TTAT-CIVIL D'YPRES, dn Brabaoi, M. De Becker a proposé de changer ainsi le libellé du budget qui accorde un subside je 10,000 francs k l'université de Bruxelles 20 bourses de 5oo fr. chacune a conférer par la t députation permanente 20 jeunes gens peu d aisés de la province pour faire leurs éludes uni- versitaires dans la province, 10,000 francs. TURQUIE. ce dernier a reçu un coup de couteau assez grave dans la cuisse gauche', De Colltnier a été arrêté ce matin et mis la disposition de M. le procureur du Roi, Courlrai. Dans la séance d'hier du conseil provincial Lorsque nous payons nos contributions, a dit Jl. De Becker, on ne nous demande pas quelles sont nos convictions politiques ou religieuses je crois que nous ne devous pas non plus imposer aux jeunes gens l'obligation de faire leurs études dans une université plutôt que dans une autre. Cette proposition a été combattue par divers membres et rejeté par 57 voix contre 10. La forêt d'Hertogenwald, dit une feuille de Verviers, a été dernièrement le tbéâtred'un assassi nat affreux voici dans quelles circonstances: Quatre braconniers avaient placé des bricoles h l'endroit appelé Lamesch, près de Montjoie, sur le territoire prussien. Un garde forestier,en tournée, découvrit les pièges,et, pour prendre plus sûrement les braconniers, il se cacha dans les environs, persuadé que leurs propriétaires ne tarderaient pas a venir les visiter. Malheureusement pour lui, il ne se trompait pas, et il vit bientôt quatre individus qui, se glissant avec prudence dans les taillis, s'approchaient des lacets pour les inspecter. Le garde sortit alors de sa cachette et se dirigea vers les braconniers, qui, lorsqu'ils le virent venir, le mirent en joue en meoaçant de le tuer, s'il ne s'en allait pas; mais le garde n'ayant pas tenu compte de ces menaces, deux des malfaiteurs déchargèrent leur arme sur lui, et il tomba mortellement atteint par deux balles reçues eo pleine poitrine. Après cet assassinat, commis avec un tel sang- froid, les meurtriers se retirèrent emportant leurs bricoles; ce ce fut que quelque temps après que la victime de cet attentat fut secourue par des per sonnes qui travaillaient dans la forêt. Malgré la gravité de ses blessures, le malheureux garde a encore vécu deux jours et, au milieu des atroces souffrances qu'il endurait, il a pu faire connaître ses assassins, qui ont été arrêtés, ainsi que les deux autres braconniers qui avaient assisté k ce drame sanglant. Il existe en Autriche un prêtre, le seul dans toute la chrétienté qui ait le droit de célé brer la messe, la solennité de Pâques, le cas que en tête, revêtu de la cuirasse et l'épée au côté c'est le commandeur de l'ordre des che valiers de Malte, actuellement baron De Beer et qui réside Prague. FRAUGE. Le i5 a eu lieu h Vaugirard un événement assez étrange justifiant une fois de plus ce proverbe que bien souvent le malheur des uns fait le bonheur des autres. Une vieille demoiselle, âgée de 63 ans, Louise bourgeois, rentière, s'est pendue dans son apparte ment, rue de l'École, 99, avec des circonstances singulières. Ainsi, elle s'était mise autour du cou noe serviette, de peur que la corde dont elle se servait oe lui fit mal, et elle avait recouvert sa glace d un épais rideau, pour ne pas s'y voir lorsqu'elle serait pendue. A ses pieds on trouva le marteau dont el'e s était servie pour fixer un clou dansla muraille. La demoiselle Louise Bourgeois était dans une position très-aisée. Ce qu'il y a d'excentrique dans ce|'e affaire, c'est que, par un acte authentique passé devant M" Ferrière, notaire, la demoiselle, -ourse Bourgeois a laissé toute sa fortune un acteur de la poste aux lettres, Leboucher, parce foe ce facteur lui avait apporté une lettre lui aouonçant une bonne nouvelle. La cause de ce suicide n'est pas moins étrang, que le reste. La demoiselle Louise Bourgeois était c"ée comme témoin dans une affaire-Lebouteuxe qui doit être