catholiques Vous voulez des garanties pour volrefoi! nous la respecterons Iran- chemenl et scrupuleusement. Il dit aux libéraux Vous voulezla liberté d'examen! nous vous jurons qu'on n'y portera nulle atteinte. La Constitution a proclamé la liberté d'opinions pour tous; or nous voulons ce que veut la Constitution. Mais pour Dieu, laissons de côté toutes ces questions brûlantes, inopporluneset dan- gereuses, qui ne peuvent aboutir qu'à exciter des divisions et des haines, et qui finiraient par tuer l'État! Nous sommes tous Belges; occupons nous des intérêts communs des Belges; faisons ensemble, pacifiquement, les affaires du pays!... Aujourd'hui même, après de si longues et si tristes épreuves, s'il se trouvait parmi nous un homme courageux et sensé qui eût la hardiesse de montrer la Belgique l'unique voie pour sortir de celte impasse fatale où elle est comme embourbée la suite de toutes ces malheureuses discus sions. un homme qui voulût sauver le pays, et le gouvernement représentatif lui-même, pourrait il nous tenir un autre langage? Malheureusement cette sage politique ne fut point écoulée alors. Elle le serait bien moins aujourd'hui. Que deviendrait celte tourbe libérale qui grouille dans les bas- fonds de la presse et des clubs, qui n'a pour armes que la calomnie, le mensonge et les appels aux bras populaires, et que devien draient ces journaux, qui se disent belges, et qui se vendent l'étranger quand on leur offre un assez haut prix? Voici notre conclusion et le sens de tout ce que nous venons de dire Soyons unis; mais ne comptons point sur le concours de ceux qui sont nos ennemis naturels, car nous ne les fléchirons jamais. Plus vous vous rapprocherez d'eux, plus ils s'éloigneront de vous! Quelle aberration de tendre la main des gens qui vous repoussent toujours. D'ailleurs, ceux qui tiennent mainte- nant le pouvoir sont loin de dominer la situation. Ils songent plutôt transiger l'objet des railleries des savants et des ignorants. Anjourd'hui, il est préconisé en France et en Allemagne comme le meilleur auquel on puisse soumettre les aliénés, et nos voisins songent créer chez eux des colonies de fous, l'instar de Gheel. L'expression de citoyens de Léau, dont nous nous sommes servis tout a l'heure, pourra sembler un anachronisme aux personnes qui croient, avec la plupart des historieos, que les communes [les seuls lieux où il y eût des citoyens proprement dits] ne datent que du xii* siècle. En effet, on fit daos tous les livres que Vinstilution des communes eut lieu au xii" siècle. C'est là une grave erreur. L'institution des communes, titre de mesure générale, n'eut jamais lieu, ni au xii* siècle, ni avant, ni après, pas plus en Belgique qu'en France ou ailleurs. Les associations ou conjurations com munales, l'ensemble des libertés pratiques consi gnées, consacrées et garanties dans les heures ou chartes que les souverains, grands et petits, lurent obligés de signer ati xi" et au xn* siècle, sorlireot de la Germaoie longtemps avant l'arrivée de César dans notre pays. En fait, la plupart de nos cités étaient des communes, et formaient des populations libres et privilégiées dès le temps les plus reculés. L'assentiment des seigneurs renforça mais ne créa pas le régime communal. C'est une thèse désormais irréfutable. tout prix avec leur parti qu'avec les catholiques, afin de prolonger leur exis- lettre menacée par la queue du libéra- lisme, qui les entraîne, qui les presse, qui les pousse aux abîmes. Soyez intimement unis entre vous, si vous voulez vous défendre, ils conspirent contre vos libertés dans leurs clubs; conspirez pour les maintenir dans vos saintes et patriotiques réunions! Marchez ensemble comme un seul homme. Ce sera toujours la guerre; mais une guerre juste, honorable, nécessaire et qui, vail- laminent soutenue, prouvera du moins que vous êtes des chrétiens, des citoyens, des hommes. Songez qu'il ne s'agit pas ici d'intérêts matériels que l'on peut sacrifier, mais d'intérêts sur lesquels aucun chrétien ne saurait transiger. Et puis,comptezsur Dieu qui vient toujours en aide ceux qui défendent sa cause, et qui ne permet pas que le règne de ses ennemis dure longtemps! Le National publie de loDgs détails sur le mariage que le colonel Charras vient de contracter Zurich [Suisse], avec M11" Matbilde Keslner. Dans cette relation, les injures au gouvernement français et la religion catholique ne manquent pas; mais nous n'avons pas 'a nous en occuper en jetant de la boue la foi de nos pères et un puissant voisin, le National ne fait que son métier; mais le nom du colonel Charras nous rappelle la triste palinodie des ministres de mai-novembre, qui s'indignèrent si vivement lorsque ce réfugié dut quitter la Belgique et qui, après leur arrivée au pouvoir, maintinrent son expulsioo. Il nous rap pelle encore la complicité morale cette lâche contradiction de la francmaçonnerie belge en effet, dans la fête solsticiale du 24 juin i854, le frère grand orateur, le fameux Jules