ENSEIGNEMENT MOYEN.
autorités de tous les cantons la circulaire sui-
yQfltC
Messieurs, c/iers et fidèles confédérés,
Le ministre belge de l'intérieur désirerait
obtenir des renseignements touchant l'état de
l'enseignement primaire en Suisse, notam-
ment sur les points suivants
iL'enseignement primaire est-il obli-
gatoire aux termes de la Constitution de votre
canton
2* Quelles sont les dispositions législatives
n ou administratives destinées assurer l éxé -
cution des prescriptions constitutionnelles
i) 3° Quels sont les résultats obtenus
Le ministre attachant beaucoup de prix
être mis en possession de ces renseignements
le plus tôt possible, nous vous prions de nous
faire parvenir votre rapport avec toute l'accé-
s lération que la chose peut comporter.
Nous avons déjà fait ressortir que le minis
tère violait la loi sur l'enseignement moyen, en
augmentant la dotation des athénées de l'État.
Il avait promis de ne pas dépasser un chiffre
fueé, et l'art. 20 de la loi ne lui permet pas
d'excéder, la proportion, en moyenne, de
So.ooo fr. par athénée. Or, en proposant récem
ment d'augmenter les traitements des profes
seurs, le ministère a violé tout la fois et ses
promesses et le texte de la loi.
L'annexe 8 du projet de loi pour l'exécution de
travaux publics, donne les explications suivantes
sur le crédit demandé pour l'amélioration du
régime de la Graode-Nèthe, de l'Yser, du canal de
Plasscbendaele et de Nieuport par Fumes 'a la
frontière de France.
La loi du 8 mars i858 a décrété l'exécution des
travaux nécessaires l'amélioration, au double
point de vue de la navigation et de l'écoulement
des eaux, du régime de la Grande-Nèlhede
l'Yser et du canal de Plasschendaele par Furnes a
la frontière de France, mais sous la réserve du
concours des provinces d'Anvers et de la Flandre
occidentale, des communes et des propriétaires
intéressés. Ce concours s'est traduit en offres qui
ont été acceptées par la législature, et qui s'élèvent
pour la province d'Anvers 222,5oo francs, et
pour la province de la Flandre occidentale fr.
216,666-67 c*i ensemble fr. 439,166-67 c.
On évalue la dépense que comportent les tra
vaux exécuter dans le but d'améliorer
i° Le régime de la Craude-Nèthe fr. 890,000
«l 2° le régime de l'Yser et du canal de
Plasschendaele, et de Nieuport par Furnes
U frontière de Frauoe i,5oo,ooo
Soitfr. 0,390,000
la part contributive des provinces, des
tommuiies et des propriétaires intéressés
iins ces travaux ayant été fixée 4^9,166-67
Celle de l'État est téduite i,95o,833-33
la loi du 8 mars i858 ayant déjà ouvert
fû ministère des travaux publics un pre
mier crédit de5oo,ooo
1 et dépenses qui restent courir s'élèvent 1,45o,833-33
Soiti,45o,ooo
MM. les minisires, réunis en cooseil, ont décidé
ils admettraient des modifications importantes
dU projet de loi concernant de nouveaux travaux
publics. L'art. i",relatifaux fortificationsd'Anvers,
c°osiituerait une loi spéciale, et l'agrandissement
§eoéral de cette ville serait adopté. La vive oppo-
-l'.ioo que l'œuvre ministérielle a rencontrée dans
'ouïes les sections de la Cbambte expliquerait ce
Mouvement de recul.
Dans un écrit récent, sorti, dit-on, de la
urne de M. Ad, Dechampsnous lisons La
lutte engagée entre les partis en Belgique
devient de plus en plus religieuse et de moins
en moins politique c'est le prêtre comme
ministre du culte, exerçant sa mission divine,
que l'on poursuit de toutes les armes de l'op-
position. Rien n'est plus vrai, et ce qui
est bien affligeant, c'est que, dans cette guerre
acharnée, le parti impie, ne recule devant
aucun moyen, quel que vil qu'il soit, pour tour
menter le prêtre. Non seulement, afin de parve
nir ses fins, ce parti calomniera et outragera
le prêtre, mais il le persécutera encore dans ses
proches, dans ses amis et lorsque de ce coté, il
lui est impossible de l'atteindre, il blessera le
ministre de Dieu dans des affections qui lui
sont plus chères encore dans son amour pour
la gloire de Dieu, dans la tendre et paternelle
sollicitude qu'il a vouée la conservation des
bonnes mœurs. Il essayera d'inspirer aux bons
et religieux campagnards le goût de la débau
che de les détourner de leurs devoirs envers
Dieu et envers leurs familles. La dépravation
des mœurs, qui règne dans nos grandes villes
en maîtresse souveraine, ne lui semblera pas
dédaigner, et il ne dépendra pas de lui si,
pour l'établir dans les campagnes, il peut
rompre la salutaire quarantaine morale établie
autour des ouailles confiées aux soins du clergé.
