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religion; allant a confesse, communion, disant
son chapelet et fréquentant assidûment Capucins,
Récolleti, Jésuites, etc. Il lient M. Frère d'opérer
ce changement dans notre polémique.
Mais la issons-là les doléances hypocrites du
véhément détracteur de l'influence religieuse, pour
reveuir h la patente qu'en dépit de la loi, il veut
imposer aux écoles dentellières.
Il n'a fait que reproduire h la Chambre la
pitoyable argumentation de sa circulaire; ce sont
toujours les mêmes finasseries, les mêmes malices
cousues de fil blanc. Personne n'a prétendu que la
disposition de la loi de 1819, relative aux fonda*
lions charitables, était applicable aux écoles den
tellières; mais nous.avons démontré que l'esprit et
la lettre de la loi s'opposent formellement aux
exigences de M. Frère.
Dans cinq ou six paragraphes de cette loi, le
législateur a montré toute sa sollicitude pour les
établissements qui procurent do travail h la classe
ouvrière, et sous la lettre p. il a formellement
exempté les ouvriers en dentelle du droit de
patente. De celle exemption, M. Frère n'a pas dit
un mol.
Mais il en a inventé une autre: Les écoles,
a-t-il dit, tenues soit par des laïques, soit par des
religieuses, où l'on apprend fabriquer de la
dentelle, où l'ouvrière apporte la matière première
et emporte la matière fabriquée, sont exemptes de
l'impôt, a Nous disons que c'est là une exemp
tion inveotée par M. Frère, car nous le défions de
nous la montrer dans la loi. Mais admettons qu'elle
existe, et prenons acte de la déclaration. Puis
demandons M. le ministre des fioances si l'ou
vrière, ainsi exemptée du droit de patente, n'est
pas libre de faire acheter par autrui la matière
première et de faire vendre de même la matière
fabriquée? Personne ne peut raisonnablement lui
contester cette liberté. Et cependant M. Frère
prétend que je deviens passible du droit de
patente, parce qu'oue tierce personne se charge,
par pure charité, de faire mes commissions!
C'est absurde et iodigoe d'un homme de talent
tel que M. Frère.
Le ministre des finances a insisté beaucoup sur
le mince produit que l'État retirera du droit de
patente imposer aux écoles; mais là n'est point la
question. Ce droit est-il dû oui ou non? c'est le seul
point résoudre. Nous venons de voir qu'il faut
outrer l'absorde pour répondre affirmativement.
{Patrie.)
Ce n'était pas l'intentioo de Cambacérès, qui
crut néanmoins prudent de retenir tout événe
ment la chambre bleue, la plus belle sans doute de
la maisoo. Il eutra dans la salle commune du
Cheval blanc, qui n'était autre que la cuisine
grelottant de froid et le dos courbé mouillé par
la ploie et la tête recouverte de son bonnet de
coloo, il s'avança vers la cheminée où brillait
heureusement un bon feo. Dans un angle de cette
pièce assez spacieuse, se trouvait une jeune fille, la
tête enveloppée d'un mouchoir de couleur. Ce
qu'il vit avec un vrai chagrin, ce fut deux gros
gaillards qui, eux seuls, s'étaient emparés de la
cheminée tout entière et lui laissaient peu d'espé
rance d'avoir sa part du feu. L'nn de ces messieurs
avait une blouse bleoe, et il était le condocteur
d'une charrette remisée sons le bangard de la cour;
