GARDE CIVIQUE D'YPRES.
décidés, si la force légale était contre eux, s'ils
ne pouvaient pas légalement faire repousser la
loi sur les donations publiques, s'y opposer
illégalementrévolutionnaire mentpar la
force matérielle, par l'insurrectionet qu'il
était également clair que les catholiques, pour
éviter un conflitun désordre dans la cité,
étaient résignés céder plutôt que de repousser
la force par la force.
Les révolutionnaires eussent été moins inso
lents s'ils avaient sun'en pouvoir pas
douter, que s'ils employaient la force, on répri
merait par la force leur coupable tentative, et
les catholiques auraient eu pour eux cette masse
si considérable d'esprits flottants qui cherchent
quel est le parti le plus ferme et le plus fort
pour se rallier lui, et qui, en tdchant de se
ranger du côté de la majoritéla font.
Permettez - moi de vous rappeler ici un
souvenir qui est ma connaissance personnelle.
En 1826, l'époque des troubles de la rue
Saint Denis, c'est dire la fin du ministère
de Mde Pi lie te, les chefs du mouvement libéral
songeaient déjà faire une révolution. Il y
avait eu déjà des barricades construites des
pierres jetées, quelques coups de feu tirés dès le
premier jourlorsque les candidats élus
Parisse présentèrent l'hôtel de la rue de
Rivoli, et demandèrent être introduits chez le
président du conseil, en se faisant annoncer
sous la dénomination collective de députés de
Paris. M. de PiUèle fit répondre que jusqu'à
la fin des élections générales et la constitution
définitive de la Chambre, il ne connaissait pas
de députés de Paris, et qu'il ne recevrait les
personnes qui se présentaient que lorsqu'elles
se feraient annoncer sous leur propre nom. Elles
le firent. Alors on les introduisit.
M. Benjamin Constant qui portail la parole,
insista vivement sur les troubles dont Paris
venait d'être le théâtre, les reprocha au minis
tère et parla de l'anxiété naturelle avec
laquelle ceux qui avaient été élus par la popu
lation de Paris, voyaient cette grande ville
livrée depuis deux jours aux maux de la guerre
civile. Messieurs, répondit froidement M.
de P die leje suis bien aise de vous voir. Si
vous avez quelque action sur les perturbateurs
qui troublent depuis deux jours la cité, vous
ferez bien de leur conseiller de se dissiper,
mais sur-le-champ sans larder une minute
car dix mille hommes de bonnes troupes occu
pent en ce moment les quartiersthéâtre des
derniers désordres, et s'ils lardent un moment
suivre le conseil que vous allez leur donner,
il sera trop tard.
Si, comme j'aime le croire, vous éprouvez
réellement pour la tranquillité de la grande
cité la sollicitude que vous témoignez vous
pouvez vous retirer tranquillesavant que le
soleil se couchel'ordre sera rétablipar la
persuasion si vos conseils sont suivis, par la
force, si on ne vous écoute pas. En pronon
çant ces dernières paroles, M. de Eillèle recon
duisit la députation jusqu'à la porte de son
cabinet, et, tout en se retirant, M. Benjamin
Constant disait ses collègues A la bonne
heure! voilà un ministre qui n'a pas peur!
Avant le soir toute apparence d'émeute avait
disparu, et la révolution de i83o fut retardée
de quatre ans.
Poilà ce que peut faire la fermeté d'un
homme la fermeté d'un grand parti peut faire
davantage. Qu'on voie les catholiques belges
décidés défendre par tous les moyens les
droits que leur donne la Constitution et en
user dans toute circonstance, que réunis en
associations ils soient prêts repousser la
violence que les révolutionnaires voudraient
employer pour les empêcher d'user de ces
droits constitutionnelsqu'ils réclament par
les voies légales toutes les améliorations ten
dantes généraliser les votes des électeurs des
campagnesen leur facilitant l'accomplissement
de leurs devoirs électoraux, qu'on les sache et
qu'on les voie prêts opposer une résistance
concentrée et efficace aux moyens d'intimida
tion auxquels les révolutionnaires ont recours,
et leurs attaques contre la propriété et la
sécurité des personnes, vous verrez alors si
l'ascendant ne reviendra pas au parti catholi
que, si en le voyant groupe autour de la Con
stitution, résolue la déjendre envers et contre
tous, et capable de la protéger, tous les hommes
dévoués la liberté et La nationalité belge
ne se rallieront point lui.
On pouvait espérer qu'un ministère qui pousse
l'abnégation jusqu'à accepter la livrée et l'héritage
de l'émeute, se distinguerait au moins par quelques
traits de génie pour faire oublier son origine et
faire accepter sou avènement. Jusqu'ici celte attente
a été complètement trompée. Le ministère n a
guère montré jusqu'ici que le génie des emprunts
et des gaspillages, lequel soulève contre lui jus
qu'à ses meilleurs amis.
