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Les extraits suivants du dernier article de
y Observateur sor la Domination d'un e'tranger
comme professeur l'Université de Gand, prouvent
que cette feuille n'a pas été convertie par les
déclarations du Moniteur belge
a Tout cela ne nous donne pas la solution de la
questioo qui nous préoccupait avaot tout, celle
qui concerne les savants belges.
a Depuis vingt ans, les scieoces oot été cultivées
en Belgique par un grand Dombre de jeunes gens
des plus distingués; les examens les plus séveres
l'ont constaté. Qu'est devenue toute cette jeune
génération? Quel avenir lui est réservé? Le
découragement ne va -1-il pas atteindre les élèves
de nos Universités, qui voient, de toutes parts, les
carrières encombrées et ne peuvent pas même
espérer que l'on disposera en leur faveur des
places conférées par le gouvernement belge?
n L'eoseignement supérieur comme l'enseigne
ment moyeo, comme le corps médical, contient
des savants dignes de remplacer M. Mareska; nous
n'aurions compris l'humiliation que l'on vient de
leur infliger, que s'il s'était agi d'un nom tout a
fait européentel qu'on aurait pu en trouver, par
exemple, une lieue de Bruxelles.
LE LIBÉRALISME EN PORTUGAL.
Les journaux ont parlé des tristes manœuvres
auxquelles a eu recours le parti révolutionnaire
portugais, aidé par les émissaires des Sociétés bibli
ques, pour rendre impopulaires et odieuses les
Sœurs de Charité.
Mais il paraît que les journaux n'ont pas tout dit.
Ils ont raconté les calomnies qu'on avait répan
dues contre ces admirables servantes des pauvres
et les outrages dont elles ont été victimes dans les
rues de Lisbonne.
De l'argent a été distribué en profusion, pour
exciter la populace contre elles.
Pendant un mois, presque toute la presse libérale
du pays, le Portuguez en tète c'est le journal
du premier ministre, a trainé dans la fange nos
héroïques compatriotes. L'Asmodée, espèce de
Charivari portugais, a eu l'indignité de publier
une caricature où il présentait une Sœur de Charité
buvant et dansant avec un prêtre lazariste.
Le gouvernement a laissé dire et laissé faire:
aussi toutes ces excitations ont porté leuis fruits.
Deux Sœurs françaises ont été assaillies par des
pierres et par des coups de poing; une autre,
revenue de Crimée, a reçu un coup de bâton qui,
heureusement, n'a atteint que sa cornette; une autre,
enfin, a été fouettée dans une des rues les plus
grandes et les plus fréquentées de la capitale, sans
que personne ait pris sa défense.
Mais, nous le répétons, la presse française n'a
pas tout révélé. On a employé des manœuvres plus
infâmes encore que celles de l'Asmodée et du
Portuguez, pour attirer sur les Sœurs la haine et
l'exécration publiques.
Ces manœuvres, dit Y Espérance de Nancy,
nous les trouvons exposées dans une lettre écrite, b
la date du 3 octobre, eD rade de Lisbonne, par un
de nos compatriotes, embarqué sur le Donawertli.
Nous citons textuellement. Il faut que la
vérité tout entière soit connue!!
Les Portugais (c'est-a-dire quelques miséra
bles) ont déguisé en Sœurs tout ce qu'ils ont pu
trouver de plus bas en fait de filles publiques;
pois les ont enivrées pour leur enlever le peu de
pudeur qui aurait pu leur rester; ceci fait, ils les
°ut lâchées dans la ville où elles ont commis
d igoobles scandales. Le bas peuple portugais,
,0yant ces femmes dans cet état, et pensant que
'était elles qu'il venait de livrer l'éducation de
ses et>fants, en a été révolté, et depuis ce jour, les
•rates Sœurs ne peuvent plus sortir sans être
•osultées a chaque pas.
'ci les réflexions sont superflues. L'enfer seal a
pu suggérer l'idée de couvrir d'ignoble débauche
la sainte livrée de la charité.
