2 i/î heures. Malgré plusieurs reprises
de la ilamme, on s'est complètement rendu
maître du feu. Le corps des Sapeurs-
Pompiers reste en permanence.
pompe incendie a été montée sur les
voûtes.
Le sommet continue brûler, mais on
espère que le feu ne pourra pas dépasser le
point de contact des torchons.
Le télégraphe a averti les corps des
Sapeurs Pompiers de Courtrai, de Menin,
de Comines et de Poperinghe de se tenir
prêts tout événement.
1 h. On s'occupe de monter une seconde
pompe et l'on pense que le jet d'eau saura
atteindre le foyer; une autre est montée
sur la plate forme de la chapelle de S,e
Cathérine.
1 3Le jet d'eau perce le sommet où l'on
voit les poutres incandescentes se réunir.
On assure pouvoir se rendre maître du feu.
2 1/4. Le corps des Sa peurs-Pompiers de
Poperinghe arrive sur le théâtre de l'in
cendie avec tout son matériel.
Nous nous fesons l'écho de la reconnais
sance publique due M. l'échevin Vanden
Peereboom et aux pompiers sous ses ordres;
plusieurs de ceux-ci qui sont restés con
stamment dans l'intérieur de la tourelle,
ont des brûlures occasionnées par les
gouttes de plomb en fusion qui sont tom
bées du sommet.
Tout le monde a fait son devoir. Tous
les brasseurs de la ville se sont empressés
dès le premier moment d'amener autant
d'eau possible. De plus amples détails et
des noms propres pour la fois prochaine.
Un arrêté royal du 18 août, autorise la com
mission adminisirativedeshospicesde Vlamerlinghe
accepter In donation entre-vifs faite au profits
desdits hospices par Mms E. T. V. marquise de
Harchies, duchesse de Montmorency, avec le con
cours de son époux, messire duc de Montmorency,
propriétaires, demeurant Paris, d'un corps de
ferme avec ses dépendances, cour, jardin, étang,
verger, pâturages et terres labourables, ensemble
d'une contenance de cinq hectares quarante-sept
ares et cinquante-deux centiares, situés Vlamer-
tiugbe, pour servir de premier fonds de dotation
d'un hospice pour les pauvres vieillards et iucura-
bles des deux sexes de cette commune, le tout aux
clauses et réserves déterminées dans l'acte et les
statuts, annexés au Moniteur, et avec charge de
rence, où un esprit sage et conciliant a dû se pré
occuper d'adoucir et d'améliorer cet état de choses.
La convention du 19 août consacrerait, comme
on le voit, les principes fondamentaux de 1789.
On assure que quelques personnes auraient trouvé
que l'œuvre de la conférence faisait aux idées de
liberté une bien large part que l'on donnait, entre
autres choses, uo rôle trop prépondérant aux
assemblées législatives. Nous pensons, au contraire,
que les puissances signataires ont envisagé sage
ment l'eosemble de la situation. Dans un pays
livré, de si longue date, des abus administratifs
de toutes sortes, où ces abus sont, non l'exception,
mais la règle, on conçoit que l'on ail voulu mettre
uo contrôle très-sévère aux mains des assemblées;
c'est dans leur sein que l'on a cherché un remède
assez fort pour combattre le mal.
Les Principautés, sans nul doute, apprécieront
ce que les puissances ont fait pour elles, et répon
dront dignement la confiance de l'Europe; elles
accueilleront avec satisfaction les garanties de
liberté que le nouveau règlement leur apporte, et
ses tendances si favorables leurs vcenx.
Constitutionnel
payer annuellement a l'église paroissiale une rente
suffisante pour l'exonération perpétoité d'une
messe solennelle l'intention des ancêtres de fa
fondatrice et ceux de son époux, ainsi qu'à l'inten
tion de la fondatrice et de son époux, après leur
décès.
La fabrique de l'église paroissiale de Vlaroer-
tinghe est également autorisée accepter ladite
rente que lui payeront annuellement les hospices
civils pour l'exonération dudit service religieux.
Dans notre numéro prochain nous communique
rons nos lecteurs le texte officiel de l'arrêté
royal et des statuts de l'importante fondation dont
il s'agit.
Personne ne peut nous en vouloir de ne pas
avoir donné compte des belles fêles de la Tuindag,
puisqu'on ne nous a envoyé ni le programme ni le
rapport officiel; il serait sot celui qui prendrait
texte de notre silence pour nous faire passer comme
les ennemis de fêtes convenables.
Ce n'est pas notre faute si l'on prend pour
organe une feuille qui se respecte assez peu pour
s'extasier avant tout devant les couples amoureux
l'ombre que le feu d'artifice d'un ballon ferait
voir et applaudir. Si ces choses sont du goût de
romanciers au cœur pervertiuoos De croyons
pas qu'elles aient pu faire partie du programme
officiel; abus inévitables peut-être, auxquels le
Progrès seul est eo droit d'applaudir.
Nous ne croyons pas non plus que le Progrès
soit l'organe officieux de M. Vaudenpeereboom,
lorsque voulant le justifier d'une manière bien
maladroite, il met en avant les fêtes de la Tuindag
pour expliquer son absence du vole du 4 août.
Tout le monde sait que M. Vandeupeereboom a été
l'organisateur habile et infatigable de uos fêles
communales, que le beau succès qui les a couron
nées, est dû principalement ses soius, son
influence; mais M. Vandeupeereboom, plus que
nous, peut il admettre que des fêtes locales quelque
importantes et belles qu'elles puissent être, soient
un motif raisonuable et suffisaul pour justifier son
absence d'un vole daus lequel, selon le Progrès,
la uatiooalité belge et le patriotisme des représen
tants étaient eo question?
