ACTES OFFICIELS.
Un arrêté royal do 2 octobre, porte ce qui suit
La fabrique de l'église de Viocbem est autorisée
b accepter les immeubles qui lui sont légués par le
sieur Charles de Moucheron a la condition d'exécu-
ter les volontés du testateur et, Dotarament, de
remettre au bureau de bienfaisance les sommes
nécessaires pour faire les distributions de pains
aux pauvres.
Le bureau de bienfaisance de Vinchem est
autoiisé accepter lesdites sommes qui devront lui
être remises par la fabrique de l'église.
Le bureau de bienfaisance d'Ypres est autorisé h
accepter les immeubles qui lui sont légués par le
même donateur, la condition d'exécuter les
intentions du disposant et notamment de remettre
la fabrique de l'église de Saiot-Martin, en la
même ville, les sommes nécessaires pour exonérer
les services religieux prémentionnés.
La fabrique de l'église de Saint-Martin b Ypres
est autorisée a accepter lesdites sommes qui devront
lui être remises par le bureau de bienfaisance
de cette ville.
NOMINATIONS ECCLÉSIASTIQUES.
M. D'Haene, vicaire b Menin, est nommé direc
teur des sœurs de charité a Courlrai.
M. Vervenne, vicaire de S'-Pierte a Ypres, est
nommé directeur du couvent d'Heule.
M. Singier est nommé chapelaio de la cathé
drale de Bruges.
NOUVELLES DIVERSES.
La sérénité parfaite de l'atmosphère permet
depuis quelques jours de voir la comète. Chaque
soir et chaque matiu de nombreux curieux obser
vent cet astre brillant dont la marche est très-
rapide. Cette comète n'a aucun rapport avec celles
déjà observées par les astronomes. Aussi elle ne
porte aucun nom. C'est la cinquième qu'on voit
apparaître b l'horison depuis le commencement de
l'année i858. Elle comptera avec celle de 1811
comme une des plus grosses qui aient été déjb
observées dans ce siècle.
Que veux-tu dire, mon ami? un pension
naire une rente quotidienne que tu es obligé de
faire...
Oui, répliqua Athanase, et le root de l'énigme
le voici
Chacun de vous a pu remarquer b la porte du
collège un malheureux aveugle qui n'a plus d'autre
ressource que la compassion des passants. L'intérêt
que m'a inspiré son sort a fait sur moi une profonde
impression. Je n'ai pu résister b la voix de mon
cœur qui me disait de contribuer au soulagement
de son infortune, en lui faisant le sacrifice de la
somme que je recevais de vous pour mes menus
plaisirs. J'ai su par les entretiens que j'ai eus avec
lui que des malheurs éprouvés dans le commerce,
des chagrins, et une maladie occasionnée par la
perte de sa fortune, l'avaient réduit b la misère.
Mais tout cela, m'a-t-il dit cent fois, ne serait rien
si je pouvais voir. La seule perte véritable, poi
gnante, irréparable que l'on puisse faire, est celle
de la vue; car si je voyais, je ne serais pas réduit
b attendre l'aumône du passant, je travaillerais; le
travail honore et l'aumône humilie. Enfin il m'a
raconté ses peines avec tant d'émotion que je l'ai
adopté pour mon protégé.
Cher enfant, s'écrient alors son père et sa
mère, dont l'émotion était b son comble, va, sois
sans crainte, nous ne te blâmons pas; bien au con
traire, nous remercions le Ciel de ton bon cœur!
Quel bonheur pour moi fil h son tour Alha-
Elle a été découverte dans le milieu du mois
de juin dernier par M. Donali, astronome attaché b
l'observatoire de Florence. A ce moment, elle
était l'état de nébuleuse invisible, et ne pouvait
être vue, au moment du crépuscule, que par des
télescopes très-puissants.
Celle comète, qui est en ce moment minutieuse
ment observée par Ions les astronomes de I Europe,
apparaît le matin et le soir. An coucher du soleil,
elle se trouve placée an -dessous de la constellation
de la Grande-Ourse. Vers quatre heures du matin,
au moment du crépuscule, elle reparaît au même
endroit du ciel.
Depuis quelques jours, la traînée lumineuse
qu'elle projette a beaucoup grandi et a pris une
courbure assez prononcée. On explique ce phéno
mène par son rapprochement de la terre.
M. Hind de l'Observatoire de Greenwicb
annonce que la comète atteindra sa moindre dis
tance de la terre le 10 octobre, vers minuit; nous
n'en serons plus séparés alors que par 51,000,000
de milles. Le maximum de son éclat sera atteint le
9. Alors l'intensité de la lumière sera le double de
ce qu'elle est aujourd'hui. En l'absence de la clarté
de la lune, pendant dix jours ou plus la comète
resplendira b l'ouest du ciel. Dans la soirée du'5
octobre le noyau s'approch« ra d'Arcturosla
principale étoile de la constellation de Bootès; si
le temps est clair, ce sera un très-curieux phéno
mène. A six heures du soir, la comète et cette
brillante étoile ne seront plus entre elles qu'à la
distance d'un tiers de degré, il n'est pas probable
que la comète reste visible en Angleterre après la
fin de la troisième semaine d'octobre.
On écrit de la Panne b la société centrale
d'agriculture que le premier et seul porte-graines
betterave-Vilmorin qui ait été planté en Belgique,
a fourni de la semence d'une beauté remarquable.
Le sol siliceux calcaire et l'air imprégné de sel
n'ont pas peu contribué b ce résultat est-ce trop
préjuger de la qualité de cette graine que d'espérer
en obtenir des betteraves qui, comme la plante
mère ne contiendront pas moins de vingt pour
cent de sucre?
