Avant-hier, 16 courant, ont eu lieu les
élections pour les grades dans la derai-
batlerie d'artillerie de la garde civique
de cette ville.
L'effectif du corps spécial est de 43
artilleurs. 42 ont fait acte de présence.
Voici le résultat:
Lieutenant-Commandant: M. Joye, Au
guste, réélu.
Sous-Lieutenant: M. Thiebault, Charles,
réélu.
Maréchaux - des-Logis: MM. Decoene,
Léon, el Nolf, Pierre, réélus.
Brigadiers MM. Dewilde, Guillaume,
réélu; Gervoson, Charles, réélu; Fagel
rsapoléon, élu, en remplacement de M
Tack, François, démissionnaire; HennioV
Fidèle, élu, en remplacementdeM. Capron
Jules, démissionnaire.
Tous les titulaires ont été élus |a
presqu'unanimité des voix. Ce résultat est
des plus satisfaisants, et témoigne haute-
ment du bon sens, de l'entente et de l'union
3ui régnent dans la Compagnie spéciale
'artillerie de la garde civique d'Ypres.
Avant-hier ont eu lieu les élections pour
les divers grades dans le bataillon de la
garde civique active de la ville d'Ypres
Ont été élus
Dam?
Capitaine M
Lieutenant
Sous-LieuM
Sergents
Fourrier
Caporaux
Dans
Capitaine M
Lieutenant
Sous-Lieuu
Sergents
Fourrier
Caporaux
Dans
'Capitaine: M
Lieutenant
Sous-Lieu
Sergents
Fourrier
Caporaux
la compagnie
Verheylewegen, Honoré.
Beke, Eugène.
Podevin, Henri,
Roiïiaen, Désiré.
Leboucq, Herman,
Dumon, Auguste,
Allewaert, François,
Leuridan, Charles-Louis.
Devarver, Edouard.
Lombaerd, Constant,
Vlaemynck, Jean-Sap"*,
Dauchi, Henri,
Leenknegt, François,
Vandervinne, Charles,
Rabau, Félix,
Stoffel, Charles,
Stekelorum, Julien,
la 2me compagnie
Vandevyver, Auguste.
Vanden Bogaerde, Hect.
Vandermeersch, Jules,
Sursau, Félix.
Rosoor, Félix,
Nuytten, Charles,
Vandervinne, Pierre,
Smagghe, Emile.
Thybault, Henri.
Dely, Justin,
Baey, Charles,
Loozen, Joseph,
Leclerc, Thomas,
Vancoslenoble, Liévin,
Vandecasteele, H.-J,
Bossaert, Henri,
Backeroot, Ange.
la 3me compagnie
Iweins, Jules.
Spilliaert, Louis.
Van Alleynnes, Edmond,
Vandevyver, Emile.
Terssen, Charles,
Mahieu, Amand,
Boddaert, Herman,
Spilliaert, Guillaume.
Van Alleynnes, Floride.
Liégeois, François,
Tyberghein, Jean,
Wallaert, Gustave,
Begerem, Charles,
Bouvier, Louis,
Fagel, François,
Leclercq, Dionise,
Stratsaert, Charles.
Or, dans un article de considérations poli
tiques ayant pour litre La Belgique et les forti
fications d'Anvers, la feuille parisienne loue la
sagesse de la majorité parlementaire qui a
rejeté le projet ministériel, en ajoutant que la
Chambre a bien mérité du pays.
En volant contre le projet du cabinet, la
droite a fait ce qu'a fait une fraction importante
de la gauche et ce qu approuvent hautement
des journaux étrangers connus pour leur dé
vouement la cause du ministère libéral.
Il en résulte que l'esprit de parti le plus aveu
gle peut seul dicter les invectives et les impré
cations de la presse ministérielle contre les
membres de la droite qui ont rejeté le projet de
loi.
m
Ces extravagances systématiques ne méritent
donc que le dédain et le mépris de tout honnête
homme.
Le ministère et ses journaux se plaiguent beau
coup de ce que la droite n'ait pas voté pour le
projet de loi relatif aux fortifications d'Anvers. Ils
en prennent texte pour accuser son patriotisme et
pour lui imputer d'avoir sacrifié l'intérêt de la
défense nationale de misérables rancunes de parti.
L'accusation est grave; elle l'est surtout vis-à-
vis d'une opinioo qui n'a jamais autorisé légitime
ment personne suspecter sort patriotisme et quia
fait la cause commune de grands et d'innombra
bles sacrifices. Mais pour que cette accusation ait
quelque valeur, il faut quelle soit foodée, car ne
l'oublions point, il s'agit ici d'uo parti qui, en
matière de patriotisme, a fait ses preuves et qui,
sous ce rapport, n'a de leçons recevoir de per
sonne, et des ministres moins que de tout autre.
Voyons la valeur de l'accusation.
A la fin d'une session stérile, le ministère ap
porte devant la Chambre un projet de loi des plus
importants. Il s'agit de faire voter rapidement un
système de défense nationale. Ce système se lie,
u d'une manière indivisible uue vingtaine de
projets qui n'avaient entre eux aucun lien, aucune
connexion. Travaux de luxe, travaux maritimes,
construction d'égoûts, chemins de fer, il y avait
de tout dans cet accouplement contre nature. La
question de la défense nationale, déjà si grave eu
elle-même, se liait des combinaisons financières
que ne pouvaient accepterque des casse-cous poli
tiques.
Le projet, un et indivisible, subit une rude
épreuve dans les secttous. Si ou avait dû voter
après ce premier examen, il est fort douteux que
la conception ministérielle eut réuni vingt voix,
celles des ministres y comprises. La section cen
trale, l'unanimité moins M. Verhaegen, rejette
le projet.