prochainement jugée en cour d'assises. Joique parfaitement désintéressée dan s cette affaire el vvaot toujours mené la conduite la plus houora- ble, la vieille demoiselle éprouvait une telle terreur k la pensée de comparaître devant un tribunal, qu'on a tout lieu de croire que c'est là le motif qui l'a portée k s'ôter la vie. Le tribunal civil de Cbaumont, par un jugement rendu le to juin, a fait droit k une demande en nullité de mariage pour cause de gros sesse dissimulée par la femme au moment de la célébration. Il a, de plus, condamné la femme a des dommages-intérêts envers le mari, en mettant hors de cause la mère et le beau-père; la première, parce qu'il n'était pas établi qu'elle connaissait l'état de sa fille au moment de son mariage, le second, parce que, en admettant même qu'il eût connu cet état, il n'était pas légalement tenu de le révéler. ANGLETERRE. Le Morning-Post annonce, d'après les rumeurs qui circulent dans les cercles politiques, que le Parlement sera prorogé le 31 de ce mois. Le Times publie une intéressante correspon dance,écrite a bord du vaisseau de ligne Agamem- non, qui a failli périr dans sa seconde et inutile tentative pour poser le câble transatlantique. Les navigateurs les plus expérimentés avaient assuré qu'une tempête dans l'Atlantique, au mois de juin, était presque sans exemple. LAgamemnon, qui portait la charge énorme d'uo câblede i,5oo milles delongueur, sur lesquels 2Ôo milles étaient entassés sur le pont, a lutté pendant plus de huit jours contre un véritable ouragan, et d'est arrivé au rendez-vous fixé que par des efforts inouïs d'habi leté et de courage. Le Niagara, qui surpasse Y Agamemnon de 2,000 tonneaux, avait moins souffert de cette terrible tempête, et les deux bâiimeos se sont mis aussitôt k l'œuvre. On sait que le câble s'est rompu plusieurs fois et de façon k inspirer quelques inquiétudes sur le résultat final de cette grande entreprise. L'une de ces ruptures a eu lieu an fond même de l'Océan, par des causes qu'on De peut naturellement ni connaître ni combattre; la seconde a eu lieu dans les circonstances les plus favorables pour le succès, lorsque le câble était soumis k une pression beaucoup plus légère que celle qu'il doit régulièrement supporter. Cet échec n'a cependant déconragé personne, et les deux bâtiments vont se remettre en route pour reprendre leur pénible lâche. Le Times persiste dans l'opinion, qu'il a déjk exprimée, que le Lèviathan est le bâtiment le plus propre a mener a bonne fiu ce grand travail. Ou écrit en même temps de San-Francisco que le Lèviathan devrait être employé k transporter les éraigrants qui s'embarquent en foule pour la Nou velle-Calédonie, et auxquels manquent les moyens de transport pour y parvenir. Les propositions ne manquent donc pas au Lèviathanqui est toujours paisiblement ancré dans la Tamise, et qui, embar rassé peut-être de tant d'invitations, paraît avoir pris le parti de ne rien faire. Un Anglais, résidant Lucknow, dément formellement, par la voie du Times, tous les actes d'horrible cruauté dont se seraient rendus coupa bles les Indiens, d'après les journaux anglais, depuis l'explosion de la révolte. et lk, mande le correspondant du Times, on peut trouver un de nos concitoyens mutilés par un rebelle indien, mais c'est l'exception dans l'exceptioD. Ou serait surpris en Angleterre d'apprendre le nombre con sidérable de sujets britauuiques qui odI échappé a la mort par la fidélité des Indiens qui les déro baient, au péril de leur vie, k leurs coreligion naires et qui ensuite favorisaient leur départ. effets de la foudre sur un convoi de chemin de fer. Le convoi de quatre heures, qui quitte Birmingham pour Wolverbaraplon, sur la ligne de Stour-Valley, partit jeudi soir, au milieu d'une nuée de pluie et de grêle. Au bout de vingt minutes, le convoi devança l'orage, mais, arrivé k Deepfields, il fut atteint par lui, et la fou dre tomba sur le