trouvé bon de donner la place de gardien au sieur
C. Neirinck et a prétendu lui donner une habitation
dans l'hôtel de-ville sans l'autorisation du conseil
communal. Le bourgmestre a protesté au oom du
conseil, contre l'abus de pouvoir perpétré par le
gouverneur intérimaire, l'hôtel-de-ville, comme
la prisoo, étant la propriété de la ville et le
conseil communal étant seul le maître d'en disposer
h sou gré. C'est pour installer, par lui-même, le
gardien dans le bâtiment communal que M. Vrara-
bout s'est rendu vendredi h Tbielt.
Le conseil communal, de son cô'é, ne paraît pas
décidé h céder h la prétention de M. le gouverneur,
qui semble agir ici comme s'il était ud pacha h une
ou plusieurs queues.
Il circule dans le district honblonnier d'Alost
une pétition b l'effet de prier les Chambres d'inter
dire la libre entrée des houblons étrangers, ou
d'accorder des primes d'exportation, comme en
Angleterre.
Dimanche d', vers 7 heures du soir, a en lieu
h Bruxelles un fait qui a produit une pénible
impression. Un vicaire de la paroisse de la Chapelle
venait'de porter le saint Viatique h un malade de
la rue Terre Neuve, lorsque le pieux cortège
traversant la placedes Wallons,un jeune élégant se
mit proférer sur le passage du Saint-Sacrement
d'horribles jurements et de grossières vociférations.
Ce malheureux eut encore l'audace de suivre le
prêtre jusqu'à la rue de la Chapelle.
Tout homme sensé doit déplorer de telles
aberrations et plaindre ceux qui s'en rendent
coupables.
M. le président de la Chambre exige eo ce
moment de plusieurs journaux qu'ils reproduisent
eo entier le discours qu'il a prononcé b la Chambre
le 24 janvier. L'honorable M. Verhaegen se fonde,
non pas sur ce qu'on a rendu de son discours un
compte infidèle, mais sur ce qu'on l'a attaqué.
A ce taux un éerivaio dont on aurait attaqué le
livre, n'aurait qu'à exiger du journal qui a publié
la critique, la reproduction de tout son ouvrage. Si
la loi ou les tribunaux entendaient ainsi le droit de
réponseil n'y aurait plus de journal possible,
même dans le format des plus grandes feuilles
américaines, qui mesurent plusieurs mètres carrés
de superficie. [Étoile.)
Dans l'espace de ces deux derniers mois il a
été tué i,o5o lapins dans les bois de M. le comte
d'Oultremont b Presles. Ce massacre a été vu avec
plaisir parles cultivateurs voisins de ces propriétés
boisées.
On mande d'Anvers, le 28: La tempéra-
ture exceptionnellement douce dont nous jouissons
a déjà fait éclore des papillons. Des personnes
digoes de foi nous assurent en avoir vu lundi
dans les Glacis, de l'espèce dite vulgairement des
mille couleurs.
Un de nos officiers de cavalerie les plus
furieuse, autour de son escorte. Tout attirait sur
elle une attention funeste son costume, son voile
blancle chapelet qui pendait b sa ceinture, ces
sigoes alors proscrits et détestés, la désignaient b
la rage populaire. Elle arriva ainsi jusque dans la
rue où était située la prison, construite en partie sur
les débris du palais des Papes.
Uoe rumeur effrayante, des vociférations dignes
de l'enfer, éclatèrent b son aspect; elle leva les
yeux une multitude innombrable remplissait
l'espace de la rue, et elle frémit, malgré son cou
rage intrépide, en voyant ces yeux ardents, où se
reflète le soleil du Midi, attachés sur elle avec une
curiosité farouche ou une haine implacable. Son
histoire circulait dans la foule. C'est uoe religieuse
de Saint-Pons! une aristocrate; elle a souhaité
mille morts b la nation. Qu'elle meure elle-même!
Tue! Tue! pourquoi attendre le procès et le juge
ment? Mort aux aristocrates! La voix du peuple se
fondit en un seul cri sauvage; le commissaire et les
satellites furent repoussés, refoulés; Cécile se vit le
centre d'un groupe d'hommes sanglants, demi- nus,
qui dirigeaient vers elle la pointe de leurs sabres.
