FRANCE. ANGLETERRE. lieutenants jusqu'aux élè»es musiciens ont fait leor devoir; ils ont fait ce que la ville d'Ypres était en droit d'atteodre de leur cèle, de leur dévouement et de leur courage. Agrée*, Monsieur l'éditeur, l'assurance de ma considération distinguée. L* Commandant du Corp* de* Sap eu rs- Pompiers Alp. Vandenpeereboom. Noos extrayons do compte-rendu de la séance du Conseil communal, en date du si août 1858, les suivants M. le président Vaodenpeereboom donne un aperçu des dépenses occasionnées par les Fêtes communales. Elles se sont élevées, eu total, la somme de fr. 6,416 99. mais il y a a déduire de ce chiffre, une somme de i,025 fr., reste donc h couvrir fr. 5,3g3-gg. Il a été alloué au budget une somme de 2,000 fr., et par un vote spécial du 29 mai 1858, une somme de 2,âoo fr. a été ajoutée au chiffre inscrit au budget. Il y aurait donc une insuffisance de crédit de fr. 893-99, qu'on pourra trouver snr l'allocation ordinaire portée au budget l'article Divertissements publics. La liste des enfants admis fréquenter l'École communale gratuite, est arrêtée par le Conseil. A l'école du jour, il y a un nombre de 3o7 élèves; l'école du soir, 91. Les nouveaux ioscrits sont au nombre de i55 élèves; total 533 élèves. Le compte présenté par la commission chargée de diriger les travaux de restauration de l'église S'-Martin, est arrêté, en recette, Il la somme de fr. i4,o82 72, et en dépense h celle de fr. 10,936 27; donc avec un excédant de fr. 3,i56-45, qui devra servir l'exécution de quelques travaux extraor dinaires indispensables pour conserver ce monu ment le caractère qui lui est propre. Enfin, le Conseil épuise son ordre du jour public, en émettant un avis favorable au don fait par Mm* la douairière Cardinael, d'une somme de 5,000 fr. <1 l'église S1-Nicolas. Une correspondance de Bruxelles que publie le journal la Meuse, mérite d'éveiller l'attention. Elle a pour but de déterminer la position actuelle du cabinet vis-k-vis du libéralisme avancé. C'est une déclaration de guerre! Suivant cette correspondance, noe scission était inévitable depuis longtemps; elle parait au jourd'hui nécessaire, indispensable. L'incident qui vient de modifier profondément l'Associatioo libérale de Bruxelles par l'adjonction d'une partie des membres de l'Association de la Louve, apparaît au correspondant de la Meuse, que l'on sait être l'ami d'un des mioislres, comme un fait des plos graves. M. Funck est très-mal traité par ce correspondant; il est nommé déjk comme le candidat, comme le drapeau du parti avaucé aux prochaines élections. Or, qu'est-ce donc que M. Funck? demande-t-il. Cet athlète a-t-il l'éloquence de M. Frère, la valeur politique de M. Rogier, la parole sympa thique et respectée de M. Devaux? Et c'est pour cela, s'écrie-t-il que toute une pbal ange de jeunes gens d'avenir, de science et de talents s'échauffent, s'agitent et se démènent C'est vraiment h faire pitié. Il faut attendre la réponse qni sera faite k cette sortie. Les comparaisons qu'a faites M. Qaetelet des relevés de l'état-civil belge lui ont démontré que le nombre des mariages contractés aux différents âges, demeure presque le même chaque année. Sur 3o,ooo couples, chiffre moyen, qui s'unissent annuellement, il y en a i3,ooo peu près dont l'homme et la femme sont âgés de moins de 5o ans. La statistique confirme donc le refrain de la chan son Jl faut des époux assortis. Opposant k un oombre maximum régulier un nombre minimum également régulier, M. Qnetelet constate qu'on ne compte guère plus de six mariagesentre des hommes de 5o ans et des femmes de plus de 60. Avant l'âge de 3 1 ans, les femmes ont l'avantage sur les hommes dans la statistique du mariage, si tant est que le lien conjugal constitue un avantage. Le chiffre de 880 