opposez b cet établissement que parce qu'il est
érigé par le clergé, dirigé par le clergé, et que
vous, vous o'avez riet» a y voir, rien y dire.
Oiez dose vos grands uiasqnes MM. débarrassez-
vous de vos larges manteaux, et vous paraîtrez
aux yeux du public tels que vous êtesbien
petits et bien méprisables.
Il existe daDs notre ville quelques écoles de
dentelliers, dirigées par des femmes et fréquentées
par des garçons âgés de six b douze ans et plus
même; ces garçons travaillent la dentelle depuis le
matin de boone heure jusque bien tard dans la
soirée en hiver comme en été, et n'y reçoivent
aucune instruction littéraire.
Si la mesure prise par l'administration du burean
de bienfaisance de commun accord avec l'autorité
communale était appliquée aux dentelliers, dont
nous parlons, s'ils appartiennent des familles
inscrites sur les listes de secours, on pourrait, en
mettant toutefois de côté la question de droit,
approuver en quelque sorte une pareille conduite,
puisque ces garçoos la sont privés de toute instruc
tion littéraire et passent leurs premières années
apprendre un métier qui ne leur sera d'aucune
utilité plutard.
Mais il est inconcevable que l'on raye des listes
de secours les parents pauvres qui envoient lenrs
enfants b l'école librece n'est pas que ces enfants
soient privés d'instruction, on la leur y donne
entière et complète; les parents pauvres ne doivent
rien payer, car leurs enfants y reçoivent l'instruc
tion gratuite.
Pourquoi donc ce défaut de discernement dans
le zèle de nos édiles et de nos administrations
charitables, a l'endroit de l'instruction des pauvres?
Quel motif avouable peuvent-ils avoir pour inter
dire aux enfants des pauvres la fréquentation d'un
établissement gratuit érigé en leur faveur?
NOTRE INVITATION A L'INDÉPENDANCE.
Il y a huit jours, nous avoos invité VIndépen
dance veoir recevoir des lumières b Ypres.
Lb-dessus le Progrès donne un avis charitable b
sa sœur bien-aimée: Ma sœur, dit-il b \'lndé-
pendance, ne soyez pas dupe du guet apens
tendu b votre bonne foi par ce Bazile de Propa-
gateur. Le cadre de bois dans lequel, selon lui,
est encadré tout l'esprit du Conseil communal
d'Ypres, n'est pas pendu dans la Salle des
délibérations; le Propagateur est un espiègle,
c'est un menteur.
Voilb donc VIndépendance dûment édifiée sur
notre compte; mais connaissant son bon naturel,
nous nous sommes décidés b loi donner quelques
mots d'explications.
En date du 29 juin 1867, le Conseil communal
était assemblé; il était intrigué de ne pas recevoir
et par sa vertu. En se voyant dans vos mains, cette
arme glorieuse ne croira pas avoir changé de
maître.
J'accepte, mon capitaine, répartit le duc,
i inestimable don que vousvoulez me faire, mais
ce sera b charge de revanche, s'il vous plaît?
Que voulez-vous dire, mon cher sergent?
fit le marquis.
Je veux dire, mon capitaine, que je prétends
vous offrir de mon côté aussi une pièce de mon
équipement de sergent aux gardes-françaises.
Et je l'accepterai et la conserverai avec
bonbeur et gratitude, répliqua M. de Sivrv.
v compter, mon capitaine; mais, mes-
-. guerrier, vous avez daigné
.eoir b la table de l'ancien
rançaises; veuillez maintenant
n que vous fait le maréchal
de réponse b la fameose épître, dans laquelle
comme chef constitutionnel de la Nation il
s'était adressé au Roi. un membre fit la
proposition d'encadrer la copie de la lettredu Roi au
ministre «Je l'intérieurparce que ce document
remarquable pouvait être considéré comme une
réponse Cadresse du Conseil. Cette motion
fut votée d'urgence par tous les membres présents.
Dévoués comme nous sommes b la gloire de nos
édiles, nous crûmes devoir suppléer a ce que leur
modestie ne leur avait pas permis de proposer; nous
fîmes donc la motion suivante Dans le pendant
où sera transcrite la lettre du Roi b M. De Decker
l'on joindra l'adresse do Conseil communal
afio de la transmettre booorablement b la pos-
térité.
Qui donc aurait pu croire qu'une proposition
aussi naïvement charitable n'eut pas été acceptée et
exécutée?
Mais nos grandes intelligences ont ern qu'un
cadre de bois même doré, était indigne d'elles
A chaque séance, assises majestueusement autour
de la table de réunion, elles présentent b l'admira
tion publique, un cadre vivant dans lequel se
trouve tout l'esprit du chef constitutionnel de la
Nation personnifié dans le Conseil communal
d'Ypres.
Voilb ce que nous avons engagé Indépendance
b venir contempler Voilb le foyer de lumières que
nous lui avons indiqué, afin qu'elle vienne s'y
éclairer.
Comme preuve l'appui de nos asser
tions, nous reproduisons ici l'article que
nous avons publié ce sujet en date du 4
Juillet 1857.
IN vote d'tJRGENCE a YPRES.
