42me Année.
TRIBULATIONS D'UN GASTRONOME.
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N<> 4,331.
5e5-s55-5—5-5b
LE PROPAGATEUR
pour la ville 6 fr. par an, p0ur le dehors fr. 7-50 par
4 fr. pour 6 mois, 2-50 pour FOI CATHOLIQUE. CONSTITUTION BELGE. an, 5 fr. pour 6 mois, 2-75
trois mois. p0ur 3 mois.
7PF.ES, 2 Avril.
revue politique.
Les explications fournies par lord Malmesbury a
la chambre des lords viennent de jeler un pen de
jour sur la situation. Il en résulte
i* Que la Russie s'entendait avec la France
pendant que l'Angleterre cherchait a s'entendre
avec l'Autriche;
a" Que les bases des délibérations du prochain
Congrès, acceptées en principe, ne sont pas enc»re
arrêtées;
3* Que l'on n'a pas encore décidé comment '>n
ferait intervenir les États italiens dans les débats;
4* Que l'Angleterre ne recommandera pas des
réformes radicales, mais insistera pour que l'on
prenne en considération ce qui peut être dans
l'iotérêt de l'Italie et de la paix de l'Europe;
5* Que l'Autriche et le Piémool ont formelle
ment déclaré qu'ils ne s'attaqueraient pas l'un
l'autre.
Voilà h quoi est aqêté le bilan des négociations
diplomatiques après trois mois d'inquiétudes, de
discussioos, de publications, de dépêches, de notes
et de pourparlers. Peut-être trouvera-t-on que le
résultat de tant d'efforts n'est pas brillant puisqoe
tout est encore l'état de question; cepeodant il est
certain que les positionssesontsingulièrementdessi-
aées pendant ces trois mois, et que du domaine des
hypothèses pures et des rêves de la fantaisie nous
sommes entrés dans celui des probabilités reposant
sur des déclarations et des nécessités de situation.
C'est peu, dans ce sens que ce n'est pas nne solu
tion; c'est beaucoup, puisque ces préliminaires
nons conduisent prévoir oo résultat et com
prendre les rôles de chaque nation.
Voilà du moins l'opinion qu'émettent plusieurs
journaux: Reste savoir de quelle nature, pacifique
ou belliqueuse, sont les probabilités dont il
(Sdite. Voir le n° 4,33o du Propagateur.)
Mon garçon, dit Roussel son gendre fotur,
comment vont les affaires? Allons-nous devenir
maréchal-des-logis ou sous-lieutenant? alloDS-
nous avoir la croix
Giraudin n'aspirait qu'à vendre des draps dans
la rue Saiut-Honoré, comme feu son père, et loin
de songer de l'avancement ou la croix, il
craignait les rhumatismes et les fluxions de poitrioe,
sans parler des boulets et des coups de fusil,
auxquels il ne pouvait songer sans frémir.
Ah bien! lui dit Roussel, tu seras réformé,
comme fils de veuve ou autrement; je viens de te
faire on ami daos la personne d'un voyageur avec
lequel j'ai soupé, un honnête homme qui a de
belles connaissances... Je vais te présenter lui...
Papa Ducomun, papa Ducomun!
Roussel remplit le Cheval blanc de ses cris; il
fureta dans tous les coins, et l'hôtesse lui dit enfin
que M. Ducomun, après avoir payé la dépense,
avait pris le chemin de Paris.
s'agit. C'est là en effet où glt la question. Tout le
monde, même la France et jusqu'au Piémont,
proteste de son amour pour la paix. Et lord
Malmesbury a dit devant la Chambre haute: Je
crois que le pays peut être assuré, qu'à moins
d'accidents extraordinaires, et imprévus, il n'est pas
probable que la paix de l'Europe soit troublée, il y
a au contraire toute probabilité que les conférences
qoi vont s'ouvrir amèneront une prompte et satis
faisante conclnsion des difficultés.
Mais l'écueil ici, c'est d'abord la silnatioo do
gouvernement impérial vis-à-vis les traités de
i8i5; c'est ensuite l'impossibilité où s'est placé M.
de Cavour de reculer.
Un correspondant parisien du Journal de
Bruxelles met fort bien en lumière cette double
difficulté Que veut-on, dit-il, que le gouver
nement piémontais fasse des passions qu'il a
surexcitées, des réfugiés qu'il a appelés de tous les
points de l'Italie? Comment veut-on, après les
paroles qu'il a prononcées, les espérances qu'il a
enflammées, que descendant du trépied sur lequel
il s'est placé pour sonner les belliqueuses fanfares
de la guerre, il fasse succéder la trompette les
humbles pipeaux de la paix? Il y a des batailles
de Novare plus désastreuses encore que celle que
Charles-Albert a perdue, c'est le désastre moral
qu'on accepte sans avoir combattu. Tant de
faiblesse après tant de témérité, tant d'impuissance
après tant d'arrogance, mettraient M. de Cavour et
Victor-Emmanuel lui-même dans une sitoation
impossible, et il n'est pas encore bien sûr qu'en
disparaissant de la scene, ils rendissent le rôle du
Piémont tolérable eu Europe.