Bouilard s'écria A nous encore, lorsqu'un ministre méconnaî- tra les lois de l'hospitalité fraternelle; lorsque, par des considérations que l'esprit de nationalité ne peut pas admettre, ne peut pas accepter, il sera porté atteinte ce grand principe de frater- nité, l'hospitalité du sol belge.... je m'écrierai A moi! Maçons! Assentiment général Il y a un an que le ministère a méconnaît les lois de l'hospitalité fraternelle, et porte atteinte ce grand principe, du moins tels que les entend le libéralisme, et nous n'avons pas appris que M. Bourlard se soit écrié: A moi! Maçons! et comme lui, les chevaliers de l'équerre et de la truelle, qui l'applaudissaieut outrance, M. Ver- haegen, tout le premier, sont restés impassibles! Et ces gens-là ne seraient pas des saltimbanques politiques? Que seraient-ils donc? Le Bien public, après avoir constaté que, grâce la conpable faiblesse et la complicité des doc trinaires, le génie de la révolution l'emporte, écrit les lignes suivantes Le rôle de la minorité est tout tracé. La situation est plus forte que tous les raisonnements, elle domine même la volonté qui voudrait la surmonter. Eh! bien, ne nous dissimulons rien; sous l'iojure, sous l'iniquité créée par l'acte révo lutionnaire du mois de mai 18Ô7; aussi longtemps que l'esprit de celte situation dominera dans la direction des affaires publiques, les catholiques de la Chambre sont réduits la condition de témoins. Est-ce dire qu'ils laisseront ravager les domaines de l'enseignement religieux, sans payer au pays la dette de leurs principes et de leurs convictions? Ce serait la défaillance des consciences; le conseil serait repoussé comme une injure Dieu nous garde de le donner Mais de la droite parlementaire qu'on n'attende ni récriminations, ni adjurations, ni pugilat] de tribunes; quand elle aura exposé, protesté, ]oc devoir sera rempli. Au delà il n'y a plus oi s éclairer ceux que le vertige emporte, ni anèier ceux qui se précipitent sciemment. On ne raisonne plus, on joue les yeux fermés la plus fatale de; parties. Alea jacta est! actes officiels. Sont nommés dans le bataillon de la garde civi que d'Ypres Lieutenant adjudant-major, M. L Rabaux lieutenant quartier-maître, M. L. Van. dermeersch. Un arrêté royal du 25 octobre autorise les conseils communaux de Courtrai Avelgheio Helchin, Denterghem, Gits, Reninghelst et Thielt apporter certaines modifications la voirie vicinale de leurs localités respectives L'état de l'embrigadement des gardes- champêtres, adopté par le conseil provincial de la Flandre occidentale, dans sa séance du 14 juillet dernier, état qui doit remplacer celui qui était annexé au règlemeut organique approuvé par arrêté royal du 26 juin 1839, est approuvé. Dans la liste des jurés ç/ui connaîtront dis causes comprises dans la première série de la 4e session pour i858, série qui commen cera le 29 novembre prochain, nous remar quons les noms suivants MM. C. Bourry, négociant, Ronsbrngghe- L. Van Meule, avocat, Ypres. [Haringhe. nouvelles diverses. Voici quelques renseignements sur la situation du garde de convoi Van de Wynkel, tombé der nièrement du train sur la ligne du chemin de fer de la Flandre occidentale, et que l'on a transporté l'Hôpital civil. Les dix doigts de pieds ont été enlevés. La contusion au genou est en voie de guérison, ainsi que la blessure du pied gauche; la cicatrice au pied droit ne se présente pas dans des conditions aussi satisfaisantes. On espère toute fois obtenir une issue favorable, sans devoir pro céder d'autres opérations. Un vol de comestibles et de menue monnaie a été perpétré, dans la nuit du 4 au 5 de ce mois, Messines, au préjudice du sieur N. Coie, cabare- tier en cette commune. Les auteurs de ce vol sont inconnus jusqu'à ce jour. Uu vol d'objets d'habillements a été perpétré dans la nuit de samedi dimanche, dans les écurie* des fermes de P. De Croos et P. Godderis, cultiva teurs Pollinckhove. Les auteurs de ce vol ne sonl pas encore connus. Dans la nuit du 6 au 7 de ce mois, le feu s est manifesté dans la boulangerie des en fants De Vloo, Rumbeke; le tout est devenu la proie des flammes; la perte est évaluée environ 7,000 francs et rien n'était assuré. Pendant la nuit de dimanche lundi dernier, une rixe sanglante a eu lieu Zuyenkerke, entre les nommés F. Rabaye,F. De Clerck et B. Coppens- Ce dernier a reçu de ses agresseurs des coups et de- blessures tellement graves, qu'il est obligé de garder le lit. Rabaye et De Clerck sont arrêtés. M. De Grave, nommé récemment substi'0' du procureur du Roi, près du tribunal de Cour|r9' est entré la semaine dernière en fonctions. P°uf combler l'arriéré des causes correctionnelles, tribunal decette ville siège maintenant, en maiierC' de police, trois fois par semaine les mardis, ta*1' credis et vendredis. 11 reste encore plus de causes juger. Chose digne de remarque dans ces temps u- grande sécheresse, le tribunal correctionnel ue

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1858 | | pagina 2