42me Année. No 4,305. 4 fr. pour 6 mois, 2-50 pour FOI CATHOLIQUE. CONSTITUTION BELGE. an, 5 fr. pour 6 mois, 2-75 7F RE S, 1" Janvier. Avant-hier jeudi, ont été célébrées en l'église de S' Martin, les funérailles de Messire Charles-Joseph-François De Patin, écuyer, Procureur du Roi près le tribunal de lre instance séant en notre ville. Les honneurs militaires ont été rendus au défunt selon le grade qu'il occupait dans l'Ordre de Léopold; l'on sait que depuis trois semaines environ, il avait été nommé Officier. Tout ce que notre ville a de plus distin gué, s'était empressé de se réunir, la mortuaire, aux nombreux amis qui de toutes parts étaient accourus pour rendre un dernier hommage l'homme de bien dont la perte cause des regrets universels. Parmi eux l'on remarquait le digne pre mier Président de la Cour d'appel de Bruxelles M. De Page, MM. Bouquel de Beauval, Behaghel de BaiIl'eu 1, etc.,. A 10 heures, après la levée du corps faite par le clergé paroissial, le cortège s'est mis en marche, ouvert par un déta chement et par le corps de musique de la garnison; la haie était formée par des soldats, par les orphelins des deux établis sements et les élèves de l'AcadéirTie; des gendarmes entouraient le corps du défunt; les coins du poêle étaient tenus par MM. Biebuyck président du tribunal, Iweins substitut, Mulle raarguiller de S' Martin et Carpenlier avocat, membre de la commis sion administrative de l'Institution Royale de Messines. Le deuil était conduit par M. A. Ver- cruysse beau-fils du défunt, suivi par la famille, par le barreau tout enlier^et par une longue suite d'hommes appartenant tous les rangs. Le cortège fit son parcours au milieu d'une immense foule qui par son religieux silence faisait assez connaître qu'elle aussi avait le sentiment de la perte que notre ville vient de faire. Après le service divin célébré par M. le Doyen Welvaerl, en l'église de S' Martin, dont les vastes nefs étaient remplies d'as sistants, le cortège s'est reformé dans le même ordre; le corps a été porté bras jusqu'à sa dernière demeure; avant que le cercueil ne fut descendu dans le monument de la famille, quatre discours ont été pro noncés par M. le juge Sartel au nom du tribunal, par M. le substitut Iweins au nom du parquet, par M. l'échevin Alp. Yanden Peereboom au nom de la ville et des mem bres de la commission de Messines, par M. l'avocat Bossaert au nom du barreau. LE PROPAGATEUR pour la ville 6 fr. par an, pour le dehors fr. 7-50 par trois mois. pour 5 mois. revue politique. Le changement de règne que vient d'essayer l'assemblée nationale de Servie, en proclamant la déchéance du prince Alexandre et le rappel de l'ancien hosprdar,le prince Milosch,a Tait craindre qu'ici encore il ne s'élévât quelque nouveau fer- meot de discorde entre les puissances. Il paraît toutefois que toutes sont d'accord pour régler la question l'amiable par voie de conférence, et que les suites de cette espèce de révolution excitent peu d'inquiétude dans les régions officielles. L'Au triche, aussi bien que la Porte, n'oot vu, il est vrai, que de mauvais œil éclater le mouvement de Belgrade; mais d'ut) autre côté on disait le prince Alexandre disposé abdiquer lui-même ses droits Au reste, en Servie les esprits sont fortement partagés et d'autres compétiteurs a l'hospodorat se présentent encore. Le Sénat surtout ne paraît guère favorable au prince Milosch. Une correspondance de Lisbonne annonce la chute prochaine du ministère Louié. Le refus qu'il a fait de publier les documents relatifs a l'affaire du Charles Georges a fait dire que cette publi cation lui ferait peu d'honneur, qu'il a subi la tutelle du gouvernement anglais, tutelle qui ne l'a pas empêché de céder aux réclamations de la Fraoce. D'après une correspondance de la Gazette de Milan, le cabinet ponlificalauraitpris de nouveaux arrangements avec l'Autriche et la France, tendant 'a l'évacuation daos le courant de 1860 de toutes les villes et provinces occupées par les troupes des deux puissances, l'exception des places d'Ancôoe et de Civita-Vecchia, qui garderaient leur garnison respective, autrichienne