La profondeur totale du puits artésien d'Os-
tende était de i32 mètres le 3o septembre, le
tubage de 122 mètres. On essayait de relever les
tubes, mais ils ne remontaient pas encore.
nase rayonnant d'espoir et de joie, de voir que vous
accueillez si bien l'action que j'ai faite! Je ne crains
plus maintenant que vous me refusiez de continuer,
tout le temps que dureront mes études, la pension
que je faisais au pauvre vieillard.
Ta conduite est trop louable, mon ami, pour
que nous ne souscrivions pas b tes désirs, et pour
te le prouver, ajouta son père, nous prenons devant
toi et en présence de nos amis l'engagement de
doubler la rente quotidienne de ton pensionnaire.
Athanase se jeta au cou de ses parents, émus jus
qu'aux larmes de la joie qu'ils ressentaient de pos
séder un enfant qui réunissaitsi jeuned'aussi nobles
qualités.
Athanase partit donc et débarqua b Paris, tran
quille sur le compte de son protégé, et y termina
ses études avec le même succès qu'il les avait com
mencées b Marseille.
M. de Beaupré avait depuislongtempsdestiné son
fils au barreau. Il était persuadé qu'il se distingue
rait dans cette carrière. Néanmoins, avant de faire
part de ses intentions, il voulut le consulter sur sa
vocation.
Athanase, dit M. de Beaupré b son fils, il s'agit
maintenant de te prononcer sur le choix d'un état.
Quel est ton goût?
Mon père, j'embrasse la carrière de la méde
cine, répondit Athanase sans la moindre hésitation.
Mon fils, répliqua le père, surpris de cette
Il n'y aura ni appel ni pourvoi contre le
jugement du tribunal correctionnel de Bruges dar
l'affaire des bains nus.
Un débat très-animé existe dans plusieur
journaux b l'occasion de la nomination de M.Con
stant de Beil comme bourgmestre de Deynz?
L'Association libérale répudie M. Constant HeBei'-
elle le qualifie de clérical; mais voici le Broedtr
min de Gaud qui intervient b son tour dans
querelle et qui affirme qu'an conseil provincial,M
Constant de Beil vole avec les libéraux, tandis que
dans ce même conseil, M. Verkest, le caudidat des
libéraux, vote avec les cléricaux. Que cooclgrt
après cela, d'un débat qui parait passionner le,
habitants de Deynze an plus haut degré et q.j
paraît si confus au dehors?
On écrit de Charleroy Depuis quelque
temps on observait aux abords de notre gare troij
individus vêtus, tantôt comme des ouvriers, tantôt
comme des gens aisés un jour comme des voya.
geurs, le lendemain comme des bous villageois, llj
arrivaient par les trains du Nord, dans lesquels ils
montaient, soit b Maubetige, soit b Jeumond.
Jamais ils ne se plaçaient tous trois dans la raèœî
voiture. Arrivés b Charleroy, ils s'entretenaient i
voix basse, sortaient de la gare, aux abords de
laquelle ils se promenaient en silencepuis ils
reprenaient un train du Nord et retournaient en
France. Rarement ils pénétraient dans nos murt,
Leurs allures, la variété de leur mise et la roonoto-
mie de leurs voyages ne pouvaient manquer de
finir par éveiller l'attention des habitants de notre
ville. On crut d'abord que les trois individus en
question pouvaient bien être des hommes chargés
d'une missiou ou l'autre par une police étrangère,
mais, après quelques recherches, on connut, juste ce
qu'ils cherchaient et qui ils étaient. Ce sont tro;;
employés d'une grande maison de commerce de
France, envoyés par leur patron pour suivre et
faire arrêter sa femme, dans le cas où elle voudrait
sortir de France. Il parait qu'elle a quitté le
domicile conjugal en emportant sous son bras, non
un dragon, mais la caisse de son mari.
Le télégraphe annonce un des terrible1
accidents dont le retour est si fréquent en Angle
terre; jeudi, une explosion de feu grisou a eu lien
dans une mine, dit Page-Bank, b une courte
distance de Durhara; immédiatement après l'ex-
■—WWW—g——j
réponse inattendue, il s'agit ici d'une affairesériense,
de la plus haute importance; il y va de ton avenir;
as-tu bien réfléchi avant de prononcer?
Mes réflexions datent de loin, mon père, et
ma vocation est bien d'accord avec mes goûts.
Tes goûts sont loin d'être d'accord avec les
miens.
Comment? mon père...
Parce que je te destinais au barreau, je vou
lais que la ooble profession d'avocat se perpétuât
dans la famille.
Mais, mon père, je n'ai personne b défendre,
et j'ai b guérir un ami! et une foule d'autres.
Alors tu persistes b vouloir être médecine!
refuser la profession que j'ai désiré te voir em
brasser.
Mon père, je suis désolé de contrarier vos
goûts; mais je ne sais quel instinct me pousse
embrasser la profession que j'ai choisie. Il nieseinble
que c'est le Ciel qui m'a inspiré celte idée, et je Bl"
puis croire qu'il regarde jamais le refus que je vo#S
fais comme une désobéissance. Le motif qui t"'3 ^21'
prendre cette détermination a quelque chose de
noble! rendre la vue b un aveugle!... Vous ,oU
opposeriez b ce que j'achève l'œuvre que j a,al"
commencée?...
Je le comprends, mon fils; Dieu t'entende e.
bénisse ton projet!
[Pour être continu*'