Ub étranger, s'étant aventuré trop loin dans la
FRANCE.
ainsi que ses autres dépendances. Pour servir
d'hôpital militaire;
5* La plaine dite d'Amour. pour servir de
camp de maoœovres la garnison;
6* L'ancien laboratoire. Pour être habité par
des femmes de compagnie et, k leur défaut, par des
familles pauvres, secourues par les hospices;
7° Le magasin k poudre, situé sur l'Esplanade.
Pour servir h déposer les poudres et cartouches
de la garnison et de la garde civique, ou si cette
destination ne peut être réalisée, pour être utilisé
comme magasin des matériaux de la ville;
8* La prison militaire au-dessus du corps de
garde de l'ancienne porte du Temple. Pour
conserver sa destination.
Remise de ces propriétés sera faite h l'admiuis-
tration communale de iadite ville, par procès-
verbal,en due forme,souslesconditionsdéterminées
par la loi du i4 mars i854, et sous la réserve que la
ville sera responsable des risques d'incendie de
bâtiments concédés comme si elle en était locataire.
Un arrêté royal du 5i juillet décide que les
officiers de santé de la garde civique porteront, en
service, une giberne-trousse du même modèle que
celle qui est adoptée pour l'armée, avec cette
différence que les ornements en métal seront en
blanc.
CHRONIQUE JUDICIAIRE.
i
Une question qui peut être d'une certaine im
portance pour l'industrie dentellière a été débattue
devant la cour d'appel de Gand. Une marchande
de dentelles Bruges, avait donné une ouvrière
un parchemin sur lequel se trouvait piqué le dessin
qu'elle devait exécuter; l'ouvrière ayant travaillé
deux aunes, alla les vendre k une boutiquière, au
lieu de les apporter k sa marchande. Poursuivie du
chef d'abus de confiance, elle fut condamnée a 2
mois de prison, k une amende de 5p fr. et aux
frais. La boutiquière poursuivie comme complice,
allégua pour sa défense que cette dentelle était
dans le domaine public [een loopertjeet noo un
patron qui est propriété privée. Cette question
ayant été soumise au conseil des prud'hommes a
Bruges et celui-ci ayant décidé que c'était un
patron, la boutiquière fut condamuée k la même
peine que l'ouvrière.
La deuxième série de la troisième session de
la cour d'assises de cette province s'est ouverte
mardi, sous la piésidence de M. le conseiller
Vaode Velde; voici le rôle des affaires.
Mardi, to août. Jean Govaert, vagabond, ué
et domicilié k Oedelem, accusé de vol.
Mercredi, il août. René Houttekint, con
damné pour volpar contumace en i85y avec
Verbeke et coosorset dont on a opéré depuis
l'arrestation.
Jeudi, vendredi et samedi, 12, 13 et i4 août.
Corneille Vao Tyghem, ouvrier, accusé d'avoir
assassioé le 18 avril i8ô8k Mariakerke, le nommé
Henri Goes. On sait que le meurtre a été commis le
dimanche pendant la messe du matin, au moyen
d'une bêche. On a remarqué sur la victime six
blessures également mortelles.
Lundi, 16 août. Anne-Thérèse Van Een-
ooghe, domestique, k Bruges, accusé de vol.
Lundi, ibid. Jean De Ruytter, ouvrier, k
Bruges, et Pierre De Busscher, cordoonier, k Jem-
mapes, accusés de vol commis k Westkerke.
Mardi, 17 août. Pierre Bohez, âgé de 20 ans,
domestique, k Zedelghem, accusé de vol commis k
Saint-André.
Le Roi vient de commuer en la peine des
travaux forcés perpétuels sans exposition, la peine
de mort prononcée, du chef d'infanticide, contre la
nommée Eugénie De Maegdt, par la Cour d'assises
de la Flandre occidentale en date du 29 juin 1858.
NÉCROLOGIE.