mis en regard de celui de 219, établit clairement leur supériorité. Elles conservent cet avaotBge de 21 a 25 ans. De 25 h 3o ans l'équilibre s'établit, pois les hommes prennent la corde (ce n'est pas pour se pendre), et la proportion en leur faveur se prononce de plus en plus. De 75 k 80 ans le nombre des hommes qui se marient est dix fois plus considérable que celui des femmes, ce qui ne veut pas dire toutefois que ce oombre soit représenté par no chiffre élevé, car la raison s'accorde avec la nature pour la restreindre dans d'étroites limites: 4 sur 3o,ooo environ. Nous lisons dans un journal de la Louisiaoe Voici uoe invention qui n'est pas la moins curieuse de l'ère intelligente et active que nous traversons. Le Sud n'a plus besoin de granité slale pour construire ses édifices, et l'architecture végétale va succéder k l'architecture minérale. Il ne s'agit de rien moins que de construire les mai sons en colon. Déjà la découverte du procédé a été patentée, et elle a été essayée avec un succès complet. On se sert du coton vert et de qualité inférienre, des débris épars dans les champs, même des balayures des fabriques, enfin de tout ce qui est jeté comme rebut, et que ne veulent pas pren dre les papeteries. On en fait une pâte qui acquiert la solidité de la pierre. Pourcomprendrecettetrans- formation, il suffira d'observer la dureté et la résis tance des boules de papier mâché, une fois qu'elles sont sèches. Le papier mâché sert k fabriquer des meubles k la fois légers et durables. a Quant au carton architectural, si noos pouvons nous exprimer ainsi, il est enduit, k l'extérieur, d'une substance qui le rend imperméable k la pluie, sans quoi les habitations deviendraient de véritables éponges. Le Courrier de Charleston et V Enquirer de Colonibus parlent avec enthousiasme de i'inventioo. Suivant leur rapport, il faudra, pour construire de fond en comble une maison de coton, moitié moins de temps que pour ériger la maison eu briques. Et lorsqu'on considère qu'elle sera k l'épreuve du feu, tout aussi solide, et qu'elle coûtera trois fois moins, tout le monde voudra habi ter le coton, et ce sera plus que jamais la royauté du coton. Dès lors le Sud ne sera plus tributaire des forêts et des carrières des autres États, mais cora- maudera, au contraire, le marché d'une manière absolue, a Voici le discours de l'empereur en réponse au discours du conseil général k Rennes: k Messieurs, je suis venu en Bretagne par devoir comme par sympathie. Il était de mon devoir de connaître une partie de la France que je n'avais a pas encore visitée. Il était dans mes sympathies a de me trouver au milieu du peuple breton, qui a es: avant tout monarchique, catholique et soldat. On a voulu souvent représenter les départe- a ments de l'Ouest comme animés de sentiments a différents de ceux du reste de la natioo. Les a acclamations chaleureoses qui ont accueilli l'irn- a pératrice et moi dans tout notre voyage démentent a une assertion pareille. Si la France n'est pas a complètement homogène dans sa nature, elle est a unanime dans ses sentiments. Elle veut un gou- a vernement assez stable pour enlever toutes a chances k de nouveaux bouleversements, assez a éclairé pour favoriser le véritable progrès et le a développement des facultés bumaioes, assez juste a pour appeler k loi tous les honnêtes gens, quels a que soient leurs antécédents politiquesassez a consciencieux pour déclarer qu'il protège haute- ment la religion catholique, tout en acceptant la a liberté des cultes, enfin on gouvernement assez a fort, par son union intérienre, pour être respecté a comme il convient dans les conseils de l'Europe a et c'est parce qu'élu de la nation, je représente a ces idées, que j'ai vu partout le peuple accourir a sur mes pas et