rèt plus graod,nous, parler; ou plutôt la presse catholique a de graves devoirs remplir, et pour notre part, nous o'y faillirons point. Nos adver saires ont largement, depuis un quart de siècle, pratiqué ia maxime que leur prêchait coDtre l'Église le grand patriarche du libéralisme Men tez, meniez Il en reste toujours quelque chose. Aux catholiques de pratiquer une autre maxime, et de crier sur les toits l'horrible vérité que de méprisables hypocrites voudraient cacher derrière des phrases trompeuses mais qui de temps eo temps fait explosion malgré eux et se révèle daos toute sa laideur La vérité, la vérité! répétons-la sans cesse, prèchoos-la sous toutes les formes et avec la grâce de Dieu il eo restera bien quelque chose. Il faut que les parents qui n'ont pas encore abjuré toute foi chrétienne relisent ces discours abominables prononcés sur une tombe d'où la reli gion était chassée; il faut que les mères chrétien nes, surtout, appreuneot connaître le langage que savent parler ces jeunes gens, dont un ensei gnement sceptique a corrompu l'esprit et le cœur, et qu'elles voient, en reculant d'épouvante, ce qoe certaines universités savent faire de leurs enfants. Ah! les mandements épiscopaux de 1836 sont amplement justifiés, et l'iniquité qui les avait pour suivis de ses injustes attaques, est venue, dans l'oubli de son délire impie, déposer contre elle- même. Si la presse ministérielle est stupéfaite devant cette révélation, la presse démocratique en triom phe. Le National savoure avec une joie satanique ces discours saturés de socialisme et d'impiété, et il chante sur le ton de l'enthousiasme le grand exemple donné par le malheureux jeuue homme qui est mort en repoussant de son chevet la main maternelle et les saintes consolations de l'Église qui avait béni son berceau. Les vœux d'Edgar Quinet ont été accomplis dans ce lugubre enterre ment Voilà un démocrate qui a été conséquent jusqu'au bout, et qui n'a point voulu donner sou cadavre l'Église. Le voilà donc grand et illustre, et ses funérailles seront une fête pour la démagogie. Mais quelle triste fête, au milieu d'une cité chrétienne, au milieu d'un peuple qui, malgré ses perfides séducteurs, est cependant resté un peuple catholique! Quel spectacle désolant que celui d'un cercueil qu'aucun signe religieux n'accompagne, et qui marche la fosse au son d'une musique épouvantable sous l'escorte d'une malheureuse jeunesse imbue de funestes doctrines, au milieu d'une députalion d'ouvriers déjà murs pour les œuvres de la démagogie, et sous le patronage d'une chasse; et, avant de nous éloigner des Vosges, nous eûmes la fantaisie de tuer quelques gélinottes, gibier tout fait nouveau pour nous. Nous en voyâmes donc uos voitures nous attendre Épinal, et nous prîmes une carriole de louage pour nous conduire Gérard-mer, beau village au milieu des montagnes. On nons avait indiqué ce canton comme celui où la chasse serait eo même temps plus pénible et plus fructueuse que partout ailleurs. Le lendemain de notre arrivée, et après avoir pris quelques renseignements vagues auprès d'un chasseur du pays, nous nous mimes gravir les pentes rapides des Vosges, aussitôt que la lumière du crépuscule nous permit de distinguer notre chemin. Parvenus sur les hauteurs, nos chiens commencèrent quêter, et ils ue tardèrent pas rencontrer quelques volées de gélinottes que nous poursuivîmes jusqu'à leur complète destruction. Ce premier succès nous inspira le désir bien natureld'en obtenir un second,et après un déjeuner frugal, qui avait bien moins pour but de réparer forces que de nous débarrasser des provisions •>s avions apportées, nous recommençâmes "hes avec le même bonheur et le même institution publique si gravement responsable d un pareil scandale. Oh sans doute, ils devaient mar cher la rougeur sur le front ce recteur et ces pro fesseurs qui se sont crus obligés de traîner leur toge doctorale dans la faoge d'un pareil enterrement. Le National a raison d'eu faire la remarque! c est la première fois que le corps professoral de l'Uni versité de Gand assiste uoe pareille cérémonie. Mais sera-ce la dernière? Nous craignons que non. L'enseignement qui se donne cette malheureuse çc 'e, commence seule ment se traduire en act -. v.es actes out trouvé Bruxelles de chauds panégyristes; le malheureux qui est mort sans se rappeler qu'il eût une âme, a été célébré comme un martyr, et sur sa tombe entr'ouverle sont tombées des promesses infernales Les libres-penseurs de Bruxelles et de Gand ont juré qu'ils imiteraient son exemple, et un élève de cette dernière université, au milieu de ses impré cations révolutionnaires contre une société ma râtre, a pris l'engagement de ne point faillir, et de persévérer jusqu'au bout dans la voie de la plus désespérante impiété. Et que dirons-nous de ce serment d'Annibal répété par un misérable énergnmène contre une société infectée de misère et de catholicisme? Verront-ils clair enfin, ces hommes qui ue con naissent d'autres luttes que celles qu'ils soutiennent contre l'Église? S'apercevront-ils enfin, en con templant ce progrès auquel nous venons d'assister, qu'il est un autre ennemi commun que celui contre lequel ils s'obstinent combattre? En présence de ces sociétés qui se forment, et engagent dans une solidarité commune tous leurs membres mourir comme de vils animaux, sans Dieu et(sans prêtre; eu présence d'un prosélytisme désolant qui s'exerce au milieu des populations ouvrières pour les affranchir du joug de l'Église, c'est-à-dire, pour les lancer comme des bêtes féroces contre uue société qu'ils apprennent