La Compagnie de Jésus vient de faire nne perte
bien sensible. Le R. P. Verkest est décédé le 6, au
collège Notre-Dame de la Paix, a Naraur, a l'âge
de 63 ans. Ce prêtre vénérable qui faisait ses
délices de l'étude et de la prière, cachait sous de
modestes dehors les plus solides connaissances.
Il était curé k Iseghem (Flandre Occidentale)
lorsqu'en i834 il fut choisi par l'épiscopat belge
pour aider k jeter les premiers fondements de
l'Université catholique. Une chaire de théologie
lui fut confiée et il l'occupa pendant 6 aos.
Eo i84o, il reoooça k la position distinguée
qu'il avait k l'Université, pour obéir k des inspira
tions d'uu ordre supérieur. Il embrassa l'état
religieux dans la Compagnie de Jésus, pour se con
sacrer aux humbles exercices du sacré ministère. Il
s'y livra successivement k Comtray, a Anvers, k
Louvain et enfin k Namur. Quelques jours ont
suffi pour l'enlever k l'affection de ses collègues,
qu'il avait édifiés par l'exemple de toutes les
vertus religieuses.
La magistrature de France vient de faire
une perle importante. M. le comte Portalis, séna
teur, premier pre'sideot honoraire de la cour Je
cassation, ancien ministre de la justice et des
affaires étrangères, est mort subitement dans la nuit
du 4 au 5 de ce mois, dans sa quatre-vingt-unième
année.
NOUVELLES DIVERSES.
Après une journée d'une chaleur étouffante, un
violent orage a éclaté sur notre ville, hier mardi,
vers 7 heures du soir; les coups de tonnerre gron
daient sans interruption; la foudre est tombée k
plusieurs reprises, et s'est abattue entre autres sur
le moulin k vapeur, situé sur la route de Menin, k
un kilotu. de la ville, et appartenant au S' Ver-
faillie. Elle a détaché quelques briques de la
cheminée et enlevé une partie de la toiture de
l'usine. La foudre est entrée aussi dans la fon
derie de M. Vaicke, rue aux Chiens, et eo est sortie
sans avoir causé des dommages. Une pluie bien
faisante est tombée et a continué pendaot une
partie de la nuit.
Vendredi, i3 courant, k 3 heures de relevée,
aura lieu aux Halles la distribution soleunelle des
prix aux élèves du collège commuual et de l'école
moyenne de cette ville.
Samedi dernier, le feu s'est déclaré dans une
étable d'une ferme k Moen, et a dévoré en même
temps deux maisons attenantes, l'une appartenant
au sieur Pauwelscultivateur, et l'autre k M.
Noppe, de Courtrai. Tout ce que contenaient ces
deux habitations est devenu la proie des flammes.
La perte totale est évaluée k 8,000 francs.
Dimanche, 8 de ce mois, vers les dix heures
du soir, une rixe a eu lieu sur la voie publique,
Bossut, entre les uouimés P. De Meulenaere, âgé
de 37 ans, domicilié k Doel (Anvers) et P. Colier,
âgé de 33 ans, domicilié k Baesrode (Flandre
orientale), tous deux ouvriers au canal de Bossut.
Colier a porté trois coups de manche k balai sur la
tète de De Meulenaere, dont un lui a occasionné
une contusion forte k l'œil gauche. Colier a été
arrêté et mis k la disposition de la justice.
Vendredi après-midi, les magistrats des
parquets de Bruges et de Courtrai, ont été ensemble
dans les difléreoles communes limitrophes pour y
faire, MM. Vao Cutsem, Joos et Verbeke, sur le
territoire de Courtrai, et MM. Deryckmao, Ver-
couteren et Boury, sur le territoire de l'arrondis
sement de Bruges, des perquisitions concernant
des vols considérables commis dans l'arrondisse
ment de Bruges.
