42me Année.
N® 4.288.
LE PROPAGATEUR
poi:r la ville 6 fr. par an,
4 fr. pour 6 mois, 2-50 pour
trois mois.
FOI CATHOLIQUE. CONSTITUTION BELGE.
pour le dehors fr. 7-50 par
an, 5 fr. pour 6 mois, 2-75
pour 5 mois.
7 P. S S 3 Novembre.
revue politique.
Les termes dans lesquels le Moniteur français
annonce la solution du différend franco-portugais,
donnent clairement 'a penser que le gouvernement
de Lisbonne n'a cédé qu'avec humeur.
Les dernières nouvelles des Indes ne sont point
d'une nature favorable. On comptait sur une petite
guerre, conduite avec plus on moins d'habileté par
les chefs déjà trop compromis pour espérer le
pardon, ruais on ne prévoyait pas que de nouvelles
insurrections partielles viendraient grossir le nom
bre des révoltés au moment même où l'Angleterre
triomphait sur tous les points. C'est cependant ce
qui se voit maintenant, et ce qui fait qu'on déses
père de terminer bientôt la guerre.
Le Times s'émeut d'un projet qui menacerait
la ville de Londres de subir un octroi et des bar
rières. Le comité des travaux métropolitains a, en
effet, proposé pour faire face aux besoins actuels et
futurs de percevoir des contributions indirectes, a
l'entrée de Londres, d'après le système établi sur
le conlioeot.
Les meetings ayant pour objet la discussion de
la réfoime parlementaire deviennent plus impor
tants et plus nombreux en Angleterre. Tantôt c'est
le suffrage universel, tantôt une extension du droit
électoral, que sollicitent les orateurs; on y réclame
également le vote au scrutin secret, et la réorgani
sation des collèges électoraux. A l'appui de ce
dernier grief, le Sun produit une statistique éta
blissant que 33o membres des Communes soot élus
par moins de 180,000 électeurs, et 3o8 autres par
près de 800,000 électeurs.
Une correspondance de Paris, adressée au Mor-
ning-Post, annonce dans les termes les plus
positifs, que, par suite des difficultés auxquelles a
doDné lieu le système de l'immigration des noirs
libres dans les colonies françaises, le gouvernement
français aurait pris la résolution de renoncer défi
nitivement ce système. Le Morning- Chronicle
confirme cette nouvelle, qui, bien qu'anuoncée avec
assurance, nous semble mériter peu de crédit.
Le Moniteur français annonce la saisie du
numéro du Correspondant, qui contient un article
de M. de Montalembert, intitulé un débat sur
l'Inde au parlement anglais, Des poursuites
sont intentées contre l'auteur et contre l'éditeur de
l'article, sous préventioo i° d'attaque contre le
principe du suffrage universel et contre les droits
et l'autorité que l'Empereur tient de la Constitu
tion; 2° d'attaque contre le respect dû aux lois; 38
d'excitation a la haiue et au mépris do gouverne
ment de l'Empereur; 4° d'avoir cherché a troubler
'a paix publique en excitant le mépris ou la haioe
des citoyens les uns contre les autres.
Après cela ou s'étonne que le gouvernement
impérial, qui tient la haute main sur la presse et
loi sait en user eovers elle avec tant de vigueur,
a'ors que ses intérêts personnels sont en jeu, ait
laissé dans une circonstance encore récente ses
propres journaux se faire les complices des calom
nies et des outrages des feuilles voltatrienues
confie un monarque ami, le Pape, et contre
l'Eglise Catholique.
une réponse délivrée sur demande.
Nos adversaires soot bien malheureux quand il
leur arrive d'oser raisonner. Ils feraient mieux de
déclamer toujours contre le clérical; cela est dans
leur nature, cela leur va si bien, qu'alors même
qu'ils croieut raisonner, ils ont eucore le clérical
entre les dents Naluram expellasfurca!
Voyons ils demandent une réponse: ils l'auront
nette et franche, toute catholique en un mot.
Si le Pape a le devoir de donner l'enseignement
catholique au jeune Mortara disent-ils et
celui-ci a le droit de le recevoir, donc les
Érêques belges ont le devoir de donner l'enseigne
ment catholique la jeunesse catholique belge,
donc, les jeunes belges ont le droit de recevoir un
enseignement catholique.
Cela est parfaitement vrai; nous sommes com
plètement d'accord. Nous ajouterons
Donc aussi les parents catholiques belges sont
obligés de procurer a leurs enfants l'enseignement
catholique, donc un pouvoir quelconque qui
met des.entraves ce que la jeunesse catholique
belge reçoive on enseignement catholique, se rend
coupable d'abus, d'un crime dont il rendra compte
Dieu.
