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sens où elle fat toujours pratiquée chez nous P
jusqu'en décembre 1847. Mais elle o'a eu garde de
recoooaitre son erreur, et elle s'abstient tneme
aujourd'hui de saisir les Chambres d'un projet de
loi sur la bienfaisance publique et prisée, de crainte
que l'opinion nationale, revenue des égarements de
la passion, ne condamne hautement des prétentions
inadmissibles et des excès k jamais déplorables.
La gauche a donc trouvé ingénieux d'ajourner
indéfiniment la solution du problème en ordonnant
une enquête sur la charité en Belgique; elle espère
que des scandales pourront naître des investigations
minutieuses qu'elle va diriger, et qu'aiosi se rani
meront peut-être les passions du mois de mai de
l'année dernière. L'opinion cooservalrice n'a cer
tainement rien k redouter des investigations dont
elle va être l'objet, et, pour notre part, nous ne
sommes pas fâchés qu'on les prescrive. La lumière
nous plaît eu toutes choses; elle nous sera particu
lièrement agréable dans les questions de charité,
que le sophisme et la calomnie ont taot obscurcies.
Mais nous avons le droit de constater qu'en celte
occasion encore, les vainqueurs de mai manquent
de logique et de franchise.
Le lieutenant-général Capiaumont a reçu le 20
mai l'avis officiel que gain de cause avait été donné
par le ministère aux dénonciateurs et aux tapageurs
gantois; que le fait d'avoir préservé la ville de
Gaod de tout désordre, était un fait punissable, et
que l'honorable officier général avait k prendre
provisoirement le commandement militaire k Mons.
Cette nouvelle coucession au parti du désordre
ouvrira sans doute les jeux k beaucoup d'honuêtes
gens. Pour obtenir le déplacement du général
Capiaumont, le ministère a eu k lutter contre bien
d'obstacles, il a eu k vaincre bien des répugnances;
mais enfin, l'anniversaire des désordres de mai ne
pouvait passer sans que le parti de l'émeute, qui a
porté nos petits hommes d'Etat au pouvoir, ne fut
satisfait,et obstacleset répugnances ont été vaincus.
Le général quitte la ville de Gand, entouré de
l'estime de tous les bons citoyens, du respect et de
la sympathie ae tous les honnêtes gens en même
temps les cris et les injures du parti de l'émeute et
de ses journalistes lui rendent un témoignage non
moins mérité, non moins honorable.
Non, ce n'est pas le général qu'il faut plaindre.
Ce qui est k plaindre, c'est la patrie, c'est la cause
de l'ordre et du bon droit, qui, trahie par le pou
voir, reçoit chaque jonr de nouvelles et plus
profondes atteiotes.
Liste des jurés appartenant l'arrondissement
d y près qui connaîtront des causes comprises
dans la première série de la 2" session pour
i858, série qui commencera le 7 juin pro
chain.
M. DeNeckere, propriétaire k Ypres;
C. Verhelst, cultivateur k Zillebeke;
J. Van Grave, inspecteur des eaux et forêts k
Ypres
J. Vermeerscb, propriétaire k Kemmel;
A. Van Rode, propriétaire k Ypres.
NÉCROLOGIE.
M. le marquis Philippe-Ernest de Beacffort,
chef de l'aoe des plos anciennes maisons de l'Artois
est décédé mardi k Saint-Josse-ten-Noode, des
suites d'une longue maladie, k l'âge de 76 ans.
Madame la duchesse d'Orléans est morte k
Richroond, mardi matin, i8mai,k 5 heureset demie.
Hélène-Louise-Elisabeth née le 24 janvier
i8i4; fille de Frédéric-Louis, grand-duc de
Meckleobourg; Scbwerin, mariée le 3o mai 1837
k Philippe duc d'Orléans; nommée par le Roi
Louis-Philippe, lors de son abdication, le 27 février
i848,totricede ses deux filset régente du royaume,
elle quitta la France avec ses enfants, après avoir
cherché inutilement k faire reconnaître, par la
Chambre des députés, le comte de Paris comme
Roi des Français.