O ma tante! s'écria-1-elle, priez pour moi
La mort planait sur elle;... mais au même instant
distingués, M. le capitaine Kessel, du régiment des
lanciers, a renouvelé, ces jours derniers, d'après la
méthode Rarez les expériences que le dompteur
américain avait pratiquées sur un cheval des plus
rétifs le succès le plus complet a couronné les
efforts de l'habile écuyer, et il est parvenu b
déferrer et ferrer, b la main, uu cheval qui était la
terreur de tous les maréchaux ferrants du régiment
d'artillerie. Celte intéressante expérience avait
réuni au manège de M. Cousin une foule nombreuse
d'officiers et d'amateurs du sport'.
Le séminaire anglais, qui vient d'être fondé
b Bruges, pour former de jeunes clercs destinés b
exercer plus lard le saint ministère parmi les
catholiques d'Angleterre, sera constitué dans peu
de jours. M. le chanoine Dessein, professeur de
théologie ati séminaire de Bruges, et conseiller
prosynodal de Mgr. l'E»êque, a été nommé recteur
ou président du nouvel établissement, dont il
a déjà pris possession. Il continuera, au moins
provisoirement, b donner son cours de théologie au
séminaire du diocèse, dont les élèves du séminaire
anglais fréquenteront les classes.
Un ecclésiastique anglais sera nommé vice
recteur de la maison. M. l'abbé Boonevicaire de
la paroisse de Saint-Gilles b Bruges, y exercera les
fanctious d'économe. Le voyage, que S. E. le
cardinal Nie. Wiseman a fait b Bruges, au mois de
novembre dernier, avait pour objet les dernières
mesures b prendre avant la fondation de cet
important établissement.
Toutes les personnes,, qui s'intéressent au pro
grès de la foi catholique en Angleterre, applaudi
ront de grand cœur b cette belle entreprise, et
formeront des vœux pour sa prospérité.
La Chambre des représentants de l'État de
Céorgie (Etats-Unis) a récemment adopté, par 56
voix contre 52, un projet de loi prohibant le
mariage entre cousins germains, sons peine d'en
courir un châtiment sévère et de faire déshériter
les enfants. Les Considérations de ce bill s'appuient
sur les difformités morales et physiques qui pro
viennent du mariage entre parents rapprochés.
DENTIERS EN CAOUTCHOUC ARTIFICIELS.
La perle des dents, est certainement chose fâ
cheuse, mais la prothèse dentaire a trouvé les
moyens d'y remédier merveilleusement, quant a la
question ornementale,si nous pouvons ainsi parler.
On tait aujourd'hui des dentiers dont l'apparence
est telle, qu'on pourrait donner b l'œil le plus
subtil, le défi de découvrir, dans une rangée de
dents, celles qui n'appartiennent pas au sujet. Mais
quelle que soit l'habileté de l'art b imiter la nature,
il y a des difficultés que les deolisies n'avaient pas
toujours pu vaincre et qui dépendent des matières
qu'ils emploieol. La rigidité de ces corps étrangers
qui soutiennent et qui compriment les parties
molles, rend souvent la mastication pénible et
la foule s'écarta par uo mouvement brusqueet
livra passage b un homme de haute taille, d'une
tournure mâle, décidée, et qoi portait avec aisance
un uniforme d'officier. Il repoussa, d'un geste de
sa main robuste, un des hommes qui menaçaient
Cécile de plus près: et, s'adressant b la troupe
d'assassins, il s'écria
Que vous a fait cette enfant Etes- vous des
hommes, vous qui tournez vos armes contte de
pauvres jeunes filles!
C'est uneenuemiede la nation, il faut qu'elle
meure 1
Uoe ennemie de la nation! une fille qui n'a
jamais quirté son couvent!
Tais-loi, muguet, ou nous vous enverrons
ad patres ensemble! dit un homme d'une figure
sinistre, en montiant le poing au jeune officier.
Ose me toucher! Et vous, dit le jeune homme
en s'adressant b Cécile, confiez-vous b moi, made
moiselle, ne craignez rien; je mourrai avant qu'ils
mettent la main sur vous.
Ne vous exposez pas, répondit-elle, ma vie
est dévouée; votre bonté, votre courage, peuvent
sauver ceux qui ont besoin de vivre....
