique tardive, est réellement un nouvel avantage, remporté par la politique de l'émeute, mais qui ne recevra pas l'approbation unanime dont parlent les jour naux de la gauche. ACTES OFFICIELS. Par arrêté royal do 8 mai, les subsides suivants sont accordés dans cette province Fr. 1,172-67 au conseil de fabrique de l'église de Noire- Dame, a Poperinghe, pour la restauration du portail de cette église autorisée par notre arrêté du 18 février i856 Moniteur n* 52); Fr. 8,000 au conseil de fabrique de l'église de Saint-MartinYpres, pour la restauration de cette église; Fr. 5o6 au conseil communal de Hollebeke, pour la restauration du presbytère de cette localité. NÉCROLOGIE. Aujourd'hui i5 c', a été célébré en l'église de Saint-Martin, le service fuoèbre, corps présent, de Monsieur Alfred-Eugèoe-Jacques Delaveleye, né Zonoebeke et décédé k Pau (France) le 2 de ce mois, k l'âge de 26 ans. Ses restes ont été déposés dans le caveau de famille, au cimetière de cette ville. M. Alfred Delaveleye, dans son enfance, habitait Ypres avec sa mère et son frère. La mort de ce dernier détermina M°" Delaveleye k quitter notre ville et a chercher Aovers, au sein de sa famille, un allégement a ses cuisants regrets. Il y a 5 ans, l'état de santé de M. Alfred inspirant des inquié tudes, il alla s'établir avec sa mère k Pau, dont le climat doux et salubre exerça sur sa santé une influence salutaire et fit croire un moment k son rétablissement. Mais le Seigneur en avait disposé autrement. M. Alfred Delaveleye succomba k la cruelle maladie qui le minait. M. Delaveleye avait reçu un noble cœur et ses dispositions naturelles, fécondées par la science, sous l'égide de la religion, en avaient fait un jeune homme accompli. Il est de ceux dont on peut dire avec les saintes écritures: qu ayant peu vécu, ils ont rempli la course d'une longue vie Car son âme, comme dit encore le livre de la sagesse, était agréable Dieu. M. G. Delbeke, bourgmestre k Locre, vient d y décéder après une courte maladie. NOUVELLES DIVERSES. Dans la nuit du 11 au 12 de ce mois, un vol, consistant en une montre en argent et des objets d'habillements, a été commis Moor- slede, au préjudice du sieur PSerruys, culti vateur en cette commune. Mardi dernier, la gendarmerie de Menin, a arrêté le nommé Joseph Calmeyn, âgé de 4u ans, ancien repris de justice, au moment qu il rentrait chez lui, porteur d'un sac rempli de poules, qu'il avait volées au préjudice de Julie Façon cultivatrice h Moorseele. Le dimaoche 16 de ce moisaura lieu k Bevereo la bénédiction solennelle d une statue de la Saiute-Vierge. NN. SS. de Gand, de Bruges et de Breda honoreront cette fête religieuse de leur présence. [Patrie.) On écrit d'Ostende, 9 mai La profondeur totale atteinte au puits artésien est de 35moo. La couche qu'on traverse est du galet, c'est-k-dire des cailloux roulés. De 26 mètres k 26m5o la couche était composée presque uniquement de débris de coquilles. De 26m5o k 5i"4o, aux débris de coquilles se mêlent les cailloux roulés qui deviennent de plus en plus nombreux et fioissent par dominer entièrement. A 32 mètres on a trouvé le murex alveolulus. L'eau est saumâtre. Za a" session pour 1858 de la cour d'assi ses de la Flandreoccidenlales'ouvriraà Bruges le 7 juin prochain sous la présidence de M. le conseiller Vuylslete. Plusieurs des èmeutiers de mai, condam nés Bruxelles et ailleurs, seront graciés sous peu de jours. M. le président de la Chambre des Repré sentants et Mm* Verhaegen, ont dooné pendant le mois d'avril et donneront encore pendant la pre mière quiozaine du mois de mai des soirées musicales, parlementaires et diplomatiques, qui sont, assurent les journaux soi-disant libéraux, très-suivies. Nous n'en doutons pas. Outre ces réceptions solennelles, le grand-maître du Grand Orieut belge, doune des dîners, véritables repas de Lucullus, qui sont très-prisés. A l'un de ces ban- qoets assistait le représentant d'une graude nation voisine. Les premiers mets avaient paru et disparu sans encombre, quand les valets firent une sixième entrée triomphale avec une superbe tête de veau la tortue. Le diplomate refusa d'en goûter. Ce mépris pour la tête de veau k la tortue, étonna tellement un domestique, qu'il ne put s'empêcher de dire Monsieur on ne mange pas cela tous les jours, savez! La cruelle naïveté de ce garcoo, exaspéra M. Verhaegen ao point qu'il l'eût volontiers traité comme il traitait en ce moment une grosse portion de la malencontreuse tête de veau a la tortue. Cette histoire véridique, défraie en ce moment toutes les conversations du quartier des Minimes. Union de Diuant.) La lune rousse, si redoutée, et k qui, cette année, on a attribué