maudire, les libéraux du pouvoir et de la finance sauront- ils enfin comprendre? Nous avoos entendu l'orateur du National dans uu langage qui fait dresser les cheveux sur la tête, rappeler la date funeste de 1848, cet éclair de la démocratie, qui n'a, hélas! produit que l'effet d'un éclair au milieu d'une société blasée de sensualisme On s'est signé dans un moment d'effroi, et quand la sinistre lueur avait disparu, l'orgie a recommencé, et l'ou a repris la conspiration de l'orgueil et de la bêtise contre l'œuvre du Seigneur. Nous craignons de plus terribles leçons pour ces hommes qui n'ont su comprendre lesavertissements de la miséricorde. Et plût Dieu que le spectacle A mesures que nos efforts étaient récompensés, notre ardeur devenait plus grande, et nous percions toujours en avant sans nous inquiéter d'un retour auquel nous ne pensions pas. Le pays au milieu duquel uous dous trouvions paraissait entièrement inhabité, et, aussi loin que nos regards pouvaient atteindre, nous n'apercevions ni la fumée d'un (oit, ni la découpure d'un de ces champs cultivés qui révèlent la présence des hommes. Cette solitude, uniquement aoimée par la présence du gibier que nous étions venus chercher, était pleine de charme pour nous, et si nous regrettions de voir le soleil desceudre vers l'horizon, c'était parce que nous nous disions que la uuil mettrait un terme nos triomphes etoous ramèoeraitau milieu des humains. Elle vint, cette nuit, et l'inaction laquelle elle nous condamna nous fit sentir la nécessité de chercher un gîte, en même temps qu'elle nous moutra l'impossibilité de retourner sans guide Gérardmer. Nous regardâmes encore daos la direc tion du couchaot, où les dernières lueurs du .crépuscule brillaient eo s'affaiblissant; mais aucun objet ne consola notre vue, et cela près que les lointains bleus élaieot devenus noirs, rien n'avait dont la ville de Gand a été souillée pût ouvrir yeux tous! L'abominable pamphlet qui 5er| moniteur la secte anti-chrétienne, s'est déjà élevé jusqu'à la dignité de grand électeur de la capitale C'est lui seul qui porte la clef du Parlementât trois fois de suite, c'est lui qui en a ouvert les portes aux hommes et aux principes que l'on sait. Son repré sentant aux funérailles démagogiques de la victime de l'université gantoise, a été la hauteur de la mission qui lui avait été confiée. Son discours est une bravade insolente, une prophétie sinistre, un épouvantable blasphème. Veuille le Ciel éloigner de notre patrie ce triomphe de la démagogie que lesapôtres du nouvel évangile, annoncent si hardiment. Mais pour que ce vœu puisse s'accomplir, il faut encore d'éclatan tes conversions, et nous n'osons espérer qu'elles s'accompliront autrement que par la grâce d'une révolution triomphante. Au moins que les catholiques se tiennent pour avertis. C'est contre leur foi que la guerre est ouvertement déclarée; c'est pour enrôler leurs enfants dans l'armée ennemie qu'une école officielle élève ses chaires empestées; c'est en présence de professeurs d'une université de l'État que le mani feste de la révolution sociale et religieuse a été proclamé; c'est avec l'assentiment de cette jeunesse pervertie que le cri de la haine a retenti contre Dieu et son Christ. Graves enseignements pour qui sait écouler et comprendre; leçon foudroyante donnée des pareuts qui veulent être encore catholiques, et qui laissent leurs enfants s'associer une conjuration si hautement avouée! [Patrie.) Le langage que M. de Vrière a tenu dans la discussion de la proposition tendant élever les traitements de nos agents diplomatiques, n'était pas seulement faux, il était aussi impoli, et cependant un miuistre ne manque pas impunément aux règles de la civilité puérile et honnête. M. de Vrière en doute-t-il? Voici la leçon que lui donne lui et M. Frère le Bien public M. Frère, écrit la feuille gantoise, s'est permis de dire que ses contradicteurs faisaient appel de détestables sentiments. Non moins inconvenant, M. de Vrière s'est douné de plus uu ridicule en semonçant M. de Mueleoaere. C'est vraiment lui, législateur et ministre de deux jours, on sait par la grâce de qui faire la leçon l'un de nos vétérans parmi nos hommes d'Etal. On rira bien de cette outrecuidance dans le monde diplo matique. MM. Frère et de Vrière ont rivalisé tous deux en fait d'expressions grossières et de person nalités. Puisque les clubistes cherchent où placer changé autour de nous. Le temps était calme, et nous crûmes qu'en écoutant nous pourrions enten dre un de ces tintements de cloche, un de ces aboiements de chien, qui mettent la joie au cceor du voyageur; mais cette espérance fut encore trompée le vent n'apporta notre oreille que les bruissements, souvent interrompus, du feuillage des grands arbres agités sur les hauteurs, et les murmures incessants des ruisseaux courant dans les vallées. C est un peu décourageant, dis-je Edouard; je commence croire qu'il nous faudra coucher ici. J'aime autant, me répondit-il, ce frais gazou et ce rideau de verdurequ'un mauvais lit d'auberge. D'accord pour cela, mon cher Edouard; mais le souper... car je ne vous dissimulerai pas que, depuis que mon ardeur de chasse s'est calmée, je me sens un appétit formidable; et si je ne soupe pas, je cours le risque de ne pas dormir, ce qui nie fera paraître la nuit un peu longue. Eh bien! marchons encore. Il est impossible que dans votre belle et populeuse France nous ne finissions pas par trouver un asile. Pour être continué

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Le Propagateur (1818-1871) | 1858 | | pagina 2