Il semble que dans la vie publique comme
dans la vie privée, les situations graves et
affligeantes amènent naturellement avec elles
l'élément comique qui puisse donner quelque
distraction aux graves préoccupations des
esprits et adoucir un peu l'amertume des cœurs
patriotiques.
Le Conseil Communal d'Ypres avait beau
coup de besogne remplir dans sa séance du
29 Juin 1857, dont l'ordre du jour était assez
chargé.
Impossible cependant de délibérer; les esprits
de nos conseillers communaux étaient dans une
grande agitation.
Comment: le conseil communal, le chef
constitutionnel de la nation a voté et
envoyé une adresse au RoiEt, on ne lui
présente pas encore la réponseet cette
réponse n'est pas encore arrivée!Et le Roi
ne veut répondre au chef constitutionnel
Voir l'adresse du Conseil Communal au Roi. Pro
pagateur du i3 Juin 1857.
duc de de venir dîner chez lui mardi prochain.
Et le sergent aux gardes et le maréchal de
France ont un droit égal b notre amitié, répondi
rent les deux gentilshommes, et nous ne ferons
pas plus défaut b l'invitation du grand seigneur
qu'b l'invitation du soldat.
On s'embrassa de nouveau, ou se donna derechef
de mutuelles marques d'affection et de sympathie,
et on se sépara.
Le duc et la duchesse rentrèrent dans leurs
appartements splendidestandis que les deux
anciens officiers au régiment des gardes-françaises
s'acheminèrent vers la rue du Dauphin, où ils
occupaientdans un hôtel garni, one modeste
chambre b deux lits.
Quel beau jour pour moi, Catherine! dit le
maréchal b sa femme.
Et pour moi donc, Pierre répondit la maré-
db la nation, que par le ménagement d'un
silence significatif!
Il nous faut une réponseil nous en faut
une d'urgence... une réponse avant toute déli
bération ultérieure Nous aurons une réponse...
nous supposerons une réponse... nous en ferons
une au besoin nous-mêmes....
u Un membre fait la proposition de faire
transcrire la lettre du Roi au ministre de I inté-
rieur, et de l'encadrer, afin d'en orner la salle
des séances du Conseil, en guise de pendant
l'adresse votée au Roi l'occasion du 25®»
anniversaire de son regne, et de la lettre du
Roi en réponse a cette adresse.... car ce docu-
ment remarquable peut être considéré comme
une réponse b l'adresse du Conseil votee a l'oc-
casion du projet de loi sur les établissements
de bienfaisance.
Le Conseil déclare l'urgence, et cette motion
est votée h l'unanimité des membres présents.
[Extrait du compte-rendu officiel delà séance
du 29 Juin.)
Nous trouvons cette motion incomplète et
contre toutes les règles de l'art. Dans le pendant
où sera transcrite la lettre du Roi M. De
Decker, il faudrait aussi joindre l'adresse
transcrite du Conseil Communalafin que an
moyen de la lettre Royale, elle puisse mériter
d'être pendue
Il y aurait alors de la symétrie et l'un ferait
de l'histoire pour la postérité.
Il faudrait même un peu de relief la chose
nous voulons hasarder une proposition qui sera
certainement bien accueillie du public et ne
saurait laisser planer sur nos conseillers com
munaux, un soupçon de vanité.
Il faudrait illustrer l'adresse du Conseil
Communal.... Il faudrait l'entourer du portrait
de. tous les Messieurs qui composent ce chef
constitutionnel de la nation. Mais il
faudrait le faire d'urgence, afin de ne plus rien
perdre de ce qui reste des traits radieux qui
illuminèrent leurs fronts éblouissants, lorsque
sous l'inspiration du moment ils conçurent,
produisirent et votèrent leur chef-d'œuvre.
Triste franemaçonnerie jusqu'à quels actes
d'imbécilité ravalez-vous les esprits de vos
adeptes, souvent d'ailleurs intelligents et ca
pablesQuelles menées n'imposez-vous pas
des hommes qui rougissent et s'irritent peut-
être en secret de s'être laissés si ignoblement
asservir!
élection prochaine a bruxelles.
Il y a un an nous disions b MM. les libéraux
Si votre espoir se réalisait, si l'émeute vons
conduisait au poovoir, oh! alors vous progresserez
nécessairement; les démocrates seront l'a derrière
vous pour vous crier: Maçoos! marchez!! et si
cbale; je ne serai pas tranquille que nos braves
officiers ne soient heureux.
Ils le seront, Catherine, ils le seront, ma
femme; car tu m'as deviné, n'est-ce pas?
Pardine, Pierre, c'est bien malin; est-ce
qu'une seule de tes bonnes pensées m'échappe?
Pierre, ce que tu feras, je le ferai, entends-tu? et
de grand cœur.
Dans la pauvre chambre de la rue du Dauphin
les deux officiers se disaient
Quelles bonnes gens nous venons de quitter
Ah la noblesse et les distinctions sociales s'élèvent
lorsqu'elles récompensent de si belles âmes et de
si admirables cœurs
Amèdée de Bast.
(iVérité.) Pour être continue.)