3 nécrologie. est M. Van Tieghein, vicaire Vive-S'-Éloi décédé le n juillet, k l'âge de 33 ans. M. De Keuwer, entrepreneur de travaux est décédé ces jours derniers Nieuport. M. P. Ryckeboer, éditeur de l'Advertentie Bladde Furnes, y est décédé le 4 de ce mois. nouvelles diverses. Dimanche, 18 c', un train de plaisir partira d'Ypres pour Ostende, 5 h. 4o min. du matin. Prix des places, aller et retour compris; i" 7 fr. 4o c", 2ma 5 -5o, 3ma 3-70. Un pénible accident a vivement impressionné la commune de Dickebusch. Martin Liebaert, con seiller communal, âgé dey4 ans, a été trouvé pendu dans sa demeure, samedi vers 6 heures du soir. La tentative de vol qui avait eu lieu chez lui dans le courant de la semaine précédente lui avait inspiré uoeterreurtellequeses facultés mentales en avaient reçu nne grave atteinte. On écrit de Ghistelles Un crime épouvantable vient de jeter la con sternation dans le canton de Ghistelles. Pendant la nuit du 11 au 12 de ce mois, la nommée Hélène Hollevoet, âgée de 60 ans, épouse de François Van Eenoo, journalière k Ghistelles, a été lâchement assassinée, k coups de couteau, dans son lit, pendant son sommeil. L'auteur de ce forfait se trouve heureusement entre les mains de la justice. C'est un nommé Joseph Proot, âgé de 64 ans, mendiant, habitant la même maison que la victime; c'est un homme des plus dangereux, qui a déjk subi plusieurs condam nations pour vol. Il paraît que Proot s'était rendu de nouveau coupable d'une soustraction de 3o francs au préjudice d'Hélène Hollevoet. Celle-ci venait de dénoncer le fait k la police. C'est pour s'en venger, peut-être aussi pour faire disparaître ainsi le principal témoin qui pouvait déposer k sa charge, que Proot n'a pas reculé devant ce nouveau crime. L'auteur est en aveu. Il y a de quoi frémir, dit-on, rien qu'k entendre le cynisme révoltant avec lequel il raconte les détails de ce drame intime. M. De Ryckman, procureur du Roi, M. Ver- cauteren, juge d'instruction, accompagnés de leur greffier, M. Boury, et deux médecins-légistes, sont arrivés ici hier après-midi pour faire une inspection des lieux, procéder k l'autopsie du cadavre et pour les premiers actes d'instruction. Dans la matinée de dimanche dernier, des voleurs se sont introduits dans le presbytère de Desselghem et ont emporté deux verres en cristal et 87 centimes. La justice informe. On nous écrit des faubourgs de Bruxelles Une de nos troupes comico-tragiques vient de jouer, avec un naturel parfait, un drame improvisé q«i a produit d'autant plus de sensation qu'il ne figurait pas sur l'affiche du jour. Voici la chose: Entre le second et le troisième acte d'une grande pièce en cinq, que la troupe s'était mise en quatre pour bien exécuter, l'héroïne, se querellant lout k coup avec un de ses amants (je ne parle pas de ceux que l'auteur lui prêtait), reçut un tiboQret k la tête et renvoya le même argument au ®eme endroitde façon a rendre la réplique presque impossibleLes tenants des deux ad»ersaires se mettent de la partie et aussitôt le duel devient une aflreuse mêlée. Les lutteurs, tous re,etus de costumes du xma siècle, se déchirent 'Ours habits et leurs membres avec une véhémence Un bruit qui intriguent singulièrement le public. *-n vain celui-ci, poussé par une curiosité indis- Cre|e, demande-t-il la levée du rideau on lui ^cbe obstinément cet étrange intermède. C'est -Jfflmage, car la troupe n'avait jamais rendu avec *ae telle perfection les scènes de combat que les dramaturges k la mode prodiguent dans leurs ouvrages, surtout dans les drames en 5 actes et 3 douzaines de tableaux, sans compter le prologue et l'épilogue. Tout k coupl'actrice la plus maltraitée s'élanceavec son costume de reine, parmi les spectateurs, et réclame, k grands cris, le secours de la police. Deux agents accourus k la hâte, se pré cipitent sur la scène et s'efforcent de séparer tous ces héros haletants et furieux. Vous irez tous en prison, s'écrie le brigadier. A ces mots, la troupe entière se tourne unanime contre les repré sentants de l'autorité et les expulse de ia scène. Le public y monte k son tour, et la lutte recom mence entre les deux partisDe guerre lasse et craignant l'arrivée de renforts officiels, les lutteurs consentent k un armistice. Le directeur, venu au dénouement, rend l'argent k ceux des spectateurs qui ne croient pas en avoir eu assez pour leurs 5o centimes. Ainsi se termine cette représentation tragi-comique. Des procès-verbaux ont été dressés et la justice informe. (Gazette de Bruxelles.) On lit dans l'Osl Deutsche Post S. A. R. l'archiduchesse Charlotte, qui habite actuellement Venise, ne laisse pas passer un seul jour sans visiter un établissement de bienfaisance ou d'éducation de jeunes filles. L'archiduchesse y reste des heures entières, pour s'informer en détail du but de ces instituts, des méthodes que l'on y suit et des besoins qui ne sont pas encore satisfaits. Inutile de dire que les visites de la princesse sont toujours signalées par des bienfaits considérables. Les stalactites. Dans une réunion récente de la société d'histoire naturelle de Boston, le professeur Williams Rogers a annoncé qu'il procède depuis plusieurs années k une série d'ex périences dans les cavernes a stalactites de la Virginie, dans le but d'arriver k obtenir quelques dates certaines relativement