il est évident que celte prodigalité est une plaie pour le trésor public et pèse lourde ment sur les contribuables. Le mal n'existe pas seulement dans les athénées et dans les écoles moyennes. Les universités de l'Etat elles-mêmes en sont atteintes. On citait dernièrement un élève de l'université de Gand qui, après avoir terminé ses éludes aux frais des contribua bles, possédait une somme de 750 francs économisés sur le montant de ses bourses. Un autre non-seulement avait fait du même chef, de notables économies mais il s'était acheté une partie de sa bibliothèque au moyen des fonds qui lui avaient été alloués pour faire ses études. Voilà les résultats pratiques delà guerre que le libéralisme a entreprise contre l'enseignement libre! Le ministère vient d'appeler contri buer la gestion de l'établissement de Ruysselede des religieuses que M. Frère avait peintes des couleurs les plus noires, qu'il avait désignées l'animadversion publique comme des femmes inhumaines, avides de richesses et spéculant sur la détresse des pauvres! Le ministère a été solliciter la collaboration des sœurs de Roulers une œuvre qui ne relève que de lui, après que le ministre le plus influent, d'accord avec ses collègues Tesch et Ro- gier, avait porté contre elles les accusa tions les plus infamantes! Ou M. Frère croyait au fondement de ces accusations, et il devait ne pas tolérer que desfilles inhumaines etcupides fussent appelées exercer leur ministère dans un établissement officiel. Ou M. Frère ne se posait en détracteur des religieuses de Roulers que sous l'in spiration d'un misérable esprit de parti, et il n'y a pas des termes assez énergiques pour flétrir sa conduite vraiment scan daleuse. Nous acceptons, quant nous la der nière partie du dilemme, car des faits évidents, palpables, prouvent que M. Frère était volontairement de mauvaise foi, lorsqu'au mois de l'émeute, il venait accuser les saintes filles de Roulers de crimes imaginaires. Et c'est le ministère Napoléon eut rendu le décret qui ordonnait qu'on brûlât dans les ports de mer toutes les marchandises anglaises ainsi que toutes les denrées coloniales saisies, se promenant 'a cheval dans les environs de Fontainebleau, il vient passer devant le presby tère d'un petit village; là non-seulement il entendit très-distinctement le bruit produit par un petit moulin café que l'on faisait fonctionner, mais encore il sentit une odeur de café brûlé très- prononcée. Oh! Oh! dit Napoléon en riant, il y a quelqu'uo ici qui est en contravention flagrante avec mon décret. Je parie que c'est le curé! Et, piqué par la curiosité, il descendit de cheval et eutra dans la cour du presbytère. En effet, c'était le curé lui-même qui, en apercevant l'empereur, qu'il connaissait de reste, abandonna son moulin se leva et salua sa majesté. Que diable faites-vous donc là? monsieur l'abbé, lui demanda Napoléon en sourant. Ma foi, sire, répondit le bon curé sans se déconcerter, votre majesté le voit je fais comme elle, je btùle les denrées coloniales. ÉM1LE MARCO DE SAINT-HILAIRE. dont il fait partie, qui se charge de fournir ces faits et de donner M. le ministre des finances le démenti le plus écrasant, le plus péremploire! Les sœurs de Roulers sont vengées; elles le sont par leur accusateur lui même; sans le vouloir, il a prouvé quels misé rables sentiments il a obéi lorsqu'il jetait la pierre ces admirables filles du Ciel. Nous ne savons si M. Frère se rend bien compte de la peine qui vient de lui être infligée; mais qu'il en soit persuadé, il y a dans les faits que nous venons de traiter de quoi discréditer jamais un homme public. La presse servile garde le silence le plus complet sur la révocation de M. de Haulleville. Il faut que l'acte posé par M. Rogier soit bien odieux, pour qu'aucun des journaux qui portent la livrée minis térielle, n'ose prendre la défense de la mesure violente qui a causé une si vive émotion dans la ville de Gand et dans tout le pays même. La destitution de M.deHaulleville, professeur l'Université de Gand, est un fait très-grave sur lequel on s'étonne que la presse ministérielle ne s'explique point. Des journaux assurent que les opinious religieuses du professeur, connu par sou attachement au catholicisme, sont la seule cause de l'acte de rigueur exceptionnelle dont il vient d'être atteint, [.'accusation est clairement formulée; elle provoque une réponse catégorique. Nous ne pen sons pas que le cabinet puisse la refuser l'opinion publique justement émue. Il y a deux ans environ, quaud des professeurs de l'Université de Gand froissaient les convictions des catholiques, quelques-uns de ceux ci soutinrent qu'il était du devoir du gouvernement de les éloigner de leur chaire. Cette manière de voir ne prévalut pas; toute la presse de la gauche prétendit que la révocation des professeurs dont nous parlons eût été une sorte d'attentat contre la liberté de l'enseignement, de