Pourquoi donc les Evêques belges, disent nos
adversaires, refusent-ils de donner l'enseignement
catholique aux jeunes Belges? C'est une calom
nie, Messieurs! Ce que vous dites est radicalement
faux. Il n'y a pas de pays au monde où l'Episcopat
et le Clergé aient plus fait pour l'enseignement
catholique de la jeunesse, où ils aient payé
davantage de leurs personnes et de leurs ressources
pour un si noble but où, depuis l'enseignemeut
primaire jusqu'à l'enseignement universitaire, l'on
ait entrepris et mené bonne fin tant d'établisse
ments florissants d'instruction et d'éducation catho
lique. Laissez-là les passions haineuses et les
vues étroites! Ouvrez vos yeux et vous rendrez
hommage au zèle et au dévouement avec lequel le
Clergé s'acquitte de son devoir d'élever catholi-
quement la jeunesse.
Il est donc vrai qu'à Ypres, comme partout
ailleurs, il n'est pas un seul père de famille qui ne
puisse s'acquitter du devoir qu'il a de donner ses
enfants l'éducationl'enseignement catholique
auquel ils ont droit.
Cependant, disent nos adversairesil est des
établissements comme par exemple, le Collège
communal d'Ypres, où le Clergé refuse de donner
l'enseignement religieux; par conséquent, il trahit
un devoir parceque les enfants que leurs parents
y envoyent ont le droit de recevoir l'enseignement
catholique!
MM. I es libéraux! pas d'équivoque, pas d'hy
pocrisie!
Voici la question les enfants ont-ils le droit de
recevoir du Clergé leur instruction catholique au
Collège communal d'Ypres? Les parents s'ac-
quittent-ils du devoir de procurer leurs enfants
1 éducation catholique, en les envoyant dans un de
ces établissements où le Clergé déclare se trouver
dans l'impossibilité de prêter son concours?
A chacune de ces questions oous répondons
Non. Voici pourquoi
Nous faisons abstraction des personnes. Mais
c'est un fait acquis,un fait avoué, un fait d'évidence
palpable, que la loi sur l'enseignement moyen qui
régit ces établissements, a été conçue et votée dans
un esprit de jalousie, de haine et d'hostilité contre
le Clergé et contre les établissements qu'il avait
créés que les établissements d'instruction laïque
ou libérale, comme on les appelle, ont été fondés
dans un esprit d'indifférence hostile envers la
Religion dont l'enseignement se trouvait parmi les
matières facultatives, qu'on n'y a pris aucune
mesure propre assurer et garantir l'éducation
catholique dont la loi ne fait pas même menlioo,
qu'au contraire, cette loi et la création de ces
établissements sont le fruit des délibérations des
loges maçonniques qui ont voulu y trouver, dans
un temps plus ou moins rapproché, les moyens
de combattre, de remplacer et de détruire l'ensei
gnement et l'éducation catholique de la jeunesse
belge, et d'enlever ainsi au moyen d'une éducation
rationaliste donnée cette jeunesse, d'enlever
notre chère Patrie ,ce qu'elle a de plus précieux,
la Foi catholique que les loges ont juré de détruire.
C'est ainsi qu'aujourd'hui déjà cette même
fraucmaçonnerie qui domine le pays, se croit assez
forte pour songer bannir le Clergé des établisse
ments d'instruction primaire réglée par une loi
dont l'esprit lui permettait de prêter un concours
avec l'espoir de le voir produire d'heureux fruits;
l'on veut, par un enseignement libéral obligatoire,
détruire la Foi dans les classes inférieures de la
société et former un peuple impie, révolutionnaire
et socialiste.
On sait donc que ces établissements en vertu de
leur origine, de leur esprit, de leurs tendances, de
leur direction, de leur but libéral sont destinés
devenir en matière d'enseignement ce que les jour
naux libéraux, tels que le Progrès d'Ypres, qui
les soutiennent, sont déjà en matière de presse,
c'est-à-dire des écoles d'impiété et d'immoralité et
des arsenaux de désordre en temps opportun.
Voilà pourquoi le Clergé ne peut et ne veut
méconnaître ses devoirs et tromper les familles
catholiques, ni se rendre la dupe et le complice de
l'hypocrisie libérale en lui prêtant son concours.
Qui a des oreilles peut comprendre, qui a des
yeux peut voir la vérité de notre réponse.
bulletin local.
Nous trouvons dans les journaux les deux arli-
culets suivants
On lit dans VÈcho rochelais que le maire
de Marennes vient de prendre un arrêté qui réta
blit la taxe de la viande et règle le commerce de
la boucherie dans cette ville, considérant, dit
l'arrêté, que depuis longtemps il s'est manifesté
00e baisse toujours croissante dans le prix des
bestiaux, et que les bouchers, sans tenir compte de
cette amélioration, n'ont pas cessé de maintenir
le prix de la viande on prix très-élevé.
Le maire de Nîmes vient de prescrire l'éta
blissement d'une boucherie et d'une charcuterie
foraines pour faire contre-poids aux exigences des
bouchers de la ville.