NOUVELLES DIVERSES.
Veodredi 21 est arrivé en celte ville, M. Raudry,
colonel commandant le corps de gendarmerie, pour
l'inspection de la lieutenance de notre arrondisse
ment.
Par décision ministérielle du département des
travaux publics, un bureau de distribution de la
poste aux lettres sera organisé k Rousbrugge-
Harioghe.
Les heures de départ des convois do chemin
de fer de Lichtervelde Furnessont fixées comme
suit de Lichtervelde k cette dernière ville, k 9 h.
o5 m. du matin et k 7 h. 4o m. du soir; de Furnes
k Lichtervelde k 7 h. i5 m. du malin et k 5 h. j5
m. du soir.
On écrit de Courlray Le conseil com
munal se réunira la semaine prochaine k l'effet de
délibérer sur une protestation k adresser aux
Chambres contre la vente, au profit de l'État, des
bâtiments et des terrains de l'ancienne prison, rue
du Persil. Le gouvernement s'est emparé, en 1806,
de celte propriété de la ville, pour y établir la
maison d'arrêt. Aujourd'hui que cette prison
n'existe plus, l'administration communale a reven
diqué ses droits auprès du ministre compétent;
mais, malgré les réclamations pressantes et réitérées
de nos édiles, appuyées de titres clairs et précis, le
gouvernement vient de soumettre k la législature
un projet de loi ayaDt pour but l'aliéoation de
l'ancieone prison au profit du trésor public.
Avant de porter l'affaire devant les tribunaux
si le conseil communal s'y décide. il ne
reste plus k l'administration qu'a demander aux
représentants du pays de ne pas approuver la
spoliation qu'on veut leur faire commettre.
Samedi matin, k cinq heures, un incendie qui
aurait pu preodre de grandes proportions s'il avait
éclaté la nuit, a eu lieu au hameau de Staceghem,
commune d'Harlebeke, dans un fournil dépendant
de la ferme occupée par le sieur Eeckhout. On y
avait cuit du pain mercredi et l'on présume que des
braises mal éteintes auront couvé le feu pendant
deux jours. Grâce aux promptssecoursapportés par
les habitants de la ferme, la perte s'est bornée k la
destruction du fournil et k quelques bois brûlés.
Samedi dernier, l'enfant du sieur F. Verriest,
meunier k S'-Georges-lez-Nieuport, en s'amusant
sous l'enclos des ailes du moulin, a été atteint k la
tête par une de celles-ci qui l'a jeté k quelques pas
de distance. L'enfant est grièvement blessé, mais
on espère également le sauver.
Le savant professeur d'Écriture sainte de
l'Université de Louvain, Mgr. Beelen, vient de
célébrer son jubilé de 25 années de professorat. A
cette occasion, les élèves en théologie ont voulu
lui donner un témoignage de leur affection en lui
offrant son portrait, dessiné par L. Tuerlinckx.
Mgr. De Ram et plusieurs membres de l'Université
avaient voulu s'associer k cette touchante manifes
tation douDe'e nu modeste professeur dont les
savants commentaires sur les livres saints et les
travaux sur les langues sémitiques, conons et
estimés de toute l'Europe, ont valu k leur auteur
les distinctions les plus flatteuses. On remarquait
avec bonheur dans la réunion on des membres de
la cour pontificale, Mgr. de Mérode, camérier de
Sa Sainteté Pie IX.