la science et des cultes. Pour quoi celte même presse garde-t-elle le silence devant la destitution non motivéedeM. de Haulle ville, dont les connaissances, la moralité et le zèle ne sont point contestés? La logique et l'équité protestent contre une politique arbitraire qui use ainsi de deux poids et de deux mesures. Gazette de Bruxelles Une correspondance gantoise avait appris que la destitution de M. De Haulleville tournerait l'avantage de MM. Callier et Wocqnier. L'Écho journal de M. Callier, confirme cette nouvelle: «Il paraîtrait, en effet, dit-il, que M. Callier reprendrait le cours de philosophie pour lacan- didature, tandis que M. Wocquier donnerait le cours d'histoire de la philosophie et celui de droit naturel. Il est aussi question, nous dit-on, de faire don ner par M. Wocquier un cours l'usage des jeuoes servantes. ACTES OFFICIELS. Un arrêté royal, en date du t4 septembre, autorise la commission administrative de l'Institu tion royale de Messines faire exécuter, par voie de régie, aux locaux de cet établissement, des travaux qui, d'après le devis, coûteront 9,555 fr. Un arrêté royal de la même date, autorise la même administration faire construire, par voie de régie, uoe galerie couverte, l'usage des élèves dudit établissement. D'après le devis les travaux coûteront 3,233 fr. 21 c. Un arrêté royal, en date du i4 septen,^, approuve l'acquisition qu'a faite, en vente p„b t que, la commission administrative des hosjur. civils d'Ypres pour le prix de 6,1 25 francs, de dix maisonnettes et de leurs dépendances, silnées ladite ville, ensemble d'une contenance de 4 78 centiares. NÉCROLOGIE. Hier, vendredi 24 septembre, six heurs, du soir, est pieusement décédé après de longoes souff-ances, le Révérend M. Pierre Verschraege directeur de l'hôpital de Notre-Dame, Ypres. M. Willay,ancien curé de Zande,est pieuse, ment décédé le 17 courant Poperioghe, où il s'était retiré depuis dix ans. M. Willay, qui avait été toujours un exemple de vertus sacerdotales,, supporté avec une résignation édifiante lesincom. modités d'une longue maladie de langueur a laquelle il vient de succomber. NOUVELLES DIVERSES. A l'occasion des Fêtes de septembre la cloche et le carillon de la tour des Halles se sont fait entendre trois fois par jour. Le drapeau Dational flotte sur la tour de Saint-Martin. Avant-hier, deux bataillons du 1 1a de ligne, venant du camp, sont arrivés par le chemin de fer en cette ville, pour y tenir garnison. Le 21 de ce mois a eu lieu, le tirage au sort des objets de l'Exposition ouverte en faveur des classes dirigées par les Sœurs Paulines, Courtrai le n" 1, superbe encrier en marbre noir avec orne ments dorés, don de Son Altesse Impériale et Royale Madame la duchesse de Brabant, est échu une personne d'Ypres. Mardi, vers neuf heures du soir, la suite d'un vol de bois vert, une rébellion a eu lieu le long du chemin de S' Ivon Warnêton contre le Dommé François Bossaert, garde de bois du sieur Van der Cruyssen, propriétaire Lille, par les nommés Ch. L. De Brun, François Girardin et Cathérine Hendrikx, faiseurs de balais, domiciliés Clercken. Bossaert a reçu neuf coups de couteau sur différentes parties du corps dont plusieurs assez graves. Les agresseurs sont arrêtés. M. le gouverneur de la Flandre Occidentale porte la connaissance du public que, par suite de la reconstruction partielle de l'aqueduc dit Gans- brug, situé dans la route de 1" classe u* 11, section de Furnes Elzendamme, au passage du ruisseau dit Kromme Gracht, le passage se" interrompu sur la roule en cet endroit, pendant |5 jours, du 3o septembre couraut au i4 octobre prochain inclus. Dans l'après-dîner du i5 de ce mois, on voleur s'est introduit dans la demeure du sieur Antoine De Ceum'nck, cultivateur Gits où, après avoir fracturé un coffre, il a enlevé une somme de 100 fr. L'auteur de ce vol n'est pas encore connu. La population de Bruxelles et des faubourgs est en ce moment de 3oo,ooo âmes, non compris les étrangers, qui y sont constamment au nombre de 10,000 environ. Notre capitale est donc la huitième de l'Europe ou la douzième du inonde entier. Il y a cinq siècles, Bruxelles ne renfermait qne 3o,ooo âmes, tandis que Gand, Bruges, Louvain, Ypres et Liège en comptaient 100,000 et au delà. Il y a neuf siècles les villes que nous venons de nommer étaient déjà des cités considé rables tandis que Bruxtlles, contenu dans la petite île de S' Géty, n'avait peut-être pas 15o habitants- Les mesures alimentaires de la fêle de la jeuuessesont prises pour 9,000 personnes. Chaque élève aura, le matin, un double pistolet beurré et fourré de viande de veau avec une demi-bouteil'e de faro; raidi on double pistolet beurré et foorre de jambon, une demi-bouteille de faro, one pâtis serie et des fruits. C'est M. Dubost qui est charge

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Le Propagateur (1818-1871) | 1858 | | pagina 2