Ailleurs, dans l'unique but de tourmenter le
curé, les libéraux vollairiens organiseront des
fêtes, sous le nom de bals populaires ils met
tront cet effet tout un village sens dessus des
sous; et si la fêle prend bien, c'est-à-dire, s'il
y a eu des excès de tout genre, les organes du
parti célébreront cela comme un de leurs plus
beaux exploits. Récemment on a vu quelque
chose de semblable, dans une commune voisine
de Gand, Vinderliaute. Un bal populaire y
a été organisé, on y a convié le ban et l'arrière-
ban de la gent qui se dit libérale sans savoir
pourquoi; les coupeurs de bourse, quoique non
invités la fête, y sont accourus en masse et
ont eu une bonne part dans ces réjouissances
libérales des milliers de personnes, alléchées
par les articles des feuilles radicales gantoises,
se sont donné rendez-vous Vinderhaute, et
par une chaleur étouffante, non seulement elles
n'ont pas trouvé une chaise ou un banc pour se
reposer, mais ont dû rentrer chez elles sans
avoir pu obtenir un verre de bière ou un verre
d'eau pour éteindre leur soif. Une chanson dé
goûtante conviant le peupleà cette mystification
libérale, avait été répandue par milliers d'ex
emplaires, et dans cette élucubration ordurière
et anonyme, l'injure et l'outrage n'étaient pas
épargnées aux prêtres.
Le lendemain toutes les feuilles libérales de
Gand ont dit merveille de cette prétendue fête,
et elles ont porté aux nues un de leurs représen
tants, nommé Saeyman, pour avoir mis sa
campagne la disposition deceux qui voulaient
danser afin de vexer le curé.' Ce monsieur était
las, paraît-il, d'entendre répéter qu'il ne rem
plissait pas ses devoirs de représentant libéral;
ne pouvant parler, il a voulu prouver qu'au
moins il savait sauter et danser; que ce qui
lui manquait dans la tête, il le possédait dans
les jambes. Cela l'a fait grandir de cent cou
dées dans l'estimede la Broedermio, de Baes
Kimpe et du Journal de Gand.
Voilà le libéralisme de nos jours. Il se dit
une grande opinion, et il fait l'œuvre d'une
misérable coterie. Rien de grand, d'élevé, de
noble, de généreux soit dans ses sentiments,
soit dans ses entreprises tout est mesquin,
étroit, haineux et ignoble chez lui. Ne lui
demandez aucune de ces grandes inspirations,
de ces fécondes initiatives, qui font participer
un parti politique au caractère national il n'a
vous offrir que des passions indignes, du
fanatisme froid, de l'agitation dans le vide.
Aboyer la soutane, voilà sa grande tâche, la
seule qu'il sache remplir sans se diviser, la
seule qui soit la portée de cette foule routinière
de badauds politiques et de nullités prétenti
euses qui chez lui font la très grande majorité.
Tel est le parti qui s'attribue généreusement
le monopole des lumières et de l'intelligence
Vexer le curé, voilà sa raison d'être! Enlevez
la lui ce soir, et demain vous aurez traîner
son hideux cadavre sur la claie des suicidés.
(Patrie.)
M. le vicomte Van Leempoel, candidat exclusif,
a été nommé lundi dernier Binche, par 970 voix
sur i,oi4 votants, membre de la Chambre des
Représentants, en remplacement de M. Wander-
pepeu, démissionnaire.
ACTES OFFICIELS.
Un arrêté royal du 25 mai porte que le droit
de passage sur le pont d'Harlebekeétabli par
arrêté royal du 21 juin 1827, au profit de la com-
muue d'Harlebeke et actuellement perçu au profit
de l'État, en vertu de l'arrêté du 13 mars i85o,
est supprimé.
NOUVELLES DIVERSES.
La gendarmerie de Menin a conduit samedi
matin la maison d'arrêt de Courtrai, un certain
Louis Verfaille, arrêté au moment qu'il portait
des coups a sa mère légitime.
Le 1" de ce mois l'enfant Sylvie Van de
Vyvere, âgée de 2 ans, est tombée dans un fossé
près de la demeure de ses parents Rumbeke et y
a trouvé la mort.
Les coups de couteau ont de nouveau fonc
tionné avec violence dans une rixe qui a eu lieu a
Wevelghem, dans la nuit du 5o au 3i mai dernier.
Il paraît qu'à la campagne on persiste dans la mau
vaise habitude de faire usage de couteaux dans les
moindres querelles, malgré la juste sévérité dé
ployée en maintes circonstances par les tribunaux.
L'un des blessés reçu neuf coups de couteau
travers ses habillements; no autre est en danger
de perdre un œil. La justice ioforme.
On écrit de Bruges: La foire aux laines du
1" juin a été très-remarquable; l'approvisionne
ment était considérable: il dépassait tous ceux
qu'on a constatés aux marchés antérieurs; il y avait
trente exposants et plus de huit mille toisons; les
laines étaient belles et de bonne qualité. Les laines
provenant de jeunes moutons étaient particulière
ment remarquables. Il y a eu assez de transactions,
mais elles n'ont pas été assez nombreuses eu égard
la quantité de laine exposée. Ce fait, qui paraît
anormal, s'explique quandon sait que beaucoup de
toisons sont vendues avant d'arriver au marché.
On lit dans un journal de Tournay Un
chien atteint d'bydrophobie a parcouru il y a
quelques jours, le faubourg de Saint-Martio et les
localités voisines. Après avoir mordu plusieurs
autres chiens dont l'abattage a eu lieu avec une
prudence qu'on De peut trop louer," l'animal, dont
les accès de rage étaient effrayants, a été mis mort
par quelques campagnards armés de fusils et.de
fourches. La police des campagnes pourrait,
semble-1-ilprendre des mesures pour éviter les
malheurs que la présence de chiens hydrophobes
occasionne trop souvent dans les communes ru
rales.
On lit dans l'Indicateur de Mayenne Il
y a plusieurs années, on ouvrier maçon de notre
ville reçut dans l'œil quelques gouttes de chaux
pendant qu'il travaillait l'éteindre, et resta bor
gne. Occupé do même travailce malheureux
ouvrier a tout récemment éprouvé un accident