On lit dans un journal de Mons: La
duchesse de Brabant vient d'envoyer k la Société
Maternelle de Mons son cadeau pour la tombola
organisée au bénéfice des mères de famille dans
I indigence. S. A. I. et R. a toujours témoigné sa
haute bienveillance pour cette œuvre de charité et
de philanthropie.
m On remarque k ce sujet que Mmt la duchés^
de Brabant a prisfrèsau sérieux tout ce qui concerne
les devoirs de la mère de famille. S. A. I. et R.
donne, en ce moment, un exemple bien louchant
de sollicitude maternelle. Elle n'a pas voulu confier
sa fille k une nourrice étrangère. La duchesse de
Brabant nourrit elle-même son enfant.
On lit dans un journal de Mons
Nous apprenons que M. Vao der Pepen, se
retirant tout-'a-fait de la vie politique, a donné sa
démission de président et de membre de I Associa
tion libérale de Binche.
On lit dans le Moniteur
Lors du dernier concours ouvert par la classe des
lettres de l'Académie royale de Belgique, deux
médailles, l'une en or et l'autre en argent, ont été
accordées aux mémoires en réponse k la question
relative k Vorigine du droit de succession nous
avons annoncé que la première était remportée par
M. François Gabba, de Milan, et que l'auteur du
mémoire ayant obtenu la seconde était prie de se
faire connaître. Le concurrent anonyme vient de
répondre k cet appel et nous constatons avec plaisir
que cette fois la distinction académique a été réser
vée k un écrivain belge; c'est M. Paul Voituron,
avocat k la cour d'appel de Gand, qui s'est déclaré
l'auteur du travail portant pour devise L'esprit
politique d'une société se peint dans sa loi suc
cessorale. (Troplong.)
Le comité institué k Anvers pour l'érection
d'une statue au Roi vient de traiter avec M. J.
Geefsprofesseur k l'Académie royalepour
l'exécution et la fonte en bronze de la statue
équestre de S. M., dont le modèle a été définitive
ment adopté. Les premiers promoteurs du projet
ont surtout eu en vue que le monument commémo-
ralif k élever au Roi fût l'œuvre commune de tous
les habitants d'Anvers. Le comité a résolu de faire
circuler de nouveau les listes de souscription et de
les présenter k domicile chez tous les habitants
d'Anvers.
On rapporte un fait assez curieux pour que
nous le consignions. A Heigne, hameau dépendaat
de la commune de Jumet, une mésange a choisi
pour faire son nid la boîte aux lettres qui se trouve
sur la place, dans un des murs de l'église. Elles
pondu une vingtaine d'œufs, qu'elle couve actuel
lement. Les lettres lui tombaut sur le dos, elle se
contente de les repousser de côté; le facteur ouvre
la boîte, ramasse les dépêches et l'oiseau ne bouge
pas. Il paraît que les mésanges aussi marchent avec
le progrès du siècle.
On écrit de SaiDt-Pétersbourg, 10 mai
Dejk des ingénieurs anglais et des ingénieurs
belges sont sur les lieux pour s'occuper de la
construction des chemins de fer du Sud (d'Odessa
k la frontière d'Autriche), de Moscou, Tambow,
Saratow et Volga.
Les cordonniers forment k Canton la classe
la plus nombreuse, d'artisans; leur nombre s'élève
a environ i5,ooo; il y a dans cette ville plus de
7,000 lapidaires et 16,000 charpentiers et menui
siers. On compte plus de 18,000 bateaux de
diverses grandeurs qui servent au commerce et vont
de Canton k VV hampoa. Les petits bateaux appelés
taDka, qui servent d'habitation k la classe basse, et
qui sont soumis k un impôt, s'élèvent k plus de
10,000.
ANGLETERRE.
On lit dans le Times
Même au milieu de l'effervescence de nos
propres luttes politiques, la nouvelle de la mort
soudaine d'Hélène-Louise, duchesse d'Orléans,
décédée mardi k Twickenham, occupera l'attention
et éveillera les sympathies du peuple anglais.
Ce malheur semble avoir frappé presqu"*
l'improviste la famille royale exilée de France,
d'une manière presque aussi inattendue, en effet»