qu'elle prétend pratiquer avec sincérité, J'Echo du Parlement se livre aux considéra tions suivantes Le National se voit donc contraint, sous l'empire de la conscience publique, de reculer devant ses propres doctrines. La feuille démocratique oublie que c'est elle qui, en juillet 1857, accusa toute la presse libérale de manquer de courage en ne se joignant pas elle pour attaquer les dogmes; elle oublie que ses colonnes n'ont renfermé, cette époque, qu'une para phrase quotidienne de Yintroduclion de M. Edgar Quinet; elle oublie qu'elle a prêché la nécessité d'étouffer le catholicisme dans la boue; elle oublie que c'est elle qui a réimprimé en entier les discours prononcés sur la tombe de M. Dufranne, discours dans lesquels on renouvelait le serment d'Annibal contre une société infectée de misère et de catholicisme; elle oublie que, lorsque YÊcho des Flandres, peu suspect de tendances réactionnaires, a reçu de Bruxelles une lettre signée par trois orateurs du cimetière de Gand, et a protesté contre l'intolérance de leurs paro les, elle a pris le parti des réclamants contre YÊcho des Flandres. Il ne faut pas que la feuille démocratique ait le bénéfice de la modération, après avoir donné libre carrière ses déclamations haineuses. Ces phrases sont vertes et leurs traces doivent être profondes sur les omoplates du National; il est fâcheux seulement que celui qui elles s'adressent a le droit de les rétorquer contre YÊcho du Parlement ou du moins contre les patrons de celte feuille et spécialement contre M. Verhaegen le porte étendard de la guerre contre le Christ et son Eglise. Toujours des contra dictions, toujours des palinodies! que l'on ne s'en étonne guères; il n'y a rien d'autre attendre d'un parti dont le principe fondamental est la négation sous le pom peux litre du libre examen en politique comme en religion. Êtes vous violent? malgré vos efforts, vos paroles et vos gestes se ressentiront de l'ardeur de votre âme. Êtes-vous hypocrite? votre regard plus même que vos phrases dévoileront la noir ceur de vos sentiments. Êtes-vous menteur? Peut-être vos propres yeux voudrez-vous vous justifier par le dicton de Talleyrand La parole a été donnée l'homme pour cacher sa pensée; cependant votre dis cours restera toujours diaphane, et celui qui vous écoulera sera convaincu que votre pensée intime n'est pas celle qu'expriment vos paroles. Telles sont les réflexions que nous ont suggérées quelques phrases du discours que le Grand Orient Verhaegen en sa qualité de président du Conseil d'adminis tration de l'Université libre, a adressé au Roi, le 1" janvier 1859 «Au milieu des oscillations delà politi- que, a-t-il dit, l'Université est restée attachée aux grandes idées d'ordre et de liberté les pavés de Mai)... sans esprit de parti ou de rivalité. [Oh! oh) fière enfin, de montrer par ses succès (mirobolants au cimetière de Gand) la toute puissance (délétère) d'un grand principe (l'antithèse a de la foi) loyalement appliqué (au moyen des écus des contribuables.) a Chassez le oaturel, il revient au galop qu'il ferait. Une lanterne, qu'il éleva hauteur d'homme, saDS doute pour nous reconnaître, nous montra sou visage, qui était triste et doux, quoiqu'il cherchât le rendre sévère. Son costume se com posait d'une vieille culotte de peau de daim qui avait pris la teinte et la dureté de la corne brûlée, et d'une espèce d'habit la française, en panne qui nous sembla grise, et que nous reconnûmes le leodemain pour avoir été verte. La lanterne, qui se trouvait la hauteur de sa poitrine, nous fil remarquer aussi une bandoulière au centre de laquelle il y avait une plaque d'argent formant un écusson armoire. Nous eûmes moins de temps pour faire ces observations que je n'en prends pour vous les transmettre, car peine la porte fut-elle ouverte, que le vieillard nous dit d'une voix qui voulait être rude, mais qui n'avait que la bonhomie brusque d'une grouderie paternelle Jeunes gens, de quel droit chassez-vous sur les terres de M. le comte? Mon brave homme, répondit Edouard, il y a plus de trois heures que nous marchons droit devant nous sans voir une pièce de gibier, et je donte, ajouta-t-il en levant les yeux vers le vieux donjon, Les journaux libéraux ont annoncé ces jours-ci avec une satisfaction visible que le libéralisme avait remporté une grande victoire Mons. Le conseil communal a supprimé le subside qu'il accordait aux Frères des écoles chrétiennes, qui doouent Mons, comme dans les autres viiles, l'instruction gratuite la majeure partie des enfants pauvres. Pendant que les libéraux montois triomphaient de cette nouvelle victoire remportée sur le clérical, le Moniteur belge et le Moniteur français nous apprenaient que le vice-rni H'F.gypte avait accorde aux Frères des écoles chrétiennes une maisoo au Caire et une somme de trente mille francs pour faire l'édifice les