Ce qui ajoute la difficulté de la situation,
c'est que la question des traités de i8i5 va natu
rellement se trouver soulevée dans le Congrès dont
la réunion est annoncée. Or la question des traités
de 1815 est particulièrement difficile pour le gou
vernement qui régit actuellement la France
Comme toute l'opposition bonapartiste s'est faite
Sans dire adieu! s'écria Roussel, cela n'est pas
poli.
Il s'aperçut ensuite que M. Ducomun avait
oublié son bonnet de cotoo. Quoique la perte ne
dût pas être for: sensible pour un marchand bon
netier, Roussel piit le bonnet de colon, le mit dans
sa poche, et se promit de le reodre son proprié
taire. Le temps est devenu beau, et aucun prétexte
ne pouvant l'empêcher de se rendre a Paris, il fit
réveiller Rose demanda son tour des cbevanx
et partit. Ils devaient se revoir Paris, où les
hussards seraient en garnisoo pendant quelques
mois. Il ne resta plus au Cheval blanc que le
charretier Dnnkett quiendormi sur une chaise
cuvait son »in, ou plutôt le vin de Cambacérès.
La malle-poste ne marchait pas alors avec la
rapidité qu'elle met aujourd'hui parcourir les
grandes toutes, et qui est bien peu rapide encore,
si oo la compare au vol du chemin de fer. Le
courrier distribuait des dépêches sur la route et
arrivait peu près quand il voulait, c'est-à-dire
qu'on ne lui imputait pas crime un retard de
cinq ou six heures. Roussel, qui ne payait pas les
postillons comme un prince, n'arriva Paris qu'à
six heures du matin. Il alla déposer sa bourriche
sous la Restauration et le gouvernement de Loois-
Philippe, au nom du rappel des traités de j8i5, il
est bien difficile on gouvernement napoléonien
d'adhérer publiquement ces traités. C'est pour
cela que le Siècle donne nos diplomates le dan
gereux conseil de ne rien dire, de ne rien écrire
qui puisse être la confirmation des traités de i8i5,
en se contentant de discuter côté, mais saos les
I ratifier jamais, a
Le Journal de Liège critiquedans les termes
acerbes que voici, on changement que M. Rogier
veut apporter l'uniforme de la garde civique le
confière parle seulement de l'addition d'une
seconde rangée de bootons la tunique, ce qoi en
nécessiterait le remplacement; mais, d'après une
feuille gaotoise, il s'agit en outre d'crner le shako
de plumes. On parerait le bourgeois de plumes
pour lui faire oublier celles qu'on lui tire sous
forme decontributionset decorvéesde toute espèce.
Le Journal de Liège écrit ce sujet les observa
tions suivaotes, auxquelles nous nous rallions
GARDE CIVIQUE.
Le bruit coort qu'il est question de modifier
l'uniforme des gardes civiques; on cite, par
exemple, l'addition d'uue seconde rangée de bou
tons sur la poitrine, ce qui nécessiterait le change
ment complet de la tunique, et peut-être même
sou remplacement.
Quoi qu'il en soit des variations proposées, noos
espérons qu'elles ne seront pas décrétées. C'est
bien assez pour le garde d'avoir assister aux
inspections d'armes, aux revues, aux tirs la cible,
aux exercices, aux séances du conseil de discipline,
aux cérémonies publiques, aux incendies, etc. Il
serait parfaitement ridicule et vexatoire de vouloir,
par surcroît lui imposer encore des dépenses
nouvelles.
Le système des changements périodiques d'uni
formes ne vaut rien. Si l'on ne peut pas en débar-
chez le suisse de Cambacérès, puis retourna chez
lui et se coucha, se proposant de se lever trois
ou quatre heures, de faire un peu de toilette et
d'aller demander dîner son nouvel ami. M.
Ducomun.
Mes becfigoes valent bien un daim pensait-il.
Pendant qu'il dormait M11' Rose attendait
quelqu'oo qui ne tarda pas venir c'était Girau
din. Le hussard n'en avait guère, comme nous
l'avons dit, que le nom et l'habit; il n'avait pas
l'âme d'au héros; la nature l'avait taillé sur le
patron de ces bous Parisiens dont les plus longs
voyages s'arrêtent Saint-Cloud ou Saint-Ger
main et qui ne sont destinés s'égarer daos
aucune fôret si ce n'est celle de Romainvjlle.
Giraudin, loi dit-elle, je t'attendais et j'espère
que lu dineras avec nous?
Volontiers, répondit Giraudin, qui avait obtenu
uoe permission de dix heures.
Nous dînons chez M. Ducomun lu viendras
avec nous.
Qu'est-ce donc que ce M. Ducomun dont ton
père in'a déjà parlé hier?
Un ami qui noos avons fait hier Arpnjon une
politesse laquelle il a été fort sensible, uo vieux