chronique judiciaire. Le tribunal de Courtrai a condamné, samedi, le nommé Joseph Jaspin, fils de Joseph, âgé de 53 ans, ex-avocat, domicilié Courtrai, trois ans de prison, mille frahcs d'amende et cinq années d'interdiction de ses droits civils, civiques et de famille, du chef d'escroqueries él d'abus de con fiance, au préjudice du sieur Yserbyt-L'heurenx, commis h Harlebeke, dans le couraDt de l'été de i856. L'instruction de cette affaire a été cortmentée en octobre 1856, elle a donc duré plus de deux ans. Virginie Verborg, veuve de Dêboêy, résidant h Lille, a été condamnée, par défaut, h un an de prison et 5o fr. d'amende, pour participation a quelques-unes des escroqueries établies charge de Joseph Jaspio. nominations ecclésiastiques. M. Verrou, directeur de l'institut de S'-Louisa Courtrai, est nommé vicaire Thourout. M. P. Terlinck, vicaire k Denderhaothem, est nommé curé k Lierde-Ste-Marie. nouvelles diverses. Aujourd'hui a été célébré en notre ville le mariage de M. le ootaire Forrest, bourgmestre de Wervicq, avec MsHe A. Cornette, particulière Ypres. Dans la matinéedesamedi dernier,Vlamer- tÎDghe, le nommé Henri Barroo, ouvrier, a été écrasé par la roue du manège dans la brasserie du sieur Boone, brasseur en cette commune; la mort a été instantanée. Quoique la loi du 28 décembre dernier ait réduit la taxe des lettres adressées aux militaires, beaucoup de personnes continuent les affrauchir comme par le passé. Nous croyons donc utile de rappeler qu'à partir du 1" de ce mois, la taxe des lettres simples adressées aux soldats et sous-officiers sous les drapeaux est fixée k io centimes, quelle que soit la distance parcourir. Il est toutefois k remarquer que cette réduction de port s'applique seulement aux lettres jusqu'au poids de 10 grammes; celles qui dépassent ce poids restent soumises k la taxe progressive déterminée par la loi du 22avril i84g. On écrit d'Ostende k la date du 21 Depuis plusieurs mois, Dotre ville suit avec un vif intérêt les opérations de forage d'un puits artésien. La sonde était arrivée bier k une profon deur de 175 mètres 5oaprès avoir traversé diverses couches de terraiu et, entre autres, une couche d'argile grise de ié2 mètres 5o. Depuis avant-hier, la nature du terrain s'était sensible ment modifiée et était devenue sablonneuse. Ce changement avait fait naître un espoir que l'évé nement a réalisé. Hier, vers six heures et demie du matin, on est arrivé k une source d'eau douce. Le forage va continuer et l'on ne doute pas qu'on De rencontre bientôt une source jaillissante. Celle que l'on a atteinte s'élève dans les tuyaux de u5 centi mètres k l'heure. Ostende est dans l'allégresse. i> Les élèves de la faculté de médecine de l'Université de Liège ont adressé récemment une pétition k la Chambre pour lui demander le main tien de la session de Pâques pour les exameDs du deuxième et du troisième doctorat en médecine. On écrit deVienne, 16 janvier: «Le prince indien Gulipp-SiDg, qui était récemment k Vienne et qui fait en ce moment un voyage en Hongrie, s'est choisi une fiancée k Pesth, avec laquelle il se trouve actuellement k Semlin. Le mariage doit avoir lieu k Galatz, et les nouveaux époux se rendront dans l'Inde. On dit que le prince jouit d'un revenu de 3o millions de francs. On écrit de Huy Le 6 janvier courant, M. R... y négociant Amaya envoyé par lettre chargée k M. M..., k Compiègne (Fraoce), quatre billets de banque de mille fraDcs chacun; la lettre qui pesait dix grammes est parvenue au destinataire, mais ce dernier écrivit le 8 courant k M. R... pour l'informer que le pli ne contenait que trois billets de banque, et qu'en place du quatrième, il se trouvait dans l'enveloppe de la lettre un bulletin concernant une loterie étrangère. La présence de ce bulletin renfermé dans le plr, maintenait le poids de dix grammes qu'avait la lettre lors du chargement. La lettre du 8 cou rant qu'écrivit M. M... k M. R... ne parvint pas k ce dernier. M. M... écrivit de nouveau, et M. R... apprit alors que son correspondant se plaignait de ce que le pli expédié le 6 janvier, ne renfermait que trois billets de banque, plus une liste indiquant les numéros favorisés par le sort, k une loterie étrangère. Le billet désigné comme manquant est un billet de mille francs de la SaDque Nationale de Belgique, portant la marque Littera Q2 n° 116. M. R... a déposé une plainte au parquet, et par suite, M. le juge d'instruction de l'arrondissement de Huy procède k une information. Nous engageons les personues auxquelles ce billet de 8anque pourrait être présenté k en donner immédiatement avis k ce magistrat, et il est désirable que tous les journaux et notamment ceux de France, reprodui sent les lignes qui précèdent. Pour se faire naturaliser dans l'Union amé ricaine, il faut être de couleur blanche, majeur, appartenir k un pays qui, pour le moment, n'est point en guerre avec les Etats-Unis, avoir habité préalablement cinq ans les États-Unis et un an l'État particulier dont on veut devenir citoyen, rompre les liens avec son pays Datai, jurer obéis sance k la Constitution fédérale et renoncer, s'il y a lieu, k ses titres de noblesse. Les gens de couleur et les pretres catholiques ne peuvent devenir citoyens de l'Union, ces derniers parce qu'ils veulent rester souroisau Pape.Telleest la substance des lois votées par le Congrès dans les années 1802, 1813, 1816, 1824 et 1828. Un nouveau Guillaume-Tell. Un