Vient le jour de la discussion publique de la loi.
M. Loos dit que c'est une monstruosité au
point de vue de la civilisationun projet
condamné par tous les généraux les plus
compétents.
M. Thiéfry soutient que le projet est défec
tueux el dangereux même pour la défense
nationale.
M. De Perceval le traite de projet mesquin
par ses effets, non par la dépense, qui n'a pour
lui aucune autorité décisivede projet
défectueux et désastreux.
M. Vervoort le considère comme mêlant
sans compensation, sans pitié, la vie paisible
de chaque jour, un élément de gêne, d'inquié
tude, de dépréciation.
M. David pense que le projet change le rôle
de la Belgique, déclarée neutre par des traités
solennels.
Bien d'aotres membres de la gauche, amis inti
mes du ministère, avaient critiqué Don moins
vertement son projet.
Dans un comité de ooze officiers géoéraux, cinq
l'avaient formellement condamné.
Le général Totlleben n'avait pu l'admettre.
Les deux Revues militaires, rédigés en Belgi
que par des hommes de talent, l'avaient repoussé
dans les termes où il était soumis la Chambre.
11 était si peu mûri, que son défenseur le plus
aadacieiix, M. le général Renard, dut avouer que
l'emplacement des forts a construire n'était pas
définitivement arrêté. C'est, disait-il, dans la
séaoce du 4 août, un peu droite ou un peu a
gauche. Permettez, lui répliqua M.
Malou, qui n'est ni général ni ingénieur, ce n'est
pas droite ni gauche, mais en avant.
Voilà, eo abrégé, l'opinion d'amis sincères du
cabinet sur l'œuvre qu'il avait apportée, la fin de
la sessioo, devant le Parlement.
Si elle était traitée aiosi par les amis de MM.
les ministres, quelle confiance devait-elle inspirer
aux adversaires du cabinet? Car soyons francs, les
hommes de mai-novembre u'ont et ne peuvent
raisouoablement avoir la prétention de faire ac
cepter leurs projets en aveugle par la droite. Quels
titres ont-ils d'ailleurs cela? Je cherche, et je ne
trouve que les pavés de mai, moins que ce ne
seraient les outrages, les persécutions et les injus
tices auxquelles le parti conservateur est sans cesse
en butte de la part de nos gouvernants.
La droite avait donc pleioe et entière liberté
d'examiner et de rejeter le projet dont les amis du
ministère disaient pis que pendre, sans que l'on ait
le moindre droit de suspecter son patriotisme. Si
on le nie, on tombe dans l'absurde et nous n'avons
plus nous occuper de la r^fiestino.
Et dans l'état où celle-ci se présentait, qu'avait
faire le cabinet? Il devait convaincre la droite,
lui démontrer que son plan avait les qualités que
lui déniait la gauche, persuader enfin que le projet
était acceptable et répoodait toutes les exigences
d'un excellent système de défense nationale. Ces
preuves le cabinet les a-l-il fournies? Cette con
viction, l'a-1-il fait naître dans la conscience des
membres de la droite? La discussion est là pour
répondre, et tout homme impartial dira qu'elle
était plutôt de nature fortifier l'opposition au
projet. MM. Rogier et Renard étaient eux-mêmes
un plaidoyer vivant contre leur projet, puisqu'ils
l'avaient antérieurement combattu.
Et vous mettez le patriotisme de la droite eu
doute! Et vous rejetez sur des rancunes politiques
uue conviction que les défectuosités de votre plan
seules ont formé! Mais prenez-y garde: vous
battez vos amis, des membres de votre chère
majorité, sur le dos de la droite Les accusations
que vous lancez aux conservateurs tombent
d'aplomb sur les libéraux! Si vous mettez en doute
le patriotisme des 5i membres de la droite, il faut
accuser fortiori céfui des 22 membres de la
gauche. Il n'y a point de milieu. Le défaut de
patriotisme est gauche comme droite, ou il u'est
nulle part.
M. Thiéfry, dont le témoignage ne peut être
suspect, a d'ailleurs fait justice de cette imputation
que dicte la colère, mais que réfute le bon sens
L'honorable M. Dolez, disait-il, a fait un appel
l'union des libéraux comme s'il s'agissait ici de
a principes politiques; notre collègue me semble
avoir oublié que nous discutons une question de
défense nationale; ce n'est pas la première fois
que nous nous eu occupons, el toujours les
sections centrales ont été composées de catho-
liques et de libéraux, et elles ont conslam-
m ment marché parfaitement d'accord, même
n sous un ministère dont nous ne partagions
pas les opinions.
Récriez-vous, MM. les ministres, contre M.
Thiéfry, si cela vous plaît, mais les faits, d'accoid
avec ses paroles, vous condamnent, vous, votre
plan désastreux et vos déraisonnables imputations.
Patrie de Bruges.)
CHRONIQUE JUDICIAIRE.
Samedi, s'est lermine'e devant la conr d'assises
l'affaire de l'assassinat de Mariakeike. Après une
derniere audience du matin consacrée entendre le
rapport de I expert chargé d'analyser les lâches do
pantalon de l'accusé Van Tieghera et qui a déclaré
que 1 analyse n avait fait découvrir la moindre
tâche de sang, on a entendu encore, la demande
de la défense, un géomètre du cadastre sur l'état
des lieux du crime et les distances discotées entre
les avocats de l'accusé et le ministère public.
Les plaidoiries ont commencé trois heures de