Voici un bon mot dit par nn des baigneurs
employés par la ville d'Osteode pour la sauve
garde des étrangers qui se confient k l'Océan
mer, fut enlevé par une vagoe et faillit pérj,
C'était vendredi soir, vis-a-vis du pavi||0D
Dunes, a la plage d'ouest. Les baigneurs soldés par
la ville, voyant sa position désespérée, s'élancèrent
k la nage et parvinrent, non sans grands effort;,
le ramener k la digue, aux applaudissements <Jes
curieux qui avaient suivi des yeux les péripéties
de ce petit drame improvisé.
A peine rendu k la vie et k la raisoo, l'impru
dent étranger ouvrit sa bourse et remit k chacun de
de ses sauveurs (ils étaient sept) un franc!.' Saver-
vous, monsieur, ce que dit, k ce sujet, l'un de;
sept baigneurs? Sa réponse me parut fort spirituelle
pour un enfant du peuple. Voila un homme
modeste, dit-il, en montrant celui qu'ils avaient
sauvé. Il reconnaît que sa peau ne vant pas plus
de sept francs!!
Le ministre de l'intérieur vient d'adresser
aux quatre universités une circulaire portant que
les aspirants au grade de candidat notaire qui ont
été refusés par le jury k la deuxième session de
1857 ou la première session de 18Ô8, peuvent
eocore comme les aspirants ajournés, jouir, k une
session ultérieure, du bénéfice de l'art. 06 delà loi
du 1" mai 1857, et se représenter dès lors,
l'examen de candidat notaire, sans être teons de
faire les justifications prescrites par l'art. 2 de la
même loi.
Un traité de commerce et de navigation a été
conclu le 17 juillet dernier, entre la Belgique et
les États-Unis. Il sera présenté aux Chambres
législatives k l'ouverture de leur prochaine session.
En attendant la ratification de cet arrangement,le
régime actuel continuera d'être appliqué au com
merce des deux pays. [Moniteur.)
Parmi les animaux arrivés k Anvers, parle
navire français Augusline Élisa, et transportés,
dès hier, au Jardin Zoologique, il y a un singe qui
attire beaucoup l'attention et promet de devenir
l'enfant gâté des membres de la société et des
visiteurs du jardin. Il est de l'espèce des orangs-
outangs et u'a que huit k neuf mots. Il a tout fait
l'air d'un jeune écolier et porte une jaquette avec
un capuchon.
La Presse publie les détails suivants sur le
Camp de la gare, a Cherbourg
Cherbourg présente l'aspect le plus animé, et,
un certain point de vue, le plus comique.
On a dit, répété et imprimé partout, qu'il était
difficile de trouver des logements. Or, dès l'arrivée
eo gare, les étrangers sont assaillis par une nuée de
commissionnaires officieux proposant des apparte
ments et des chambres garnis qui varient entre huit
francs et deux cents francs.
Un matelas vierge se loue 20 fr. pour une nuit;
un matelas cardé, 12 fr.; un matelas S. G. D. G.,
10 fr.
Chacun s'est logé où il a pu. Les uns au camp de
la gare, qui mérite une description particulière. A
la gare comme la guerre! C'est un proverbe
comme un autre.
Le camp de la gare est installé dans la cour du
chemin de fer, sur un emplacement large et spacieoït
sablé comme les allées d'un parc. 11 est borné k l'es'
et k l'ouest par des falaises qui le protègent contre
les vents qui viennem de ce côté. C'est une petite
Crimée; le Sébastopol desgens de lettres. Les tentes
sont en coutil bleu et blanc, bouclées comme o"
ceinturon et attachées au sol par des chevrons de
bois. Au centre, en guise de lustre, une planche est
suspendue k deux cordes, ressource suprême offerte
en cas de suicide. Au dessons de la planche de
salut est une table avec les accessoires de toilette*
Trois lits sont disposés sous chaque tente; lits de fer
qui rappellent le collège, lits de camp qui rappellent
le corps de garde. A la gare comme k la guerre!
On a élevé uq théâtre sous la gare, et les soin-