tisserand de Spire (Bavière) qui se vantait toujours d etre un excellent tireur a voulu donuer une preuve de son adresse. Dans ce but, il prit son fusil et se rendit au jardin avec son fils, âgé de 12 aus. Arrivés—la, il ordonna k son fils de mettre une pomme de terre sur sa tête et de se placer k une distance de i5 pas de lui. Le fils obéit et le père aussitôt fait feu! La pomme de terre est atteinte Les voisins, auxquels il montra cette preuve de son talent de tireur, secouèrent la tête d'un air de doute; pour les convaincre, il dut recommencer et quelques spectateurs assistèrent k la cérémonie; 1 enfant cette fois fut obligé de tenir une lanterne k cause de l'obscurité; le but fut atteint heureuse ment. Les voisins retournèrent chez eux pleins d admiration. Le bruit de celle affaire se répaudit et le uouveau Tell fut appelé en justice, et con damné k une amende et k 5 jours de prison. -— La mort du Roi de Naples, annoncée hier par les journaux anglais, est formellement démentie. Le Roi Ferdinand II, fils de François I" et de sa seconde épouse, l'iofanre Isabelle-Marie d'Es pagne, est né le 12 janvier 1810; régne depuis le 8 novembre r83o, et a épousé, en 1832, en premières noces, Christine de Sardaigne, morte en 1856et en secoudes noces, en 1837, l'archidu chesse Thérèse d'Autriche. De son premier mariage est né un filsqui vient d'épouser la princesse Marie de Bavière, née le 4 octobre 1841, et de son second mariage cinq fils et quatre filles. FRANCE. La grande préoccupation du jour dans le monde diplomatique est l'incident qui s'est produit au dîner donné lundi dernier par le comte de Kisseleflf, ambassadeur de Russie, k tous ses collègues du corps diplomatique. A ce dîner se trouvait le comte Walewski, ainsi que M. de Billing et M. Benédetti, les deux principaux chefs de service du ministère des affaires étrangères. Tons les ambassadeurs, k l'exception de M. de Halzfelt et de M. Païva, ministre portugais, y assistaient. Le dîner n'était autre qu'un repas intime, donné par M. de Kisseleff k ses collègues. Tous les invités étaient en frac et il semblait qu'aucun toste officiel y dut être porté, lorsqu'après le Champagne versé, M. de Kisseleff se leva et porta, dans les termes les plus sympathiques et au nom de son souverain, un toste k l'Empereur Napoléon, k l'Impératrice ainsi qu'au Prince Impérial. Peu d'instants après, M. Walewski se leva k son tour et su nom de l'Empereur porta la santé du Czar, de l'Impératrice et de toute la famille impériale de Russie, après quoi M. de Kisseleff remercia avec émotion le comte Walewski en ajoutant que le télégraphe transmettrait avant la fin du dîner k S'-Pétersbourg les vœux dont l'expression venait d'être si vivement formulée. Cet incident inattendu devait surprendre dans od monde où tout ce qui concerne l'étiquette est réglé k l'avance; mais ce qui a surtout servi k le souligner, assure-t-on, c'est l'attitude gardée k l'issue du dîner par lord Cowley et M. de Hubner lesquels affectèrent de se tenir k l'écart, de conver ser seulement ensemble et de se retirer en meme temps. On aurait dit qu'ils venaient d'apprendre pour la première fois la consommation de l'entente intime de la Russie et de la France. ANGLETERRE. Le Times pense que le moment est venu où l'Angleterre ne doit compter que sur ces propres forces. Elle ne peut être eu sûreté qu'autant que ses forces navales seront considérablement augmen tées, et que les marines de l'Europe combinées ne dépasseront pas la force oumérique de la marine anglaise. Si uue guerre maritime venait k éclater, l'Angleterre n'a pas k compter sur un seul allié. Aussi la marine anglaise doit-elle être renforcée, quel que soit le développement jugé nécessaire, de manière k assurer k l'Angleterre la domiuation des mers. Le Times termine en recommandant notamment la nomination d'une commission mari time extraordinaire chargée d'examiner l'état actuel de l'administration de la marine. Un genre de vol déjk connu a fait une nou velle victime, il y a quelques jours, en Angleterre, dans la persoune du capitaine Kruze. Nous voulons parler du vol, par l'anestbésie. Le capitaine Kruze, officier du navire Océan, en ce moment sur la Tamise, était monté, pour se rendre k Londres, en waggon de 1" classe, k la statioD de Limehouse, sur le Blackwallrailway. Dans le même comparti ment viut prendre place un gentleman d'une tenue irréprochable, qui s'assit eD face du capitaine. Le train était k peine en mouvement que le compagnon de voyage de T'officier l'avertit qu'il avait une tâche noire ou de la suie sur le visage, et offrit d» la faire disparaître. Sans attendre l'assentiment du capitaine, il passe doucement, et de l'air le plus honnête du monde, un mouchoir sous les oarines de son vis-k-vis. Aussitôt le capitaine devint insen sible, et ce ne fut qu'en arrivant k Londres qu'il reprit connaissance. Alors il s'aperçut que son porte-monnaie, renfermant 60 livres eu or et en billets, lui avait été enlevé. Le capitaine retourna k Limehouse et s'enqnit aux stations de Shadwelle et de Stepney. Il apprit qu'il était sorti du compartiment, k la dernière station, un homme qu'on avait vu descendre mais qu'on n'avait pu très-bien remaïquer k cause de la très-grande foule de voyageurs en cet endroit. II n'est pas douteux que e.Vsl du chloroformé que

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Le Propagateur (1818-1871) | 1859 | | pagina 3