Le projet d'adresse en réponse au dis cours du Trône, dont nous publions le texte, est l'œuvre d'un esprit de parti turbulent, nous allions dire, factieux. Au tant le discours du Trône était circonspect et réservé, autant la réponse est téméraire et agressive. On dirait que le libéralisme décrépit, qui l'a inspirée et rédigée, est atteint de ce prurit de guerroyeur qui prehd parfois les vieillards alors que leur impuissance est le plus manifeste. Les contrevérilés les plus saillantes une dérision amère, opposée des plaintes fondées et légitimes, des insinuations per fides que l'hypocrisie la plus raffinée ne parvient guère cacher, des réminiscences de la presse révolutionnaire et des plus ignobles pamphlets qu'elle a produits, voilà ce que l'on trouve dans ce document, qui ressemble mieux un libelle qu'à une réponse destinée au Roi. L'adresse est, du reste, l'expression fi dèle du système hargneux et acariâtre par lequel les doctrinaires cherchent, depuis dix-huit ans, démolir, dans son admira ble signification et dans ses féconds résul tats, la devise nationale que le Congrès national a inscrite au Pacte fondamental. Les insensés!! Ils croient qu'un peu de prose, ramassé d'une main débile soit dans des pamphlets légués depuis longtemps l'épicier, soit dans la boue d'une presse licencieuse, pourra détruire des faits évi dents pour tous; qu'il suffira de mentir la vérité et de porter ces mensonges devant le Roi, pour effacer l'odieux de l'ilotisme créé l'opinion conservatrice, pour légi timer l'inique exclusion des catholiques des emplois publics, pour innocenter la dénonciation qui est l'ordre du jour, pour faire considérer d'un œil indifférent l'hos tilité permanente du parti des pavés l'influence religieuse, et pour jeter le voile de l'oubli sur tout un glorieux passé d'or dre, de paix et de prospérité. pour la ville 6 fr. par an, 4 fr. pol'r 6 mois, 2-50 pour trois mois. FOI CATHOLIQUE. CONSTITUTION BELGE. il uq Jii i n i(>p ,90iiliifliti pol'r le DEnORS fr. 7-50 PAR AN, 5 fr. POUR 6 MOIS, 2-75 pour 5 MOIS. 7??.3S, 17 Novembre. revue politique. Les forces françaises et espagnoles, dont se com pose l'expédition contre la Cochinchine, sous les ordres de l'amiral Rigault de Genouilly, ont heu reusement opère' leur de'barquemeni Touranne, et elles ont pris possession de la place sans avoir eu b regretter la perle d'un seul homme. L'armée coohinchiooise qui devait tenir la cam pagne, n'avait point encore paro. L'expédition franco-espagnole allait se diriger sur lacapitaiede l'empire d'Annan». Hué, tel est son nom, est b proprement parler, 1® seule ville on peo impor tante de cet État. Cependant on annonce que les missionnaires catholiques sont encore en butte aux persécutions les plus cruelles. Tu - Duc continuait b donner contre les chrétiens des ordres odieux et sangui naires. Un nouveau forfait réclame aujourd'hui une plus éclatante satisfaction. An momeDt où le débarquement se préparait, Tu-Duc ordonnait le supplice du pieux et Vénérable sûcceSsenV de Mgr. Diar. Mgr. Melchior avait la tête tranchée. Tel est l'horrible défi que ce Néron de l'Asie orientale jetait aux puissances catholiques. Ce Sang sera, espérons-le, le dernier versé et il germera en une moisson abondante de foi et de grâces. D'ailleurs la puissance du souverain de l'empire annamite est déjà singulièrement compromise au- dedans. Un des Rois, ses tributaires, a levé l'éten dard de la révolte et s'est créé dans l'empire un parti puissant. Ce prince est le Roi du Cambodje, qoi non-seulement a refusé d'exécuter les édits sanguinaires rendus cftntre les chrétiens, mais qui encore les protège onverteroeht et a permis que le second de ses fils se convertit au catholicisme. Ajoutons qu'il a attiré b sa cour plusieurs étrangers distingoés qui ont réorganisé son armée et sa marine et loi ont permis de tenir en échec les troupes impériales. La noblesse de Moscou s'est montrée fort hostile au projet d'émancipation des serfs, que le Czar poursuit avec tant d'énergie. L'attitnde prise par les boyards de ce gouvernement a été particuliè rement pénible b l'Empereur. Et, le 12 septembre, il leor a adressé un langage sévère qui déoote bien le maître. Il lenr rappelle ces paroles qu'il pro nonça l'année dernière La réforme est néces saire; il vaut mieux qu'elle vienne d'en haut que d'en bas. Ii ajoute, qu'après mûre réflexion il est fermement déterminé b procéder b l'exécution de "'dalsl nioq ,23lliv 211101201-4 Souvent, observe b ce propos une correspon dance, souvent par line réforme faite en temps utile on prévient une révolution, mais ce n'en n'est pas moins une chose très grave que cette publicité donnée b la censure dont l'Empereur Alexandre a cru devoir noter la noblesse de Moscou. Il est bien difficile de blâmer aiDsi publiquement ceux d'en haut sans exciter ceux d'en bas. D'un autre côté, il n'est pas sûr, eu Russie, de mécontenter une noblesse, fière de ses prérogatives