train. L'éclair fut suivi d'une explosion quelque peu extraordinaire, dod pas une explosion subite comme celle qui accompagne ordinairement les éclats rapprochés de la foudre, mais comme un feu de peloton d'une centaine de fusils déchargés près du convoi. L'éclair et l'explo sion furent instantanés. Le mécanicien et le chauf feur furent enveloppés dans un nuage de flamme bleuâtre, et ce dernier ressentit derrière la tête un choc violent qui lui fit perdre un instant connais sance. Eo même temps, le fluide courait dans toute la longueur du train. Tous les voyageurs ressentirent le choc, ceux rapprochés du rail de gauche plus que les autres, la foudre paraissant suivre le rail de ce côté. L'un des voyageurs, M. Benjamin Hickliu, qui fait partie de la commission de paix du bourg de Wolver- hampton, fut atteint au bras droit et rejeté sur la banquette opposée a celle où il était assis, dans une voiture de première classe. Le garde-frein, Henry Binam, était dans son waggon et serrait les freins quand il éprouva un choc violent. En uu instant il fut comme paralysé. En arrivant toutefois a la station de Deepfields, il put sortir de son compartiment, dans l'intention de remplir son office de garde. Le chef de la station l'aperçut alors étourdi et comme ivre, tenant sa tête dans ses mains, et le soutint sans cela, Binam serait tombé sur la ligne de la gare. Le chef de gare le rameoa k sa place et un employé monta avec lui pour l'aider dans la route et veiller au train. En arrivant k Wolverbampton, le garde fut conduit dans le bureau de l'inspecteur, où on lui donna un verre d'eau-de-vie et d'eau. Quelques instants après, il put, avec quelque difficulté, rentrer chez lui. A Wolverbampton, M.Hicklin paraissait beau coup souffrir du choc qu'il avait ressenti, et se plai gnait d'avoir le bras complètement engourdi. On frémit en pensant aux conséquences qui auraient pu se préseoler dans cette circonstance, si le méca nicien et le chauffeur avaient été incapables de con tinuer leur travail. (Times.) ITALIE. Le journal officiel de Sardaigne publie la sanction donnée par le roi Victor-Emmanuel k la loi votée par les deux Chambres pour autoriser le gouver nement du roi k opérer la levée de l'année 1858 sur les jeunes geus nés en 1837, assignant k la première catégorie du conliugeut 9,000 hommes. Il publie aussi le décret royal au terme duquel les hommes de la levée de 1857, raDgés dans la deu xième catégorie du contingent et appartenant aux provinces de terre ferme, doivent être convoqués le i5 avril prochain pour recevoir, pendant 4o jours, les éléments de la discipliue et de l'instruc tion militaire. On lit dans YOst-deutsche-Post Le sultan est assez gravement malade. Les lettres de Con- stantinople annoncent cette nouvelle en même temps qu'elles expriment le profond intérêt que la population témoigne k son souverain. Les mosquées regorgent de fidèles qui s'informent de la situation du monarque et prient le ciel pour son rétablisse ment. Abdul-Medjid est aimé de son peuple plus qu'aucun de ses ancêtres; ce que le vienx parti turc reproche au grand seigneur en fait de politique, il ne L'attribue qu'k la grande bonté de son cœur. Au milieu de foutes les difficultés qui assiègent la Turquie, la maladie du sultan n'a pu que s'aggraver. DU 17 JUILLET AU 23 INCLUS. Naissances i3. Sexe uiasc. 4, id. fémin. 9. Mariages 2.M a bien, Pierre-Jean, uotaire, et De Bouck, Florence, sans profession. Ghyse- len, François, journalier, et De Jonghe, Josépbiue- Cathérine, dentellière. Décès 3. Pool, Barbe-Eugénie, 46 ans, domestique, célibataire, rue des Récollets n° 1 7. Vailaeys, Louis-Jacques, 58 ans, rentier, époux de Barbe-Joséphine Venein, rue de Dixmude, 11° 66. Nosdy, Marie-Thérèse, 74 ans, dentellière, épouse de Bernard Devos, rue des Veuves. Enfants au-dessous de 7 ans 6. Sexe masculin 3, sexe féminin 3.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1858 | | pagina 3