BOOMEN
Ou s'euiretieot a Anvers, dit un journal,
depuis deux jours, d'une arrestation qui fait grande
sensation. Elle porte sur un borume dont le notn
a figuié dans de fort grandes entreprises commer
ciales. Pendant uu moment, une partie du com
merce auversois a compté sur l'activité et les efforts
de cet bonime pour doter, la ville d'Aovers de
services réguliers, par bateaux vapeur, avec
diverses contrées d'oulre-mer.
Tout a échoué pour des causes inexpliquées.
Tout est venu aboutir au plus complet avortement.
Anvers o'a de services réguliers ni avec les États-
Uni», ni avec le Brésil, et l'homme qui s'était cru
assez fort pour organiser ces moyens de transport
devra rendre compte devant les tribunaux de sou
impuissance et du mauvais emploi qu'il a fait de
capitaux assez considérables que plus d'un uégociant
et d'un père de famille lui a confiés.
Le baron Jacques Van Brienen, qui vient de
mourir s3 ans, et sur le testament duquel uous
avons promis, ditun journal,quelques particularités
intéressantes, a laissé une fortune d'environ 700
mille francs de rente.
Passant a côté de son frère et de ses sœurs dans
ce testament, il a désigné pour ses légataires
universels: le baron Van Brienen, enfant premier
né issu du mariage de son frère le baron Thierry
Vau Brienen avec feue M11* de Silby; et le prince
héréditaire d'Alsace, enfant de trois aos, fils aîué
de sa sœur et du prince de Hénin-Liétaid d'Alsace.
Le baron J. Van Brienen devait, au moment où
il a été enlevé par la mort, épouser M11' de Spoel-
bergh de Londcrzeel, sa cousine germaioe. Il laisse
a cette jeune personne, âgée seulement de 17 ans,
une rente viagère de ceot raille francs.
Les autres enfants de M. le baron Thierry Van
Brienen, ceux de sa sœur, Mm* la comtesse de
Mercy-d'Argenteau, puis les autres enfants encore
de Mm> la princesse d'Alsace et de feu son frère, M.
Van Brieoen, qui avait épousé Mu° Léon d'Hoogh-
vorst, recevront chacun cent mille florios des
Pays-Bas une fois payés.
A M. le vicomte deSpoelbergb,quiallait devenir
son beau-frère, il est fait un legs de i5o mille
francs.
M. Van Brienen a pu en outre laissé quelques
legs pieux d'une certaine importance, et s'est
souvenu graudemeut des personnes attachées a sou
service.
La fortune de la famille Van Brienen est si
colossale, qu'un autre frère, mort l'aunée dernière,
a la suite d'une maladie de langueur, comme celui
dont nous parlons, le baron Charles Van Brienen,
après avoir légué la plus grande partie de son
immense fortune M°" la princesse d'Alsace et a
son frère Jacques, avait donné, comme simple sou
venir, son neveu, le fils aîné du baron Thierry
Van BrieneD, une moitié de pêcherie en Hollande,
laquelle moitié rapporte annuellement environ 4o
mille florins des Pays-Bas.
Le bisaïeaI de M. Vau Brienen a, pendant long
temps, fait la banque h Amsterdam.
Le grand-père était, sons la domination fran
çaise, maire d'Amsterdam; il se faisait remarquer h
Paris par la grande existence qu'il y menait.
FRANCE.
On lit dans la Gazette des Tribunaux
Une ordonnance de M. le juge d'instruction,
en date du 9 de ce mois, renvoie M. Douniol,
gérant du Correspondantet M. le comte de
Montalembert devant le tribunal correctionnel sous
quatre chefs de prévention
i° Excitation la haine et an mépris du
gouvernement de l'empereur; 2" attaque contre le
'fspect dû aux lois; 3° attaque contre les droits et
autorité que l'empereur tient de la Constitution et
'principe du suffrage universel 4* d'avoir cherché
9 'roubler la paix publique en excitant le mépris
00 la haine des citoyens les uns contre les autres.