tant de maux, a commencé le i3 avril et a fini le i3 mai. La place de fossoyeur k Lessines, ville de 5,202 âmes, devient une véritable sinécure pas uu décès n'a été constaté depuis trois semaines. On signale un phénomène qui certainement mérite une mention particulière. Il vient de naître k Berchem, de parents pauvres, on enfant sans yeux. Cette malheureuse créature est d'une corpu lence extraordinaire. Une correspondance de Lyon écrit que le lieutenant de Mercy s'est de nouveau pourvu en révision contre la décision qui le condamne k la peine de mort. Sur les instances de M. l'abbé Vejs, son ancien professeur, il a signé son pourvoi, qui a été immédiatement transmis au commissaire impé rial près le 2' couseil de guerre. Voici un fait dont on parle beaucoup en ce moment dans tous les salons de ParisUne des grandes dames, une des merveilleuses de la hante société parisienne, pressée de toutes parts par des mémoires de fournisseurs, a pris le parti hérnïqne de se confesser k son mari d'un arriéré de toilette de plus de cinq cent mille francs.; toutes ces som mes ne sont dues qu'a des modistes et k des coutu rières. Le mari, altéré, a provisoirement enfermé sa femme. Se décidera-t-il k acquitter ses mémoires? on l'ignore mais avouez que les maris parisiens ne sont pas précisément a la noce par ce temps de crinoline et des robes a trente-six volants. On a raconté les aventures d'un jeune homme qui, étant allé avec un associé aux îles Wallis dans un but de spéculation, avait été retenu par les sauvages et forcé d'épouser une fille de la tribu. Revenu en Europe, M. Malfilâtre, de concert avec son père, qui habite Rouen, a présenté requête au tribunal pour faire annuler son mariage, comme ayant été contracté sous le coup d'une violence morale et sans le consentement de ses père et mère. Le tribunal de Rouen, en se fondant seulement sur les irrégularités de forme de la demande, en d'autres termes sur l'inobservation des délais de distance k l'effet d'assigner k Wallis la jeune femme du demandeur, a déclaré, quant k présent, Malfilâtre père et fils non recevables en leur de mande, et les a condamnés aux dépens. M. l'avocat impérial Sallantin a pensé, en la forme, que les délais n'ayant pas été observés, il y avait une fin de non-recevoir insurmontable a l'admission de la demande; an fond, qu'il y avait grande exagération dans les faits exposés, que les Wallisiens étaient loin d'être des sauvages; que si les jeunes voyageurs avaient cédé k une nécessité en se mariant, c'était k celle qui était résultée de leur propre fait, et qu'ils avaient, en d'autres termes, ainsi fait aux jeunes filles une réparation qui leur était due. La lettre de Mgr. l'évêque d'Enos, lettre désintéressée et qu'on ne peut croire inspirée que par l'amour de la vérité, confirme cette interprétation. Il n'y a donc pas eu de violence morale. M. l'avocat impérial a également pensé que le défaut de publication dans les circonstances de la cause n'avait pas vicié le mariage, et qu'enfin le missionnaire avait pu valablement le célébrer. Il a donc conclu au rejet absolu de la demande. La Société de Saint-Jean-François Régis, qui est établieaujourd'hui dans la plupart des villes de la Belgique, existe aussi dans la capitale. Elle vient de publier le comte-rendu de ses travaux pour les années 1856 et 1857. Nous n'avons pas revenir sur le but éminemment moral de cette société, qui est généralement apprécié. Aussi s est-elle établie bientôt dans plusieurs parties de 1 Europe, et surtout en h rance,où le gouvernement et les administrations communales la protègent efficacement. La société de Bruxelles a vu s'attg- menter le nombre des indigents qui recourent k elle, pendant les années i856 et 1867, compara tivement k t855 ,ce qui prouve d'une manière péremptoire, comme le dir très-bien le compte- rendu, I utilité, la nécessite même de l'œuvre de Saiot-Jean-François Régis. L'exiguïté des ressources dont disp ose la Société lui a imposé le devoir d'examiner avec un soin nouveau si tous ceux qui demandent son concours sont dans le cas d'en avoir iudispensablemeot besoin. Les pièces nécessaires aux mariages ont été remises, eu 1356, k 822 couples sur 900 couples inscrits, et, en 1857, k 988 couples sur 1,060 inscrits. Or, en 185 5le nombre des affaires instruites n avait été que de 732, ce qui donne en deux auuées de temps uue augmentation de 256, c est-k-dire de plus d'un tiers. Les chiffres de 822 et 988 sont extraits d'un tableau aunexé au compte-rendu de la Société, en comprennent les paroisses de Bruxelles et de ses

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Le Propagateur (1818-1871) | 1858 | | pagina 2