Saos l'écouter, il l'entraîna b travers les groupes;
même quelquefois douloureuse; le défaut d'adap
tation exacte de leur surface sur la surface acciden
tée des gencives donne b chaque mouvement de la
mâchoire un déplacement qui, bien que'léger, offre
b la longue des inconvénients. On hésite b-faire agir
profondément les dents sur les matières nutritives
que l'on ingère; cesraaiières arrivant dans l'estomac
sans, avoir subi suffisamment l'opération de broie
ment qui les prépare b subir l'action de cet organe,
la digestion stomacale qui en est embarrassée, se
fait avec lenteur et d'une manière pénible; de la le
cortège d'affections gastriques, sans compter la
difficulté d'assimilation des matériaux nutritifs.
Le problème, que l'on a tant cherché jusqu'ici,
pour parer a ses fâcheux résultats semble enfin
résolu- M. ledocteurTalma,dentiste du roi et delà
famille royale, vient d'acquérir un brevet d'une
importance extrême. Il s'agit de l'applicatioo an
système des dentiers, d'un caoutchouc artificiel,
durci b la vapeur et émaiilé.
Ce nouveau procédé paraît exempt de tous les
incon véuients reprochésaux autres,doot il conserve
tous lesavantages.il consiste dans l'établissement
de dents minérales sur des bases en caoutchouc
artificiel, lesquelles s'appliquent sur les geocivesà
l'état de pâte. Dans cet état, ces pièces prennent
avec une exactitude rigoureuse l'empreinte des
gencives et s'adaptent aux dents ou aux racines qui
sont conservées. Ce caoutchouc ainsi coofignré est
ensuite durci b la vapeur, puis émaiilé en couleur
semblable b celle de la muqueuse. On le place
dans la bouche avec la plus grande facilité; il est
d'une légèreté grande, solide et résistant; il n'exerce
pas de pression rigide sur les gencives, ne fatigue
pas les dents qui le soutiennent, en un mot ne
détermine pas la moindre sensation douloureuse,
ne cause pas la moindre gêne dans l'acte de la
mastication.
Ces dentiers étant faits de matières inaltérables
peuvent durer aussi longtemps qu'il ne survient
aucun changement dans la bouche, par la chute
d'uoe on de plusieurs dents; les dentiers complets,
par exemple, ont une durée indéfinie sans être
sujets b aucune réparation, avantage que ceux qui
porteot des dents artificielles, apprécieront b leur
juste valeur.
Cette découverte est une des plus importantes
conquêtes de la chirurgie dentaire; le procédé
nouveau remplit tbates les conditions exigées, ce
que démontrent1 les heureux emplois qu'en a
faits déjà M. le docteur Talma, dont le zèle pour
les progrès de l'art qu'il cultive, ne se ralentit pas.
[Archives belges de médecine militaire
et tous, subjugés par son attitude et la résolution
qui brillait dans ses yeux, reculèrent b sou appro
che. Mais la foule, qui ouvrait involontairement ses
flots poor leur livrer passage, se refermait aussitôt
derrière eux tootes les issues étaient gardées, la
foite devenait impossible, et les jeunes gens arri
vèrent ainsi jusqu'aux portes de la prison, toujours
suivis par ce peuple, dont un mot, un geste pouvait
réveiller les fureurs b peine assoupies. Le jeune
officier parut prendre nne décision, il se retourna,
et dit b haute voix
Je remets cette femme b la justice de la Dation
Bravo! bravo, l'officier! La justice ou la mort.
Mademoiselle, dit-il rapidement et b voix
basse, faute de mieux, la prison est un refuge
quand les portes seront fermées, vous serez tran
quille pour quelques jours; pendant ce temps-lb
j'agirai, je vous sauverai. Votre nom?
Cécile de Combeault. Le vôtre, afin que je
puisse vous nommer devaDl Dieu?
Estève Gorsaz. Entrez et ne craignez rien.
La porte était ouverte. Cécile passa sons la voûte
noire et gothique où le commissaire l'avait précé
dée; l'écrou fot inscrit; on fit traverser b la jeuDe
captive un long corridor, et elle se trouva daos la
petite cellule qui devait lui servir de prisoo.
[Pour être continué.)