panneaux de décoration, l'un représentant te triomphe de la Religion catholique sur le paganisme, l'autre le triomphe de cette même religion sur l'hérésie. Ces deux dessins ont été reproduits par la gravure, et c'est le dernier qui a servi de type l'yprois Vandenvclde, qui cependant ne l'a pas servilement imité. Il nous parait qu'il a trouvé d'heureuses variations dans l'ensemble Deux anges modèrent tes coursiers qui enlèvent le char dirigé sous l'inspiration de CEsprit-Saint; la Religion Catholique lient d'une main ferme femblème de la Foi; l'Espérance et la Charité qui précèdent le char, sont précédées elles-mêmes par les vertus cardinales, la Prudence, la Justicela Force et la Tempérance. L'incré dulité sous toutes ses formesl'incrédulité par orgueil, par ignorance, par aveuglement, est entraînée malgré elle; et l'envie et la haine sont écrasés sous les roues. L'exécution est en général satisfaisante. Les personnages sont convenablement groupés, et il y a de la facilité dans le dessin. Les costumes pourraient être plus largement dra pés, ce qui tient sans doute au goût de l'époque. En somme, le tableau de IS'icolas Vandenvelde est un très bon tableau, qui a été fait tout exprès pour occuper l'extrémité sud du transept de la Cathédrale, et qui en con stitue un des plus beaux ornements. En dégageant cette œuvre des ravages que le temps et des mains téméraires y avaient apportés, M. Frans Rohm nous paraît avoir mérité les suffrages, non seulement des admi nistrateurs de la Fabrique de S-Martin et des paroissiens de celle église, mais encore de tous les habitants de la ville, qui ne sauraient rester indifférents la mise en lumière des produc tions artistiques de leurs concitoyens. Exprimons encore une fois le vœu ardent qu'à la longue tous les bons tableaux de la Basilique seront soigneusement restaurés il ne s'agit pas de faire une dépense de luxe, mais une dépense d'entretien et de conserva tion. Du reste, le nombre des tableaux pour rait être diminué sans inconvénient il en est qui sont trop médiocres pour y rester, et il en est d'autres qui trouveraient mieux leur place ailleurs. L'Université de Gand n'était déjà plus qu'un cadavre; pour la faire entrer en tout. Aussi, quand on m'appela sous les drapeaux, qnaod on me dit qu'il fallait la quitter, je fus pris d un violent désespoir, et je déclarai que, dût on employer la violence, on ne me séparerait pas vivaut de ma mère. D'un mol, elle, qui était une saiute et courageuse femme changea toutes mes résolutions. Pierre, il faut partir, me dit-elle, je le veux Je m'agenouillai et je lui dis Mère, je partirai. Pierre, ajouta-t-elle, tu as été bon fils, et j en remercie Dieu; mais les devoirs de fils ne sont pas les seuls qu'un homme ait h remplir. Tout citoyen se doit h son pays Ion pays t'appelle, obéis! Tu vas être soldat; dès ce rno- ment, ta vie ne t'appartient plus elle est au pays. Si ses intérêts la réclament, ne la raar- chande pas. Si Dieu vonlait que tu mourusses avant moi, je te pleurerais de toutes les larmes de mon cœurmais je dirais Dieu me l'avait donné, il me l'a ôté; mais il a permis que, jusqu'au bout il fût honnête et brave que le saiut nom de Dieu soit béni!... Pars donc, mon fils, et, si tu m'aimes, fais toa devoir! décomposition, pour Itriser entièrement la confiance non-seulement des parents ca tholiques mais encore des honnêtes gens, il ne manquait plus que la destitution de M. De Haulleville auquel on n'a repro cher que ses convictions religieuses. Que nos Evèques sont bien vengés des clameurs que le parti de l'impiété et du désordre a fait entendre autour de leurs courageux mandements. Et c'est pour celle Université de Gand, que l'on arrache chaque année aux con tribuables d'un pays catholique des cen taines de mille francs! Et c'est au centre de la Flandre catholique que les loges maçonniques tournent sens dessus dessous une institution d'enseignement supérieur pour en faire un foyer de propagande impie! El c'est cette Université de Gand maçonniquement transformée que l'on donne plus de bourses qu'il n'y a d'élèves! et c'est en sa faveur que l'on arrache injustement l'enseignement libre, con stitutionnel et patriotique, sa part des bourses votées par la représentation nationale Ce sont là des monstruosités qui ne sauraient durer. Une correspondance du Journal d'Anvers con- tienl sur les suites de l'exhibition des bambins des détails ci - dessous qui s'accordeot tout a fait avec nos renseignements A propos des frais de la revue des écoliers, votre correspondant d'Audenarde vous disait qu'ils seraient mis probablement au moins en partie la charge des bureaux de bienfaisance. Voici comment ou s'y est pris. Une somme de 200 a 5oo fr. a été envoyée par le gouvernement a chaque atelier d'appreutissage, ce qui doit faire, pour les 1 <jS établissements, un total de plus de 3o,ooo fr. Mais comme on savait que cette somme était loin d'être suffisante pour les dépenses d'babillements, d'in demnités, de salaires, etc., on s'est reposé pour le reste sur les communes. Un bourgmestre in'a dit qu'il était obligé de couvrir lui-inême le surplus dépassant la somme reçue; mais qu'il n'osait s'y refuser, parce qu'on insinuait dans la lettre d'invi tation, que ceux qui se seraient abstenus, ne pour raient pins compter sur les subsides de l'État l'avenir. 