Certes M. Vaudenpeereboom doit s'apercevoir
que, comme dit le proverbe flamand
L'ou est toujours mordu par sa propre vermine, w
Poperinghe, août 1858.
M. l'éditeur du Propagateur d'Ypres,
Dans l'iutéressaut compte rendu que vous avez
publié au sujet de la distribution de uotre Collège,
il s'est glissé uue erreur involontaire de votre part,
puisque le programme lui-même la contenait il y
est dit que la Cantate les croisés devant
Jérusalem était arrangée pour orchestre par M.
Ch. Breyoe; justice qui elle est due M. Breyne a
arrangé cette Cantate pour orchestre lorsqu'il y a
deux ans, la pièce a été représentée Ypres, par les
élèves du collège deS1 Vincent; cette année ci, ainsi
que M. le Principal l'a dit l'ouverture de la
distribution, celte œuvre a été faite pour notre
distribution par M. Baratto d'Ypres, professeur de
musique Poperinghe, aux talents duquel je me
plais de reudre un juste hommage en me fesaut
l'écho de la satisfaction générale avec laquelle tout
le monde constate ici ses brillants succès.
La Presse de Paris publie une lettre sur la neu
tralité belge. Nous en extrayons les passages suivants;
La neutralité serait une chimère pour tout le
monde qu'elle ne serait pas une chimère pour la
Belgique. Il aurait fallu l'inventer pour elle si elle
ne s'était pas trouvée toute faite, l'état de conclu
sion, dans les grands principes qui dirigent la
politique moderne, et si elle n'avait même déjà
trouvé son application dans la protection accordée
d'autres Etats secondaires.
La Belgique est un étrange mélange de faiblesse
et de force. Elle est faible par le nombre et
dimension, elle est forte par les richesses du sol, par
l'étendue et le développement de son commerce
par ses élans traditionnels vers ce qui est progrès e'
liberté. Elle porte une âme vaste dan* ud corps
chélif. Un jour, elle eut une telle force morale qne
enchaînée la Hollande, après avoir été traînée
successivement la remorque de l'Espagne, de
l'Autriche, de la France, elle put briser ses liens
dans un effort héroïque et se proclamer in dépendante.
Quaod une nation, oppriméedepuis des siècles,
peut se réveiller aiosi, elle acquiert ledioit de vivre;
et elle vit si on la protège, car bientôt ses forces la
trahissant il lui en faut en dehors d'elle, dans le
droit des Dations,où s'appuient tousles patriotisme;.
Il n'y a rien d'humiliant pour un petit État jouir
de cette protection. Elle ne s'accorde pas tout |e
monde. Ou pourrait en citer qui ne l'ont pas méritée;
d'autres, qui ne l'ont pas su conserver d'autres
peut être, qui courent risque de la perdre.
Il ne faudrait pas que la Belgique se mit dans
ce cas par un excès de défiance ou de présomption,
Ce ne serait pas seulement un malheur irréparable
pour elle, ce serait un malheur pour l'Europe, dont
les digues seraient brisées, un malheur aussi pour la
France, qui gagnerait beaucoup moins qu'oD ne le
pense s'agrandir de ce côté. Dans tous les cas,se
serait un Douvel embarras pour la diplomatie euro
péenne et l'occasion de nouveaux conflits.
Nos voisins s'imaginent trop qu'oD les convoite;
ils sont assez satisfaits d'eux-mêmes et se figurent
qu'on les jalouse. Ils ressemblent ces gens qui ont
été pauvres et que la fortune rend moroses et
inquiets. C'est un travers et même une faiblesse.
Les conséquences de celte défiance excessive, si la
Belgique neles réprimait bientôt, lui seraient fatales.
Conçoit-on un pays qui jette ses millions dans
des citadelles, qui entretient une armée grands
frais, pourse sauver de dangers imaginairesauxquels
il n'échapperait certainement s'ils étaient réels? Uo
général disait la Chambre qu'au besoin les soldais
belges sauraient mourir comme les Grecs aux
Theriuopyles. Nous n'avons aucune raison d'en
douter. Mais, franchement, nous croyons que tant
de zèle n'est pas nécessaire, et qu'il y a quelque
chose de mieux faire pour le gouvernement belge
que d'employer son argent forger les boucliers de
ses héros.
m Ce pays n'a pas encore atteint l'apogée de sa
prospérité; il y a encore beaucoup de canaux
creuser; on réclame un chemin de fer direct d'An
vers Cologne; la Campine attend des capitaux
pour devenir fertile. Anvers, que l'on voulait
embaslionner encore et qui respire d'aise d'avoir
échappé un si grand danger, peut être agrandie et
devenir le plus bel entrepôt de la mer du Nord.
La presse ministérielle commet sciemment une
foule d'inexactitudes au sujet du vote de la Cham
bre contre les fortifications d'Aovers. Nous disons
sciemment parce que les erreurs dont nous
nous plaignons sont répétées et maintenues par
cette presse malgré les nombreuses rectifications
qui lui ont été adressées.
Elle affirme, par exemple, que l'opinioD conser
vatrice aurait voté les fortifications d'Anvers si un
autre cabioet que celui de MM. Frère et Rogier les
avait proposées.
Des actes officiels réfutent cette allégation. E"
1855, en x856 et en 1857, alors que des ministres
conservateurs étaient appuyés par une majorité
conservatrice dans les deux Chambres, la plupart
des sections et les sections centrales blâmèrent rt
projet où, du moins, refusèrent de s'y associer.
Personne D'ignoré que les rapports de MM. Coornans
et Goblet furent hostiles aux vues que le pouvoir
avait adoptées. Ces faits anéantissent toute l'argu
mentation de nos adversaires, qui feignent, eo