Délits prévus par les art 1", 4 et 8 du décret
0 11 août i844, et 3 de la loi du 27 juillet i84g,
1 lui résulteraient de la publication, dans la revue
C°rrespondant, d'un article intitulé Débat
'Ur l Inde au Parlement anglais.
L'affaire viendra la sixième chambre, a
l'audience de mercredi prochain, 17 de ce mois.
h M. le procureur impérial de Cordoën portera
la parole.
M* Berryer plaidera pour M. de Montalembert,
et M* Dufaure pour M. Douniol.
Le Corsaire rapporte sur le vice-amiral
Vaillant, dont nous avoos annoncé la mort, une
anecdote assez plaisante
Lors Je son retour des Antilles, le vice-amiral
avait raraeoé toute une cargaison de friandises
américaines vins fins, compotes de goyaves,
ananasPressé de revoir sa famille, il laisse a
Brest le colis, et ordonne qu'on le lui envoie
Paris. Malheureusement, la similitude de son nom
avec celui du maréchal fait que c'est le ministre de
la guerre et non l'ancien ministre de la marine
qui parvient l'envoi gastronomique.
Au reçu du paquet, le maréchal Vaillant,
chargé pour l'instaot de l'approvisionnement de la
maison de l'empereur, le fait immédiatement par
venir aux Tuileries. Un mois se passe. L'amiral ne
voit rien venir de Brest, il écrit. On lui répond que
ses ordres ont été exécutés. La chose restait inex
plicable. Un jour, le membre du conseil d'amirauté
est invité dîner au palais. Au dessert, il remarque
des pots de goyaves de sa connaissance. L'étiquette
des pots était là comme preuve révélatrice. Deux
mots suffireot pour tout faire comprendre l'em
pereur. L'impératrice ne put s'empêcher de
rire beaucoup du malentendu. Huit jours après, un
chambellan faisait remettre au vice-amiral uu
magnifique chevreuil tué par l'empereur Fontai
nebleau.
ANGLETERRE.
Sir William Magnay, ex-alderman de la ville
de Loudres et dont le nom est bien connu en Bel
gique, cause de ses anciens rapports avec la
Compagoie du chemio de fer du Luxembourg, est
eu ce motneut eu instance près la cour des insolva
bles Londres pour obteuir sa prolecliuu contre
une déclaration eu faillite.
Le chiffre du passif s'élève 5o,66t liv. contre
un actif de 5o,3g3 liv. 18 sh. 10 d., dont ou ne lui
a pas tenu compte. Dans cet actif M. Maguay fait
figurer une somme, charge de la Compagnie du
Grand-Luxembourg, de i,i4o livres, pour balance
de traitement et de jetons de présence, qui lui sont
dus comme aocien président et directeur de la
Compagnie.
Sir W. Magnay attribue l'origine de ses désastres
financiers aux dispositions testamentaires de sou
père, mort eu i83o, qui avait légué sir William,
comme exécuteur testamentaire et l'aîné de la
famille, des obligations hors de proportion avec
l'importance des biens laissés. Soo père avait évalué
lui-même sa fortune 42,000 livres, et chargé son
héritier de payer les frais de ses funérailles, une
pension de i,5oo liv. sa veuve et une somme de
20,000 liv ses quatre filles; ce qui restait devait
être partagé entre les membres de la famille.
La veuve n'a reçu toutefois, 'a la suite d'un
arrangement, qu'une pension annuelle de 800
livres, qui fut payée jusqu'en 1848, et les filles ne
reçurent chacune que 1,000 livres seulement. Deux
de ces filles se sont mariées, et ce sont elles qui,
aujourd'hui, poursuivent sir William pour le
paiement du restant. A la mort de M. Magnay père,
qui avait quatre filles et onze fils, sir William
continua les affaires du chef de la famille; il déclare,
toutefois, qu'il s'est sacrifié pour ses frères et sœurs,
qui lui ont coûté 3o,ooo livres au delà de ce qu'il
a hérité de son père.