ses formes carrées, ses cheveux blonds, et le rire
naïf qui s'épanouissait sur ses grosses lèvres, déce
laient un eofanl de l'Alsace; son compagnon, aux
cheveux Doirs, au teint brun et l'œil spirituel et
malin, était un fils de la Garonne; tous deux
paraissaient âgés de quarante ans environ, et le
Bordelais était le père de la jeune fille qui, quoique
vive et d'une nature gaie, n'en était pas moins
pensive sur sa chaise. Ces deox individus se levè
rent dès qu'ils aperçurent Cambacérès, et par
Nous lisons dans le Bien public de mardi
La Patrie de Bruges nous fait connaître ce qui
s'est passé une des dernières séances du tribunal
correctionnel de Bruges et le tôle étrange joué par
M. le substitut du procureur du Roi De Paepe.
Rien ne saurait nous surprendre de la part de ce
dernier M. De Paepe, notre concitoyen, il y a peu
d'aouées encore, s'est toujours distingué par l'exal
tation de ses opinions démocratiques; il fut l'un des
souscripteurs de i848 en faveur des pillards des
Tuileries. Depuis que les sièges de la magistrature
sout devenus la récompense des services rendus au
radicalisme, il est tout naturel que le clérical soit
l'objet d'injures et d'avanies même dans l'enceinte
des tribunaux.
Une des gazettes de l'hooorable Outendirk
annonce, d'après la correspondance bruxelloise
d'une feuille hollandaise, que le ministère belge a
résolu de donner immédiatement suite au projet
de loi qui, tout en modifiant l'art. 84 de la loi
communale, doit limiter la faculté presque
illimitée aujourd'hui d'ériger des couvents.
La feuille Outendirk ne fait aucune observation
sur ce plan qui ne serait qu'une violation ouverte,
flagrante, de la liberté d'association, succédant la
lapidation de la même liberté, commise en mai
18Ô7. Mais quelle que soit l'audace de nos petits
hommes d'État, nous les défions d'oser réaliser la
menace que leur ami et confident, le repris de
jastice Outendirk, met en avant. [Patrie.)
Voici, pour l'arrondissement d'Ypres, la répar
tition du contingent poar la levée de 1859
Becelare
5.
Saint-Jean
1.
Westoutre
2.
Boesinghe
5.
Kemmel
3.
Westvleteren
2.
Bixschote
1.
Langhemaroq
i4* Woesten
2.
Brielen
1.
Locre
a.
Wulverghem
i.
Comines
7-
Messines
3.
Wytschaete
7-
Crombeke
4-
Bas-Warnêton
3.
Zandvoorde
2.
Dickebusch
3.
Neuve Église
4-
Zillebeke
2.
Draaoutre
3.
Oostvleteren
3.
Zonnebeke
7
Eiverdioghe
3.
Passchendaele
9-
Zuydschote
1 V
Gheluvelt
4-
Ploegsteert
4.
Poperinghe
21.
Gheluwe
9-
Proveu
3.
Wervicq
12.
Rousbrugghe
4-
Reniughelst
5.
Ypres
*9-
Hariugbe
Voorujezeele
1.
Warnéton
5.
Hollebeke
1.
Yiamertiughe
7-
Houthem
3.
Watou
4.
Total
208.
Dans la séance du Conseil communal du 13 c',
il a été donné lecture d'une lettre de M. le
chevalier De Stuers par laquelle M. De Stuers
donne sa démission de membre de l'administration
des Hospices. Le Conseil communal a accepté la
bienveillance autant que par politesseils lui
offrirent tous deux leur chaise et l'invitèrent
s'approcher du feo.
Voilà un bien mauvais temps, mon brave
homme, dit le Bordelais, chauffez-vous, chauffez-
vous... Ab! comment êtes-vous venu? dans une
voiture découverte?
Dans ou cabriolet, répondit piteusement Cam
bacérès.
Mon bon vieux, lui dit le Bordelais, en lui
frappant tout doucement sur l'épaule, les choses de
ce monde vont bien mal; un brave homme comme
vous paraissez l'être, un homme de votre âge
devrait avoir une bonne voiture bien fermée et
bien étoffée, dans laquelle il fût l'abri de tout
accident quand il voyage.
Cambacérès, un peu humilié de cette pitié dont
il n'avait pas besoio, se garda bien de trahir soo
incognito. Sur un signe de son père, la jenne fille,
Rose, (c'était son nom), s'approcha de l'archichan-
celier, et du ton le plus bienveillant lui proposa
d'échanger sa redingote mouillée contre une veste
de son père qui n'était autre que le courrier de la
malle de Bordeaux Paris. L'Alsacien bourra une
pipe qu'il tira d'une des poches de sa blouse, et,
allumant un bout de papier
Eu usez-vous, mon vieux? dit-il Cambacérès;
ne vous gênez pas; cela remet.
démission, sans en accepter les motifs exposés par
M. De Stuers, dans sa lettre.
ACTES OFFICIELS.