k l'âge de ces dépôts. Il a placé des vases dans les parties les moins fréquentées des cavernes, au-dessous des points d'où sortaient des filets d'ean calcaire de diverses dimensious, et il a laissé les vases en place pendant cinq ou six ans. Ses observations l'ont conduit k cette conclusion, que la vitesse d'accroissement des dépôts est de 25 centimètres en cinq ans, ou de 2 mètres 5 centimètres en cinquante ans. Comme sur certains points des cavernes l'épaisseur du dépôt accumulé depuis des siècles est de plusieurs fois 5o centimètres, l'origine de ces dépôts remonte au moins k cinq mille ans. Un voyageur, qui récemment avait trouvé un morceau de poterie enfoui k 10 mètres au-dessous du lit actuel du Nil, en concluait que cette poterie avait été fabriquée treize mille ans auparavant. Ses calculs étaient basés sur une évaluation, qu'il croyait exacte, de l'exhaussement annuel du lit du fleuve. Mais voici qu'un vieux plaDteur d'indigo, qui a longtemps vécu sur les bords du Gange, assure qu'il a vu, en trois ans, les dépôts apportés par ce fleuve acquérir une épaisseur telle que des débris de poteries et de briques qu'il avait vus autrefois k la surface du sol, se trouvaient enterrés k 12 mètres de profondeur. Ces deux faits bien simples prouvent combien il faut se défier des géologues. (Cosmos.) RUSSIE. On écrit des frontières de Pologue, le 1", a la Gazette d'Augsbourg Si l'on répand ck et lk des nouvelles d'insurrections de paysans qui ont éclaté en Russie, il ne faut pas y attribuer une trop grande importance, ces troubles n'ayant pas de caractère politique et ne reposant que sur un mal entendu. Les paysans, qui s'étaient fait de leur émancipation une image par trop brillante, sont mécontents en certains endroits de la marche lente des choses, d'autant plus qu'on les transforme ne fermiers, ce qui ne leur semble pas une situation beaucoup plus heureuse que la leur. Et pourtant il n'y avait pas d'autre mode d'affranchissement possible, car on ne pouvait enlever aux seigneurs une partie de leur propriété, que, du reste, les paysans n'étaient pas non plus en état d'acquérir. Les juifs ont bien offert de leur faire des avances k cet effet; mais les autorités n'y ont pas consenti, de crainte que les paysans ne se trouvassent bientôt dépouillés de tout leur avoir. Quand les journaux russes eux-mêmes par lent de réduction de l'armée, il ne faut pas s'y méprendre: ce n'est pas une réduction, car l'ar mée sera plutôt augmentée que réduite; c'est seulement une réorganisation, d'où il résulte que leuombre des permissionnaires est plus grand que de coutume. FRANCE. La cour impériale de Caen vient de prononcer son jugement dans l'affaire Pechard. Graft et Pascal sont condamnés k mort; Gugenheim aux travaux forcés k perpétuité; Bloch et Ulmo père huit années de réclusion; Ulmo fils et six autres sont acquittés; May k six années de travaux forcés; veuve Gand cinq années de réclusion Paulice Blum et la fille Milice k six années, la fille Chrétien k cinq années et Louis Meyer, k deux années de la même peine. Les dommages-intérêts envers la famille Péchard sont portés k 15,000 fr., la même somme est accor dée k Nourrisson-Morel. On nous rapporte un fait, dit le Journal d'Elbeuf, qui n'est peut-être pas sans intérêt pour les cultivateurs. Une brave femme des environs avait acheté une vache qui passait pour excellente laitière, etqui,mise Vépreuve, ne démentit point tout d'abord sa bonne répu tation. Un peu plus tard, cette femme achète un individu de la race porcine dont l'embon point laissait beaucoup désirer. A partir du moment où elle eut un compagnonla vache donna de moins en moins de lait. Ce fut en vain que, croyant un caprice de sa part, on eut recours ta fustigation le lait tarissait de plus en plus. Les choses allaient de mal en pis, lorsqu'on eut enfin le mot de l'énigme en appercevanl, un beau jour, le descendant du compagnon de Saint-Antoine aspirant très-tranquillement, sans aucune honte de son procédé peu délicat, le contenu des mamelles de la vache. Il va sans dire qu'à ce régime le peu gracieux animal était devenu gras et dodu ce qui n'empêcha pas, comme bien on pense, de le sevrer au plus vite. Depuis quelque temps un certain nombre de cochers de voitures de place se plaignaient d'être victimes d'un individu qui leur faisait faire des courses fort longues sans jamais les payer. Tantôt il fallait le conduire chez M. Agamemnon, ancien roi de la Grèce, la bar rière du Trônetantôt chez Mm° Sémiramis, ancienne reine de Babylone, la barrière de l'Étoile, etc.etc. Le cocher laissait descendre et attendait sans défiance un homme en relations avec de si hauts personnages mais ce dernier se gardait bien de reparaître, et lorsque le cocher se hasardait de prendre des informations au sujet de M. Agamemnon ou de Mm° Sémi ramis, on le renvoyait au concierge du Théâtre- Français. Les recherches auxquelles on s'est livré ont amené l'arrestation de l'individu signalé. C'est un nommé C..., ancien artiste dramatique. On a reconnu que cet individu était atteint d'alié nation mentale et qu'il croyait réellement l'existence actuelle des personnages qu'il avait autrefois représentés. Des mesures ont été prises pour le faire admettre dans une maison de santé.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1858 | | pagina 3