Sir William a été interrogé relativement 5oo
actions de la Compagnie du chemin de la grande
jonction de Belgiqne, sur lesquelles 5 livres avaient
été payées et qui ont produit, d'après lui, i5,O00
ou 16,000 livres. Sir William a dit que cette
somme avait été partagée entre lui et M. Marshall'
son co-concessionnaire, et avait été appliquée au
paiement de dépenses et de rémunérations diver
ses personnes qui avaient rendu des services. Tout
ce qu'il avait reçu lui-même se serait élevé 1,000
livres. La conclusion de l'affaire a été fixée au 3
décembre.
Pendant ie siège de Sébastopol, qui a duré 334
jours, l'artillerie française a lancé 510,000 boulets,
236,000 obus, 35o,ooo bombes, 8,000 grenades,
fusées, etc., en tout i,io4,ooo coups, qui ont
consommé plus de 5 millions de poudre. En esti
mant environ 4oo,ooo le nombre des coups tirés
par les Anglais, il en résulte que les alliés ont lancé
sur Sébastopol environ un million et demi de pro
jectiles de toute nature. Les Français ont brûlé
pendant la durée entière de la guerre d'Orient
plus de 25,ooo,ooo de cartouches d'infanterie.
Les travaux du génie français au moment de
l'assaut, présentaient un développement de 37
kilomètres de cheminements aux attaques de la
ville, et de près de 3g kilomètres aux attaques du
faubourg. En ajoutant ce chiffre les i3 kilomè
tres de cheminements exécutés par les Anglais
devant le Grand-Redan on a un développement
total de 80 kilomètres ou vingt lieues de chemine
ments exécutés le plus souvent dans on terrain de
roc et sous le feu d'une artillerie formidable. On
n'avait pas encore eu d'exemple de travaux aussi
gigantesques. On a employé pour l'exécution des
cheminements français 80,000 gabionssans
compter cenx qui ont été repris dans les anciennes
tranchées et reportées en avant, 60,000 fascines
et plus d'un million de sacs de terre.
Les travaux de mines ont eu d'immenses pro
portions. Les Français ont exécuté, aux attaques
de la ville, i,25i mètres courants de puits, galeries
ou rameaux; on a fait jouer 116 fourneaux et 20
fougasses pierriers qui ont consommé 65,795 kilo
grammes de poudre. Les galeries de mines des
Russes construites devant nos attaques du bastion
du Mât et du bastion Central, ne s'élèvent pas
moins de 5,36o mètres. Ce travail colossal prouve
suffisamment l'énorme activité des Russes et la
grandeur des raoyeus dont ils pouvaient disposer.
Le corps du génie tout entier a été la hauteur de
sa glorieuse missioo. Il a essuyé des pertes sans
exemple dans l'histoire des sièges: 3i de ses officiers
ont été tués, 56 ont été blessés, 6 sont morts de
maladie. Parmi les tués, ou compte le général Bizot,
le lieutenant-colonel Guérin, 7 chefs de bataillon,
16 capitaines, 3 lieutenants et 3 sous-lieutenants;
deuxcompagniesétaient leur quatrième capitaine.
Dans les travaux de sape et de mine, les sous-
officiers et les soldats se sont montrés, comme leurs
officiers, infatigables et intrépides.
VEN1MTIE
VAN
ZWARE BEUKEN EN POPELIEREN
^©KIKIIIBlKEg
Wyk de Broodseiude.
0/>Maendag 6n Decbmber 1858, te begin-
nen met den middag zal den Notaris CHRIS-
TIAEN by openbare Venditie Ferkoopen op
Zonnebekeby het Meulenaerelsl en by de
Broodseinde op de landen en in de bosselien
van M' De Baere.
60 koopen zware Beuken Boomen en eenigte
Popelieren, dienstig voor veel werken.
Op gewoone konditien en tyd van betaeling
mils goede borg slellende.
De vergadering by koop ,op de landen ge-
bruikt by S' Hoflaek bagten de Broodseinde