ITALIE. ANGLETERRE. FRANCE. On écrit de Bruxelles au Continental Re~ view: Uneexpédilion industrielle et commerciale en Chine et au Japon se prépare sous les auspices du Duc de Brabanl. Le projet consiste acheter uo vapeur, qui sera monté par les équipages des deux vieux navires qui composent notre marine royale. Ce bâtiment apportera h l'Empereur de la Chine et au régent du Japon des canons et des fusils. On espère que ces présents serviront ouvrir ces contrées lointaines au commerce belge. Les frais de l'expédition sont évalués a 2 millions de francs. Un individu du cdnton de Couvin est venu subir, la maison d'arrêt de Dinant, la peine d'emprisonnement prononcée contre un autre. La substitution de personne ayant été reconnuele condamné et son complaisant compère ont été arrêtés et écroués tous deux sous prévention de Jaux On lit dans la Espana La chronique raconte qu'un certain fonctionnaire public, qui devait assister une grande soirée officielle, avait eu soin d'endosser le magoifique habit brodé que ses fonctions lui donnaient le droit de porter. Ses hautes dignités ne lui ont rien fait perdre, parait - il, de ses habitudes de galanterie, et il voulut être fort aimable envers... la bonne de la maison où il était attendu; mais on sait qu'il y a des légèretés qui coûtent cher. Voici le fait La bonne traversait le vestibule avec un bain de pieds destiné sa maîtresse. Notre galant fonction naire, enchanté qu'elle n'eut pas les mains libres, voulut se permettre une de ces démonstrations familières qu'on appelle un baiser. Mais la soubrette s'eo vengea en épanchant sa baignoire par un mouvement brusque sur l'habit de cérémonie de son agresseur. Dans l'impossibilité de le cooserver pour la soirée, notre personnage dut se résigner h aller prendre bien vite le modeste habit noir, qu'il releva de son mieux en y attachant toutes les décorations nationales et étrangères qu'il avait obtenues. Mais la soubrette conta l'aventure au valet de chambre du marquis de et celui-ci l'apprit bientôt de la bouche du facétieux valet. Dans la nuit le fonctionnaire qui avait reçu ce désagréable baptême et le marquis se trouvèrent réunis au souper. Un vieux colonel, fort exigeant sur le chapitre de l'étiquette et de la tenue s'étonna franchement que notre personnage eût négligé de revêtir l'uniforme officielle. C'est parce que ces croix se détachent mieux s.ur un fond noir, dit en grommelant un convive. Mais notre ami esi si modeste, répliqua le On tâchera d'avoir le congé de ce jeune homme, dit tout bas Cambacérès. Vrai, vrai eh bien vous êtes un brave homme, papa Ducomun, touchez-là, Rose ira vous voir... Ah ça, vous logez rue Saint-Denis, et le numéro, s'il vous plaît car, vous le savez, la rue Saint-Denis est longue, et il y a plus d'un marchand bonnetier. A la Bonne Foi, dit Cambacéiès, numéro 84. C'est bon, on ira vous demander le vin blanc un de ces matins. An même instant, un bruit de chevaux se fit eutendre dans la cour. Le charretier endormi se réveilla, et Cambacérès, apercevant la porte de la salle le postillon qui l'avait amené, courut lui Notre bourgeois, lui dit celui-ci, l'orage est passé, le temps est clair, la route est belle. Eb bien! des chevaux et en route. Les chevaux fureot prêts dans un instant. L'ar- chichancelier aperçut dans la cour l'hôtesse causant avec les cavaliers qui venaient d'arriver; il l'aborda, paya sa dépense, celle de Roussel, celle du charre tier, et quitta Arpajon. Il était alors peu près onze heures du soir il y a d'Arpajoo Paris près de huit lieues, ou, pour parler comme l'exige maintenant marquis, qo'il n'a poiot voulu montrer toutes celles dont il est décoré. Pardon, cher marquis; je n'en ai que six, et ce sont celles que je porte. Je vous répète qu'il vous eu manque une. Et je répète que non. Avez-vous oublié celle que vous avez reçue cette nuit? Moi!... Je n'en ai reçu aucune... Allons doue!... El celle de C ordre du Bain Le personnage comprit et se tut. Il accepta hum blement toutes les félicitations que les convives s'empressèrent de lui offrir, et depuis lors on assure qu'il remue ciel et terre pour obtenir la décoration du Bain. Avis certaios galants! On mande de Rome, 25 mars Aujourd'hui, un grand convoi d'essai a parcouru le chemin de fer de Civita-Vecchia. Demain, les ingénieurs do gouvernement et de la compagnie reconnaîtront officiellement les tra vaux de la ligne et l'exploitation commencera au premier jour. Des lettres de Rome font connaître que le mercredi i5, devant le Souverain-Pontife, se sont réunis, dans le palais apostolique du Vatican, les cardinaux, prélats et consultants de la Sainte- Congrégation des rites, pour discuter les miracles opérés par l'intercession du vénérable serviteur de Dieu, 8eooîl-Joseph Labre, pèlerin français, né h Amettes, diocèse de Boulogne, le 26 mars 1748, et mort Rome, l'âge de 35 ans, le 16 avril 1783. Le Saint-Sacrement a été exposé dans l'église de Sainte-Marie-Dei-Monlioù repose le corps du vénérable. Des prières ont été dites pour l'heureuse issue de sa béatification; il en a été dit également en l'église nationale de Saint-Louis-des-Français