et française. Il se confirme que les iosurgés de l'Hindoustan vierineat de remporter un avantage considérable sur un corps de troupes britanniques, dont ils ont écrasé une colonne. Leur chef Tantia Topee se trouve la tête d'un corps d'insurgés de 18,000 hommes. Le Moniteur français annonce que l'Empereur, renouvelant sa première décision, a fait remise M. de Montalembert des peines définitivement prononcées contre lui, et a fait pareillement remise M. Douniol, gérant du Correspondant, de la peine d'emprisonnement prononcée contre lui. Par contre, MM. de Curzon, de Maillé et les autres personnes condamnées par la cour de Poitiers, pour avoir rédigé et voulu envoyer une adresse au comte de Chambord, viennent de se constituer prisonniers. A la séance de la Chambre du a5 décembre, on a beaucoup remarqué la mauvaise humeur de uos ministres pendant que l'honorable M. Henri Du- mortier prononçait son excellent discours sur la marine militaire. M. Frère a crn pouvoir intimider le représen tant courtraisien en lui lançant une de ces inso lences parlementaires qui lui sont si familières; mais il s'est attiré une de ces réponses qui lui a prouvé qu'il faisait un faux calcul. Je ne prétends pas, a dit M. H. Dumortier, avoir l'éloquence de M. Frère; mais tous ces grands cris et tous ces grands gestes ne m émeuvent guère et n'ajoutentpour moi, rien la valeur d'une argumentation. M. Frère semble avoir compris et il n'a plus dit mot. ntwr L'Écho de M. Verhaegen dit que le livre de M. Ducpétiaux est venu dix-huit mois trop tard. Ce n'est pas, ajoute-t-il après une expérience aussi solennelle que celle de l'année dernière, qu'on peut espérer de Lire retenir l'opinion publique h des erreurs désormais condamnées, L'expériéhce solennelle, dont parle ici l'Écho, c'est celle des pavés du mois de mai; c'est celles des pillages et de l'incendie de Jemmapes elle était, eD effet, bien solennelle cette expérience-là, et c'est h ce titre que M. Verhaegen l'a saluée du haut de son balcon. Emeutiers libéraux, canaille progres sive, le (rès-sérériissime et très-illustre grand- maître Verhaegen, vous salue! Trouve-moi quelque chose de plus solennel, et j'irai le dire Kome Et M. Ducpétiaux qui oppose la vérité, la justice, la .raison, la loi, le témoignage de tons les pays chrétiens des pavés, que! cré'.iu NOMINATION ECCLÉSIASTIQUE. M. Morel, curé h Rerkhove, est nommé curé h Wynckel-S'-Éloi, eu remplacement de M. Char- lier, qui passe en la même qualité Clercken. 1 acte officiel. Un arrêté royal du 29 décembre, accepte la démission offerte par le baron Van der Sticheleo de Maubus, de ses fonctions de bourgmestre de la ville d'Ypres. nécrologie. M. Kerckhof, chapelain do cimetière général de la ville de Bruges, est décédé subitement dans la Duit du mercredi au jeudi dernier. nouvelles diverses. Dans une rixe qui a eu lieu samedi chez le cabaretier Van der Haeghen, Aerseele, le domes tique de celui-ci, nommé Constant Caron, a reçu plusieurs coups de couteau qui lui ont fait des blessures graves. La justice instruit. Dans la nuit du 25 an 26 décembre, un vol d'une somme d'eDviron 5o francs et de plusieurs objets d'habillement, a été commis au préjudice des enfants Legly, cultivateurs Aelbeke. Les auteurs de ce vol ne sont pas encore connus. Les cultivateurs s'accordent 'a dire que les conditions atmosphériques actuelles ne peuvent qu'avoir d'excellents résultats pour nos récoltes en terre, après la longue sécheresse dont nous som mes enfiu sortis et les gelées précoces qui mena çaient de compromettre en partie l'avenir de nos céréales. On a heureusement terminé les ensemen cements que la crainte de la sécheresse avait beaucoup trop retardés. Les colzas, qui, sur quel ques points, avaient souffert de la gelée, sont généralement très-beaux. Producteur On lit dans le Journal d'Anvers Nous avons fait mention hier d'un duel qui avait en lieu la veille et dans lequel un des combattants avait succombé. Voici dans quelles circonstances le fait s'est

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Le Propagateur (1818-1871) | 1859 | | pagina 1