m'encourager par ses démonsira- a lions. Croyez, messieurs, que le souvenir de Dotre a voyage en Bretagne restera profondément gravé dans le cœnr de l'impératrice et dans le mien, a Nons n'oublierons pas la tooebante sollicitude a que nous avons rencontrée pour le prince impé- a rialdans les villes et dans les campagnes a partout les populations s'informant de notre fils a comme du gage de leur avenir. Je vous remercie, messieurs, d'avoir organisé cette réunion, qui m'a permis de vous exprimer a ma pensée, et je termine en portant un toast k lg a Bretagne, si honorablement représentée ici.Qne a son agriculture se développe, que ses voies de a communication s'achèvent, que ses ports s'amé- liorent, que son industrie et son commerce pros- a pèrent, que les sciences et les arts y fleurissent, a mon appui ne leur manquera pas; mais que, tont a en bâtant sa marche dans les voies de la civilisa- a lion, elle conserve intacte la tradition des nobles a sentiments qui l'ont distinguée depuis des siècles. Qu'elle conserve cette simplicité de mœurs, cette a franchise proverbiale, cette fidélité k la foi jurée, cette persévérance dans le devoir, cette soumis- sion k la volonté de Dieu, qui veille sur le pins humble foyer domestique comme sur les pins a hautes destinées des empires. Tels sout mes vœux soyez-en, messieurs, les dignes interprètes, a On lit dans la Patrie Dans une de ses promenades au bois de Vincennes, S. M. l'impéra trice avait plusieurs fois remarqué, avant j856, une statue de la sainte Vierge enclavée daus no mur, sur l'emplacement qu'occupe aujourd'hui l'hôpital militaire. S. M., au moment où elle devint enceinte, fit vœu, si Dieu lui accordait un fils, d'ériger une chapelle en l'honneur de sa divine mère. Ce vœu a été religieusement accompli, et la nouvelle chapelle, construite depuis lors, a été bénite le i5 août dernier, fête de l'Assomption, avec unegrandesolennité,sous le vocabledeNolre- Dame-de-Lorette. On y a transporté la statne, cause première de la pieuse fondation, et on y lit au bas l'ioscriptiou suivante L'impératrice Eugénie, dans une promenade au bois de Vincennes, étant passée devant celte image de la sainte Vierge, a fait vœu, si Dieu lui accordait un fils, d'ériger une chapelle en son honneur. Cette chapelle aété terminéeen l'année 1858. a Un ecclésiastique, qui se trouvait k Dinan lors du passage de l'empereur et de l'impératrice, me rapporte l'iocidenl que voici Parmi les vété rans, médaillés de Sainte-Hélène, qui entouraient I empereur le maréchal Baraguey - d'Hilliers remarqua un prêtre k cheveux blancs dont les traits ne lui paraissaient pas inconnus. M. le curé, lui dit-il avec une brusquerie toute militaire, est -ce que vous ne vous appelez pas L***?Oui, maréchal. Alors, je ne me trompe pas; vous étiez dans le 5* de dragons k Smolensk? Oui, maréchal, et il y faisait moins bon qu'ici. Le maréchal présenta M. L***, qui est curé de Saint- Juvet (Cotes-du-Nord)k l'empereur et lui dit: Sire, voilk un des plus braves soldats que j ai connus en Russie. S. M. adressa d'affectueuses paroles k M. L***, qui, un de ces matins proba blement, pourra joindre k sa médaille de Sainte- Hélèoe une croix de légionnaire. La nouvelle donnée par le Moniteur de Paris, qu'un traité conclu avec la Chine ouvrait cet empi re au commerce des étrangers, et qu'une iodeinnt- té considérable avait été consentie pour la France et l'Angleterre, a produit une satisfaction générale, quoique les détails en soient eucore inconnus et qu'une grande partie des hommes politiques soient absents de Londres k ce moment de la saison. 0° attend donc maintenant avec impatience l'arrivée de la prochaine malle qui ne peut manquer d être plus explicative.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1858 | | pagina 2