11 arrive de divers côtés des détails fort curieux sur la fête de M. Rogier; c'est ainsi que les Oh! les paroles de cette sainte, je les ai retenues Fais ton devoir! avait-elle dit. Le devoir du soldat, c'est d'obéir partout et toujours partout, toujours j'ai obéi. C'est encore d'aller droit devant soi, an travers du péril, sans hésiter, sans réfléchir. Je suis allé droit devant moi, au travers du péril, sans hésiter, sans réfléchir. Ceux qui me voyaient marchant aiosi au-devant des balles disaient En voilà un qui est brave Ils auraient dit avec plus de raison En voilà un qui aime bien sa mère/ Un jour, il arriva qu'une lettre m'apprit qu'elle était malade, la pauvre chère femme... Je voulus aller la voir. Je demandai un congé; on ne me le donna point. Je me rappelai ces dernières paroles: Si tu m'aimes, fait (on devoir/» Je me résignai. Peu après, je sus qu'elle était morte/ Oh! alors ma tête se perdit. A tout prix, malgré tout je voulais retourner au pays. D'où me venait ce désir si vif, si impérieux de revoir les lieux où ma mère venait de mourir? Je vais vous l'avouer, et puisque vons avez une mère, puisque vous l'ai- feuilles ministérielles appellent l'exposition des bambins, organisée par le Barnum de l'intérienr Ces détails contrasteut quelque peu avec les récit; dy thirambiqnes des organes du cabinet mais il es- bon de faire remarquer que ces journaux ne peover t entonner que des hymnes l'endroit de M. Rogier. leur sérinetle ne comporte pas d'autres airs. C'est d'ailleurs une justice leur rendre tous, s'acquit, tent sinon avec intelligence, du moins avec gèle, de la lâche qui leur est dévoulue de chanter 365 f0js par an l'éloge du chef de la politique-Baroum- Franconi. L'Ami de l'Ordre émet, sur la chanson révo lutionnaire qui a été répandue Bruxelles, connu» souvenir du 25 septembre, c'est-à-dire de |a fêle de M. Rogier, les réflexions suivantes Les ignobles couplets empruntés une espèce de chant des écoliers composé l'occasion de la fête imaginée par M. Rogier, peuvent être nommés la Marseillaise des athénées, écoles moyennes et ateliers d'apprentissage, etc., elle a été répandues Bruxelles le jour même de la revue, où le corres pondant de la Patrie de Bruges en a eu connais sance; et ce que le même journal nous fait connaître encore, c'est une inspiration namuroise. Honte ces desservants de l'idée libérale, de qui il n'aura pas dépendu que la fêle des écoliers n'ait été transformée en une fédération de manijetta- leurs! Honte cenx qui mettent dans la bouche de la jeunesse belge ce langage de sans-culottes! Ces hommes sont les profanateurs de l'instruc tion. Ils sont les calomniateurs de la jeuoesse belge qui les réprouve. On parle de nos institutions; on veut, dit-on, initier jusqu'aux petits enfants des écoles moyennes et des ateliers d'apprentissage aux notions et a l'amour de Dotre Constitution! La Constitution dit que l'émeute dn mois de mai est un désordre criant, une révolte politique, un scandale. La Constitution nous apprend que la prérogative par lemenlaire est la base et le pivot de nos poovoirs publics. Qu'est-ce que l'émeute du mois de mai 1857, si ce u'est la violente oppression, le bris révolutionnaire de la prérogative parlementaire? Et vous voulez que ce souvenir serve exciter l'émulation des élèves qui furent réunis le î5 Bruxelles? Et vous leur faites prononcer ce serment impie, que l'émeute de mai leur trac8 seule le chemin et qu'ils suivront c8 chemin! Et vous nous direz ensuite que vous formez les jeunes gens, les enfants des athénées et mez, puisqu'elle vous aime, vous me comprendrez. Nous autres, paysans du Morvau, nous sommes des hommes simples et crédules. Nous n'avons ni l'instruction ni la science que l'on a dans les villes, mais nous avons nos croyances, que les gens de l> ville appelleot nos superstitions. Qu'importe le mot Superstitions ou croyances, nous les avons, et bien habile celui qui nous les arracherait de I âme. Une des croyances auxquelles nons tenons le plus est celle qui attribue la première Heu* épaoouie sur la terre d'une tombe une vertu telle que celui qui la cueille est certain de ne jams|S oublier les morts et de n'être jamais oublié d'eoz- Croyance bien chère et bien charmante/ Avec elle, la mort n'a plus rien qui effraie, car la mort sans l'oubli ce u'est plus qu'un doux sommeil, ce n'est plus que le repos après de longues fatigues.-- Celte fleur, qui devait unir jamais mon ame l'âme de ma mère, j'ai voulu la voir naître, j" voulu la cueillir. Je suis parti! Aprèsdix jours d'une marche longneel pénible, je suis parvenu jusqu'à la tombe maternelle. b« terre semblait encore fraîchement remuée; bu.le

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Le Propagateur (1818-1871) | 1858 | | pagina 2