réparations nécessaires. Le prince musulmao Mohammed-Saïd est plus tolérant que les libéraux de Mons il ne partage pas les sentiments de haine que certains catholiques éprouvent pour ces religieux, ces instituteurs si excellents comme les appellent MM. Cousin et Guizot. Le libéralisme moutois a bien mérité de Frère Bourlard. [Ami de l'Ordre.) qu'il faille ce temps pour traverser les domaines de votre maître. Les coups de fusil que vous venez d'entendre avaient pour but d'attirer l'attention des possesseurs de ce château. Ces deux derniers mots, dit d'un ton de raillerie, indiguèrent le vieillard, déjà blessé de l'observa tion satirique de mon ami sur l'étendue des domaines de son maître, de sorte qu'il reprit avec une vivacité fière et juvénile: Vous pouvez bien dire un château sans rire, jeune homme; car cette porte a donné jadis passage aux plus nobles chevaliers de France e: d'Allema gne. Quant aux domaioes de mon maître, il fut un temps où ils pouvaient voir le lancé et l'hallali du plus robuste cerf de nos montagnes. Mais ce u'est pas de cela qu'il s'agit que demandez-vous? L'hospitalité, dis-je mon tour, pour ne pas laisser le temps Edouard de répondre par un sarcasme qui eût compromis notre position. L'hospitalité est une chose qu'on ne refuse jamais ici; par malheur nous avons rarement l'oc casion de l'accorder. Eotrez, Messieurs. Et le vieillard marcha devant noos après avoir pris la précaution de replacer la barre de fer qui fermait la porte. Nous empruntons Y Union de Conrtrai, la lettre suivante qui lui est adiessée de Bruxelles. La plupart des détails y contenus s'accordent avec nos propres renseignements. Bruxelles, 3o décembre 1858- On continue h s'entretenir beaucoup h Bruxelles de certaines modifications qui seraient prochaine ment introduites dans la composition du cabinet; on assure même dans les cercles ordinairement les plus informés que M. Henri De Brouckere vient d'être appelé par le Roi. D'un autre côté, plusieurs hommes considérables du parti libéral et do parti conservateur font des efforts soutenus pour amener un certain rapproche ment entre ces deux partis constitutionnels. Celte politique, qui reflète la pensée et les tendances du Roi a pour principal but d'empêcher le triomphe du parti démocratique aux élections du mois de Juin prochain dans plusieurs localités et surtout h Bruxelles. Toutefois, on semble comprendre tous les jours d'avantage, en haut lieu, que cette extrême exaspé ration entre les deux grands partis constitutionnels ne pourra se calmer aussi longtemps que le pouvoir sera occupé par un ministère qui rappelle constam ment au parti conservateur les avanies dont il a été l'objet an moi de Mai 1857. C'est ce qui explique l'entrevue de Sa Majesté avec M. Henri De Brouckere. M. Dncpétiaux a fait hommage Sa Majesté d'un exemplaire de son remarquable ouvrage sur la charité. A cette occasion, le Roi lui a dressé une lettre de remerciments. Cette lettre est conçue dans les termes les plus flatteurs pour l'éminent et courageux publiciste. 7 'l-ff - Parmi les discours adressés au Roi et la Famille royale h l'occasion du nouvel an, nous remarquons celui de M. de Gerlache, premier présidence la cour de cassation. Sire, Une même pensée anime aujourd'hui tous les Belges. Tous repartent involontairement leurs souvenirs vers la grande époque où la Belgique, émancipée, se donna cette Constitution, qui fut le fruit des communs efforts et de l'union des bons citoyens; Constitution garantie et consolidée par l'avènemeot du Princeqni vint associer sesdestioées a celles de notre pays. Tous forment aujourd'hui les mêmes vœux c'est de pouvoir renouveler, pendant de longues années encore, l'expression de Nous traversâmes uue espèce de petite cour dont le pavé rompu disparaissait sous une natte épaisse de ronces et d'orties entrelacées, au milieu des quelles le passage fréquent des habitants de la tour avait tracé un étroit sentier; et après avoir gravi les sept ou huit marches d'un perron eu ruine, nous fûmes introduits par notre guide dans une salle basse, dont nous ne pûmes reconnaître les dimensions la clarté vacillante de la lanterne de notre vieil introducteur. Ariivés là, celui-ci posa sa lanterne sur une table, et nous dit Je vais prévenir M. le comte. Qui aurai-je l'honneur d'annoncer? Lord Edouard le vicomte de Bonnecourt. Le vieillard nous pria respectueusement d'atten dre et sortit. Savez-vous que ceci a l'air d'une aventure! me dit Edouard. Si nous étions au bord de la mer, je me croirais chez des pirates; au fond de ces bois, nous pouvons nous flatter d'être chez des bandits. El en achevant ces mots, il prit la lanterne pour examiner le lieu dans lequel nous dous trouvions je fis cet exameu avec loi. Pour être continué

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Le Propagateur (1818-1871) | 1859 | | pagina 2