Le Turc, l'Arabe, le Chinois, l'Indou respectent
et vénèrent les Filles de saint Vincent de Paul. Et
en Portugal, dans un pays catholique, on les
couvre de crachats, on les maltraite et on les fait
passer pour des courtisanes!
Oh que la révolution fait tomber bas les hom
mes et les peuples dont elle inspire les actes.
NOMINATIONS ECCLÉSIASTIQUES.
M. Van Houtte, vicaire Westvleteren, passe
en la même qualité b Lendelede; il est remplacé a
Westvleteren, par M. Van den Wegbe, vicaire b
Merckera.
M. De Wulf est nommé vicaire b Merckem.
NOUVELLES DIVERSES.
On mande de Berlin que le chevalier de Stoers
est considéré par les médecins comme hors de
danger. Le malade a pu reconnaître ses parents
venus de Belgique pour lui prodiguer leurs soins.
Dans la nuit du i5 au 16 de ce mois, des
voleurs se sont introduits dans la boutique de la
veuve Staelens, b Oostnieuwkerke, et y ont enlevé
69 mètres dedrap et plusieurs autres pièces d'étoffe,
évalués ensemble b environ gi5 francs. Les auteurs
de ce vol ne sont pas encore connus.
Dans la nuit de dimancheb lundi,un incendie
attribué b la malveiliauce, a réduit en cendres deux
meules de grain, contenant la première 8,000
gerbes de froment et la seconde 5,000 gerbes de
seigle, appartenant au sieur J. Saelens, cultivateur
et échevin b Moorseele. La perte est évaluée b
3,o6o francs et rien n'était assuré. Les auteurs de
ce méfait ne sont pas encore connus.
Au marché aux Bestiaux tenu b Bruges le 19,
il y avait de nouveau un bon approvisionnement
de bêtes a cornes; on comptait 43o têtes. La bonne
qualité s'écoulait b des prix assez bien tenus.
Demain, jeudi, Mgr. l'Évèque de Bruges
bénira solennellement la pose de la première pierre
de la nouvelle église de la paroisse d'Houthulst.
Dans l'après-dîner du i4 courant, a été
célébré b Ostende, devant l'officier de l'état-civil,
le mariage d'un allemand, sourd-muet. Les mon-
breuses formalités b remplir en pareille circon
stance et qui ce sont pas sans offrir un certain
iutérêl, ont été rigoureusement accomplies.
Voici quelques détails sur le forage du puits
artésien d'Ostende La 3° colonne de tubes, qui
a atteint une profondeur de 122 mètres, ne cédant
plus sous la pression énorme qu'on a employée
pour la faire descendre davantage, le forage sera
interrompu jusqu'b l'arrivée de la 4° colonne, du
diamètre de om275 c'est-b-dire pendant environ
un mois. Entretemps on travaille b couper la
colonne de om3i b une profondeur de 80 mètres,
pour enlever les tubes supérieurs, le puits étant
cuvelé b cette profondeur par les cylindres des
deux colonnes précédentes de ora55 et de om4o de
diamètre.
Le 11 de ce mois, un vol a été commis b
Oostcamp, consistant en une somme de 5o fraDes
en espèces et plusieurs objets d'habillement de
femme, au préjudice du sieur J. Lanckvliet. Il
paraît que la justice connaît déjb l'auteur de cette
soustraction.
D'après la Meuse, MM. les ministres auraient
songé b M. Lavallée, échevin de Bruxelles, pour
remplacer M. Partoes. Ce journal ajoute M.
Partoes était uo très-grand fumeur, et l'on raconte
que cette passion n'a pas été étrangère b la maladie
qui l'a emporté. En Orient, il avait contracté
l'babitnde de fumer du tabac turcmélangé
d'opium, et l'avait conservée après son retour. Il
en résulta, il y a quelques années, une très-grave
maladie dont il ne se rétablit jamais complètement.
On lit dans le même journal Une nomi
nation contestée a été faite b l'Université de Gand.