Un grand nombre de ooscommissaires d'arron
dissement viennent de recevoir, par arrêté royal,
partir du 1" janvier dernier, une augmentation
d'appointements de mille francs par an. L'Indé
pendance déclare que cette mesure sera unanime
ment approuvée. Elle se trompe. Nous n'hésitons
pas, pour notre part, la blâmer de toutes uos
forces, et la qualifier d'inopportune et de peu
équitable. En i856 et 1857, quand la Chambre
améliora un peu le sort de certaines catégories de
fonctionnaires inférieurs, elle regretta de ne pou
voir faire davantage cause de la situation défa
vorable du trésor public, et elle ratifia les conclu
sions de ses deux sections centrales, conclusions
parfaitement conformes au vœu de l'opinion
publique. On se rappelle que ces sections centrales
décidèrent, l'unanimité, qu'aucun traitement
supérieur ne serait augmenté aussi longtemps que
les traitements des petits employés ne seraient
pas mis en rapport avec les services qu'ils ren
dent et avec les besoins de leurs familles. Nous
voyons avec peine que cette sage politique a été
complètement changée. Le miuistère grossit les
appointements des diplomates, des commissaires
d'arrondissement, des membres de la rour des
comptes, et ne fait rien eu faveur de la classe la
plus nombreuse et la plus affairée de l'Etat. Il y a
là un manque de justice et de logique dout nous
nous plaindrons chaque fois que l'occasion s'en
présentera. Gazette de Bruxelles.)
M. Adolphe Iweins, élève de l'université
catholique de Louvain et ancien élève du
collège épiscopal d'Ypres, vient de passer
avec distinction son examen de candidat en
philosophie et lettres.
NOMINATIONS ECCLESIASTIQUES.
M. Nyssen, curé Boilshoucbe, est nommé
curé Nieuwmunster. il est remplacé Boils
houcbe par M. yan Strate, vicaire Staden.
M. Minne professeur Roulers est
nommé vicaire Five S1 Eloy.
ÉLECTIONS GÉNÉRALES.
ORDKE DU JOUR N* 559.
1 n-,,,!
commandant
J'V..
Il sera pourvu avant le 10 août prochain
l'organisation de la 4n" compagnie.
CIRCONSCRIPTION DES COMPAGNIES.
1 compagnie.
les gardes civiques
Le major
actifs de la tille d'Ypres,
Vu l'ariêté royal du ig juillet courant, portant
qu'il sera procédé de nouvelles élections en
vertu des articles 33, 55 et suivants de la loi du 8
mai 1348,
Considérant que l'article 2 de l'arrêté susdit
autorise le chef de la garde procéder préalable
ment sa réorganisation et pourra lorsque les
nécessitésduservice l'exigeront, modifier le uombre
des compagnies et leur circonscription,
Arrête
L'effectif iotrà moros comprendra désormais,
trois compagnies, la 4m% sera formée des gardes
demeurant hors ville,
Le tableau ci-dessousindiqnelesruesquicompo-
seut la circoosctipiion et l'effectifde chacune d'elle;
Rue des Chiens
18
gardes.
Nouveau Chemin 5'-Jacqi>es
i
Rue S'-Jacques, de la Grand'Place
jusqu'au Nouveau Chemin S* Jacques
2
Rue de la Prison
1
Marché aux Vieux Habits
7
Rue de Lille
45
Rue Basse
2
a
Rue du Lombart
1
Rue des Foulons
2
Rue de l'Etoile
2
Rue du Verger
8
Marché aux Poulets
1
Rue de Cassel
1
Total
91
gardes.
2ma compagnie.
Grand'Place
17 gardes.
Marché Bas
3
Rue de l'Anguille
2
Rue au Beurre
3o
Rue de la Bouche
6
Rue Notre-Dame
1
Rue des Étudiants
1
n
Rue de l'Esplanade
1
Rue du Temple
4
Rue des Bouchers
1
Rue Close
1
Rue S'Jean
1
Rue Courte du Marais
I
Petite Place
5
Place du Palais de Justice
1
Le haut de la rue de Dixmude
16
Total
8g gardes.
3°" compagnie.
Rue d'Elverdioghe
12
gardes.
Rue de Boesinghe
6
Marché aux Bêtes
3
Rue du Quai
1
Nouveau Marché au Bois
7
Rue de Dixmude (le bas)
11
Faubourg du Quai
5
Rue des Recollets
6
Rue de Thourout
10
Vieux Marché au Bois
5
Rue de Menin
12
Rue S'-Jacques (le haut)
5
Rue des Boudeurs
2
Total
83 gardes.
Ypres le 24 juillet 1858.
A" VANDEN BOGAERDE.
NOUVELLES DIVERSES.
Les administrations des chemins de fer de
Lichtervelde Fumes et de la Flandre-Occiden
tale organiseront dimanche prochain, 25 juillet,
des trains d'excursion, prix réduits, vers Fumes,
l'occasion de la procession de cette ville.
Les départs sont fixés
De Bruges 11 h. i5 m. du matin.
De Courtrai 11 h.
De Deynze 11 h. 4o m.
Retour de Fûmes 8 h. 3o m. du soir.
Dans la matinée du 20 de ce mois, des
malfaiteurs se sont introduits dans l'habitation
et en l absence des nommés Jean Blomme et
Catherine Assé, ouvriers Poelcapptlle, et y
ont volé une somme de six francs et une plaque
en or. Les voleurs ne sont pas encore connus.
Dans la matinée de mardi dernier, un
vol avec effraction consistant en une somme
d environ 60 francs, une montre en argent et
des objets d habillement, a été commis Des-
selghem, aupréjudice ducultivateur C.Ameye-
Au moment de la perpétration du vol, personne
ne se trouvait au logis. La justice informe.
On nous écrit de Dotlignies1 g juillet
Hier soir, vers onze heures, une rixe a eu
lieu dans cette commune, hameau du Malcence,
entre les nommés F. De Cotte nier, âgé de 18
ans, et L. Leclercq, dgé de 4g ans, fermier,
domiciliés tous deux Luingue, dans laquelle