et ardemment attachée b ses intérêts. Ce qui achève de rendre la position de l'Empereur Alexandre difficile, d'est qu'il travaille b effectuer une réforme généreûsé, il est vrai, mais contraire aux intérêts des proprié- laires de son empire b la suite d'une gtletre raa'heureuse. Les réformateurs heureux sont ordi nairement les réformateurs victorieux, parce qu'ils apportent» dans l'oeuvre pénible qu'ils accomplis sent au dedans, la force qu'ils ont puisée dans leurs succès au dehors. Réformer un empire après avuie éprouvé des revers au dehors, c'est là une entreprise ardue. Les catholiques prussiens ont accueilli avec faveur l'installation de la régence, et déjb la nomination d'un de leurs corre'Kgionnaires b la présidence du Conseil est venue confirmer leurs espérances. Celte nomination a produit également uu bon effet b Vienne, le prince de Hohenzollero ayant toujours manifesté des sentiments amicaux envers l'Autriche. Un double penchant parait devoir caractériser la politique extérieure de la régence l'union de l'Allemagne et l'alliance de l'Angleterre. La Gazette Officielle de Milan annonce le mariage du prince héréditaire de Naples avec la sœur de l'impératrice d'Autriche. Celte union consacre la communauté de la politique des deux gouvernements qui régnent au notd et au midi de l'Italie. La lettre du 5o octobre par laquelle l'empereur Napoléon annonçait, b son cousiu la suspension au moins momentanée de l'enrôlement aésTravailteurs libres pour les colonies françaises, a obtenu, dit-on, et» Angleterre un grand silcrès'de popularité. S'il en faut croire les feuilles britanniques, cette lettre ne serait que le second acte de l'affaire du Chartes - Georges, e: la question, au lieu d'être soumise b une enquête, serait définitivement tranchée. Celte importante concession de la France aux récrimina tions des Anglais, aurait lieu en retour de l'appui prêté par le cabinet de Saint-James lors du conflit Portugais. Toutl'intéièt desnonvellesintérieuTes deFrance s'efface devant le procès de M. de Mootalerubert. Ou croyait que la cause serait plaidée le novembre. BULLETIN LOCAL. L'art. il de la loi provinciale porte Le Conseil (provincial) prononce sur les demandes des conseils communaux ayant pour objet l'établissementdes foires et marchés dans la province. La demande de L établissement d'un nouveau marché fixé aux dimanches etfêtes d'obligation, a t elle été faite par l'autorité communale Quand et dans quels termes le Conseil provin cial a t il prononcé sur cette demande? Si aucune demande dans ce sens n'a été faite et qu'aucune autorisation analogue n'a été donnée, comment se fait il que l'autorité com munale tolère l'établissement d'un "marché, pendant les matinées des dimanches et des fêles obligatoires sous le passage couvert dit Nieuweik et dans ses environs? Nous savons que de temps immémorial f on a vu aux jours et heures indiquées, s'étaler sous le Nieuwerk, quelques paniers de fruits et quelques tables de bonbonsmais aujourd'hui des fripiers, des savetiers sont venus y établir leurs échoppes la concurrence aidant, l'on voit toutes les semaines le nombre des établis s'éten dre et former une double ligne de boutiques d'habillements confectionnés etc., etc. parallèle aux maisons de la partie nord de la Grand?place, entre le Nienweik et la rue de Dixmude. Cest là un fait qui répugne aux sentiments religieux de nos concitoyens il prêle d'ailleurs matière des observations d'un autre ordre La permission d'établir ces boutiques est-elle demandée? est elle accordée? quelles condi tions? perçoit on un prix spécial de ce station nement sur la voie publique? s'il est gratuite ment accordé, ne constitue l-ilpas un privilège donné aux uns et refusé aux autres? Quel est le motif de cette différence..., etc.,, etc.,. Nous avons entendu poser ces questions et d'autres encore; pour nous, nouscroyons qu'il y a là seulement la conséquence d'une tolérance inoffensive son début; mais aujourd'hui tout le monde convient qu elle a dégénéré en véri table ABUS, qu'il suffira de signaler pour le voir disparaître. Nous appelons sur cet objet, l'attention de la première commission du Conseil communal, chargée de formuler un règlement général sur la tenue des foires et marchés. POi.' Dans la séance de hier mardi, la Chambre a com mencé la discussion du projet d'adresse en réponse au discours du Trône. Nous publioos ce document quelque prolixe qu'il soit, et nous appelons l'at tention de nos lecteurs sur les derniers dont l'un fera hausser les épaules aux conservateurs, l'autre excitera le dépit et la colère des avancés, mais qui tous dessinent assez bien la politique boiteuse et hypocrite des doctrinaires et la posi tion équivoque du mioistèie. Voici le texte Sire, daos cette circonstance solennelle, qui ne s'était pas offerte a la Chambre des Représentants

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Le Propagateur (1818-1871) | 1858 | | pagina 1