Un agrégé de l'Université de Heidelberg, M.
Kékulé a été chargé du cours de chimie que
donnait M. Mareska. Parmi les candidats qui solli
citaient la succession de M. Mareska, se trouvait
M. Koene, professeur b l'Université de Bruxelles.
Celui-ci, b ce qu'on m'assure, a donné sa démission
b la suite (je ne sais si c'est b cause) de la nomina
tion de M. Kékulé.
La direction de l'Athénée de Gand vient
d'avoir recours b un moyen aussi simple qu'ingé
nieux pour grossir b peu de frais le nombre de ses
élèves. Une section de l'école moyenne aurait été
détachée de cet établissement et incorporée dans
l'Athénée. Grâce b ce petit stratagème, il sera
facile aux amis de l'enseignement libéral (aux
frais des contribuables) de vanter la prospérité
croissante de leur c^er établissement.
Bien public.)
C'est par erreur qu'on n'a porté qu'b dix le
nombre des ministres belges décédés depuis i83i.
Ce nombre est de 'treize et comprend les noms
suivants: les généraux Buzen (1842), d'Hane de
Steeohuyze (i85o), baron Evain (i852), baron de
Failly x855)baron Prisse (i856) et baron
Willmar (i858), ministres de la guerre; MM.
Barthélémy (i832) et Ernst (i844), ministres de
la justice MM. Duvivier [i844], Sraits [1867] et
comte Coghen [i858], ministres des finances;
M. Partoes, ministre des travaux publics [i858],
et M. le comte de Mérode, ministre intérimaire de
plusieurs départements. MM. BuzeD et Partoes sont
les seuls qui soient morts pendant la durée de leurs
fonctions. Le nombre des personnes qui ont occupé
le poste de ministre [a portefeuille] depuis i83i
est de 59, dont 17 ont siégé au Congrès national.
Un phénomène de germination très-curieux
vient d'être remarqué daus une foule de campagnes
des environs de Bruxelles. Les grains de seigle qui
se sont répandus sur les terres pendant la récolte,
b la fin de juin et au commencement de juillet, et
qui ont pu prendre germe sans entrave, ont atteint
aujourd'hui une croissance telle qu'ils ont une
hauteur de 1 mètre 25 centimètres; les épis, en
pleine floraison depuis les premiers jours d'octobre,
sont en bonne voie de maturité, Ainsi, une seconde
récolte avec le grain de la première en moins de
quatre mois!
Un journal annonce que, dans une commune
du canton de Quevaucamps, il y a un vieillard de
89 ans qui regagne une nouvelle denture, et de la
manière que les dents poussent chez les enfants.
Encore un nouveau malheur dû l'impru
dence des parents, et qui est arrivé avant-hier soir
au quartier d'Outre-Meuse. Une petite fille, qui
avait été laissée seule par sa mère, s'étant trop
approchée de la cheminée, le feu prit b ses vête
ments, qui furent en un iostant enflammés. Les
voisins, accourus aux cris de l'enfant, se hâtèrent
de lui porter secours et d'étouffer les flammes, qui
avaient déjb atteint la petite victime si grièvement
qu'on désespère de la sauver.
Gazette de Bruxelles
La phalange des décorés de la Croix de fer a
vu dans ces dernières années diminuer dans une
proportion bien rapide le nombre des membres.
Des i,4oo citoyens qui ont reçu cette décoration
patriotique, il n'en reste plus aujourd'hui, d'après
un relevé fait récemment au ministère de l'intérieur,
que 453 vivants. Plus des deux tiers ont donc déjb
payé leur tribut b la mort.
On écrit de Diest M. Stuckers, receveur
communal, demeurant b Diest, a été assassiné en
son domicile, pendant la nuit du i4 au i5. Ce
crime atroce a dû être commis par des scélérats
expérimentés, car toutes les valeurs qui ont pu être
trouvées dans la maison ont été soustraites. Les
habitants de Diest sont consternés de ce qu'un tel