Par arrêté royal du i4 mars, M. J. Van
Grave, est démissionné de ses lonclions d'inspec
teur des eaux et forets des proviuces des deux
Flandres, avec faculté de faire valoir ses droits la
pension de retraite.
Par arrêté royal du 1*4 mars, M. Woolers,
receveur des douanes de sixième classe, Pont-
Rouge (Flandre occidentale), est nommé receveur
des contributions directes, douanes et accises de 5*
classe, Lommel, proviuce de Limbourg.
Par arrêté royal du i5 c1., M. P. Sourgois,
conseiller communal, est nommé échevin de cette
ville, en remplacement de M. Alp. Vandeupeere-
booni, nommé Bourgmestre.
NOMINATIONS ECCLÉSIASTIQUES.
M. D'Haene, directeur des Sœurs de Charité h
Courtrai, est nommé curé de Breedene.
M. Loys est nommé vicaire Jabbeke.
NÉCROLOGIE.
On lit dans le New-Yorck Tribune
Un homme libre de couleur, nommé César,
que l'on appelait familièrement Pa César, est mort
le 8 février, près de Covington l'âge avancé de
cent trente-huit ans. César, d'après son propre dire,
était né en Afrique et avait étéamené la Louisiane,
alors colonie espagnole, lorsqu'il avait environ
quinze ans. Les restes mortels de ce patriarche de
la race nègre ont été accompagnés au champ de
repos par on certain nombre d'habitants de Coving
ton et une multitude de personnes de couleur.
M. Remaut, curé Holste, y est décédé le 17
mars, l'âge d'envirou 77 ans.
M. Hubert, procureur du Roi Tournay,
ancien président de la commission des hospices,
chevalier de l'Ordre de Léopold, est décédé le 17
l'âge de 68 ans.
NOUVELLES DIVERSES.
Avant-hier a eu lieu Passcheridaele l'installa
tion de M. Van Alleynes, nommé juge de paix du
canton de Passcheridaele en remplacement de M.
Deneckere, appelé d'autres fonctions. A celte
occasioo, la commune a ménagé au nouveau titu
laire une brillante réception.
On nous écrit de Poperinghe, 18 c1 Au
marché de ce jour le houblon de la dernière récolte
s'est vendu raison de fr. g5 fr. 100 les 5o
kilogrammes.
Dimanche dernierl'autorité judiciaire
d'Ypres a fait arrêter Oostvleteren et conduire
en prison une fille, prévenue d'infanticide.
Cambacérès ne fumait pas.
Ab ça! dit l'impatient Bordelais, en frappant
sur l'épaule de l'Alsacien et eu s'adressant
Cambacérès, nous allons,.Jacques Dunkett et moi,
avant le souper, faire la petite partie; voulez-vous
faire le troisième.
Cambacérès, qui ne manquait ni de politesse, ni
de douceur dans les manières, fit observer qu'ils
seraient quatre, si comme il l'espérait, M11* Rose
soupait avec eux.
Vous avez raison, mon vieux, Rose soupera avec
dous; mais elle ne sait pas tenir les cartes, et voilà
pourquoi je ne la comptais pas... Allons, continua
le courrier, accepté... Avant, un mot; i! faut savoir
avec qui on trinque et avec qui on joue; cet hon
nête homme est Jacques Dunkett, de Strasbourg,
charretier; moi je m'appelle Roussel, de Bordeaux,
courrier de la malle, et vous, mon vieux, qui êles-
vous? Je parie que vous êtes de Paris?
Oui, dit Cambacérès.
Et ajouta le courrier d'un air fin et en regardant
la coiffure de Cambaceiès, marchand de bonnets
de colon?
Cest cela, repondit l'archichancelier, marchand
bonnetier.
Dans la rue Saint-Martin?
Non, dans la rue Saint-Denis.