et dans celle de la Très-Sainte-des-Pélerius. Ou lit dans la Gazette de Gênes, 22 mars Mgr le vicaire du chapitre de Luoisarzona a adressé aux curés de son diocèse, l'occasion du rappel des contingents sous les drapeaux, une circulaire où respirent la fois la charité et le patriotisme. Il invite les curés encourager les hommes rappelés ne pas manquer l'appel que la patrie fait leur bravoure. Saint est l'amour de la patrie pour laquelle ies héros Machabées souffri rent le martyre. Le grand Saint-Augustin a dit de ces héros qu'en combattant pour la patrie et pour ses institutions, Dieu était avec eux. Ponr encourager ces braves soldats s partir tranquilles sur le compte de leur chère famille, M. le vicaire insinue au la loi, trente et un kilomètres: l'archichancelier pouvait facilement être dans sou lit trois heures du matin, pour peu surtout qu'il voulût bien se dessaisir propos de quelques-unes de ses petites pièces jaunes. On l'a beaucoup accusé d'avarice, et le fait est possible, mais ce n'était pas le cas de compter: gourmand, d'ailleurs, et gourmet tout la fois, il tenait plus uu mets exquis, un vin sans pareil, qu'à l'argent nécessaire pour les acquérir, et il aurait donné volontiers les quaraute ou cioquante napoléons qui étaient dans sa poebe pour ravoir les bouteilles vidées par Dunkett et par Roussel. Le temps était doux, le ciel dégagé de tout nuage, la lune éclairait mollement le paysage. Cambacérès s'endormit. Quand il se réveilla, il était dans sa cour, et il aperçut sur les marches de son hôtel d'Aigrefeuillepâle et presque désespéré, qui s'avauça vers lui Hélas! dit d'Aigrefeuille, monseigneur n'a pas dîné! Au contraire. Mal? Très-bien. Ah! mais monseigneur a bu de mauvais vin? D'excellent, au contraire. Dieu soit loué! clergé, dont le ministère consiste surtout en œuvres de charité, d'organiser d'abondantes souscriptions pour les familles pauvres du contingeot. Londres, 27 mars, 5 heures du soir. Lord Malmesburyet lord Cowley représenteront l'Angleterre au Congrès. Paris, 3; mars. On lit dans la partie non officielle du Moniteur Le journal l'Armonia de Turin a publié, dans son numéro du 2 mars, l'analyse d'une prétendue dépêche de M. le duc de Grammont, ambassadeur de l'Empereur Rome. Cette publication est entièrement controuvée. Vendredi, 11 mars, dit la Gazette du Midi, le gouvernement du Saint-Siège a envoyé au duc de Grammont, ambassadeur de France, la note officielle relative h la prochaine évacuation des Etats-Romains par les troupes françaises. La Gazette du Midi ajoute que la note a été expédiée de Rome Paris le 12. M. Rarey n'a plus qu'à se pendre, on a dompté sans lui. Deux leçons suffisent M. Golîz pour réduire les cheveaux les plus récalcitraols et lesrendre doux comme des agneaux,souples comme des régisseurs mandataires (tel est le titre que prenait l'autre jour, devant ies tribunaux on ambi tieux portier), l'approche des étrennes. Uu journal d'Angers nous rapporte la curieuse expérience qui a été faite de cette nouvelle école de dressage. Parmi les chevaux da régiment des coi- rassiers en garnison dans cette ville, il en est plusieurs qu'on ne pouvait ferrer qu'avec une extrême difficulté. On en a choisi trois des plus rétifs et on les a confiés 'a M. Goltz. Au bout de deux ou trois jours, leur éducation était terminée; amenés la forge du quartier, ils se sont laissé ferrer de la meilleure grâce du monde. Le général commaudanl la subdivision, ainsi que tous les officiers de cavalerie présents l'expérience ont témoigné leur admiration M. Goltz, qui donne ainsi le moyen d'utiliser on grand nombre de ces animaux qu'on était obligé de réformer ou qu'on ne pouvait cooserver sans péril. On lit dans le Droit Uu homme d'une quarantaine d'années, figure réjouie, portant le costume d'un campagnard aisé, se présente hier devant le concierge du guichet de l'Echelle et Ini dit Comment va l'Empereur et Mm°son éponse? Et le petit, il commence grandir maintenant? A l'aspect de ce visage débonnaire, le concierge se Puisque monseigneur avait bien dîné, d'Aigre feuille était content; il ne se hasarda pas lui demander la raison de sa longue absence c'était sans doute une chose dans laquelle la politique entrait pour beaucoup, e! il ne Ini appartenait pas de s'en enquétir. Il alla se coucher, et Cambacérès en fit autaut. Cependant ces cavaliers qui étaient entrés dans la cour du Cheval blanc n'étaient autres que des hussards qui allaieot d'Orléans Paris, et parmi eux était le jeune Giraudin. L'arrivée des hussards mit toute l'hôtellerie en émoi; Roussel, qui avait été militaire, s'avança au-devant des camarades, et la première personne qu'il aperçut fut Giraudin, trempé comme un homme qui vient d'être exposé pendant deux ou trois heures une ploie battante, et maudissant la carrière de héros dans laquelle on l'avait fait entrer par force. Et Rose! demanda d'abord Giraudin. Rose dort; viens, je vais te faire boire un verre de vin. Il en coûta encore une bouteille de vin du Rhin Cambacérès. Pour être continué.)

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Le Propagateur (1818-1871) | 1859 | | pagina 3